tag:blogger.com,1999:blog-21841931387969203392024-02-18T17:55:51.426-08:00Voyage d'ALGIEBATour de MéditerrannéeJo et Josiannehttp://www.blogger.com/profile/16071641445415815005noreply@blogger.comBlogger43125tag:blogger.com,1999:blog-2184193138796920339.post-40189536203278629702011-10-13T23:49:00.000-07:002011-10-16T09:54:03.459-07:00De retour à MytilèneBonjour à tous,<br />
Nous voici de retour à Mytilène pour y préparer l'hivernage. La saison avance et le temps devient plus capricieux, nous avons eu de grosses pluies dimanche et lundi derniers mais le temps est redevenu beau depuis.<br />
Nous avons fait un beau voyage cette année encore avec la découverte de nombreuses îles, certes le nombre de milles parcourus (1500 environ) a été beaucoup moins élevé que l'an dernier mais les escales ont été privilégiées.<br />
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<b>Du 10 septembre au 13 septembre - Mytilene</b><br />
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Mytilène est une très jolie ville de 35000 habitants qui s’étend sur une grande pointe au Sud-Est de Lesbos, se terminant par le cap Lymakra. Elle est très animée, et à certaines heures la circulation y est intense à l’entrée de la ville. Les quais du port sont assez bruyants surtout le soir avec les motos pétaradantes et la musique des nombreux bars et tavernas.<br />
A l’intérieur de la ville, une longue rue piétonne avec les commerces habituels et une grande artère commerçante perpendiculaire bordée de superbes maisons bourgeoises. De ces maisons, il y en a aussi de nombreuses dans les quartiers calmes derrière le port. Les vieux quartiers sont, comme à l’habitude, constitués de ruelles étroites qui grimpent vers le sommet de la colline d’où l’on a une superbe vue sur les baies Sud et Nord.<br />
Les quartiers modernes grignotent aussi les collines.<br />
L’immense château médiéval occupe la pointe Est et donne directement sur la mer. Le dimanche matin, nous avons fait un footing, le terrain est très pentu ! Mais les petits quartiers extérieurs sont charmants, sentant bon le jasmin. <br />
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<b>14 septembre – Mytilene – Mandraki ( île de Oinoussai) – 47 milles</b><br />
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En attendant de commencer l’hivernage, nous décidons de descendre un peu vers le sud, en direction de l’île de Chios. Le vent est portant ce matin à 12 nœuds environ et nous pousse bien. Après une courte pétole à l’heure de midi, il tourne à l’ouest et fraîchit progressivement jusqu’à 20 nœuds. Nous descendons donc au près bon plein à bonne allure dans les gerbes d’écume.<br />
En fin d’après-midi, la pointe de l’île d’Enousses ( ou Oinoussai) est doublée et nous pouvons rejoindre le port de Mandraki au vent arrière. Celui-ci est un petit port naturel sur la côte sud de l’île protégé par plusieurs îlots, il est donc parfaitement abrité et nous amarrons Algieba le long du quai parmi les bateaux de pêche.<br />
Le joli village est adossé à la colline et présente ses maisons colorées et sa belle église bleu-ciel dans la douce lumière de la fin d’après-midi.<br />
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<b>15 septembre au 17 septembre- Mandraki<br />
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Cette île d’Enousses ( 800 habitants) est la patrie de familles de gros armateurs Grecs dont la famille Costas-Lemos (plus riches que les Onassis) et les Pateras. Ce sont maintenant les héritiers qui gèrent la fortune, ils vivent en Suisse ou à Londres et ils font du mécénat pour leur île d'origine.<br />
Ainsi, nous avons vu un superbe stade avec terrain de foot en pelouse synthétique, une belle piste d'athlétisme et de beaux gradins... Une superbe école de Marine marchande y est installée, plusieurs bassins ont été construits dans le port pour les petits bateaux de pêche, la grande église a été refaite et arbore une magnifique couleur bleu-ciel et le village contient de belles vieilles demeures dont certaines sont restaurées ou en cours de restauration.<br />
Il y a encore un très beau musée consacré à la marine marchande avec une magnifique collection de maquettes d'anciens bateaux réalisées en os et en ivoire et beaucoup de maquettes de cargos ou super-tankers ayant appartenu aux Costas-Lemos ou aux Pateras.<br />
L’endroit est très calme, les petits bateaux de pêche font un peu d'animation ... Il n’y a pas de touristes mais c’est aussi difficile de se ravitailler ! Le pain vient de Chios par le ferry journalier à 15 h et les fruits-légumes une fois par semaine.<br />
Des petites routes en lacets parcourent l’île et on peut s’y promener tranquillement. Le sol est plutôt aride avec une végétation basse et clairsemée qui fait le bonheur des biquettes omniprésentes. <br />
Bien entendu, il y a une chapelle à presque tous les détours de chemin.<br />
Nous sommes aussi allés voir le cimetière où les riches familles sont enterrées, les magnifiques mausolées de marbre y sont nombreux et témoignent de leur richesse.<br />
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<b>18 septembre – Mandraki – Chios ( ile de Chios)- 10 milles<br />
</b><br />
10 milles seulement séparent Mandraki de la « marina » de Chios qui est notre destination. <br />
Je comptais sur un vent de force 4 ce matin, prévu par toutes les sources météo … Cela avait bien soufflé toute la nuit et, dès la pointe de l’île doublée, c’est un bon 20 nœuds qui nous accueille, arrière heureusement. La navigation est courte et le sera d’autant plus que le vent monte à 25 puis 28 nœuds et rafales à 30. C’est sous génois seul parmi les blancs moutons que nous rallions rapidement notre destination à plus de 6 nœuds de moyenne.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAwxY69Qq8jSAUIszax1EfZA8U6fwzLMXLejSVFudJQnC2UWFN8CwIZYNFpLRF_nX3tQjJg_XYZSnDkn9A1UzAJHGjwt8g2lhvF5fn942GGnueveKpwkx2VzBF7P315HRq_so-I9Ww1mI/s1600/Marina+Chios+2.JPG" imageanchor="1" style="margin-left:1em; margin-right:1em"><img border="0" height="126" width="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAwxY69Qq8jSAUIszax1EfZA8U6fwzLMXLejSVFudJQnC2UWFN8CwIZYNFpLRF_nX3tQjJg_XYZSnDkn9A1UzAJHGjwt8g2lhvF5fn942GGnueveKpwkx2VzBF7P315HRq_so-I9Ww1mI/s320/Marina+Chios+2.JPG" /></a></div><br />
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L’entrée de la « marina » est assez pointue car le passage entre les roches venant du littoral et le musoir fait à peine 8 mètres de large, il faut donc raser le musoir… Cette « marina », comme beaucoup d’autres en Grèce, n’a jamais été achevée. Plusieurs gros ferries tous rouillés finissent leur vie ici, en attendant de couler un jour ! Nous craignons parfois que leurs aussières usées ne se rompent ! De vieilles barges y sont aussi entreposées, les petits bateaux sont un peu partout, c’est l’anarchie complète !<br />
Le long du môle après l’entrée, il y a quelques places et nous pouvons nous y amarrer. L’environnement fait un peu « zone » mais c’est très bien protégé de tous les secteurs et surtout de Maître Meltem.<br />
Bien entendu, c’est gratuit et le centre ville est à 2 kilomètres et nous allons y faire un tour l’après-midi.<br />
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<b>Lundi 19 septembre au 3 octobre - Chios<br />
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Pour l’instant, Algieba est le seul bateau de passage ici. Nous sommes tranquilles et il y a un super marché pas très loin. La ville de Chios qui était calme le dimanche se révèle très animée en semaine, il y a beaucoup de commerces et d’activités. <br />
Le mardi, 4 bateaux arrivent (dont 2 Français, 1 Américain et 1 Hollandais), nous faisons particulièrement la connaissance de Jack, l’Américain d’origine Hollandaise qui navigue sur « Fleetwood », un « petit » plan Langevin de 9 mètres construit en contre-plaqué. A 75 printemps, il revient d’un tour du monde puis a retraversé l’Atlantique, et après un passage en Hollande, a descendu les canaux Hollandais, le Rhin, le Danube avant d’arriver en Mer Noire puis en Mer Egée … Beau périple n’est-ce pas ? <br />
Le vendredi, nous louons une voiture pour 2 jours afin de visiter cette grande île. Nous commençons par la partie Sud et la région de la Mastahoria qui possède une particularité, la récolte et la fabrication du « mastic » qui est une gomme à base de résine de Lentisque. Cet arbuste (qui est cultivé ici) possède la particularité de secréter des gouttes de résine très odorante qui ressemblent à des perles de cristal. Ces gouttes sont récoltées une à une par les autochtones et sont ensuite traitées par un producteur, et la gomme, aux vertus médicinales, est utilisée principalement en pharmacie et cosmétique. L’île de Chios est seule au monde à exploiter ce produit.<br />
Le village de Pyrghi nous a aussi bien plu avec ses maisons aux façades décorées de motifs géométriques, les « Xystas ». La façade enduite de ciment gris foncé à base de sable volcanique est passée à la chaux puis grattée avec un outil pour faire ressortir le fond et former différents motifs… Cela donne de jolis résultats !<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-iqwWJ9yNBa0/TpsHt8OsG6I/AAAAAAAACBA/1z7SYygRFuk/s1600/Rue_Pyrghi_Chios%2B%255B1600x1200%255D.JPG" imageanchor="1" style="clear:right; float:right; margin-left:1em; margin-bottom:1em"><img border="0" height="181" width="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-iqwWJ9yNBa0/TpsHt8OsG6I/AAAAAAAACBA/1z7SYygRFuk/s320/Rue_Pyrghi_Chios%2B%255B1600x1200%255D.JPG" /></a></div><br />
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Le village fortifié de Mestra lui, ressemble plus à un abri en temps de guerre tant il est ramassé sur lui-même et parcouru de ruelles tellement étroites que le soleil ne passe pas. Les maisons en pierre ont des murs extrêmement épais et les toits, dont la plupart sont en pierre également, communiquent entre eux. Ce village a été construit par les Génois au XIVè siècle pour se protéger des invasions.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-guM2eNb4op0/TpsK-1WHsqI/AAAAAAAACB4/avslaBZCzXo/s1600/Mestra%2B%255B1600x1200%255D.JPG" imageanchor="1" style="clear:left; float:left;margin-right:1em; margin-bottom:1em"><img border="0" height="181" width="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-guM2eNb4op0/TpsK-1WHsqI/AAAAAAAACB4/avslaBZCzXo/s320/Mestra%2B%255B1600x1200%255D.JPG" /></a></div><br />
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Amborios est une mignonne petite baie sur la côte sud bien abritée du vent dominant . Nous revenons ensuite par le centre de l’île couvert de forêts de pins contrastant avec l’aridité des montagnes aux approches de Chios-ville.<br />
Le lendemain, nous profitons de la voiture pour faire un bon avitaillement puis nous partons explorer la partie Nord de l’île.<br />
Après un passage au chantier de Tholos où quelques Français hivernent leur bateau, nous visitons Kardamyla, mignon petit port de pêche sur la côte Nord puis la route sinueuse contourne l’imposant mont Pelineo qui culmine à 1297 mètres avant d’arriver aux villages reculés de Vyki et Kampia . Ces vieux villages sont très authentiques, nous n’y voyons que des anciens … C’est vrai qu’il n’y a pas grande distraction par ici !<br />
En revenant par la partie Ouest, une très grande zone de rase végétation des collines arides a malheureusement été dévastée par un incendie la semaine dernière.<br />
Le Meltem est revenu et souffle intensément, nous empêchant maintenant de remonter vers Lesbos … Nous sommes bel et bien bloqués et les prévisions météo ne sont guère optimistes… En attendant , je passe une partie du temps à construire et à expérimenter des antennes wifi pour capter des réseaux internet à bord ( avec succès ! ).<br />
Nous faisons aussi des ballades dans les environs qui sont très sympathiques et puis, le Meltem n’empêche pas le soleil de règner et les températures sont agréables, on pourrait être plus mal !<br />
Il nous est venu à l’idée d’aller faire un petit tour de l’autre côté du bras de mer, aussi Le Jeudi 30 septembre, nous prenons un petit ferry pour Cesme – Turquie. La traversée du matin est plutôt remuante mais dès que l’on approche des côtes Turques, le vent s’estompe et la mer devient plus calme.<br />
Le contraste entre la Grèce et la Turquie est étonnant ! En Grèce, des équipements portuaires médiocres et vétustes, là-bas, une gare maritime ultra-moderne, tout est propre voire même luxueux en ce qui concerne la marina et ses abords, ainsi que le bord de mer.<br />
Le reste est à l'avenant, rues propres, ville calme et circulation automobile tranquille ... Il n'y a que dans les vieux quartiers tout en haut de la colline où l'on voit encore de la pauvreté et de l'archaïsme.<br />
Dans la vieille ville, les rues sont pleines de boutiques à touristes, là nous préférons nettement Chios et sa vie intense et plus authentique !<br />
Puis les jours passent, toujours même scénario, Meltem … Meltem et Meltem … Vendredi soir, il souffle pratiquement en tempête, les paquets d’embruns passent par-dessus le môle et Algieba se retrouve de nouveau plein de sel… Jack nous a invités à diner et nous a préparé un délicieux plat asiatique, nous avons passé une très bonne soirée en sa compagnie. La météo annonce enfin du changement pour la semaine prochaine, nous devrions pouvoir partir mardi … Wait and see !<br />
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<b>Mardi 4 octobre – Chios –Enousses – 13 milles<br />
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Nous avons dû patienter jusqu’au début de l’après-midi pour enfin quitter la marina de Chios. Le vent a consenti à baisser un peu et souffle maintenant à 15-18 nœuds, toujours du Nord/Nord-est. Nous avons donc dû tirer 3 bords de près dans de bonnes conditions pour rejoindre Enousses.<br />
Nous sommes partis juste derrière « Marvin », le solide Ketch de nos voisins Hollandais Rien et Gerda, nous sommes arrivés bien avant lui, nos 13 milles ont été couverts en 2 heures.<br />
Nous retrouvons donc l’île d’Enousses où nous avons déjà passé plusieurs jours … Nous ayant reconnu, la gentille coast-guard nous fait cadeau de la nuit.<br />
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<b>Mercredi 5 octobre – Enousses – Mytilene – 51 milles</b><br />
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C’est le chemin du retour … Partis par vent de Nord/Nord-est environ 12 nœuds, il nous a fallu tirer 2 bords pour franchir la passe entre Chios et Enousses, puis le vent a fraîchi 17 à 20 nœuds tout en virant Est/Nord-est, ce qui nous a permis de faire un cap honorable dans une mer de plus en plus formée, Algieba nous a encore offert une partie de « saute-moutons » puis cela s’est calmé au bout de 3 heures avec la traditionnelle pétole de midi et ensuite une petite brise de sud-ouest nous a accompagnés jusqu’à Mytilène et sa marina où nous avons élu domicile.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-c8Uhr9Kj2fw/TpsMJMN1bmI/AAAAAAAACCI/GzBOcTpivec/s1600/marina%2B%255B1600x1200%255D.JPG" imageanchor="1" style="margin-left:1em; margin-right:1em"><img border="0" height="181" width="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-c8Uhr9Kj2fw/TpsMJMN1bmI/AAAAAAAACCI/GzBOcTpivec/s320/marina%2B%255B1600x1200%255D.JPG" /></a></div>Jo et Josiannehttp://www.blogger.com/profile/16071641445415815005noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-2184193138796920339.post-75253487475074261762011-09-11T22:46:00.000-07:002011-09-11T22:46:20.641-07:00De Thassos à LesbosBonjour à tous, cette fois-ci Algieba nous emmène en Grèce du Nord, de Thassos qui fut un peu notre lieu de villégiature jusqu'à la sulfureuse Lesbos.<br />
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Du 24 juillet au 15 août - Thassos<br />
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Et voilà, les « vacances » passent rapidement en cette bonne terre de Thassos. La saison touristique bat son plein, surtout aux approches du 15 août, cependant le port reste tranquille.<br />
Nous avons fait deux autres tours de scooter qui nous ont permis de visiter les villages de Theologos et Maries et aussi de profiter des belles plages de la côte Est. Ces villages semblent hors du temps, ils sont très isolés de par leur position dans les montagnes à l’intérieur de l’ile.<br />
Nous avions plus ou moins projeté d’aller faire un tour en Bulgarie car la frontière est proche. Pour cela, il nous eût fallu prendre le ferry jusqu’à Keramoti en face puis louer une voiture.<br />
Nous sommes donc allés en prospection jusqu’à Keramoti, le village est très petit et voit transiter des masses de voitures de vacanciers qui embarquent pour Thassos. Deux compagnies de ferries assurent des liaisons toutes les heures pour quarante minutes de traversée.<br />
L’agence de location de voiture ayant fermé boutique, nous avons renoncé à notre projet … Dommage !<br />
Au bout de 15 jours, nos amis, les Coast-Guards, sont venus nous voir … Nous serons taxés pour une semaine seulement !<br />
Lundi 14 août, alors que nous étions en ballade sur la colline, nous avons vu Alibi entrer dans le port, Guy et Nanou arrivaient de Diaphoros où ils ont séjourné pendant un bon moment. <br />
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Mardi 16 août – Thassos – Fanarion – 23 milles<br />
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Nous quittons Thassos par un petit vent contraire qui tombera d’ailleurs un peu plus tard, nous obligeant à solliciter notre brave Volvo. Nous longeons la côte continentale qui est plutôt plate et bordée de grandes plages quasi-désertes, l’embouchure de la rivière Nestos nous créera quelques remous.<br />
Une petite brise côtière nous permettra ensuite de hisser les voiles pour entrer tranquillement à Fanarion. Ce petit port de pêche est accessible par un chenal peu profond et à 1 mille de l’entrée, le sondeur n’indique déjà plus que des profondeurs de 3 à 4 mètres. Par précaution, nous avons relevé la dérive en partie mais je ne constaterai jamais moins de 2,50 mètres.<br />
Le port est bien sûr plein de bateaux de pêche et nous accostons un quai à tribord immédiatement dans l’entrée. C’est tranquille, il y a un point d’eau et en plus, l’endroit est situé à proximité d’une plage qui se trouve de l’autre côté d’une langue de sable.<br />
Nous apprécierons un bon bain car il n’y a pas d’air et la chaleur est accablante.<br />
Un jeune Coast-Guard arrive en 4*4 (plus rapide qu’à Thassos !) et nous demande de passer au bureau plus tard. <br />
Ce garçon est très sympathique et, après les formalités, nous resterons discuter avec lui pendant un bon moment.<br />
Fanarion est un village de 1000 habitants, station balnéaire populaire et bon enfant sans cachet particulier mais les fruits achetés au marchand ambulant sont délicieux !<br />
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Mercredi 17 août – Fanarion – Alexandroupolis – 40 milles<br />
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Le vent est de secteur Est et irrégulier ce matin nous obligeant à tirer quelques bords mais, dès 11h une brise d’ouest arrive et restera constante jusqu’à notre destination, rendant la navigation au portant particulièrement agréable.<br />
La côte est vallonnée avec des montagnes en arrière-plan, les champs cultivés (céréales) y sont nombreux et aussi les longues plages de sable avec, de temps en temps, un « beach-bar », ses parasols et sa musique tonitruante.<br />
Vers 18h, nous arrivons devant les jetées de l’immense port d’Alexandroupolis qui a été récemment agrandi. Tout l’avant-port est vide mis à part un gros ferry accosté à un quai et nous devons aller jusqu’au fond, passer devant le port de pêche pour trouver le coin réservé à la plaisance.<br />
C’est minuscule et bien sûr, il n’y a pas de place. Nous devons donc nous rabattre sur un coin de quai à l’extérieur qui nous est indiqué par deux plaisanciers sympas.<br />
Ce quai n’est pas idéal car un fort redan de 25 centimètres, bardé de moules, déborde juste sous la surface de l’eau, la coque d’Algieba n’est donc qu’à quelques centimètres et je n’aime pas ça, surtout en cas de roulis occasionné par les pêcheurs.<br />
Entre l’amarrage compliqué car le quai est plein de trous et il manque des anneaux … et le frigo qui fait des siennes ( j’éprouve mille misères à réamorcer la pompe), la soirée est bien occupée. C’est fourbus et trempés de sueur que nous pouvons enfin prendre une douchette et nous restaurer !<br />
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Jeudi 18 août au Lundi 22 août - ALEXANDROUPOLIS<br />
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Dès le matin, nous nous mettons en quête d’un gros pare-battage . Les responsables de l’école de voile nous sont d’un grand secours en nous indiquant où l’on peut en trouver. L’un deux nous emmène en voiture jusqu’au magasin en ville mais nous ne trouvons pas ce que nous voulons … L’un des plaisanciers qui nous a aidés la veille( il est en fait propriétaire d’un bateau de charter) nous prête 3 pare-battages que nous disposons de manière à écarter le bateau du quai.<br />
Puis un autre nous indique un nouveau magasin qui, cette fois, sera le bon et nous revenons avec une grosse boule orange… Maintenant, Algieba est bien protégé et finalement … nous sommes assez bien installés à cet emplacement plutôt tranquille et à deux pas de la ville.<br />
Cette moyenne ville, très moderne, possède des rues quadrillées et est aussi un peu une cité balnéaire, le bord de mer est investi par les tables des tavernas qui occupent tous les trottoirs.<br />
Le beau phare du 19è siècle trône au milieu des rues …<br />
Comme nous sommes proches de la gare, nous observons un trafic important de gens qui nous semblent des émigrants ? D’où viennent-ils … Où vont-ils ?<br />
Avant de partir, nous offrons une bouteille de cognac à nos amis Grecs qui nous ont bien aidés.<br />
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Mardi 23 août – Alexandroupolis – Kamariotissa (île de Samothrace) – 31 milles<br />
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Départ tôt ce matin car le meltem est prévu par la météo mais aujourd’hui ce devrait être maniable, d’autant plus qu’il nous sera favorable. Effectivement, dès les jetées du port doublées, le vent est portant à environ 12 nœuds, rendant la navigation agréable et rapide. Il forcira tout au long de la route et la mer se forme, si bien qu’à 6 milles de notre but, approchant cette haute île montagneuse, l’anémomètre indique 25 nœuds avec rafales à 30, de bonnes vagues nous poussent.<br />
Le vent s’infléchit à l’Est et nous l’avons maintenant travers, je décide d’enrouler le génois, ne laissant que la grand-voile arisée. Malgré cela Algieba file 7 nœuds et nous nous offrons deux beaux départs au lof ! <br />
Enfin, l’entrée du petit port de pêche de Kamariotissa se présente et nous amarrons le bateau le long du môle servant de quai. Il y a là 3 voiliers, des bateaux de pêche, des petits caboteurs, tout ce monde est un peu mélangé.<br />
Ce premier contact avec Samothrace est un peu rugueux … Et ce ne sera pas fini !<br />
Comme nous sommes arrivés tôt, nous avons tout le temps pour prendre contact avec cette bourgade assez animée en ce mois d’août. Nous ne le savions pas mais il se déroule à cette époque un festival de musique électronique genre rave-party ! De nombreux « teuffeurs » lookés débarquent du ferry pour se rendre au camping de Therma distant de 13 kms où a lieu ce festival.<br />
Cependant, cela reste très calme et bon enfant.<br />
Les arrières du village sont constitués de ruelles non goudronnées finissant souvent en cul-de-sac. Elles sont bordées de maisons enfouies dans la verdure. Les jardins sont prospères et les fruitiers (pêchers,pruniers,amandiers,figuiers,grenadiers,vigne …) sont nombreux , cependant nous ne trouvons plus les agrumes et les bougainvilliers.<br />
En rentrant au bateau, nous faisons la connaissance d’un sympathique couple de Hollandais, Ale et Johanna qui naviguent sur « Mon rêve », un solide plan Van de Staadt en acier. Ils ont quitté la Hollande pour s’installer en Bulgarie et passent l’été dans les eaux Grecques. <br />
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Mercredi 24 août au Lundi 29 août - Kamariotissa<br />
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L’île a longtemps été sans port sûr et est donc restée assez inaccessible et mystérieuse. La côte nord est verdoyante avec la montagne tombant directement dans la mer tandis que la côte sud est dénudée et pierreuse, offrant un spectacle parfois lunaire. Une bande côtière présente cependant de nombreux champs cultivés de céréales notamment.<br />
Un fort meltem commence à s’installer, il va durer plusieurs jours, nous devrons donc patienter avant de continuer.<br />
En attendant, le bus nous emmène à Chora qui est l’ancien village principal de l’île, isolé dans les montagnes dénudées.<br />
Puis, la visite de la rivière Phonias ( à l’Est de l’île) s’impose… Un autre coup de bus et nous voilà dans un site enchanteur. Le lit de la rivière( qui est plutôt un torrent roulant d’énormes galets) est bordé d’une forêt de vieux arbres gigantesques , le vent ne s’y fait pas sentir et le bruit de l’eau est rafraîchissant. Un sentier biscornu nous permet de suivre son cours sur plusieurs kilomètres pour arriver à une cascade haute d’une vingtaine de mètres, le parcours est sportif !<br />
Vendredi, le meltem souffle de plus en plus fort, il atteindra force 8 établi et 45 nœuds en rafales le soir. Algieba est arrosé par les paquets de mer qui passent par-dessus la digue … Difficile de dormir ! <br />
Le lendemain, le bateau est couvert de sel , gros nettoyage en perspective ! Le vent continue à souffler avec rage, la mer est grosse, les pêcheurs restent à l’abri et le ferry voit ses horaires perturbés.<br />
Le dimanche, après nous être restaurés dans une excellente taverna, une grande promenade à pied nous conduit dans des vieux villages du sud de l’île, toujours accompagnés par ce maudit vent … Il commence à nous fatiguer !<br />
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Mardi 30 août – Kamariotissa – Mirina (île de Limnos) – 47 milles<br />
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Le meltem est tombé l’après-midi de la veille et c’est une journée avec peu de vent qui s’annonce. Nous naviguerons donc mi-moteur, mi-voile suivis par « Mon rêve » qui se dirige aussi sur Mirina. Les troupeaux de dauphins sont nombreux et nous voyons aussi de petits poissons volants qui font des vols d’une centaine de mètres.<br />
Peu de temps avant l’arrivée, un bateau à la silhouette caractéristique attire notre œil, c’est « Alibi » qui arrive de Thassos, nous aurons l’occasion de nous raconter nos aventures plus tard.<br />
Les côtes de Limnos présentent un paysage montagneux et aride d’un aspect très austère, la présence militaire y est aussi très marquée.<br />
Le port de Mirina est très bien abrité, nous trouvons une place cul au quai devant les hotels et cafés situés en retrait.<br />
Une fois l’animation du début de soirée passée, la nuit sera très calme.<br />
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Mercredi 31 août – Mirina<br />
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Nous passons ici une journée tranquille ponctuée d’une ballade jusqu’aux ruines du château qui surplombe la petite ville. De nombreux daims se promènent, broutant les quelques maigres végétaux qui se trouvent sur ces rocailles… Nous supposons qu’ils doivent être nourris autrement.<br />
La ville compte 5000 habitants et est plutôt animée, le petit port de pêche est pittoresque. Un beau front de mer avec une jolie plage montre de somptueuses et vieilles demeures bourgeoises . L’île de Limnos se plaint du manque de touristes, cela est sans doute dû à son éloignement. <br />
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Jeudi 1er septembre – Mirina – Sigri (île de Lesbos) – 57 milles<br />
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Départ tôt ce matin, à 6h 30 . Le vent est absolument nul, nous obligeant à naviguer au moteur la plupart du temps, ce qui rendra la navigation plutôt monotone. Nous arrivons à Sigri, à la pointe sud-ouest de Lesbos, en début de soirée, juste pour assister à un somptueux coucher de soleil. La baie est bien protégée et le mouillage tranquille.<br />
Dès la tombée de la nuit, les pêcheurs au lamparo dans de petites barques entourent le bateau.<br />
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Vendredi 2 septembre – Sigri – Plomari – 33 milles<br />
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Nous levons l’ancre en début de matinée par temps calme. Peu de temps après, une brise d’ouest fait son apparition et nous allons vers le large où elle semble un peu plus vigoureuse. Alors que nous naviguons au vent arrière à 5 nœuds environ, un animal marin se met à nous suivre, nous pensons d’abord qu’il s’agit d’un dauphin joueur mais en le regardant de plus près (il nage au ras de la jupe),nous constatons qu’il s’agit d’un magnifique thon de 1,20 m environ avec des points jaunes sur l’arrière de corps. Il vient si près que je parviens à le caresser, il se sauve alors, mais revient aussitôt. Il nous suivra ainsi pendant deux heures !<br />
A quelques milles du port, le vent tombe et dès que le bateau a perdu sa vitesse, la bête disparaît.<br />
La jolie ville de Plomari à flanc de colline se dessine alors et nous faisons notre entrée dans le port, un haut quai de pierre nous accueille, nous jetons l’ancre pour reculer sur ce quai et un solitaire Anglais prend nos amarres.<br />
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Samedi 3 au dimanche 4 septembre – Plomari<br />
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Après une nuit tranquille, nous pouvons visiter cette jolie petite ville. Comme d’habitude, le bas de la ville et les abords du port sont touristiques,mais, dès que l’on s’éloigne vers les quartiers du haut, c’est un véritable dédale de ruelles sympathiques où l’on se perd.<br />
Beaucoup de maisons sont restaurées et peintes de jolies couleurs mais il en reste aussi beaucoup qui sont bien délabrées, voire en ruines. Il en est de même pour de grands et beaux bâtiments qui étaient probablement des fabriques car Plomari est la capitale de l’Ouzo, cette boisson qui ressemble à notre Pastis et son huile d’olive est aussi très réputée, son parfum est inimitable.<br />
Après un dimanche très agréable, ponctué par un excellent déjeuner dans une taverna authentique au patron sympa, et une belle promenade sur les hauts de la ville, nous avons passé une nuit épouvantable car la houle est entrée dans le port, nous faisant danser la gigue avec de violents coups de rappel sur les taquets. <br />
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Lundi 5 septembre – Plomari – Skala Loutra – 15 milles<br />
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Ne voulant pas supporter une nouvelle nuit houleuse, nous décidons de quitter Plomari pour la Skala Loutra et son mouillage situé dans une immense baie un peu plus à l’Ouest. Le Vent est portant à la mi-journée mais dès que nous nous présentons à l’entrée du goulet ouvrant sur la grande baie, il vire au Nord, en plein dans le nez. Nous devons dons mettre le moteur car le chenal est étroit et sinueux.<br />
La petite baie de Skala Loutra montre son ouverture sur notre tribord avec en toile de fond les immenses étendues d’oliviers et le village de Loutra situé à 2 kms environ sur les hauteurs. Nous allons y mouiller notre ancre, trois bateaux sont déjà au mouillage dont notre voisin Anglais de Plomari.<br />
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Mardi 6 septembre au Jeudi 8 septembre - Skala Loutra<br />
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Nous avons passé une nuit agréable ainsi que la journée du lendemain où nous irons à pied à Loutra et dans la campagne environnante.<br />
Loutra est un petit village authentique, sans touristes, les gens sont simples et gentils. La végétation n’est pratiquement représentée que par les oliviers qui sont partout. <br />
Le soir, le Meltem refait son apparition avec de fortes rafales entrecoupées de petites accalmies. La nuit sera encore difficile, Algieba tourne et vire autour de sa chaîne et nous sommes inquiets pour la tenue de l’ancre, d’autant plus que je constate que notre voisin Anglais a reculé de 150 mètres vers minuit, son ancre chasse et il doit manœuvrer pour refaire un mouillage correct. <br />
Finalement tout se passe bien et nous décidons de rester encore un jour bien que le scénario risque de se reproduire la nuit suivante ! Et puis non… la nuit sera plus tranquille, nous restons donc goûter le calme de cet endroit paisible.<br />
Un bateau Français est mouillé près de nous, nous faisons la connaissance de Alain et Martine qui voyagent pendant l’été à bord de Te Moue, un Etap 39 basé à Kusadasi en Turquie.<br />
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Vendredi 9 septembre – Skala Loutra – Mytilene – 16 milles<br />
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Le chenal de sortie est embouqué dans le milieu de matinée par temps calme et au moteur. Ce moteur dont la pompe à eau présente une fuite qui m’inquiète un peu bien qu’elle ne soit pas très importante, il faudra voir cela …<br />
Ensuite, nous tirons quelques bords pour remonter jusqu’à Mytilène, la capitale de Lesbos située au sud-est de l’île.<br />
Nous entrons dans le grand port à l’intérieur duquel se trouve une marina récente qui nous intéresse pour un hivernage éventuel.<br />
Cette marina est pratiquement vide car elle n’est pas très connue et est gérée pour le moment par un organisme public (si vous voulez investir … elle est à vendre !).<br />
Nous sommes très bien accueillis et, après un premier contact avec cette jolie ville animée qu’est Mytilene, nous pensons fort que ce sera notre lieu d’hivernage à partir de la mi-octobre.Jo et Josiannehttp://www.blogger.com/profile/16071641445415815005noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-2184193138796920339.post-85058858758983217542011-08-04T00:00:00.000-07:002011-08-04T00:44:25.605-07:00Des Sporades du nord vers Thassos<b>Samedi 9 juillet au Mardi 12 juillet - SKOPELOS</b><br />
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Un bien joli village que celui de Skopelos , disposé en arc de cercle à flanc de colline au fond de sa grande baie. La partie ancienne est un véritable dédale de rues et d’escaliers peints en blanc qui montent jusqu’au vieux château en ruines. Les chapelles ou églises sont à tous les coins de rues. Il paraît qu’il y en a 120 … Nous ne les avons pas comptées ! Les habituels bars, tavernas et boutiques bordent les quais qui sont très animés le soir.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEif2qX9kGH1Nd_ZIXStvUEpn83nB29ojc0Y5P4TSF0yfixBSQ3KRyxDoJR02UgBxWrC5-FQzvZR7k1kXGNjoa2xGe8Olm4MSTl0CGp8o8FLfDf3ID4mtHfZxS4pfDPi11bM_rFobOga2Kk/s1600/Village+Skopelos+%255BR%25C3%25A9solution+de+l%2527%25C3%25A9cran%255D.JPG" imageanchor="1" style="margin-left:1em; margin-right:1em"><img border="0" height="147" width="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEif2qX9kGH1Nd_ZIXStvUEpn83nB29ojc0Y5P4TSF0yfixBSQ3KRyxDoJR02UgBxWrC5-FQzvZR7k1kXGNjoa2xGe8Olm4MSTl0CGp8o8FLfDf3ID4mtHfZxS4pfDPi11bM_rFobOga2Kk/s320/Village+Skopelos+%255BR%25C3%25A9solution+de+l%2527%25C3%25A9cran%255D.JPG" /></a></div><br />
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Le port connaît à cette saison une activité importante avec les nombreuses rotations de ferries et d’hydrofoils. Il y a du monde dans cette capitale mais cela reste acceptable, et l’ambiance y est bon enfant, l’île est moins touristique que Skiathos.<br />
Nous avons fait la connaissance d’une sympathique petite famille de Vitré, Michel , Dany et leurs filles Anne et Laurence. Ils louent un voilier pendant deux semaines et se promènent dans les Sporades.<br />
Le lundi, nous avons loué un scooter pour aller explorer l’île. Nous sommes ainsi allés jusqu’au vieux village de Glossa au nord de l’île. Ce village perché sur une colline est très typique et est resté Grec, contrairement à d’autres où les étrangers ont tout acheté. Beaucoup de maisons ont de jolis balcons en bois et d’en haut, le panorama sur Skiathos et les îlots est superbe.<br />
Nous avons aussi poussé jusqu’au Nord-est de l’île où se trouve la spectaculaire chapelle Agios Yoannis agrippée à un gros rocher surplombant la mer. Ce fut l’un des lieux de tournage du film « Mamma Mia ».<br />
Au retour, nous nous sommes arrêtés pour une baignade à Klima, jolie plage et petit port où nous avons eu la surprise de retrouver Guy et Nanou de « Alibi ».<br />
Puis nous avons emprunté des petites routes sinueuses de l’intérieur parmi les forêts de pins et une végétation luxuriante.<br />
La journée s’est terminée par la visite de quelques monastères perchés dans la montagne en empruntant de toutes petites routes puis une piste « squattée » par les chèvres.<br />
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<b>Mercredi 13 juillet – Skopelos – Porto Koufo – 54 milles</b><br />
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Ce fut une longue navigation , les trois quarts au moteur car le vent était aux abonnés absents. A la fin de l’après-midi, l’étroite entrée creusée dans les falaises rouges du magnifique port naturel de Porto Koufo se présenta à nous et nous y fîmes notre entrée. <br />
Le mouillage est signalé au fond de ce petit golfe devant le mini « port » mais il est tout petit et fort encombré. Nous choisissons donc le côté opposé de la baie où il n’y a personne et mouillons par 3 mètres sur fond de sable gris. <br />
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<b>Jeudi 14 juillet – Porto Koufo</b><br />
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Porto Koufo est un petit lieu de vacances avec un hôtel et quelques résidences, de belles plages bordant la baie. Les vacanciers ici sont Grecs bien sûr mais aussi Roumains, Hongrois, Bulgares notamment. <br />
Les bateaux de pêche et autres sont entassés sur deux petits quais au fond de la baie où se trouvent quelques tavernas et rares petits commerces.<br />
L’après-midi, alors que nous sommes tranquilles au mouillage, arrive une flottille d’une dizaine de voiliers de location qui mouillent tout autour de nous ! Ils déménageront ensuite pour aller s’entasser avec les autres dans le fond, tant mieux !<br />
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<b>Vendredi 15 juillet – Porto Koufo – île de Diaphoros (mouillage de Mesopanayia) – 31 milles<br />
</b><br />
Nous sommes en Chalcidique et nous entrons aujourd’hui dans le grand golfe de Singitikos bordé par la péninsule de Sinthonia et par la fameuse péninsule d’Akti et son mont Athos.<br />
L’extrémité de la péninsule de Sinthonia est très sauvage et nous avons la chance d’y observer un phoque moine pendant quelques secondes seulement … Ils sont très craintifs.<br />
Le vent se manifeste dès l’entrée du golfe et nous pouvons naviguer à la voile vers notre destination, l’île de Diaphoros, située à l’ouest.<br />
Un étroit passage délicat entre le continent et l’île se présente à nous avec de nombreux rochers émergents … Il faut bien se repérer et suivre le bon cap.<br />
Nous jetons l’ancre au sud de l’île dans un renfoncement. Il y a beaucoup de petits bateaux à moteur et un trafic incessant ! Mais l’endroit devient très tranquille le soir.<br />
L’île est peu montagneuse mais très rocailleuse, elle est en majorité couverte de pins. Les quelques endroits où l’on pourrait débarquer sont malheureusement des terrains privés.<br />
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<b>Samedi 16 juillet – Mesopanayia – Panayia – Mouillage de Koumarhoudes (île de Diaphoros) – 7 milles</b><br />
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Aujourd’hui, nous avons besoin de ravitaillement, aussi rejoignons-nous le continent à Panayia, village distant de 4 milles nautiques. Nous mouillons à l’entrée d’une petite marina privée et partons en annexe faire nos quelques courses.<br />
Entre temps, une plongée m’a permis de constater que l’ancre était prise dans une amarre de corps-mort mais nous la relèverons sans trop de difficultés.<br />
Nous revenons ensuite sur l’ile de Diaphoros vers un autre mouillage situé plus au nord, bien fatigués par toutes ces manœuvres et la chaleur qui devient accablante. Heureusement que nous avons la piscine à proximité !<br />
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<b>Dimanche 17 juillet – Koumarhoudes – Ammouliani ( île d’Ammouliani)- 14 milles</b><br />
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Le fait de ne pouvoir débarquer sur l’île de Diaphoros nous fait quitter un peu à regret ces lieux enchanteurs. Nous mettons donc le cap sur une autre île du golfe de Singitikos, Ammouliani dont le village possède un petit port où l’on peut soi-disant s’amarrer.<br />
Le port est très petit et sert également aux nombreuses rotations de ferries avec le continent. Entre les bateaux de pêche, les petits bateaux de transport de passagers et les plus gros, il ne reste pas beaucoup de place !<br />
Nous en trouvons cependant une à côté d’un bateau-taxi, le reste du quai libre étant réservé à des plus gros bateaux de promenade.<br />
Dans l’après-midi, nous nous retrouverons avec un énorme voisin, le « Ioanna », bateau à passagers dont l’équipage est sympa heureusement, le capitaine nous tolère !<br />
Cette fois, l’île offre des chemins (poussiéreux) où l’on peut se promener parmi les nombreux figuiers et oliviers. Les petites plages pleines de vacanciers sont animées et la musique disco s’entend de loin.<br />
La nuit, les boules Quiès seront encore nécessaires car les cafés devant le port nous balancent leurs décibels jusque tard dans la nuit …<br />
Les gros bateaux de pêche relâchent sur le côté extérieur du quai où nous nous trouvons. Les équipages Arabes sont sympas et nous saluent amicalement .<br />
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<b>Mardi 19 juillet – Ammouliani – Ormos Plati (péninsule d’Akti) – 61 milles</b><br />
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Les équipages des bateaux de pêche nous regardent partir et nous saluent, nous souhaitent bon voyage …<br />
Une longue étape est au programme aujourd’hui car nous devons contourner la péninsule d’Akti où il n’y a aucune possibilité d’escale. En effet, cette péninsule est longue d’une quarantaine de kilomètres et elle se termine par le célèbre mont Athos qui culmine à 2033m. C’est un territoire sacré « la Sainte Montagne » et tout débarquement sans autorisation spéciale y est interdit. Les femmes n’ont pas le droit d’y pénétrer et même les animaux femelles y sont proscrits !<br />
Ce territoire fait partie de l’état Grec mais possède sa propre juridiction et s’auto-administre. 1700 moines y vivent actuellement, répartis dans 22 monastères dont la plupart sont magnifiques, même vus de loin. Il y a aussi nombre d’églises et chapelles ainsi que des maisons d’habitation où vivent certains moines.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-Sm3BQyzRWQI/TjpN0Hj6aZI/AAAAAAAABzE/BDH1QigzAaY/s1600/Cellules%2Bmoines%2B1%2B%255BR%25C3%25A9solution%2Bde%2Bl%2527%25C3%25A9cran%255D.JPG" imageanchor="1" style="margin-left:1em; margin-right:1em"><img border="0" height="181" width="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-Sm3BQyzRWQI/TjpN0Hj6aZI/AAAAAAAABzE/BDH1QigzAaY/s320/Cellules%2Bmoines%2B1%2B%255BR%25C3%25A9solution%2Bde%2Bl%2527%25C3%25A9cran%255D.JPG" /></a></div><br />
Il en est aussi qui habitent dans de spectaculaires petites cellules accrochées au flanc de la montagne, il y a aussi des moines errants. <br />
La nature y est particulièrement sauvage et belle et il y aurait encore des chacals dans ces montagnes. <br />
Le soir, nous mouillons notre ancre dans la baie d’Ormos Plati à l’extrémité nord de la péninsule après en avoir fait le tour complet. Nous sommes toujours sur le territoire sacré et théoriquement, la baie est interdite aux bateaux mais … pas vu pas pris et nous passons là une nuit fort tranquille, l’endroit est désert et nous avons même cru entendre le cri des chacals !<br />
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<b>Mercredi 20 juillet – Ormos Plati- Ierissos - 6 milles</b><br />
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Nous venons à peine de quitter la baie qu’ un zodiac de surveillance arrive sur les lieux , il était temps de déguerpir !<br />
Cap sur Ierissos distant de 6 milles, le petit port de pêche dans lequel nous entrons est archi-plein de bateaux … de pêche. Il y a bien un petit bout de quai libre mais nous n’osons y accoster, un homme sur le quai nous fait signe que c’est possible. <br />
Ce quai est mal placé, en face de l’entrée du port ouvert au Nord-ouest et nous attendons un petit coup de vent de cette direction, ça risque d’être un peu chaud mais nous n’avons guère le choix car il n’y a pas beaucoup d’abris dans le secteur.<br />
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<b>Jeudi 21 juillet au Vendredi 22 juillet - Ierissos</b><br />
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L’escale de Ierissos aura duré 2 jours, le village est une station balnéaire distante de deux kilomètres du port… Faire nos courses ( à pied ) demande donc un certain temps !<br />
Il y a des touristes et les bars de plage font recette, l’endroit est très populaire.<br />
A part cela, le port est plutôt tranquille, Algieba est le seul voilier. il n’y a rien, un grand tas de bois noirci est tout ce qui reste d’un bateau de pêche brûlé et occupe une partie d’un quai, beaucoup de choses sont à l’abandon. Nous y avons trouvé un point d’eau pour remplir quelques bidons.<br />
Comme prévu, nous nous sommes bien fait secouer la journée du jeudi, la houle pénétrant dans le port.<br />
Les nombreux pêcheurs à la ligne sont un peu envahissants. le soir, ils mettent leurs lignes au ras du bateau et un matin, je retrouve du fil de pêche dans le moteur de l’annexe et, plus grave, dans l’axe de l’éolienne qui s’est bloquée. Il me faudra grimper sur le portique pour démêler tout ça.<br />
A Ierissos, on construit aussi des petits bateaux de pêche dans des chantiers un peu archaïques mais c’est du travail artisanal et bien fait.<br />
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<b>Samedi 23 juillet – Ierissos – Port Thassos ( île de Thassos) – 47 milles</b><br />
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Ce matin, le vent est orienté Nord 12 à 14 nœuds et nous partons au près sur les chapeaux de roue. Ca marche bien, pourvu que ça dure ! Hélas comme souvent, il change de direction en faiblissant et nous éprouvons des difficultés pour doubler la pointe AK Arapis qui se trouve sur notre route. Ensuite nous devrons mettre le moteur pendant deux heures puis nous poursuivrons le reste du trajet à la voile par vent portant.<br />
Port Thassos est situé à l’extrémité nord de l’île et en est la capitale, l’île de Thassos compte 13000 habitants.<br />
Le port dans lequel nous entrons ( Nea Limani) est formé d’un grand bassin avec un quai public adossé aux tavernas et bars et d’un très long môle extérieur formant un quai auquel on peut accoster « alongside ». C’est sur ce quai que nous allons, loin de l’agitation des bars.<br />
D’autres bateaux arrivent après nous et le port est presque plein en ce samedi soir.<br />
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<b>Dimanche 24 juillet au …( Nous y sommes toujours ! )- Port Thassos</b><br />
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Le village est sympa et il y a des choses à voir sur cette île, aussi décidons d’y séjourner un moment, d’autant plus qu’il n’y a plus que quelques bateaux dans le port.<br />
Le vieux port est très typique et derrière, se trouve un site archéologique très intéressant, les restes de l’ancien Agora. Nous pouvons le visiter librement, il n’y a pas de barrières ni de contrôle… Au-dessus, à trois quarts d’heure de marche par un sentier de montagne, se trouvent les ruines de l’ancien Acropole qui dominait le village et un peu plus loin, le théâtre antique .Malheureusement, celui-ci est fermé pour cause de restauration. D’autres sites archéologiques sont également présents un peu partout…<br />
Le mardi, nous louons un scooter et partons faire le tour de l’île. Sur notre route, le très beau village de Potamias dans son écran de verdure et ses hautes montagnes en arrière-plan .<br />
La route de la côte Est est accidentée et serpente à travers les forêts de pins, longeant de magnifiques criques aux eaux turquoises et transparentes , la plus célèbre étant Aliki, dont les rochers de marbre blanc plongent dans les eaux bleues. Thasos est d’ailleurs l’île du marbre blanc, exploité en carrières depuis l’antiquité et célèbre pour sa pureté.<br />
Il y aura aussi le monastère de Archangelou accroché à la falaise au-dessus de la mer, puis les stations balnéaires du sud dont le village de Potos qui est absolument envahi de touristes. L’endroit est exigu, les innombrables bars et restaurants bordent la plage qui grouille de monde ! Et qu’il fait chaud !<br />
Quelques kilomètres plus loin, Limenaria et son petit port où il n’y a pratiquement personne !<br />
La côte Ouest est plus plate avec une bande côtière offrant la possibilité de cultiver les oliviers et aussi beaucoup de fruits et légumes.<br />
Nous terminons par la visite du très beau et authentique vieux village endormi de Khalirakis, niché au pied d’une montagne. Nous arpentons les petites ruelles étroites, admirant les vieilles demeures .Il n’y a pratiquement personne hormis quelques autochtones faisant la sieste ou devisant dans leur jardin à l’ombre des tonnelles.<br />
Le temps passe doucement, le mois d’août que nous appréhendons se profile à l’horizon et … nous prenons la décision d’établir nos quartiers d’été ici. La petite ville est sympathique, il y a une petite plage à proximité, le port est presque vide hormis le samedi soir et … gratuit, autant de bonnes raisons pour prolonger notre séjour en attendant les périodes plus calmes pour continuer.Jo et Josiannehttp://www.blogger.com/profile/16071641445415815005noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2184193138796920339.post-17476984106188713222011-07-09T23:38:00.000-07:002011-07-09T23:52:14.121-07:00De Khalkis aux Sporades du nordBonjour à tous,<br />
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Voici la suite du journal de bord d’Algieba qui vous emmènera de Khalkis aux Sporades du Nord par le canal d’Eubée et le golfe de Volos.<br />
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<b>Jeudi 9 juin au Mardi 14 juin – Kalkhis</b><br />
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Finalement, nous aurons passé 5 jours dans cette capitale de l’île d’Eubée. La vie y est un peu agitée les jours de semaine, une circulation d’enfer … voitures , mobylettes, motos, il faut faire attention !<br />
Le week-end fut plus calme.<br />
Le bateau étant en sécurité au Yacht-club, nous en avons profité pour louer une voiture et explorer le coin Nord-est de cette grande île montagneuse ( 170 kms de long sur 50 environ au plus large). <br />
Notre première destination était le village de Kymi perché près de la côte Est avec son port situé à 4 kms, c’est le seul port naturel de cette côte abrupte et difficile. Un terminal de ferries à destination de l’île de Skyros y a été aménagé.<br />
Puis nous avons emprunté des petites routes de l’intérieur, serpentant dans les montagnes vertes et boisées. Partout des cerisiers au bord de la route… Mais les cerises étaient cueillies sauf quelques-unes que nous avons pu déguster ! Nous avons vu aussi de nombreux châtaigniers et noyers.<br />
Les paysages sont grandioses, forêts puis à-pics vertigineux sur la mer … Nous avons eu parfois des difficultés à trouver notre route pour finalement arriver dans un chemin à peine carrossable, pierreux, avec des petits ruisseaux le traversant de temps en temps. Je me suis demandé si notre vaillante petite Hyundai allait pouvoir supporter un tel régime !<br />
Nous avons dû faire 9 kms ainsi, espérant que ce chemin n’allait pas s’arrêter, obstrué par un éboulement mais nous sommes quand même parvenus au village de Stropones . La halte au petit café sur la place du village fut la bienvenue… Tiens, on vend des cerises au bistrot, mettez-nous en donc un kilo !<br />
Au retour, nous avons fait un petit bout de route le long de la côte Ouest, au nord de Khalkis afin de repérer quelques mouillages.<br />
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<b>Nuit du mardi 14 huin au Mercredi 15 juin – Passage du pont - Khalkis- Nea Artaki - 4 milles</b><br />
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En fin d’après-midi, nous quittâmes notre douillette place du Yacht-club pour aller mouiller devant le pont en compagnie d’autres voiliers attendant également le passage. Auparavant, nous étions allés chez les coast-guards pour obtenir le droit de passage, moyennant finances évidemment.<br />
Nous devions être en veille sur le canal 12 de la VHF à partir de 10h le soir.<br />
A 3h du matin, toujours rien… Enfin quelques crachotements dans la VHF et nous entendons le port police en communication avec un cargo qui doit passer également. Puis, cinq minutes plus tard, ils appellent tous les bateaux (Sailing boat Algieba , prepare your boat ) tour à tour et c’est parti !<br />
Nous franchissons le pont à l’étale, à la queue-leu-leu, il n’y a aucun courant. La majorité des bateaux se précipite vers le quai public pour y trouver une place ( il n’y en aura pas pour tout le monde !) , nous avons choisi de continuer notre route vers un mouillage situé 4 milles plus loin.<br />
La nuit, avec les lumières environnantes, il est difficile de se reconnaître dans ce chenal bordé de hauts-fonds, aussi avançons-nous avec prudence et finalement, nous repérons le feu rouge clignotant du port de pêche de Nea Artaki. La plage est juste à côté et nous mouillons devant par 2 mètres d’eau seulement sur fond de sable après avoir relevé en partie la dérive.<br />
Il est 4h30 , l’endroit est bien calme, nous sommes seuls et nous sombrons dans un sommeil réparateur ! <br />
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<b>Mercredi 15 juin au Jeudi 16 juin- Nea Artaki</b><br />
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Nous sommes bien tranquilles dans ce petit mouillage. Nous trouvons tout ce qu’il nous faut dans la petite ville et nous avons même internet à bord. Les quelques tavernas sur le rivage ne sont pas trop bruyantes et nous pouvons aussi observer un phénomène de marée très net, d’autant que nous sommes en vives-eaux. C’est dans ces endroits que la marée est la plus importante de la Méditerranée Orientale, le marnage y est de 0,80 m environ.<br />
Nous avions rencontré l’an passé à plusieurs reprises en Sicile Kath et Gavin sur « Blue Elephant », nous les avions ensuite revus à Messolonghi. Là, nous avions appris que Kath était atteinte depuis peu d’une maladie neuro-dégénérescente. Un mail de nos amis Liz et Julian nous apprend la triste nouvelle, Kath a quitté le monde des navigateurs pour une autre croisière. <br />
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<b>Vendredi 17 juin – Nea Artaki – Theologos – 42 milles</b><br />
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Belle navigation à la voile et au louvoyage dans ce goulet par vent de 12/14 noeuds… Nous avions projeté d’aller à Limni, joli village de la côte d’Eubée, notre guide conseillait un mouillage devant le village par 10-12 mètres de fond. Nous avons exploré tout le rivage et n’avons jamais trouvé moins de 20 mètres , à quelques encablures de la rive … <br />
Trop profond, donc demi-tour et traversée de 10 milles vers la côte continentale où la grande baie de Theologos nous accueille avec des fonds beaucoup plus raisonnables.<br />
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<b>Samedi 18 juin – Theologos – Glifa – 36 milles </b><br />
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Nous sommes décidés d’en finir avec ce long passage entre Eubée et le continent. Aujourd’hui au programme, le Stenon Oreon, goulet au Nord d’Eubée qui a mauvaise réputation.<br />
Auparavant, il nous faut composer avec la pétole complète ! C’est donc majoritairement au moteur que nous allons jusqu’à la pointe Nord-Ouest d’Eubée, basse et sableuse avec des plages et pas le moindre souffle de vent.<br />
En regardant plus loin, vers le Stenon, nous voyons une mer moutonneuse, cela paraît difficile à croire mais quand on arrive dedans on comprend vite ! En l’espace de 2 à 3 minutes, le vent grimpe à 15 nœuds puis 18 à 20 … Un ris est vite pris et nous tirons un long bord contre vent et … courant contraire de 2 nœuds. Il nous faudra louvoyer longtemps ensuite, pestant contre un vent changeant de 20 à 30° en direction et ce fichu courant.<br />
Nous parvenons cependant à nos fins et rejoignons le village de Glifa sur le continent, où il y a aussi un terminal de ferries. Là aussi, nous avons bien du mal à trouver un endroit propice pour mouiller… D’abord 2 tentatives devant une petite plage, très près du bord par 18/20 mètres de fond , impossible de crocher l’ancre !<br />
Finalement, nous revenons vers le coin ouest de la baie moins bien protégé mais où il y a un haut-fond et nous pouvons mouiller par 6 mètres sur … des herbes et l’ancre ne croche pas ! La troisième tentative en cet endroit sera la bonne en trouvant un sillon de sable ouf !<br />
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<b>Dimanche 19 juin – Glifa – Orei – 6 milles</b><br />
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Ce matin, nous repassons côté Eubée tranquillement, cette fois aidés par le courant ! Le petit port d’Orei nous offre une belle place au quai et nous pouvons passer un dimanche tranquille.<br />
Un bateau à moteur assez original ( ALIBI) se trouve dans le port, nous l’avons déjà rencontré l’an passé à Trizonia. Ses occupants, Guy et Nanou sont très sympas, de plus, ils tenaient le chantier de Nivillac sur la rive opposée à Foleux … Cela nous rappelle de bons souvenirs !<br />
Nous avons eu l’occasion d’aller à bord d’Alibi qui est très bien conçu et … tout confort, rien à voir avec les yachts clinquants que l’on voit si souvent. <br />
Orei est un petit village calme où il fait bon vivre, mais de préférence … à l’ombre !<br />
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<b>Lundi 20 juin – Orei – Pigadhi - 15 milles</b><br />
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Après avoir fait quelques courses, nous reprenons la route ou plutôt la mer. Une légère brise nous permet de remonter la fin du Stenon Oreon et d’entrer dans le golfe de Volos. Nous avons choisi un mouillage sur la côte Ouest qui nous semble bien abrité du Nord-est (Meltem en vue). <br />
Cet endroit se nomme Pigadhi et nous y faisons notre entrée dans l’après-midi. Cela paraît plutôt tranquille mais nous éprouvons des difficultés à trouver une place car les fonds remontent rapidement et c’est assez exigu.<br />
Le fond est tapissé d’herbes et l’ancre ne croche pas, nous devons nous y reprendre à trois fois avant de trouver une place convenable, tout près du bord. Nous ne sommes pas installés depuis quelques minutes que voilà une brise virulente de Sud-est qui rentre et nous secoue jusqu’à la fin de l’après-midi puis le calme revient.<br />
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<b>Mardi 21 juin – Pigadhi – Volos – 31 milles</b><br />
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Ce matin, le vent est bien établi au Nord-est et … la houle contourne la pointe qui nous abrite, nous décidons donc de quitter ce mouillage devenant rouleur sans avoir mis pied à terre. A la sortie de la baie, nous trouvons un vent de face à 18 nœuds et une mer bien formée. Un ris dans la grand-voile et c’est parti pour du près serré.<br />
Plus tard, après avoir doublé une pointe quelques milles plus au nord, nous pouvons débrider et Algieba se déchaîne alors que le vent dépasse allègrement les 20 noeuds . Notre but est une anse nommée « l’anse sans peur » qui se trouve toujours sur la côte Ouest du golfe de Volos, derrière une presqu’île offrant un bon abri du Nord-Est. <br />
Après avoir contourné la pointe de cette presqu’île, surprise … Une énorme usine et plusieurs cargos au mouillage, d’autres au quai ! Un peu plus loin, se trouve l’anse et là, il y a un chantier plein de vieux cargos et de carcasses métalliques rouillées. Un décor de rêve ! <br />
Une petite plage bordée d’oliviers occupe le fond de la crique et nous tentons quand même un mouillage car l’endroit est très bien protégé. Las, l’ancre refuse de crocher par trois fois, une épaisse couche d’herbes tapissant le fond.<br />
La baie suivante qui serait praticable est entièrement occupée par une extension récente de l’usine qui a tout envahi …<br />
Sans regrets, nous faisons demi-tour, nous reprenons notre ris, réduisons le génois car c’est du près serré par 20 nœuds et plus qui nous attend. La mer est hachée, confuse et de bons paquets de mer arrosent le pont quand Algieba pique dans les vagues … A cette occasion, nous constaterons des fuites sur les hublots de pont.<br />
Cependant, nous filons nos 6 à 7 nœuds et les dix milles nous séparant de Volos seront vite avalés. <br />
Un immense port de commerce se présente alors, nous y entrons en même temps que sort un cargo.<br />
Le quai « public » est entièrement occupé et de plus, il est tout proche des nombreuses tavernas. Nous préférons nous diriger vers l’extrémité du grand môle où il y a très peu de bateaux, mais bien sûr, ni eau ni électricité. Cette fois, ce ne sont pas les herbes qui empêchent l’ancre de crocher mais une vase gluante dans laquelle rien ne tient.<br />
Comme il n’y a pas grand monde, nous finissons par nous amarrer le long du grand môle.<br />
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<b>Du Mercredi 22 juin au lundi 27 juin - Volos</b> <br />
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Volos est une ville importante qui compte 143 000 habitants. Ce fut un des plus importants ports de Grèce, rivalisant avec Le Pirée grâce aux exportations de la Thessalie : céréales, soie, coton, huile d’olive … jusqu’aux tremblements de terre de 1954/1955.<br />
Le port a été reconstruit et retrouve peu à peu sa prospérité. La ville se situe en bordure d’une magnifique région montagneuse, le Pélion, et malgré une vie active, elle est plutôt agréable avec son front de mer bien agencé, ses rues commerçantes et ses quartiers calmes et ombragés.<br />
Par contre, il y fait très chaud et l’après-midi, nous profitons d’une petite plage à proximité pour nous rafraîchir.<br />
Cette escale est mise à profit pour faire du gas-oil (à coups de bidon !), du gaz et de l’avitaillement. Le vendredi, nous partons faire la visite du Pelion à bord d’une voiture de location … La route quittant Volos vers le Nord s’élève rapidement en lacets et le panorama sur Volos et son golfe est spectaculaire.<br />
Tout de suite, la végétation change et les plantes méditerranéennes font place à de grands arbres, ce sont forêts de châtaigniers, de hêtres, d’érables … La verdure est omniprésente, le bruissement de l’eau se fait entendre partout… Nous avons l’impression d’avoir changé de pays ! Il ne faut pas oublier que dans ces endroits, la neige y est présente en hiver.<br />
Les villages ont tous une petite place centrale avec un énorme platane fournissant un ombrage très utile en été, certains comme à Tsangarada font près de quinze mètres de circonférence.<br />
Le village de Makrirachi est renommé pour sa production de gardénias, les maisons des villages de Pinnakates ou Veritsa sont très typiques avec leurs ouvertures en bois vernis. Le bord de mer est également renommé pour ses belles plages de sable… Une belle région en vérité.<br />
Samedi soir, un bon coup de Meltem arrive, nous sommes un peu pressés contre le quai mais mieux lotis que certains de nos voisins qui sont sur ancre. En effet, celles-ci dérapent … Un Autrichien doit se réamarrer en catastrophe à un vieux ponton tandis que les occupants d’une grosse goëlette ont mis le moteur en route pour éviter de reculer dans le quai.<br />
Ce vent va persister jusqu’au lundi et rafraîchit un peu la température.<br />
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<b>Mardi 28 juin – Volos – Baie de Koukouniares ( île de Skiathos- Sporades du nord) - 45 milles</b><br />
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Aidés par des plaisanciers Autrichiens, nous parvenons à quitter le quai sur lequel le vent nous plaque. Démarrage chaud … Nous avons failli emboutir un autre voilier !<br />
Ce vent de Nord-ouest portant nous pousse vers la sortie du golfe à bon rythme puis faiblit à l’heure de midi.<br />
Cependant, dès le passage du cap Trikeri, il reprend vigueur en passant Nord-Est, c’est-à- dire en plein dans le nez, force 4 à 5… Nous devons alors de nouveau border les voiles et c’est parti pour un louvoyage difficile à cause de ce vent capricieux qui varie fréquemment en direction d’une vingtaine de degrés.<br />
Les milles supplémentaires s’ajoutent mais nous arrivons finalement en vue de notre destination, la baie de Koukouniarès, située à la pointe Ouest de l’île de Skiathos… Nous sommes dans les Sporades du nord. Il est 18h environ et c’est à ce moment que le vent repasse Nord-Ouest en fraîchissant à 25 nœuds et les 2 milles restants sont parcourus au moteur.<br />
Au fond de la baie, une grande plage bordée de pins bien protégée du vent nous accueille. Nous jetons l’ancre qui crochera à la troisième tentative (toujours ces herbes denses), le plan d’eau est calme malgré les bonnes risées.<br />
Nous entendrons le vent souffler toute la nuit (force 6 annoncés) … Algieba tourne et vire sur son ancre mais celle-ci est bien crochée et nous sommes tranquilles.<br />
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<b>Mercredi 29 juin – Koukouniares</b><br />
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Cette jolie baie est plutôt tranquille, l’activité de ski nautique est peu dérangeante et l’ambiance plage est bon enfant… La baignade dans une eau claire y est agréable. L’après-midi est consacré à une visite des environs et nous constatons une fois de plus qu’il y a très peu de chemins dans les forêts de pins. Par contre, il y a beaucoup d’hôtels, de résidences de vacances, campings bordant l’unique route menant à la capitale, Skiathos.<br />
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<b>Jeudi 30 juin – Koukouniares – Skiathos - 8 milles</b><br />
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Eh oui, l’ancre était bien crochée ! Nous avons beau tirer et manœuvrer, rien n’y fait … Il y a 6 mètres de fond à cet endroit, Je plonge donc et je constate que l’ancre est bien engagée sous un rocher plat et clair que j’avais pris pour du sable et de plus, un autre rocher empêche la verge de se dégager. Nous songeons un instant à faire appel à un plongeur professionnel puis je décide de faire quand même une tentative.<br />
Le matelot à la barre, moi en surface avec le masque au dessus de l’ancre dirigeant la manœuvre afin d’essayer de dégager l’ancre en tirant de côté. Nous parvenons ainsi à la dégager partiellement mais le deuxième rocher bloque toujours la verge. Je fais une deuxième plongée et, en tirant dessus, je parviens à faire sortir l’ancre … Nous sommes sauvés !<br />
C’est sous génois seul, au vent arrière, que nous nous dirigeons vers Skiathos, la capitale de l’île qui n’est éloignée que de 8 milles nautiques.<br />
Le trafic des ferries est intense dans ce port, le quai public est réservé aux gros yachts et le ponton transversal est réservé aux sociétés de location de bateaux… Il n’y a donc aucune place disponible et nous devons aller dans une zone de mouillage où il y a déjà beaucoup de monde.<br />
De plus, la zone de mouillage est limitée car il y a un couloir interdit qui se trouve dans l’axe de la piste de l’aéroport !<br />
Snowball, le catamaran de Paul est là aussi car il attend des amis en provenance d’Angleterre. Nous allons devoir changer 2 fois de place avant d’en trouver une convenable à proximité d’un vieux bateau de pêche.<br />
La nuit sera très agitée car il y a 4 discothèques en face de nous crachant leurs décibels jusqu’à en faire vibrer le bateau ! Et ceci jusqu’à 6 heures du matin. C’est donc avec les boules Quies bien enfoncées dans les oreilles que nous arrivons quand même à dormir.<br />
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<b>Vendredi 1er juillet – Skiathos</b><br />
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Cette ville se veut une petite Mykonos avec boîtes, bars, nombreux restaurants … et les nombreux touristes étrangers qui vont avec. Elle n’a pas de cachet particulier mais est plutôt agréable lorsqu’on se trouve sur les hauteurs, à l’écart de la foule. La nuit sera encore agitée car, en plus des discothèques, le meltem s’en mêle.<br />
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<b>Samedi 2 juillet – Skiathos – Ormos Klima ( Ile de Peristera) – 29 milles<br />
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</b>Las de toute cette agitation, nous décidons de quitter Skiathos pour un endroit plus calme. Nous avons repéré une baie bien abritée du vent de sud annoncé, sur l’île de Peristera , située en face d’Alonissos. Après une navigation tranquille, nous jetons l’ancre près du rivage, l’endroit est très paisible ,on n’y entend que le chant des cigales et la baignade dans une eau claire sera un plaisir ! <br />
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<b>Dimanche 3 juillet – Ormos Klima – Steni Vala (île d’Alonnisos)– 2,5 milles</b><br />
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Ce matin, le vent a tourné et la baie n’est plus abritée, nous devons quitter rapidement les lieux car l’arrière du bateau commence à se rapprocher du rivage et des roches. Nous mettons le cap sur la petite crique de Steni Vala située en face, sur l’île d’Alonnisos . Cette crique est très bien abritée et elle dispose d’un petit quai, mais trouverons-nous une place ? <br />
Eh bien oui, il y a 2 places libres et nous mouillons notre ancre pour culer au quai. Le voisin Anglais nous aide gentiment à nous amarrer. Steve et Sue voyagent sur « Chablis », un Moody 31 et sont très gentils, nous discuterons souvent avec eux.<br />
L’après-midi, après la taverna, nous irons nous ballader dans la garrigue sur les collines environnantes pour y admirer le merveilleux paysage de toutes ces îles… Il fait chaud !<br />
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<b>Lundi 4 au Mardi 5 juillet – Steni Vala</b><br />
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Steni Vala est un petit endroit vraiment charmant. Les commerçants d’en face sont extrêmement gentils. Alors qu’on lui demande si l’on peut avoir de l’eau pour remplir les réservoirs, le patron nous répond « Servez-vous, c’est gratuit et vous pouvez vous servir des douches, c’est gratuit aussi », Là-dessus il me félicite pour les airs d’accordéon de la veille et me demande d’en rejouer en soirée ! Ici, l’eau est précieuse et est normalement vendue cher...<br />
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Nous faisons la causette avec une sympathique famille de Durban (Afrique du Sud), ils louent un bateau pendant 15 jours et se promènent dans les Sporades.<br />
Le mardi, nous prenons un vieux bus conduit par un vieux chauffeur, il nous emmène à Patitiri qui est la capitale de l’île. Du port, nous montons à pied à l’ancien village situé à 4 kms, chemin faisant, nous cueillons quelques abricots dans les arbres. le vieux village, qui était la capitale, a été détruit au tremblement de terre de 1965 et est maintenant restauré en grande partie.<br />
De retour à Steni Vala, nous faisons la causette avec un couple de Bretons de Cancale qui visitent la Grèce tous les étés à bord de « L’Ostrea », un bel Oceanis 46, ils nous donnent des renseignements sur les endroits où l’on compte aller car ils en viennent.<br />
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<b>Mercredi 6 juillet – Steni Vala – Ormos Panayia (île de Pelagos)– 11 milles</b><br />
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Le bateau voisin de bâbord est mené par un couple Franco-Grec, nous aurions aimé parler plus longtemps avec eux mais nous devions partir ce matin. <br />
Après le départ de Steve et Sue, un bateau Grec vient à sa place et positionne sa chaîne d’ancre de travers, elle passe par-dessus la nôtre… Nous avons des inquiétudes pour le départ mais finalement, cela se passe bien.<br />
C’est à la voile par un vent capricieux que nous gagnons Ormos Panayia sur l’île de Pelagos, située plus au nord. Il n’ y a que 4 bateaux au mouillage et trouvons facilement une place à l’écart.<br />
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<b>Jeudi 7 juillet – Ormos Panayia</b> <br />
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Ce fut une journée paisible sur cette île inhabitée, sous un chaud soleil avec, au programme, baignades, exploration des fonds sous-marins à la recherche de jolis poissons et promenade sur un sentier de chèvres.<br />
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<b>Vendredi 8 juillet – Ormos Panayia – Skopelos ( île de Skopelos) – 20 milles</b><br />
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Retour à la civilisation dans le port de Skopelos, capitale de l’île du même nom. C’est là que nous sommes actuellement, le village est très joli et je vous en parlerai davantage la prochaine fois.<br />
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Bye byeJo et Josiannehttp://www.blogger.com/profile/16071641445415815005noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2184193138796920339.post-44988775128878175302011-06-12T09:44:00.000-07:002011-06-12T10:14:10.829-07:00De Monemvasia à KhalkisBonjour chers amis,<br />
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Voici la suite du journal de bord d'Algieba qui nous conduit de Monemvasia (Péloponèse) à Khalkis (Ile d'Eubée).<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOthI8MOo4N2go1spG8fERX_AArQrda454p-TIIdQ7lgJzmT2eSXie1NBcoinj0gQ7ZmqPHbmTgQU9qH20ljFfqrALa-rbPDyZsO9mg4e2509z07QGYGiCPKY28_lETYasewYfR_GRaRU/s1600/Carte+Grece.jpg" imageanchor="1" style="margin-left:1em; margin-right:1em"><img border="0" height="194" width="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOthI8MOo4N2go1spG8fERX_AArQrda454p-TIIdQ7lgJzmT2eSXie1NBcoinj0gQ7ZmqPHbmTgQU9qH20ljFfqrALa-rbPDyZsO9mg4e2509z07QGYGiCPKY28_lETYasewYfR_GRaRU/s320/Carte+Grece.jpg" /></a></div><br />
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Mercredi 18 mai – Monemvasia – Leonidhion – 36 milles<br />
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Ce matin, le vent est faible, nous longeons la ville close de Monemvasia et avons tout le loisir de l’admirer, éclairée par une belle lumière matinale. Puis le vent rentre … Pas pour longtemps … Et nous avons toutes les peines du monde pour doubler le cap Yerakas . Cependant, le capricieux Eole revient ensuite pour un bon moment et nous faisons bonne route vers notre destination en longeant une côte déserte et inhospitalière. <br />
C’est cependant au moteur que nous entrons dans cette immense et riante baie de Poulithra où l’on devine dans le fond le petit port de Plaka, Leonhidion étant la ville située à 4 kms de là, dans les terres. Un seul voilier se trouve au quai et nous avons toute la place qu’il nous faut.<br />
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Jeudi 19 mai au Vendredi 20 mai - Leonhidion <br />
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Une vallée fertile s’étend au pied de cette ville et est exclusivement « réservée » à l’agriculture. Ici, chaque pouce de terrain est cultivé, les maisons n’ont pas de pelouse, les cultures arrivant au ras des murs.<br />
Orangeraies et oliveraies bien sûr mais aussi courgettes, melons, tomates, aubergines, salades, petits pois, haricots et j’en passe. Le tourisme n’est pas développé et les gens sont très gentils.<br />
Le premier après-midi, nous empruntons à pied une petite route de campagne serpentant entre les champs cultivés et les petites fermes pour nous rendre à Leonidhion. Nous avions fait 1 km environ lorsqu’une vieille BM s’arrête, l’homme se propose de nous conduire à la ville … Nous ne faisions pas de stop !<br />
Ancien employé de banque à la retraite, il s’occupe de sa petite ferme et a l’air d’être heureux comme ça.<br />
Leonidhion est une petite ville de 4000 habitants qui domine la vallée débouchant sur la mer, une rivière( à sec) la coupe en deux et derrière, c’est immédiatement la montagne.<br />
Le lendemain, alors que nous retournions à la ville, la même voiture s’arrête … Notre homme, Anastas, est tout content de nous emmener à nouveau !<br />
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Samedi 21 mai – Leonhidion – Nafplio ( Nauplie) – 30 milles <br />
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Ce fut une navigation tranquille dans le golfe d’Argolie, le moteur fut peu mis à contribution malgré un vent anémique … Nous mîmes 9 heures pour parcourir 30 milles soit 3,3 nœuds de moyenne ! Pas rapide me direz-vous … Qu’importe, nous arrivons à Nauplie et son grand port gardé par le pittoresque petit fort implanté sur un îlot.<br />
Là, nous devons mouiller l’ancre et reculer au quai où sont déjà amarrés quelques voiliers … Hélas, l’ancre est mouillée un peu trop loin, l’épissure du câblot ayant du mal à passer dans la poupée du guindeau , il nous manque quelques mètres et nous devons recommencer la manœuvre sous l’œil goguenard de nos futurs voisins !<br />
Je regrette de n’avoir installé que 50 mètres de chaîne d’ancre, en Méditerranée, 70 mètres ne sont pas du luxe.<br />
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Dimanche 22 mai au Mardi 24 mai – Nauplie<br />
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Nauplie est une très belle ville fortifiée. Elle compte deux forteresses dont la Palamède située sur un promontoire rocheux dominant la ville et accessible par un sentier sinueux en escalier comptant près de 1000 marches et donnant accès à un intéressant panorama sur le golfe d’Argolie.<br />
La vieille ville est très belle mais cependant, le lieu est un peu trop touristique à notre goût. La ville nouvelle, toute plate, avec ses immeubles modernes et moches est beaucoup moins romantique … Mais c’est là que l’on trouve les commerces intéressants !<br />
Nous retrouvons Keith et Angela de « Castor et Pollux » qui s’apprêtent à faire un séjour prolongé ici.<br />
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Mercredi 25 mai – Nafplio – Porto Heli – 28 milles<br />
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C’est un tout petit vent arrière de 4 à 5 nœuds environ dans le golfe d’Argolie qui nous pousse tout doucement, il faiblira encore à l’heure de midi mais, un petit courant aidant, nous restons à la voile. L’ après-midi, une brise de sud-ouest se manifeste et c’est à l’allure du près serré que nous effectuons la deuxième partie du parcours avec une entrée à la voile dans la grande baie fermée de Port-Heli. Celle-ci est accessible par un chenal de plus d’un mille de long… Nous n’avons aucun mal à trouver une place et l’ancre est mouillée par 3,50 mètres sur fond de sable. Il fait très beau et nous nous savourons avec délices notre premier bain de l’année.<br />
Dans le coin Nord-ouest, de nombreux bateaux sont sur corps-mort et les quais du petit port sont bondés !<br />
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Jeudi 26 mai au vendredi 27 mai – Porto Heli<br />
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Nous étions venus ici en 1989 au cours d’un petit voyage d’une semaine… Nous avons reconnu l’hôtel où nous étions, mais l’environnement a bien changé, il y avait beaucoup moins de constructions à l’époque… Et aussi beaucoup moins de bateaux ! Cette grande baie est très bien pour le marin car elle offre un excellent abri mais le village est sans grand intérêt, sinon pour y faire quelques provisions.<br />
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Samedi 28 mai _ Nafplio – Poros<br />
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La sortie de Porto-Heli se fait par bonne brise puis nous longeons l’île de Spetses par vent arrière. Ce sera ensuite Hydra que nous avions aussi visitée en 1989 , nous nous souvenons de son petit port déjà bondé à l’époque ! Observé aux jumelles , il semble toujours aussi plein !… Le vent arrière devenant trop faible, nous devons mettre un peu moteur puis la brise virant au sud-est, le cap de l’ île Skilli que nous devons contourner, sera franchi au près … et de nouveau, le vent arrière forcissant cette fois pour entrer dans l’étroit chenal qui sépare l’île de Poros du continent.<br />
Nous longeons les quais sous grand-voile seule en enchaînant les empannages bien contrôlés par mon matelot puis nous nous dirigeons vers un mouillage qui nous avait été signalé par « Pacific Pearl », en face de l’école navale.<br />
C’est un peu profond ( 10m environ) mais le fond est d’excellente tenue et l’endroit très tranquille, à l’écart de l’agitation urbaine.<br />
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Dimanche 29 mai au Lundi 30 mai – Poros<br />
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Comme débarcadère, nous choisissons le rivage le plus proche où se trouvent quelques petits pontons sur pilotis. Plus loin, deux ou trois tavernas et de nombreuses barques de pêche puis, après 20 minutes de marche, nous arrivons en ville.<br />
Ce dimanche, il y a beaucoup de place sur les quais nord qui sont payants, nous y rencontrons Paul, un Anglais qui voyage seul sur son cata, nous le connaissions depuis Messolonghi. Il s’en va vers Chypre pour y passer le prochain hiver. <br />
Le chenal séparant la rive sud du continent est très fréquenté, un nombre incalculable de petits passeurs font la navette ainsi qu’un gros ferry. Le plan d’eau est très agité !<br />
Le village, bâti sur la colline, est très pittoresque avec ses rues en escaliers blancs, ses vieilles maisons inaccessibles en voiture, ses venelles abruptes et tortueuses… Beaucoup de fleurs, bougainvillées, rosiers magnifiques, jasmins et autres , c’est un enchantement de se promener dans les quartiers hauts où il y a peu de monde … En prime, de merveilleux panoramas sur la baie. <br />
Changement de décor en bas, des touristes, et le lundi, de nombreux voiliers de location accostent les quais, hier quasi déserts… <br />
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Mardi 31 mai – Poros – Lavrion - 36 milles<br />
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Vers 8h30, nous quittons la jolie Poros par beau temps calme, un peu de vent de nord se fait sentir et nous mettons à la voile … La pétole arrive 1 heure et demie plus tard et c’est le ronron du Volvo en attendant un peu de brise qui arrive ( faiblement) l’après midi.<br />
Nous traversons le golfe Saronique et pouvons observer les avions qui s’apprêtent à atterrir à l’aéroport d’Athènes.<br />
A l’extrémité nord-est de ce golfe, se trouve le cap Sounion au sommet duquel se dresse le temple de Poseidon, construit en 444 avant JC , il est très bien conservé. Après avoir doublé le cap, c’est le passage entre l’île Makronisi et le continent et nous choisissons de nous arrêter à la marina de Lavrion. Eh oui, nous nous offrons une marina (elles sont rares et chères !) mais nous avons envie de faire une grande toilette à Algieba, faire le plein d’eau … et prendre une vraie douche !<br />
Cette marina est pleine de gros yachts à moteur mais en ce moment, ils sont vides et il n’y a pas grand-monde … Tant mieux !<br />
Cependant, nous avons un gros voisin … Un yacht à moteur d’un modèle ancien piloté par un très sympathique Américain solitaire … Pas du tout le modèle habituel des propriétaires de ce genre d’engins !<br />
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Mercredi 1er Juin – Lavrion<br />
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La ville éloignée de 2 kms de la marina compte environ 5000 habitants. C’est une ville quelconque mais nous pouvons y faire quelques approvisionnements dont le besoin commençait à se faire sentir. Le port est assez important et peut accueillir des cargos , il y a aussi plusieurs sociétés de location de voiliers basées ici.<br />
Nous faisons une brève rencontre avec un sympathique couple de Vannetais qui voyage en camping car.<br />
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Jeudi 2 juin – Lavrion – Baie Animvoriou ( ile d’Eubée )- 32 milles<br />
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Nous attaquons le canal d’Eubée au près par vent de nord de 10-12 nœuds, cela marche bien mais nous devons enchainer les virements de bord pour ne pas nous éloigner de notre route car le vent varie en direction. A un moment , nous devons même prendre un ris car ça forcit … pour quelques instants … et on largue le ris !<br />
Nous parvenons à faire ensuite bonne route vers le nord puis l’inévitable pétole de la mi-journée se manifeste, un peu de moteur avant l’arrivée d’une petite brise de sud qui nous conduira doucement vers le calme mouillage d’Animvoriou .<br />
L’ancre est jetée devant une plage par 4 mètres sur fond de sable et posidonies . J’ai pris soin de la planter dans un coin de sable et on peut la voir du bateau car l’eau est transparente.<br />
Nous pouvons savourer un bon bain dans le calme de cette petite baie… L’eau n’est pas encore très chaude mais ça commence à être bon … <br />
Le lendemain matin, nous pouvons observer un berger avec son bourricot, il garde un beau troupeau de biquettes qui font tinter leurs clochettes dans la garrigue. <br />
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Vendredi 3 juin – Animvoriou – Panaya ( Baie de Almiropotamos) – 18 milles<br />
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Dès la sortie de la baie, le vent de nord-ouest est bien présent et nous devons tirer des bords parmi les nombreux îlots pour remonter. La brise forcissant à 17-18 nœuds, nous prenons un ris pour garder un bateau bien équilibré. Algieba marche bien maisnous faisons de la route supplémentaire, heureusement que l’étape est courte. <br />
L’ entrée de la profonde baie de Almiropotamos se présente avec un vent de 20 nœuds en plein dans le nez… Je préfère démarrer le moteur pour effectuer les 2 milles restants jusqu’au petit village de Panaya .Tandis que nous observons les lieux, un homme nous fait signe de nous amarrer cul au quai et nous aide … C’est le patron de la taverna … pas désintéressé mais sympa !<br />
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Samedi 4 juin au Dimanche 5 juin – Panaya<br />
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Cette Jolie grande baie est encaissée dans les montagnes et le vent dévale le long des pentes … mais nous sommes très bien abrités et ne le sentons pratiquement pas.<br />
Le pays est tout petit, une taverna et deux bars, quelques commerces quand même pour le dépannage et des marchands ambulants qui passent et se signalent à grand renfort de haut-parleurs.<br />
Il y a bien sûr des bateaux de pêche équipés de gros projecteurs pour la pêche au calamar, de nuit. <br />
Les pêcheurs, apparemment de type Arabe pour beaucoup, sont plutôt sympas.<br />
Samedi, « Plume au vent », un joli Corbin 39 battant pavillon Canadien, accoste le quai à côté de nous. Nous faisons ainsi la connaissance de André et Madeleine, couple de sympathique Québécois.<br />
Nous passerons quelques bons moments en compagnie de nos « cousins ».<br />
C’est aussi un coin à vipères, nous en voyons plusieurs, elles sont noires avec un quadrillage gris sur le dos.<br />
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Lundi 6 juin – Panaya – Voufalo – 13 milles<br />
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C’est au louvoyage que nous gagnons la minuscule baie de Voufalo, deux voiliers sont au mouillage derrière un petit banc de sable dont « Plume au vent ». Le second s’en va et nous prenons sa place.<br />
L’après-midi est plutôt venté mais la tenue de l’ancre est bonne.<br />
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Mardi 7 juin – Voufalo<br />
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La petite baie est mignonne et tranquille, la vie y est rythmée par les allées et venues de quelques barques de pêche et par le chant des coqs, nombreux par ici ! <br />
Une ballade à pied dans l’intérieur nous fera découvrir une plaine bien verte de l’autre côté de la montagne … garnie d’éoliennes !<br />
L’après-midi sera encore plus venté que le précédent, Algieba tire sur sa chaîne et tourne beaucoup, nous préférons rester au bateau.<br />
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Mercredi 8 juin – Voufalo – Khalkis – 30 milles<br />
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C’est pétole ce matin et nous louvoyons tout doucement, cherchant le moindre courant d’air ! Et puis une vigoureuse brise s’en vînt et nous poussa vers l’entrée du chenal un peu tortueux de Khalkis. Après le passage d’un grand pont routier, nous débouchâmes dans une baie fermée par un petit pont large d’une trentaine de mètres que nous devrons franchir plus tard. A cet endroit, l’île d’Eubée touche pratiquement le continent.<br />
Les quais sont encombrés de cargos et nous devons mouiller devant un vieux chantier par 9 mètres de fond … Pas terrible !<br />
Nous allons prospecter en annexe au petit yacht-club voisin et là, un Grec super sympa nous offre sa place pour plusieurs jours car il part en ballade… Nous saisissons bien sûr l’aubaine et nous nous installons pour plusieurs jours car le pont n’ouvrira pas avant le mardi suivant, long week-end de la Pentecôte oblige !<br />
Ce pont n’ouvre que la nuit, seulement à l’étale ( difficile à prévoir) à cause du courant violent . Ce sera donc une expédition !!!Jo et Josiannehttp://www.blogger.com/profile/16071641445415815005noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2184193138796920339.post-71083883656959939502011-05-20T09:57:00.000-07:002011-05-20T09:57:48.592-07:00Bonjour à tous,<br />
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La route continue … Depuis que nous avons quitté Messolonghi, la façon de voyager a quelque peu changé … Ici, pas de marinas, seulement des petits ports non équipés pour la plaisance, quelquefois un robinet d’eau, jamais d’électricité, souvent un bout de quai pour s’amarrer, entourés de bateaux de pêche. Il y a aussi bien sûr les nombreux mouillages possibles.<br />
Les pêcheurs sont bourrus pour la plupart du temps et nous ignorent, nous sentons que nous sommes tolérés, sans plus. <br />
Le manque d’électricité ne nous affecte pas car nous sommes complètement autonomes, en ce qui concerne l’eau, c’est la corvée de bidons quand nous avons la chance de dégotter un robinet… A Yithion, j’ai ainsi complété le plein des réservoirs avec un bidon de 10 litres et quelques voyages jusqu’au robinet situé à 100 mètres.<br />
La plupart du temps, l’amarrage est gratuit. Officiellement nous devrions payer une taxe de port mais les garde-côtes ne se dérangent pas souvent ! <br />
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<b>Vendredi 6 mai – Pylos – Koroni – 28 milles<br />
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Enfin, nous pouvons repartir. Après un dernier après-midi à Pylos où le vent de Nord-Ouest nous a fait danser le long du quai, les conditions météo se sont améliorées et le calme est revenu.<br />
Ce vendredi, à la sortie de la baie, nous sommes cueillis par une grosse houle de travers qui nous fait rouler. Il n’y a pas de vent et nous naviguons au moteur. <br />
Nous passons devant Methoni et admirons au passage la tour Turque puis nous embouquons le chenal qui sépare l’île Sapentza du continent. Déjà la houle s’estompe et un peu de vent de sud-est se fait sentir …Hardi, hissons les voiles … Deux bords de près dans le golfe de Messénie nous emmènent jusqu’au cap Akrita ( le premier doigt du sud Péloponèse) puis c’est le vent arrière jusqu’à la grande baie de Koroni où nous jetons l’ancre.<br />
Les deux bateaux, SAXO et PARABOLA nous ont précédés. La météo annonçant encore beaucoup de vent pour dimanche, nous décidons de franchir l’impressionnant cap Tainaron ( le 2è doigt) dès le lendemain en partant très tôt.<br />
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Samedi 7 mai – Koroni- Yithion - 61 milles<br />
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Tôt dans la nuit, le vent a tourné et le mouillage devient inconfortable. Aussi, dès 6 heures, nous levons l’ancre en direction du grand cap Tainaron . Le vent devient nul et c’est la risée Volvo qui nous fait avancer … Moteur à 1500 tours, nous marchons entre 5 et 5,5 nœuds , SAXO et PARABOLA partis plus tard nous rattrapent peu avant le passage du cap que nous franchissons ensemble à 13 heures dans le plus grand calme.<br />
A peine le temps de casser la croûte et les premières risées se font sentir … Vite à la voile !<br />
Parabola ( un Malo 40) s’élance le premier le long de la côte et s’éloigne … Saxo( Moody 380) et Algieba démarrent plus lentement mais, une fois les voiles bien réglées, nous distançons rapidement Saxo . Le vent ne cesse d’augmenter, atteignant par moments 25 nœuds et nous filons à 7-8 nœuds sur Yithion .<br />
Parabola arrivera ¼ heure avant nous mais il a navigué à voiles et moteur et Saxo ¾ heures après. Nous avons mis 3 heures environ pour couvrir les 20 derniers milles.<br />
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L’accostage au quai était rendu un peu délicat du fait du vent de travers … Heureusement, nous avions de l’aide ! Peu après, nos amis les garde-côtes sont venus nous convoquer à leur bureau, un jeune sympa et son chef qui s’est mis à faire un peu de zèle, nous réclamant des papiers … et des papiers ! Et cette fois, il faudra payer notre écot …<br />
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<b>Dimanche 8 mai au mercredi 11 mai - YITHION<br />
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Yithion ou Gythion, située au fond du golfe de Lakonikos , est une jolie petite ville bâtie à flanc de colline, les ruelles y sont étroites et de nombreux escaliers emmènent vers les maisons situées le plus haut. De nombreuses maisons sont restaurées mais dans la partie sud de la ville, il y en a beaucoup en ruines ou presque. La ville moderne et ses nombreux commerces s’est développée en bas sur une partie plate. <br />
Le port est très ouvert à la houle et nous en ferons malheureusement l’amère expérience deux jours durant.<br />
Alea, un bateau en acier battant pavillon Espagnol est aussi à quai et nous ferons la connaissance de Silvia et Johann qui voyagent à bord de leur bateau depuis 3 ans. Ils projettent de rallier les Caraïbes l’hiver prochain.<br />
Bien entendu, nous irons découvrir la jolie campagne à pied, la journée du mardi étant réservée à la visite de Mystras, vieille ville en ruines près de Sparte. Pour ce, nous louons une voiture et nous rendons en ce superbe lieu.<br />
Construite sur une haute colline dominant la ville de Sparte, Mystras est vraiment spectaculaire ! Il faut grimper à pied par des chemins pierreux, plus ou moins pavés par endroits, qui étaient les rues de la ville. On imagine les nombreux bourricots qui devaient circuler ici autrefois .<br />
Tout en cheminant, on peut y admirer les restes de nombreuse églises ou chapelles, des monastères, des palais, ceinturés par les innombrables fenouils en fleurs dressant de grandes touffes jaunes, la nature y étant très sauvage. On atteint ainsi le château fort qui est construit au point culminant de la colline d’où la vue sur la plaine de Sparte est magnifique. Mystras fut édifiée par Guillaume de Villehardouin en 1249. Elle fut reprise ensuite par les Turcs et connut un période de prospérité sous la domination Ottomane et compta jusqu’à 40000 habitants. Ce fut également un centre culturel, certains philosophes Grecs et autres écrivains ou artistes y ayant élu domicile.<br />
Quant à la ville de Sparte, c’est une ville plutôt quelconque, les Spartiates étant trop occupés à faire la guerre pour construire le moindre monument.<br />
Sur le chemin du retour, nous faisons une petite excursion au début du pays Maniote, célèbre pour ses vieux villages aux maisons à tour carrée… Plus la tour était haute, plus la famille était puissante et fortunée.<br />
Nous finirons la journée à Skala, ville d’une région productrice d’agrumes et de légumes. Nous nous rendons chez un marchand pour acheter trois pamplemousses, et nous ressortons de la boutique avec deux sacs pleins de gros pamplemousses et oranges… Ce brave homme n’a pas voulu un centime ! <br />
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<b>Jeudi 12 Mai – Yithion – Avlemonas ( ile de Cythere)<br />
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Un Voyage à Cythère<br />
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Mon coeur, comme un oiseau, voltigeait tout joyeux<br />
Et planait librement à l'entour des cordages<br />
Le navire roulait sous un ciel sans nuages<br />
Comme un ange enivré d'un soleil radieux.<br />
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Nous rêvions de voir Cythère et si comme le dit Baudelaire notre navire roulait, ce n’était pas sous un ciel sans nuages … Au contraire, une trombe longeait la côte, et le ciel était plutôt couleur d’encre, une bonne houle en plus, et la côte de l’île était toute noire… une épave au milieu des rochers ajoutant une note un peu sinistre. Un peu plus tôt, nous avions dû prendre un ris et réduire le génois , toujours cette trombe générant soudain du vent fort.<br />
Et puis, passé la pointe Nikolaou, le calme est revenu, nous nous dirigeons vers l’entrée du minuscule port d’Avlemonas … Une seule place parmi les petits bateaux de pêche, à l’ancre et à cul sur un tout petit bout de quai, le jeune du bar en face et son copain nous aident à nous amarrer. La météo annonce du vent d’ouest force 6 pour le soir, bien à l’abri dans ce joli endroit, nous ne sentirons rien !<br />
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<b>Vendredi 13 mai au samedi 14 mai – Avlemonas<br />
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Le lendemain, changement de décor, ciel tout bleu et soleil rayonnant, les montagnes sont parsemées de taches jaunes, sorte de lande rase un peu comme sur nos côtes Bretonnes … Les maisons de ce petit village sont blanches et propres, les jardins fleuris…<br />
Cythère était très peuplée auparavant ( jusqu’à 40 000 habitants) mais les ressources de l’île sont maigres et beaucoup de gens ont émigré vers l’Ausralie principalement. Aujourd’hui, il reste environ 3000 résidents.<br />
L’après-midi nous empruntons un chemin de montagne pour aller jusqu’aux ruines de l’ancien village enfouies dans la végétation. Le chemin continue ensuite et l’on peut voir de nombreuses ruches.<br />
Nous croisons alors un ancien avec son vieux 4*4, il parle Anglais (sans doute un ancien émigrant d’Australie) et nous avertit qu’il y a des abeilles … et que nous sommes sur <b>son</b> chemin ! Bref, il nous conseille gentiment de ne pas continuer.<br />
Nous revenons donc sur la petite route, plus loin nous aurons la chance d’admirer un groupe de superbes oiseaux très colorés. Il s’agit très probablement d’une variété de loriots mais je n’ai pas réussi à déterminer laquelle.<br />
Samedi, le sac sur le dos, nous voilà partis faire de l’auto-stop pour atteindre le sud de l’île et son ancienne capitale, Chora Kithira. Il faut préciser que le nombre de voitures qui circulent est quand même réduit… Nous marchons un moment puis un 4*4 s’arrête, le jeune nous explique que si nous choisissons la route directe, traversant la montagne, nous ne trouverons personne !<br />
Nous nous apprêtons à prendre l’autre route lorsqu’un autre 4*4 nous prend et, coup de chance, il emprunte cette petite route magnifique et impressionnante avec ses ravins et ses superbes panoramas! <br />
Cet homme très sympathique ne parle pas un traître mot d’Anglais mais parvient à nous expliquer un peu son pays, les endroits où nous passons … Il nous laisse à 8 kms environ de notre destination sur une route plus importante, là où un monsieur très cultivé nous emmène 4 kms plus loin… Puis c’est un jeune couple de Thessalonique, en vacances, qui nous conduit à Chora Kythira.<br />
Nous visitons ce village tout blanc aux rues étroites, les touristes ne sont pas encore arrivés et tout est fermé, ce sera donc un pique-nique sur un banc de l’agréable place à l’ombre des orangers et des hibiscus, dans une atmosphère de calme et de paix.<br />
A la sortie du village, nous sommes pris par un très ancien monsieur conduisant une vieille guimbarde, il parle quelques mots d’Italien et nous arrivons à nous comprendre. Il est très fier de son île … Sa conduite est un peu dangereuse et nous faisons de temps en temps des embardées sur le bas-côté de la route.<br />
Finalement, sains et saufs après une ballade dans la campagne, il nous dépose à Fratsia, sur l’autre route qui mène à Avlemonas … Nous aurons ainsi l’occasion de faire la boucle… Et ce sera 12,5 kms à pied car nous avons envie de faire de l’exercice !<br />
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<b>Dimanche 15 mai – Avlemonas – Monemvasia – 37 milles<br />
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Aujourd’hui, nous devons franchir le redoutable cap Malleas, là où Ulysse fut rejeté loin au large par une tempête. Ce matin, il n’y a pas beaucoup de vent et nous tirons quelques bords carrés, nous éloignant tout doucement de Cythère où nous aurions aimé passer un peu plus de temps.<br />
Puis le vent a augmenté à force 4 et s’est mis à adonner , il s’en est fallu de peu que nous franchissions le cap directement mais il nous a quand même fallu tirer un petit bord parmi 3 cargos ( eh oui, ça circule dans le coin). <br />
Plus tard, le grand rocher de Monemvasia ( le petit Gibraltar) se découpe à l’horizon et nous entrons dans le port de Zefira … Une flottille de location ( la première cette saison) occupe beaucoup de place et nous devons nous mettre à couple d’un bateau Suédois.<br />
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<b>Lundi 16 mai au Mardi 17 mai – Monemvasia<br />
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Sur le rocher, se trouve l’ancienne ville close de Monemvasia, très pittoresque mais aussi restaurée et touristique. Des escaliers et des chemins abrupts mènent à la plus ancienne partie en ruines ainsi qu’à la vieille citadelle située tout en haut du rocher. Là-haut la vue est superbe … mais le vent souffle en rafales.<br />
De retour au port, nous faisons la causette avec Keith et Angela , sur le catamaran « Castor et Pollux » , ils ont aussi hiverné à Messolonghi et connaissent nos amis Liz et Julian.<br />
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A bientôt pour la suiteJo et Josiannehttp://www.blogger.com/profile/16071641445415815005noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2184193138796920339.post-86889536126134604042011-05-05T03:25:00.000-07:002011-05-05T10:29:09.314-07:00Une nouvelle saison de navigationBonjour à tous,<br />
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Et voilà, c’est reparti pour une nouvelle saison de navigation, d’aventures et de découvertes. Nous avons quitté Messolonghi avec un petit pincement au cœur, quittant une région sympathique ainsi que les amis, anciens et nouveaux.<br />
Certains, tel Dam-Marine sont déjà repartis vers la mer Egée, d’autres, Bruno et Judy de Pacific Pearl, partent en même temps que nous vers des destinations différentes et d’autres encore restent pour quelques temps.<br />
Nous avons aussi une pensée pour Irini et Voula , nos amies de Messolonghi qui nous ont encore fait quelques petits cadeaux avant notre départ … Nous ne les oublierons pas et nous les remercions pour leur extrême gentillesse.<br />
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Vendredi 15 avril – Messolonghi – Hora Zakynthos – 43 milles<br />
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Ce vendredi matin, le temps qui était très venteux auparavant s’est remis au beau. C’est par vent nul et mer calme que nous embouquons le chenal de sortie de Messolonghi pour ensuite mettre le cap au 209° sur Zakynthos.<br />
Pacific Pearl nous a précédés d’une heure et nous pouvons apercevoir son mât dans le lointain.<br />
Une bonne partie de la route se fera au moteur, faute de vent, puis une toute petite brise de Nord-Ouest se fera sentir et nous mettons à la voile à une quinzaine de milles du but.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-Q222jnOK5bE/TcLSQtP5SxI/AAAAAAAABgw/ByShyE4r1No/s1600/Arrivee%2Bsur%2BZakintos%2B%255BR%25C3%25A9solution%2Bde%2Bl%2527%25C3%25A9cran%255D.JPG" imageanchor="1" style="clear:left; float:left;margin-right:1em; margin-bottom:1em"><img border="0" height="128" width="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-Q222jnOK5bE/TcLSQtP5SxI/AAAAAAAABgw/ByShyE4r1No/s320/Arrivee%2Bsur%2BZakintos%2B%255BR%25C3%25A9solution%2Bde%2Bl%2527%25C3%25A9cran%255D.JPG" /></a></div><br />
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Longtemps cette brise se maintiendra à 5/6 nœuds et nous faisons route malgré tout à 3 nœuds, nous approchant doucement de l’île de Zakynthos.<br />
La fin sera plus intéressante avec la brise forcissant légèrement à 10/12 nœuds, nous avons décidé d’aller au port car la météo annonce (encore) un coup de vent d’Est à venir. Nous faisons notre entrée dans le port où stationnent d’énormes ferries vers 17h45 et nous dirigeons vers le quai des yachts, complètement désert.<br />
Vu toute la place disponible, nous nous amarrons le long du quai, doublant les amarres en prévision du coup de vent !<br />
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Samedi 16 au lundi 18 avril -Hora Zakynthos<br />
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Hora Zakynthos, avec son port, ses quais bordés de bars et restaurants, ses maisons colorées nous fait penser un peu à Le Palais en Belle-ile<br />
Ce samedi, c’est la pluie presque toute la journée, une accalmie en fin d’après-midi nous permet d’aller faire une jolie ballade à pied sur les hauteurs dominant la ville. Les points de vue sont spectaculaires, nous cheminons le long de petites routes désertes parmi une végétation luxuriante.<br />
Les jardins sont bien tenus et riches en légumes de touts sortes, les orangers sont en fleurs et embaument l’air. Nous pouvons admirer deux chapelles orthodoxes aux riches ornements et grimpons jusqu’au traditionnel château, qui est fermé.<br />
Dimanche, le temps est apocalyptique, ciel noir, pluie diluvienne, vent à 40 nœuds et plus. Bientôt, des paquets de mer passent par-dessus la jetée et viennent arroser copieusement Algieba qui est à la gîte, solidement retenu par ses amarres au quai… Nous retrouverons le pont plein d’algues, de sable et de sel !<br />
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Mardi 19 avril – Hora Zakintos – Limnos Keri – 17 milles<br />
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Courte navigation qui nous emmène par petite brise et beau temps vers la grande baie de Lagana , au sud de Zakynthos. Nous nous dirigeons vers le coin Nord-ouest de la baie, le seul endroit où il est autorisé de naviguer et jeter l’ancre. Cette baie de Lagana est en effet un haut lieu de reproduction des tortues « Caretta Caretta ».<br />
Nous jetons l’ancre par 3 mètres sur fond de sable et eau transparente devant un petit village sympathique avec ses traditionnelles tavernas. C’est un endroit joli et calme, bien abrité des vents dominants de Nord-ouest, où il y a des locations pour les vacanciers mais la saison n’est pas encore commencée. Le temps est très beau cette fois et nous faisons de bonnes randonnées dans les collines boisées sentant bon les herbes aromatiques et les fleurs sauvages. Nous resterons deux jours dans ce sympathique endroit.<br />
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Jeudi 20 avril – Limnos Keri – Katakolon – 26 milles<br />
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Ce matin, la baie est un peu clapoteuse, le vent est au Nord-est à 10 nœuds et nous levons l’ancre vers 9h30 … Le soleil est déjà haut ! Le vent se maintient pendant une heure puis augmente graduellement en virant Nord jusqu‘à souffler à 20/22 nœuds vers midi. Algieba s’en donne à cœur joie et nous filons bâbord amures dans les embruns par vent de travers à 7,5 nœuds, Katakolon est alors rapidement en vue et nous arrivons devant le port vers 13h30 … 4 heures pour couvrir les 26 milles, nous nous sommes régalés !<br />
Il y a peu de place dans ce port qui accueille des gros paquebots de croisière car il y a des bateaux de pêche un peu partout. Il n’y a qu’un seul voilier amarré… Nous repérons un bout de quai et tentons de nous y amarrer en arrière après avoir jeté l’ancre mais le fort vent de travers fait avorter la manœuvre. Cependant, il y a assez de place pour s’y amarrer « alongside » et nous choisissons cette solution, aidés par un pêcheur sympa.<br />
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Vendredi 21 au Dimanche 24 avril - Katakolon<br />
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Le port de Katakolon a été construit à l’origine pour le commerce des raisins secs, mais il s’est transformé et est surtout voué maintenant à l’accueil des bateaux de croisière car c’est le portt le plus proche d’Olympie, site très prisé des touristes. Le village n’est donc qu’une succession de tavernas au bord de l’eau et, en arrière, de boutiques pour touristes, avec cependant de jolies maisons et jardins au bord d’escaliers de pierre qui grimpent dans la falaise.<br />
Le samedi, par un temps magnifique, nous prenons un train local qui fait la navette vers le site de l’ancienne Olympia . Nous sommes installés dans le train quand le contrôleur nous annonce qu’il n’y a pas de retour ! Enfin du moins seulement jusqu’à la ville de Pirgos , à 13 kms de Katakolon.<br />
Tant pis, nous sommes partis, on verra bien !<br />
Bonne surprise en arrivant à l’entrée du site, c’est jour de gratuité … Nous serons enchantés par ces lieux calmes et empreints de toute une histoire. Songez que nous avons foulé la piste où se mesuraient des athlètes en 776 avant JC, date des premiers jeux Olympiques. Ces jeux se déroulant entre Juin et Septembre, nous pensons qu’ils ont dû avoir sacrément chaud !<br />
Bien sûr, de nombreux tremblements de terre et des destructions humaines ont eu raison de ces fiers bâtiments, temples, gymnases, thermes et autres Palestres mais il y a encore de beaux restes … <br />
Retour en train jusqu’à Pirgos où nous trouvons un bus pour nous ramener à Katakolon en fin d’après-midi .<br />
La Pâque orthodoxe est célébrée avec ferveur et tous les soirs, nous avons droit aux prières psalmodiées par le Pope et retransmises par des haut-parleurs situés à l’extérieur de l’église, cela dure 4 heures environ !<br />
Tard dans la nuit de samedi , les explosions de pétards se feront entendre … Et le dimanche, les familles sont réunies autour du méchoui d’agneau.<br />
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Dimanche 24 avril – Katakolon-Kyparissia – 29 milles<br />
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Ce dimanche de Pâques, le temps est toujours très beau mais un nouveau coup de vent d’Est est annoncé pour mardi. Nous appareillons donc afin de nous rendre à Kyparissia où le port est mieux abrité.<br />
Nous ferons route à la voile malgré une brise anémique de 5/6 nœuds grimpant jusqu’à 8 nœuds aux meilleurs moments ! Il nous faudra 8 heures pour parcourir les 29 milles mais nous aurons profité d’un beau soleil et d’une mer calme … Dimanche tranquille donc !<br />
Nous entrons dans un vaste port où il n’y a pratiquement pas de bateaux … De grands quais sont à notre disposition, nous choisissons le côté Est où nous serons moins exposés en cas de coup de vent. Un voilier battant pavillon Belge est amarré à ce quai, il repartira le lendemain, nous laissant seuls.<br />
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Lundi 25 avril au Jeudi 28 avril - Kyparissia<br />
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La petite ville de Kyparissia compte 5000 habitants environ et est bâtie au pied du mont Psikro qui culmine à 1350 mètres. Les rues sont souvent à forte pente, la partie basse étant la ville moderne .<br />
La ville ancienne, avec ses rues étroites et ses vieilles habitations est située plus haut, au pied de l’imposant château féodal qui domine les environs.<br />
Nous grimperons à pied dans la montagne jusqu’à 300 mètres d’altitude environ par de petits chemins pierreux parmi les fleurs sauvages. Là-haut, le panorama est splendide .<br />
Le Navtex (appareil dédié à la réception de bulletins météos et informations diverses pour la navigation) ne cesse d’envoyer des « Gale warning » ou « Avis de coup de vent » en bon Français.<br />
Celui-ci arrive en fin d’après-midi de mardi avec un ciel se noircissant à vue d’œil, le vent d’Est se met alors à souffler avec rage, secouant le bateau qui heureusement est solidement amarré au quai en béton.<br />
Une pluie rouge l’accompagne ! Nous avions nettoyé le bateau ce matin !<br />
Nous avons des nouvelles de Pacific Pearl, Bruno et Judy sont bloqués au mouillage dans une petite baie au sud du Péloponèse avant le cap Tainaron. Les forts vents d’Est leur interdisent le passage du cap et ils doivent assurer des quarts de nuit pour surveiller la tenue de l’ancre !<br />
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Vendredi 29 avril – Kyparissia – Pylos – 28 milles<br />
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La météo du jour s’annonce plutôt bonne, soleil et vent de Nord-ouest ( donc portant) 2 à 3 beaufort se renforçant 4 à 5 en cours de journée.<br />
Le début à la voile est un peu laborieux, la brise étant vraiment faible mais elle se renforcera petit à petit, nous permettant de faire bonne route vers le sud .La côte est plate et très cultivée, les orangeraies et oliveraies se partagent l’espace avec des cultures de céréales et aussi de nombreuses serres.<br />
Nous (admirons) au passage un château construit par un Grec ayant fait fortune aux US , sis au ras de la mer, on dirait un bâtiment sorti tout droit de Disneyland, avec ses multiples tours pointues et coloriées … et une énorme statue de cheval sur la pelouse.<br />
Un peu après le chenal entre le continent et Nisis Proti, nous franchissons de nouveau le 37è parallèle et continuons à longer une côte devenue montagneuse pour nous diriger vers l’entrée de la baie de Navarin où eut lieu ,en 1827, une célèbre bataille navale entre une armada Anglaise commandée par Codrington et la flotte Turco-Egyptienne massée en embuscade dans cette grande baie. Les Anglais, moins nombreux, furent finalement les plus forts et du coup épargnèrent à la Grèce une domination Turque après son indépendance. <br />
Les Français agirent beaucoup aussi au niveau diplomatie pour rendre une vraie indépendance à la Grèce et la petite ville de Pylos où nous nous rendons, se ressent beaucoup de l’influence Française .<br />
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Après avoir viré le cap Pylos, et longé Nisis Pylos et son arche naturelle, nous allons vers une petite marina où les places sont comptées et nous devons nous amarrer à l’entrée du port. Là, nous serons abrités car, devinez quoi … Un nouveau coup de vent d’Est-Sud-est est annoncé pour samedi soir !<br />
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Samedi 30 avril au Jeudi 5 mai - PYLOS<br />
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Pylos est une petite ville située à l’intérieur de la baie de Navarinou , très mignonne avec sa petite place ombragée près du port, ses rues en escaliers blancs attaquant le flanc de la colline et ses vieux murs ornés de capucines oranges et jaunes du plus bel effet.<br />
C’est aussi un endroit touristique et quelques bateaux de croisière jettent l’ancre dans la baie de temps à autre, déversant leur flot de touristes de toutes nationalités, l’équipage étant invariablement Philippin et le pavillon des Bahamas ou autre île exotique.<br />
La météo est fort capricieuse et un nouveau coup de vent de sud-est arrive dimanche, suivi d’un autre le mardi. Le baromètre est très bas, aussi décidons-nous d’attendre à l’abri de meilleures conditions pour poursuivre notre route … Après tout, nous ne sommes pas pressés !<br />
Lundi soir, vers 11 heures, arrive un superbe Bénéteau 53 tout neuf, convoyé par 2 Anglais. Il s’amarre à couple d’une grosse vedette juste derrière nous. Déjà, il manque de nous érafler l’arrière au passage. Je leur demande d’envoyer une amarre sur le quai car le vent est prévu 6 à 7 le lendemain matin … Ils refusent … Leurs amarres, en plus, me semblent bien minces pour ce gros bateau.<br />
Le matin suivant, le vent souffle en bonnes rafales. .. Ca tient.. Dans la matinée, la vedette doit partir, nos deux compères décident de prendre sa place. Après un petit tour à l’extérieur, ils reviennent donc vers le quai, quelques petits pare-batts mal placés sur le flanc de ce long bateau... Nous sommes trois à l’attendre mais les fortes rafales de vent plaquent avec force l’avant du bateau sur le quai et voilà ce superbe voilier flambant neuf éraflé !<br />
Comme ils sont bien attristés, je sors du coffre une boîte de pâte à polir le gel-coat, ils peuvent panser les éraflures, somme toute superficielles, de la coque. Cela a bien marché car l’un deux reviendra un peu plus tard avec une bouteille de vin Sicilien ...<br />
Et puis trois quarts d’heure plus tard, les voilà repartis ! Direction Marmaris en Turquie, ils vont passer le premier cap avec force 7 dans le nez … Un bon rinçage en perspective ! En voilà deux à qui je ne confierais pas mon bateau !<br />
Nous ferons aussi une visite intéressante du château de Pylos datant du 16è siecle , les points de vue depuis les hautes murailles sont spectaculaires et nous avons vu avec plaisir une exposition de gravures relatant les faits de guerre de la résistance Grecque ainsi que la bataille de Navarin.<br />
Enfin,nous faisons la connaissance de Jacques et Brigitte sur SAXO qui voyagent en compagnie de Alain et Sue sur PARABOLA battant pavillon Anglais ainsi que Rod et Pat à bord de GENEVIEVE. Tous ces bateaux attendent patiemment une bonne météo pour quitter Pylos . Demain peut-être ?Jo et Josiannehttp://www.blogger.com/profile/16071641445415815005noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2184193138796920339.post-74413702210913991682011-03-26T00:37:00.000-07:002011-04-02T02:53:42.728-07:00Printemps GrecBonjour à tous,<br />
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La météo est assez contrastée en cette fin d’hiver.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFHZn1TD_andbMjkhJmc-tsQgIwzOwSAP5SHYvK_CVRNvjZOl9e4S8K1XvQGe5qbyAEqR8ZU3VYkPRJ7KPllji5Ink7-K5QOGW8b8b7DCOgErADkh6hnAZz7yR5lDmQeNyGKxOJDaLiQY/s1600/D%25C3%25A9fil%25C3%25A9+pres+Messo+%255B1600x1200%255D.jpg" imageanchor="1" style="clear:left; float:left;margin-right:1em; margin-bottom:1em"><img border="0" height="181" width="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFHZn1TD_andbMjkhJmc-tsQgIwzOwSAP5SHYvK_CVRNvjZOl9e4S8K1XvQGe5qbyAEqR8ZU3VYkPRJ7KPllji5Ink7-K5QOGW8b8b7DCOgErADkh6hnAZz7yR5lDmQeNyGKxOJDaLiQY/s320/D%25C3%25A9fil%25C3%25A9+pres+Messo+%255B1600x1200%255D.jpg" /></a></div><br />
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Aux belles journées ensoleillées et douces de fin février, a succédé une période de temps maussade et de forts vents d’est très désagréables, au début du mois de Mars. Néanmoins, les travaux de préparation du bateau continuent, le parc des batteries de service a été changé et compte maintenant 3 unités, les panneaux solaires réinstallés mais nous attendons toujours celui qui doit prendre place sur le portique arrière.<br />
Le panneau est bien arrivé mais la livraison se fait attendre et nous devons avoir recours aux services de Elias (le ship) comme intermédiaire car notre homme parle très peu Anglais et il ne se trouve jamais à sa boutique … Il a déjà promis 3 fois de venir le lendemain mais … pas vu !<br />
En commandant des pièces de rechange pour le moteur chez un mécano qui n’est autre que le petit ami de Matha, la secrétaire de la marina, nous avons fait la connaissance de Irini et avons sympathisé.<br />
Irini travaille au garage et nous a servi d’interprète avec son boss, elle est très gentille et serviable et nous avons beaucoup échangé sur nos pays réciproques… <br />
La sortie du bateau était programmée pour le vendredi 4 mars mais un violent vent d’est interdisait toute manœuvre ce jour là … Le lundi, même chose et il fallut donc attendre le mercredi suivant pour enfin gruter Algieba. Les œuvres vives étaient en bon état et beaucoup moins sales que l’année dernière, nous décidons donc de ne rester qu’une semaine au sec, d’autant plus que Algieba est perché sur un échafaudage fait de tonneaux remplis de ciment surmontés de billots de bois plus ou moins bien équarris et étayé par de simples bras de ferraille … Tout cela fait un peu château de cartes et je ne serais pas trop tranquille en cas de fort coup de vent.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXrg5SUQBBkFX2S-SjQ76WVQ7H4Afva2nlWd8vhw-VIJgaBFDN9228V3jERHw9bX52ij7Tt7C7M88sR6HOeLjqS5a67UZbSnZLGOihsHHHZ3N8feIY7H7FE3lf6hD_mRl2I-cbYSpEu08/s1600/Lagune+au+crepuscule+%255B1600x1200%255D.jpg" imageanchor="1" style="clear:left; float:left;margin-right:1em; margin-bottom:1em"><img border="0" height="181" width="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXrg5SUQBBkFX2S-SjQ76WVQ7H4Afva2nlWd8vhw-VIJgaBFDN9228V3jERHw9bX52ij7Tt7C7M88sR6HOeLjqS5a67UZbSnZLGOihsHHHZ3N8feIY7H7FE3lf6hD_mRl2I-cbYSpEu08/s320/Lagune+au+crepuscule+%255B1600x1200%255D.jpg" /></a></div><br />
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Nous continuons bien sûr à faire nos ballades à vélo qui nous permettent d'admirer les superbes paysages environnants.<br />
Le carnaval a eu lieu le dimanche 6 mars par un temps très médiocre, voire pluvieux. Nous sommes allés voir le « petit » défilé composé surtout de jeunes qui avaient l’air de bien s’amuser… Les thèmes tournaient surtout autour de la crise économique qui secoue le pays.<br />
Alors que nous attendions le défilé, quelle ne fut pas notre surprise de rencontrer Irini dans la rue, près de sa maison … Elle nous présente sa mère Voula et nous sommes invités à déjeuner le lendemain qui est un jour férié.<br />
Nous serons très bien reçus, Voula a composé un menu de spécialités de la région … délicieux ! Nous avons ainsi apprécié la chorta (sorte de tourte aux légumes et Feta), le Ohtapodi (pieuvre), les Gigantes ( énormes haricots), la horiatiki ( fameuse salade Gecque), les Elyes (olives du pays), les fruis confits et une patisserieà base d’amandes et de nougat spécialement fabriquée à l’occasion du carnaval. Puis ce fut bien sûr le traditionnel café Grec …<br />
Le début de semaine fut consacré aux petits soins et au carénage de la coque , le bateau a été remis à l’eau le jeudi … <br />
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Le week-end suivant, en compagnie de Dominique et Nicole , l’équipage de HOUBIBI, nous partons visiter les Météores, célèbre site où se trouvent les monastères perchés sur des pitons rocheux. Ce fut une superbe découverte, par un temps merveilleux et j’en parlerai dans un prochain message.<br />
Le 20 mars enfin, après un nième appel téléphonique de Elias, notre marchand de panneaux solaires se décide enfin à venir livrer notre panneau. Cet homme<br />
(Sotiris)est malgré tout bien gentil, je découvre qu’il est aussi radio-amateur et nous sympathisons , comme quoi !<br />
Annie et Jacky de OUKIVA , le bateau voisin, sont rentrés de France. Jacky me fournit des pièces de fixation pour le panneau solaire et m’aide à l’installer, je le remercie au passage pour sa gentillesse. Il va nous rester maintenant à terminer quelques bricoles mécaniques, gréer les voiles et nous serons fin prêts pour découvrir d’autres horizons.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-dZ5oggsrTGw/TY2c2BNiCCI/AAAAAAAABXU/qkMJmu7T5Lc/s1600/IMG00134-20110325-1248.jpg" imageanchor="1" style="clear:left; float:left;margin-right:1em; margin-bottom:1em"><img border="0" height="240" width="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-dZ5oggsrTGw/TY2c2BNiCCI/AAAAAAAABXU/qkMJmu7T5Lc/s320/IMG00134-20110325-1248.jpg" /></a></div>Jo et Josiannehttp://www.blogger.com/profile/16071641445415815005noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2184193138796920339.post-62594331221173062082011-02-17T23:46:00.000-08:002011-02-18T23:37:23.040-08:00Retour a MessolonghiDeuxième partie d’hivernage à Messolonghi<br />
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Bonjour à tous,<br />
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Cela fait déjà un mois que nous sommes revenus à Messolonghi . Après une petite escale à Athènes, nous avons retrouvé Algieba par une belle journée ensoleillée. Pas de problèmes, le bateau était en ordre, pas humide … Un bon nettoyage de l’intérieur et un lavage de pont ont été nos premières occupations.<br />
Puis la vie a repris son cours, la fin janvier a été bien arrosée et pas très chaude puis nous avons eu une semaine de vent d’est particulièrement fatigant avec une nuit où il a soufflé à 50 nœuds… Autant vous dire que nous n’avons pas très bien dormi, le bateau vibrant de tout son gréement dans les rafales. Cependant, nous nous sentions en sécurité, les amarres du port semblant solides ! Certains disent que les attaches ne sont pas très fiables … Il faudrait aller voir au fond de l’eau !<br />
Les montagnes environnantes se sont couronnées de neige,<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqtNLE0gjCSocpjRC4FXL8o0njpMmCs0aSh8S0m_fvKEV9xPyNGeddM1JVZ2nIRNBayCwFmHNlAZq42cjh-KdV9v272JIID-hs3jCZmq9pKuxACMtXTNS2QTK-AATihWIseRabV1ZliJM/s1600/Lagune_montagne_neige+%255B1600x1200%255D.JPG" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5574935837423248130" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqtNLE0gjCSocpjRC4FXL8o0njpMmCs0aSh8S0m_fvKEV9xPyNGeddM1JVZ2nIRNBayCwFmHNlAZq42cjh-KdV9v272JIID-hs3jCZmq9pKuxACMtXTNS2QTK-AATihWIseRabV1ZliJM/s320/Lagune_montagne_neige+%255B1600x1200%255D.JPG" style="cursor: pointer; float: left; height: 133px; margin: 0pt 10px 10px 0pt; width: 320px;" /></a> nous offrant un superbe panorama … Oui, la région de Messolonghi est très belle.<br />
Le beau temps est revenu vers le 5 Février avec des températures avoisinant les 20° dans la journée, nous offrant l’occasion de reprendre les vélos pour de belles ballades dans la montagnette où le printemps se manifeste déjà avec de nombreuses fleurs sauvages dont de superbes iris garnissant certains fossés.<a href="http://1.bp.blogspot.com/-K3MsFnWA_Vo/TV4nddLvuXI/AAAAAAAABU0/h7VC5bmkRb4/s1600/Iris%2B%255B1600x1200%255D.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5574936775734835570" src="http://1.bp.blogspot.com/-K3MsFnWA_Vo/TV4nddLvuXI/AAAAAAAABU0/h7VC5bmkRb4/s320/Iris%2B%255B1600x1200%255D.jpg" style="float: left; height: 240px; margin: 0pt 10px 10px 0pt; width: 320px;" /></a> Le bruissement de l’eau est le seul bruit perceptible tant ces endroits sont calmes, nous nous sommes risqués dans de petits chemins parfois coupés par un petit ruisseau que nous devions franchir à gué … Bref, de bons moments.<br />
Nous avons aussi exploré la lagune en empruntant de petits chemins construits sur les digues bordées de petites maisons de pêcheurs sur pilotis …<a href="http://1.bp.blogspot.com/-CwjywzzZawo/TV4mDv06XWI/AAAAAAAABUk/aSbDok4Mnws/s1600/Barque_cabane1%2B%255B1600x1200%255D.JPG" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5574935234551111010" src="http://1.bp.blogspot.com/-CwjywzzZawo/TV4mDv06XWI/AAAAAAAABUk/aSbDok4Mnws/s320/Barque_cabane1%2B%255B1600x1200%255D.JPG" style="cursor: pointer; float: left; height: 240px; margin: 0pt 10px 10px 0pt; width: 320px;" /></a> De charmants endroits bien que certaines cabanes soient gardées par des molosses et autres bâtards peu avenants !<br />
Notre ami Elias, le shipchandler, est content de nous revoir … Nous sommes de bons clients ! En effet, tout l’inox qui a servi à la construction du portique vient de chez lui ainsi que les accessoires. C’est un garçon charmant et très serviable de même que notre jeune marchand de fruits et légumes, en général tous les commerçants sont sympathiques.<br />
Comme chaque année, nous recherchons un petit studio pour un mois, le temps où le bateau sera à terre… Ce n’est pas gagné car il semble que beaucoup d’appartements soient loués vides ! De plus nous ne sommes pas du tout certains de la date de sortie du bateau, le fonctionnement de la marina étant un peu particulier !<br />
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Au 15 Février, le portique arrière est terminé, les cables électrques sont installés, restait à trouver un panneau solaire, ce qui est maintenant chose faite chez un artisan électronicien de Messolonghi mais … à quand la livraison ?<br />
Certains d'entre vous trouvent les photos trop petites. Pour celles alignées sur la droite, je n'y peux rien, je suis tributaire du serveur Blogspot. Par contre, vous pouvez agrandir celles situées dans le texte en cliquant dessus... Pour terminer, voici un joli décor champêtre.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/--i9z3pv640o/TV6qe1nvXJI/AAAAAAAABWY/hh_02P_KfiQ/s1600/Ruches+%255B1600x1200%255D.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="240" src="http://2.bp.blogspot.com/--i9z3pv640o/TV6qe1nvXJI/AAAAAAAABWY/hh_02P_KfiQ/s320/Ruches+%255B1600x1200%255D.JPG" width="320" /></a></div>Bonne lecture et à bientôt pour d'autres nouvelles.<br />
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Jo et Josianne<br />
<blockquote><blockquote></blockquote></blockquote>Jo et Josiannehttp://www.blogger.com/profile/16071641445415815005noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2184193138796920339.post-85602066000208573602010-11-14T23:05:00.000-08:002010-11-14T23:38:21.054-08:00Automne Grec pour Algieba<strong>Première partie d’hivernage à Messolonghi</strong><br /><br />Bonjour les amis,<br /><br />Eh bien nous voilà donc dans cette marina de Messolonghi pour un bon moment. C’est un village international peuplé de nomades Anglais bien sûr, mais aussi Français, Allemands, Autrichiens et encore Américains, Australiens, Canadiens et j’en passe …<br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0NH3Qheo6RftShNt5QFtq04sWiBmoCEkMUHVGNxVUe_WLxfWZmwP8ZN8G5vssWpcgJP-peNSuEJk0DyWxZeG8I_35sugwCK3njSCYugnAhCIa9_-tvASvTgTh73lYRBTn_xtPfYOKcWM/s1600/Lagune1+%255B1600x1200%255D.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 170px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0NH3Qheo6RftShNt5QFtq04sWiBmoCEkMUHVGNxVUe_WLxfWZmwP8ZN8G5vssWpcgJP-peNSuEJk0DyWxZeG8I_35sugwCK3njSCYugnAhCIa9_-tvASvTgTh73lYRBTn_xtPfYOKcWM/s320/Lagune1+%255B1600x1200%255D.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5539670681964956434" /></a><br /><br />Le barbecue Anglo-Saxon du dimanche après-midi est de rigueur, nous n’y participons pas car nous n’aimons pas trop ce genre de réunion trop formel à notre goût … Un peu pince-fesses … Peut-être irons-nous un jour … Nous préférons un petit repas dans un estaminet sympa et populaire en ville suivi d’une bonne ballade en vélo dans la montagne environnante.<br /><a href="http://3.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/TODeG5exuwI/AAAAAAAABTI/-X6bYZ91edE/s1600/Messolonghi%2B%255B1600x1200%255D.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 178px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/TODeG5exuwI/AAAAAAAABTI/-X6bYZ91edE/s320/Messolonghi%2B%255B1600x1200%255D.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5539671751756200706" /></a><br /><br />La ville est vivante et sympathique, le centre est très animé et il suffit de quelques coups de pédales pour se retrouver dans la campagne.<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuZKlbBI6ZR6JA8oiuZmL6proKI7fa1C6X92QJkpc7EQ1cXij5YXg9tfjL85-60MS87Z7l9Ms8EIEkJXjTbRpXxTQZbCoaIedYQk0WWL6nlSXLT9MhR8mdRZEKdnieJSMXXtnhyphenhyphenKsdfeQ/s1600/Sur+les+hauteurs+%255B1600x1200%255D.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 240px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuZKlbBI6ZR6JA8oiuZmL6proKI7fa1C6X92QJkpc7EQ1cXij5YXg9tfjL85-60MS87Z7l9Ms8EIEkJXjTbRpXxTQZbCoaIedYQk0WWL6nlSXLT9MhR8mdRZEKdnieJSMXXtnhyphenhyphenKsdfeQ/s320/Sur+les+hauteurs+%255B1600x1200%255D.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5539677378693823842" /></a><br />En tout cas, après une dizaine de jours de temps médiocre, voire exécrable mais entrecoupé de belles accalmies, l’été est revenu et c’est bien agréable de faire les petits travaux en short et torse nu à cette époque de l’année.<br />J’ai entrepris la construction d’un petit portique en inox à l’arrière du bateau afin de supporter un ou deux panneaux solaires supplémentaires et j’envisage également d’ajouter une batterie de service supplémentaire. L’autonomie complète est à ce prix …<br />Le temps s’écoule très vite, nos voisins sont sympas : Sur tribord, OUKIVA de Jaime et Annie déjà rencontrés à Carthagène. Sur bâbord, CAP D’OR, le ketch Anglais de Roger et Pam bourlingueurs depuis 20 ans et circumnavigateurs. Plus loin sur bâbord, un joli sloop de 48 pieds du nom de PACIFIC PEARL de Bruno et Judy, couple Franco-Australien avec qui nous entretenons d’excellentes relations, Bruno était Chef de cuisine et patron ! En face David et Lesley sur HIE, sloop de 9 mètres, sur lequel ils vivent en permanence (à plus de 70 ans !) et d’autres encore. Nous n’oublions pas non plus nos « vieux » amis Loulou, Dominique et Bastien de Dam’Marine qui sont à une autre « rue » du village !<br />Comme rien n’est parfait en ce bas monde, nous devons lutter contre les moustiques, nombreux à cette époque et avec la chaleur qui règne. Invisibles dans la journée, ils attaquent en escadrilles dès que le soleil se couche, cela dure environ 2 heures puis ils disparaissent !<br /><br />Mais il va être temps de retrouver nos amis, la famille en Bretagne où, si l’on en croit les météos du monde entier, nous attendent pluies, tempêtes de Suroît et grains de Noroît ! et peut-être de la neige ?<br />A bientôtJo et Josiannehttp://www.blogger.com/profile/16071641445415815005noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-2184193138796920339.post-37108833212292800192010-10-25T07:39:00.000-07:002010-10-25T07:46:28.721-07:00Une saison qui se termineDu 3 octobre au 8 octobre - Andikira<br /><br />Durant quatre jours, le temps est calme et ensoleillé, le village est tranquille et les gens sont gentils, bref, un séjour agréable. Depuis quelques temps, nous cherchions un petit four électrique (utile au port), respectant des dimensions bien précises afin d’entrer dans un équipet … Nous l’avons trouvé ici.<br />Bien sûr, nous explorons à pied les alentours qui sont très montagneux et plantés d’oliviers dans les parties les plus plates. Plus haut, c’est la garrigue et ses buissons de genévriers, cystes, thyms et autres, mais aussi des touffes de petits cyclamens roses qui parsèment les rochers ainsi que des crocus jaunes. Puis ce sont les montagnes abruptes aux pentes dénudées quasiment verticales qui s’élancent vers le ciel… <br />L’endroit est spectaculaire mais quand il y a du vent, celui-ci accélère de manière impressionnante.<br />Justement, un vent de Nord-est s’installe et soufflera violemment pendant deux jours, nous interdisant toute tentative de sortie. Heureusement, nous sommes bien protégés derrière le petit môle, l’avant du bateau est maintenu par son ancre mouillée quarante mètres plus loin plus une amarre de corps-mort et l’arrière par trois amarres au quai, mais ça bouge !<br />Un voilier battant pavillon Autrichien est amarré près de nous, Vati est d’origine Indienne, née en Malaisie et son mari est Autrichien. Elle est marrante, elle aime courir et veut absolument faire un footing avec nous, ce sera chose faite … Ils ont également prévu de passer l’hiver à Messolonghi … Nous nous reverrons.<br /><br />Le 9 octobre – Andikira- Itea – 21 milles<br /><br />Ces deux lieux ne sont pas très éloignés géographiquement mais il nous faut contourner le cap AK Pangalos pour rejoindre Itea. Ce matin, nous partons donc du fond de la baie d’Andikira pour attaquer le goulet de sortie avec le vent dans le nez.<br /> Un premier bord nous emmène vers l’ex-usine Pechiney (traitement de la bauxite) où de nombreux Français ont travaillé. La mer est grise et moutonneuse, de bonnes vagues nous aspergent, le vent souffle à 20 nœuds venant du large, Algieba peine au près le plus serré, je commence à me dire que cela va être difficile de sortir de ce trou à rats. Cependant, après avoir viré de bord, le vent nous est plus favorable et nous pouvons même débrider légèrement, Algieba se trémousse alors de joie et taille l’écume à 7 ou 8 nœuds, faisant exploser les vagues contre sa coque.<br />A cette allure, nous atteignons rapidement le cap Pangalos et tout de suite après, nous retrouvons des allures portantes et même plein vent arrière, cool !!!<br />En arrivant au port, le petit père au mini camion-citerne vient nous voir, nous lui avions dit qu’au retour nous lui prendrions du gas-oil, il ne devait pas nous croire… Il est très content de nous voir, nous faisons le plein tout de suite !<br />Tous les jours, il viendra nous dire bonjour et faire la causette, moitié Anglais moitié Français. Un jour, il arrive avec une bouteille de rosé fabrication maison … Excellent !<br /><br />Du 10 au 16 octobre – Escale à Itea<br /><br />Vous l’aurez remarqué, les longues escales deviennent plus fréquentes, il faut dire que la saison avance et que maintenant il nous faut rejoindre notre abri d’hiver, Messolonghi. Nous avons donc retrouvé le grand quai d’Itea ,absolument vide, avec un certain plaisir car nous aimons bien l’ambiance de cette petite ville, le seul problème est que nous n‘avons ni eau ni électricité. Pour l’eau , ça va car les réservoirs du bateau suffisent amplement et un robinet se trouve à quelques centaines de mètres. En ce qui concerne l’électricité, il y a bien les panneaux solaires et l’éolienne mais le soleil et le vent sont souvent absents cette semaine ! Il faut donc gérer notre énergie et pour cela, nous serons obligés de faire tourner le moteur à trois reprises, c’est la première fois que nous faisons cela depuis le début de la saison.<br />Comme je l’ai dit plus haut, notre petit père (il s’appelle Sotiris et est âgé de 72 ans) vient nous rendre visite en s’annonçant à grand renfort de klaxon, il nous parle de son pays…<br />Jeudi, le temps se dégrade carrément, orages violents et pluies diluviennes, nous attendons maintenant un créneau météo pour repartir.<br /><br />Dimanche 17 octobre – Itea- Messolonghi – 58 milles<br /><br />Les prévisions météo sont pessimistes pour les jours à venir. Ce matin il pleut mais au moins le vent, s’il y en a, ne devrait pas être défavorable. Nous faisons route au moteur sous la pluie et en arrivant à hauteur de Trizonia, nous décidons de ne pas nous y arrêter comme prévu et de poursuivre notre route jusqu’à Messolonghi encore distant de 35 milles.<br />Le vent faible d’Ouest ne nous gêne pas et il bascule à l’Est, toujours faible, en début d’après-midi tandis que le ciel est encore plus noir et menaçant !<br />Cependant, c’est sous un ciel plus clair que nous apercevons les premières maisons sur pilotis et nous embouquons l’entrée du chenal de Messolonghi . Il faudra des appels répétés à la VHF avant que le marinero de service nous réponde … Il nous installe à une place provisoire … Nous avons un petit pincement au cœur en pensant à cette nouvelle saison qui se termine.<br /><br />Début d’hivernage à Messolonghi<br /><br />Le mauvais temps persiste pendant deux jours, coups de vent et orages très violents se succèdent avec quelques courts répits. Puis la météo s’améliore et nous permet de sortir enfin les vélos et de faire nos promenades et nos courses !<br />Nous connaissons déjà la ville de Messolonghi qui est charmante et très vivante. Elle est située sur une plaine côtière s’étendant sur une largeur d’environ 4 à 5 kms au pied de la montagne, cette plaine s’allonge sur une distance d’une bonne trentaine de kms. <br />De nombreuses oliveraies et orangeraies sont les principales cultures, des petites routes bordées de maisons campagnardes avec basse-cour fournie comprenant poules, coqs, pintades et l’inévitable dindon ! ainsi que le petit bétail.Nous aimons bien cette ambiance rurale qui nous rappelle un peu notre jeunesse !<br />Nous découvrons aussi une jolie petite route de montagne qui longe un torrent et nous emmène sur les hauteurs dominant la lagune de Messolonghi. Cette route est très pentue et bordée de fossés et talus où poussent des multitudes de petits cyclamens roses … Les seuls bruits que nous entendons sont les clochettes des moutons et biquettes ainsi que le bruissement de l’eau qui coule. Cela nous change complètement de la mer !<br />Nous songeons maintenant aux bricoles à faire sur le bateau … Entretien après une saison bien remplie et nouveaux petits aménagements, notamment pour améliorer la vie au mouillage (plus d’énergie solaire surtout)… En prévision, la construction d’un mini-portique destiné à supporter un panneau solaire supplémentaire.<br />Il n’y a qu’un petit shipchandler en ville, jeune, très sympathique et compétent, il peut me fournir les tubes inox et me fait rencontrer un de ses amis, ingénieur, qui se propose de fabriquer les pièces inox nécessaires à l’assemblage. Par contre, nous devrons probablement aller à Patras pour acheter le panneau.Jo et Josiannehttp://www.blogger.com/profile/16071641445415815005noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2184193138796920339.post-68944990175184759062010-10-04T00:44:00.000-07:002010-10-04T05:07:18.908-07:00Algieba visite les golfes de Patras et CorintheDimanche 5 septembre – Messolonghi – Patras - 19 milles – Escale à Patras<br /><br />Après avoir fait une escale de quelques jours à Messolonghi, un peu plus longue que prévu pour cause de mauvais temps, nous nous décidons à repartir ce dimanche en début d’après-midi. La météo est incertaine et nous optons pour une courte traversée du golfe vers Patras où nous arrivons vers 19h.<br />La traversée s’est finalement faite presque toute à la voile avec un petit vent portant et un beau soleil malgré les gros nuages noirs qui s’attardent sur les sommets montagneux.<br />Nous avions à peine amarré le bateau dans le port qu’un « Coast Guard » (garde-côtes )arrive pour nous contrôler, c’est la première fois et … nous ne sommes pas en règle !<br />En effet, nous n’avons toujours pas acheté le fameux transit-log, document obligatoire pour la circulation des bateaux de plaisance étrangers en Grèce, ce qui en passant, est une complète infraction aux lois Européennes sur la libre circulation des biens et des personnes.<br />Qu’importe, cela perdure, seul le prix a diminué … <br />Le Coast Guard est sympa et nous indique le lieu où l’on doit aller payer cette taxe de 29€ afin d’obtenir le précieux document, ce que nous ferons le lendemain matin.<br />Patras est une grande ville, la troisième de Grèce avec 175 000 habitants. Elle est située au sud de l’immense bras de mer qui coupe la Grèce en deux et aboutit au canal de Corinthe. Elle fut détruite pendant la guerre d’indépendance et reconstruite de manière géométrique avec un quadrillage rectiligne des rues.<br />Une magnifique forteresse (le Kastro)datant de 551 avant JC domine la ville , nous n’avons pu la visiter car elle était fermée le lundi, jour de notre passage.<br />Un ancien Odeon Romain a été restauré, le centre ville est plutôt agréable avec ses arcades, ses espaces verts et une immense place où se trouve le théâtre Apollon. <br />Sinon ce ne sont qu’immeubles plutôt laids, une immense gare de ferries ( plus d’1 km de long sur le front de mer ) bordée à son extrémité Est par des bâtiments désaffectés, squattés par des jeunes SDF immigrés probablement en mal de partance … Ils sont accrochés aux grillages, regardant avec avidité le trafic des ferries …<br />Nous voulions partir le mardi, mais le vent et le courant étaient contre nous, aussi avons-nous renoncé et, comme la marina fonctionne par période de deux jours, nous sommes restés jusqu’au jeudi.<br />Nous avons donc tracé la ville à pied et pu observer la vie des Grecs dans cette grande métropole … Beaucoup de monde en pleine journée aux terrasses des grands cafés . En face de la marina il y a une longue promenade , le soir elle est pleine de monde et les bars sont bondés jusqu’à une heure avancée de la nuit, déversant leur flot de musique. Nous sommes obligés de nous boucher les oreilles pour dormir !<br />Cette ville est bruyante, très animée et entourée de zones plutôt sales et parfois mal fréquentées…<br /><br />Jeudi 9 septembre – Patras – Trizonia – 21 milles<br /><br />Nous quittons le bruyant port de Patras vers 9h30, il n’y a pas de vent mais tant pis … Nous nous dirigeons vers le grand pont suspendu qui enjambe le petit détroit de Rhion et plus nous approchons, plus le courant (contraire) se fait sentir . Il est de 2,5 nœuds sous la travée centrale et nous ralentit sérieusement mais cela ne dure pas. Un demi-mille plus loin, le bras de mer s’élargit considérablement et le courant devient nul , nous mettons à la voile pour une petite heure et de nouveau le moteur .<br />Déjà l’île de Trizonia se profile à l’horizon et nous empruntons le chenal qui la sépare du continent, une jolie anse profonde située à l’est de l’île nous accueille et nous mouillons notre ancre par 3 mètres sur fond de vase et herbes.<br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiM22ZsXyzKi_AwqOFBHtFaMjNtl30s9555l3dU3ybauiuIs-w4ePWSbx_3A3pdTCEoga2Lhe8IqNbmF-ePFu_H2Asw_yYjDjHAL705exRVcmstIwpWaiGSo_5nOpXPL0lzAddge8hdtxo/s1600/Vue+marina+%5B1600x1200%5D.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 240px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiM22ZsXyzKi_AwqOFBHtFaMjNtl30s9555l3dU3ybauiuIs-w4ePWSbx_3A3pdTCEoga2Lhe8IqNbmF-ePFu_H2Asw_yYjDjHAL705exRVcmstIwpWaiGSo_5nOpXPL0lzAddge8hdtxo/s320/Vue+marina+%5B1600x1200%5D.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5524106527331339362" /></a><br /><br />Une marina a été construite il y a 25 ans (avec les fonds Européens) juste à côté mais n’a jamais été terminée suite à des malversations. Les quais et les deux pontons en béton sont utilisables mais il n’y a pas d’électricité et seulement un robinet d’eau. Au beau milieu, entre les deux pontons, un ketch de 15 mètres est coulé, les deux mâts dépassent de l’eau. <br />Cette étrange marina est fréquentée et certains bateaux y sont à l’année, des Allemands, Anglais, Français y vivent en permanence … C'est gratuit.<br />Après avoir fait une reconnaissance à pied, nous y trouvons une place et nous y installons pour quelques jours.<br />Que dire de cette petite île sinon qu’elle est charmante avec son paysage vallonné fait de garrigues, de rocaille mais aussi de vignes et oliveraies. Tout y est paisible et nous avons l’impression de vivre hors du temps.<br />Cependant, dans les beaux endroits, on trouve parfois des déchets … et une grande décharge occupe une hauteur de l’île, elle est visible depuis la mer. Aussi les habitants nourrissent-ils une population importante de chats pour lutter contre les rats qui descendent au village quand le feu est mis pour brûler les déchets … Ainsi Trizonia est-elle nommée l’île aux chats.<br />Nous retrouvons avec plaisir nos amis Nicole et Dominique de Houbibi qui ont élu domicile pour quelques jours dans cette « marina ». <br />Nous y restons cinq jours et nous ne voyons pas le temps passer …<br />Une anecdote : Un jour, nous prenons le petit bateau pour passer sur le continent et faire quelques courses au village en face. Nous sommes en compagnie d’un Pope en soutane, chapeau et grande barbe.<br />Après être débarqués, nous suivons la même direction que lui et nous le voyons avec surprise enfourcher un motoculteur attelé d’une remorque et partir tranquillement sur cet engin .Un pope jardinier quoi !<br /><br />Mardi 14 septembre – Trizonia – Galaxhidi – 22 milles<br /><br />C’est par un léger vent de face que nous quittons ce havre de paix, tout d’abord au moteur puis à la voile en tirant deux bords. Algieba se faufile entre les nombreux îlots pour atteindre le tout petit port de Galaxhidi dans lequel se trouve déjà Houbibi. Dans ce port, il faut mouiller son ancre puis venir s’amarrer cul à quai … <br />En voulant nous mettre près de Houbibi, nous prenons notre ancre dans sa chaîne et devons recommencer la manœuvre en choisissant une autre place un peu plus loin … Chaud ! Mais finalement ça se passe bien.<br />Galaxhidi est un joli petit village non touristique, un peu endormi sous la chaleur .Les maisons y sont typiques et colorées, les ruelles sont calmes, nous nous sentons loin de l’agitation.<br />Nous entreprenons l’escalade de la colline dominant le port et en haut de laquelle se trouve un moulin à vent. Nous empruntons des petits sentiers pentus parmi les pins puis ensuite à travers la garrigue. Chemin faisant, nous croisons une jolie tortue qui se promène tranquillement parmi les touffes de thym. De là-haut, le panorama sur le village et les îles avoisinantes est superbe.<br /><br />Mercredi 15 septembre – Galaxhidi – Itea – 5 milles<br /><br />Très courte étape à travers les îles et îlots pour rejoindre Itea qui est une station balnéaire située dans le fond d’un petit golfe, il y a un grand quai sans eau ni électricité mais peu onéreux. Les blocs électriques sont en place mais se détériorent petit à petit, encore un projet de marina qui a échoué !<br />Le petit père qui passe avec son mini-camion citerne nous dit que la marina avait commencé à fonctionner puis a fait faillite peu après, tout le monde voulait s’en mettre plein les poches !<br />La ville est plutôt quelconque mais sympathique et l’on y trouve de tout. Elle possède tout de même trois magnifiques églises colorées ,toutes neuves … De plus, c’est une excellente base pour aller visiter Delphes, ce que nous ferons le lendemain.<br /><br />Jeudi 16 septembre au 23 septembre - Itea<br /><br />Le jeudi, nous empruntons le bus qui nous conduit à Delphes par une route sinueuse et impressionnante, longeant des ravins et dominant la plaine couverte de milliers d’oliviers… Une véritable mer de verdure ! La visite du site archéologique ne nous déçoit pas, tant la beauté et la magnificence sont partout. Nous avons particulièrement apprécié le théâtre, le temple d’Apollon et le stade ainsi que la position géographique au pied du mont Parnasse.<br /><a href="http://3.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/TKnDN4Uk_iI/AAAAAAAABO0/6dzY1BDwkxc/s1600/Theatre2+%5B1600x1200%5D.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 240px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/TKnDN4Uk_iI/AAAAAAAABO0/6dzY1BDwkxc/s320/Theatre2+%5B1600x1200%5D.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5524161061171035682" /></a><br /><br />Le nom de Delphes vient du mot dauphin (delphís) : dans la poésie homérique, Apollon aurait pris la forme de cet animal pour attirer les marins crétois chargés d'instaurer son culte sur le site.<br />Le premier village remonte à 1400 av JC et le sanctuaire a probablement été commencé vers 800 av JC, cela ne date pas d’aujourd’hui ! Les oracles y étaient distillés par les Pythies qui faisaient en sorte de faire plaisir à tout le monde … Politique oblige !<br />On attribue la destruction du temple au tremblement de terre de 373 av. J.-C., mais la catastrophe, provoquée par un glissement de terrain, fut assez limitée. Puis le site perd son autonomie et entame un long déclin surtout après la conquête de la Grèce par Rome. <br />Le lendemain, nous louons une voiture avec Dominique et Nicole de Houbibi et partons à la découverte des alentours. La première étape sera pour la visite de l’imposant monastère d'Osios Loukas qui compte parmi les plus beaux monastères Byzantins de Grèce. Il est classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO et est réputé pour ses mosaïques à fond d'or du XIe siècle, ses fresques et le raffinement de sa décoration : pavements de marbre, jaspe et porphyre… Saint Luc en est le fondateur.<br />Nous avons dû nous habiller « convenablement », pantalon pour les messieurs et robe pour les dames… cela faisait bien 6 mois que je n’avais porté de pantalon ! <br />Le monastère est encore occupé par quelques moines orthodoxes.<br />Après un bon déjeuner à Arcachova, nous prenons une petite route de montagne afin d’aller voir la grotte de Paon … Nous ne la trouverons jamais !<br />Nous continuons notre promenade sur les flancs du mont Parnasse, pensant à toutes les histoires des Dieux et des muses dans ces parages.<br />L’escale de Itea se prolongera quelques jours pendant lesquels nous ferons de longues promenades dans les oliveraies, nous nous rendons aussi à une petite plage éloignée du centre pour profiter de la baignade.<br />Deux jours de vent fort nous font patienter encore avant de quitter ce petit port sympa et presque gratuit … Le garde-côtes, que nous surnommons « l’amiral » dans son bel uniforme blanc, ne nous a taxés que trois nuits sur les neuf que nous y avons passées.<br /><br />Vendredi 24 septembre – Itea-Corinthe - 40 milles<br /><br />Un vent très irrégulier et rafaleux nous accompagne durant cette journée, il varie de 3 à 20 nœuds et plus sans prévenir et fait se coucher le bateau par instants. .. Nous l’avons dans le nez bien sûr ! Il deviendra plus régulier ensuite et nous finirons avec la pétole et le moteur …<br />Le petit port « de plaisance » de Corinthe ne se voit qu’au dernier moment car il est masqué par les gros cargos amarrés dans le port de commerce. Il est minuscule et mal agencé, il y a très peu de place. <br />Nous parvenons à nous amarrer le long d’un petit quai où il y a peu d’eau, la dérive touche d’ailleurs le fond, vite nous la relevons. Un petit père en vélo que nous devinons Anglais nous renseigne : un robinet d’eau, pas d’électricité … Nous pouvons rester le temps que nous voulons, c'est gratuit selon lui, les garde-côtes ont autre chose à faire que s’occuper des voiliers de passage.<br />Cet homme, un Cornouaillais bien sympathique, est en fait un SDF, il vit à un angle du petit port de pêche, bien installé sous un figuier où il a aménagé son coin avec une table et une « couchette » … Deux chiens montent bonne garde ,tout le monde le connaît ,il fait des petits boulots de réparations sur les bateaux des pêcheurs et embarque de temps en temps pour la pêche.<br />Il viendra nous saluer lors de notre départ.<br />Des jeunes Tunisiens désœuvrés traînent aux alentours du port et proposent leur aide quand un bateau accoste … moyennant une petite pièce.Ils lavent aussi les voitures.<br />Bref, une grande ville de passage.<br /><br />Samedi 25 septembre au Vendredi 1er octobre - escale à Corinthe<br /><br />Nous sommes bien installés au quai des pêcheurs et peu pressés de rentrer à Messolonghi … <br />Un jour, nous prenons le bus en compagnie de l’équipage de Houbibi pour aller visiter le site archéologique de l’ancienne ville de Corinthe . Nous revenons enchantés de notre visite tant ce site recèle de merveilles et de traces du passé. Nous imaginons la vie des Corinthiens de l’époque dans cette ville très organisée, possédant un magnifique réseau d’eau, des thermes, un marché, des boutiques, des temples etc … et défendue par une imposante forteresse qui surplombe la ville à 524 m d’altitude. Elle était également dotée d’un port ( Echaion) situé sur la côte en contrebas.<br />Dominique est passionné de géologie et d’archéologie, il nous sert de guide éclairé.<br />Un autre jour, nous louons une voiture, toujours avec nos amis Dominique et Nicole et nous montons cette fois à la forteresse. Après avoir cheminé sur les sentiers pierreux en forte pente, découvert des restes de poteries parmi les pierres, admiré les crocus jaunes et les cyclamens violets fleurissant dans les rochers, nous arrivons au sommet du site.<br />Là,dit-on, Aphrodite et ses compagnes se livraient à des jeux coquins … Il faut dire que les Corinthiens avaient alors une réputation de débauchés , Saint Paul a d’ailleurs essayé de les sermonner !<br />En tout cas, le panorama est splendide, nous jouissons d’une vue superbe sur le golfe de Corinthe, l’isthme et le canal ainsi que l’entrée de la mer Egée.<br />L’après-midi, nous visitons le lac presque fermé de Vouliagmeni enchâssé dans les montagnes couvertes de pins vert clair, il communique avec la mer par un chenal large de quelques mètres et très peu profond. Et enfin, ce sera le port antique et le sanctuaire de Heraion de Perachora dédié à la déesse Hera,situés dans un cadre spectaculaire… Avant le retour et un arrêt pour admirer le canal de Corinthe qui forme une véritable tranchée dans les roches.<br />Le reste du temps, nous profitons d’être en ville pour faire quelques emplettes et connaître un peu mieux cette ville de Corinthe.<br /><br />Samedi 2 octobre – Corinthe – Andikira - 31 milles<br /><br />Le port de Corinthe est laissé derrière nous par un vent irrégulier de Nord-Ouest ( bien sûr c’est notre direction !), ce qui nous oblige à alterner voile et moteur et faire beaucoup de manœuvres. Il deviendra plus régulier ensuite en halant le Nord/Nord-Est, ce qui nous arrange, mais il faiblira à l’heure de midi et le Volvo prendra le relais.<br />Nous l’avons ensuite plein arrière faible et remettons à la voile quelques milles avant d’arriver à notre destination. Le soleil chauffe, tout va bien …<br /> Il nous reste 2 milles à faire mais, avant d’entrer dans la grande baie, nous voyons la mer écumante à moins d’un mille sur bâbord. D’abord étonnés, nous nous rendons compte que les gros nuages noirs noyant le sommet des montagnes génèrent une sorte de vent catabatique qui dévale le long des pentes raides.<br />Effectivement, plus nous avançons et plus la mer est blanche, le vent monte soudainement et atteint 25 nœuds en quelques minutes, les rafales sont rageuses.<br />J’ai pris soin d'affaler la grand-voile avant d’entrer dans ce chaudron et nous nous dirigeons au moteur vers le petit port en nous disant qu’avec ce temps, le mouillage ne sera pas marrant … Heureusement, il reste une place au quai et nous nous lançons dans la manœuvre d’accostage avec le fort vent de travers. L’ancre est mouillée par le matelot à une quarantaine de mètres du quai puis marche arrière rapide pour faire culer le bateau vers le quai tout en déroulant la chaîne.<br />A un moment, on arrête de dérouler pour faire crocher l’ancre solidement puis on continue à culer jusqu’au quai où je peux lancer les amarres à deux plaisanciers sympas qui nous ont vu manœuvrer.<br />Et voilà, Algieba est immobilisé et se balance sagement ouf …<br />Le port est tout petit et Il n’y a que 4 places pour les bateaux de passage. Un poste d’électricité fonctionne ainsi qu’un robinet, nous ne savons pas si nous devons payer, nous verrons !<br />Algieba n’a pas vu une prise électrique depuis presque 3 semaines, les batteries vont apprécier !<br />Andikira ou Andikiron ( nous nous perdons dans les différentes orthographes Grecques)est un petit village situé dans un vaste cirque dominé par de hautes montagnes.<br />La saison est finie et nous retrouvons le calme campagnard après l’agitation Corinthienne ! Ballades dans le maquis et rencontres de tortues nombreuses par ici.Jo et Josiannehttp://www.blogger.com/profile/16071641445415815005noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2184193138796920339.post-10527558596194714372010-09-01T23:30:00.000-07:002010-09-03T04:55:00.504-07:00Pérégrinations d'Algieba en mer IonienneVendredi 4 août – Escale à Lefkas<br /><br />Lefkas , nommée aussi Lefkada ou Leucade, est une ville très active, tant au point de vue touristique que du côté économique. L’architecture est relativement récente car la ville fut détruite lors du tremblement de terre de 1953 et reconstruite de manière un peu anarchique. Seuls quelques vieilles maisons ou parties d’églises subsistent.<br />La plupart des maisons sont en brique et les murs sont recouverts de tôles peintes de jolies couleurs, ceci pour être en mesure de résister aux séismes éventuels.<br />Les clochers et clochetons ont également été reconstruits dont un en métal, ce qui lui donne une étrange allure.<br />La ville est entourée par une grande lagune peu profonde, l’île n’étant séparée du continent que par l’étroit canal que nous avons emprunté la veille. <br /><br />Samedi 5 août – Lefkas – Baie d’Ormos Vlikho – 10 milles<br /><br />Petite étape qui nous emmène à travers la lagune et son chenal vers un fjord profond où se trouve, à l’entrée, le village de Nydri et plus loin, la baie complètement fermée de Vlikho.<br />Le vent nous pousse tranquillement et, lorsque nous arrivons devant Nydri, nous sommes impressionnés par le trafic de bateaux qui vont et viennent dans tous les sens !<br />La « Baie tranquille » située en face de Nydri et chantée par Jean-François Deniaux n’a plus de tranquille que le nom, du moins en cette période de l’année. Une foule de bateaux y sont à l’ancre et certains y passent même l’hiver. Il y en a même qui sont dans un état de délabrement avancé …<br />En pénétrant plus avant dans le fjord, l’immense baie de Vlikho est beaucoup plus tranquille et nous y laissons tomber notre ancre dans le coin Nord-Est.<br />Bien sûr, il y a quelques tavernas et restaurants sur la rive Est, ce qui amène un petit trafic de vedettes à moteur souvent pilotées par des « Schumacher » du bateau… 500 CV au derrière, ils passent à grande vitesse quelquefois au ras du bateau, ils nous font danser !<br />Baigneurs, méfiez-vous et ne vous éloignez pas car ils vous couperaient la tête ! <br />Ceci dit, ce n’est pas trop souvent et seulement à certaines heures de la journée … L’eau est à 26° et les baignades sont les bienvenues, surtout après quelques marches dans la campagne par les sentiers de chèvres et par des températures de 35°, pourtant en fin d’après-midi.<br />Le village de Nydri n’offre aucun intérêt, c’est une succession de boutiques pour touristes… mais il est bien pratique pour les courses et pour internet. Par contre, le petit village endormi de Vlikho est très intéressant avec ses vieilles maisons accolées au flanc de la montagne, toutes ornées de tonnelles de vigne montrant de belles grappes dorées. La vie s’y déroule lentement, les anciens lisent ou font de la broderie (sans lunettes, avons-nous remarqué) sous leur tonnelle. Curieusement, les touristes ignorent ce village !<br />En face de Nydri, se trouve l’île Madouri<br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/TICSWX02HnI/AAAAAAAABHc/trgIIsTUG9c/s1600/Villa+du+po%C3%A8te+%5B1600x1200%5D.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 213px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/TICSWX02HnI/AAAAAAAABHc/trgIIsTUG9c/s320/Villa+du+po%C3%A8te+%5B1600x1200%5D.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5512566856951930482" /></a><br /> où l’on peut voir la magnifique villa du poète national Grec Aristotelis Valaoritis, maintenant disparu, et près de la baie tranquille, se trouve la tombe de l’archéologue Dorpfeld qui émit la thèse selon laquelle Lefkas serait la patrie d’Ulysse et non Ithaque … Il est évidemment vénéré ici. <br />Un bateau qui ne nous est pas inconnu vient mouiller pas très loin de nous, « La Chouette » remonte de Turquie, Yves et Anne-Marie ( Yves est Breton de Douarnenez) nous invitent à leur bord et nous nous racontons nos aventures mutuelles.<br /><br /><br /><br /><br />Jeudi 12 août – Vlikho – Baie d’Abelike (île de Meganisi) – 7 milles<br /><br />Nous avons cette fois jeté notre dévolu sur la baie d’Abelike située au nord de la petite île de Meganisi. Après une courte navigation qui nous permet au passage d’admirer l’île de Skorpios , propriété de la famille Onassis, nous nous faufilons parmi les quelques bateaux au mouillage jusqu’au fond de la baie où nous pouvons mouiller par 6 mètres d’eau, ailleurs c’est très profond… Il n’est que 11h30 et toute la journée, les bateaux vont arriver, s’entassant les uns sur les autres, beaucoup mettant des amarres à terre.<br /> Nous commençons à trouver que cela fait beaucoup de monde, mais la surprise sera au retour de la promenade, une quinzaine de bateaux Hollandais ( location ) en voyage organisé sont venus constituer un village flottant à quelques encablures de nous ! Et c’est la fête le soir … Ah les joies du mois d’août !!!<br />Port Vathi n’est qu’à un quart d’heure de marche par une petite route qui serpente entre les oliviers, c’est une jolie bourgade dotée d’un petit port où accoste le ferry qui fait la liaison entre les îles.<br />Le lendemain, beaucoup de bateaux partent et nous serons plus tranquilles ! Nous irons, cheminant toujours à pied, parfois sous le soleil brûlant, parmi les innombrables oliviers, visiter le mignon et authentique petit village de Katomeri. Là aussi, beaucoup d’anciens, femmes en habit noir , tous nous saluant du traditionnel « Yassas »…<br />Le retour se fera par Port Atheni où sont rassemblés beaucoup de petits bateaux de pêche vivement colorés.<br /><br />Samedi 14 août – Abelike ( île de Meganisi) – One house bay (île d’Atoko) – 15 milles<br /><br />Cap au sud ce matin, afin de rejoindre la petite île montagneuse d’Atoko qui n’est pas habitée. Le vent est faible mais suffisant pour faire le trajet à la voile, il forcira d’ailleurs en fin de parcours. Le seul vrai mouillage se trouve au sud-est de l’île et se nomme « One house bay » car il y a une petite maison (inhabitée) près de la plage.<br />Nous y arrivons vers 14 heures et déjà une quinzaine de bateaux sont au mouillage dans cet endroit exigu mais d’une très grande beauté, imaginez un écran de verdure géant partant de la grève et grimpant presque à la verticale jusqu’à 334 mètres d’altitude, le vert des arbres contrastant avec le bleu turquoise de l’eau, tout cela sur un fond de ciel bleu Méditerranéen. <br />Des milliers de cigales peuplent les lieux ainsi que quelques chèvres sauvages que nous apercevrons le soir sur la plage.<br /> Le vent est déjà bien établi au Nord-Ouest et souffle en rafales descendant de la montagne. Nous trouvons difficilement une place et mouillons près de la plage, l’ancre est vivement sollicitée mais elle est bien crochée dans le sable et tiendra bon. Dans l’après-midi, les bateaux partent les uns après les autres et nous ne serons plus que cinq le soir. La nuit sera malheureusement très ventée et peu tranquille…<br /><br /><br /><br />Dimanche 15 août – One House Bay – Astakos ( continent) – 13 milles<br /><br />Retour au continent, toujours à la voile, avec un bon vent portant . Nous faisons notre entrée dans la baie d’Astakos vers 12h30 et mouillons une demie-heure plus tard en face du port de cette grosse bourgade autrefois tournée vers la pêche à la langouste… Astakos signifie langouste en Grec.<br />Nous ne sommes que trois au mouillage, on respire un peu mais … Il fait une chaleur accablante, il souffle un vent brûlant, la température monte à 40°. Un petit bain de temps en temps pour se rafraîchir et en fin d’après-midi, nous allons « en ville » … prendre un verre à une terrasse !<br />Ce bourg est construit de manière anarchique, de vieilles maisons y côtoient des immeubles plutôt laids et les rues sont rectilignes.<br />Cependant, sur les arrières, au pied de l’imposante montagne, nous trouvons des petits chemins tranquilles bordés de petites maisons sympathiques avec de jolis jardins.<br />Au mouillage, quand le vent vient du nord, nous avons quelques odeurs désagréables et nous supposons qu’il y a encore des égoûts qui doivent se déverser dans la mer !<br /><br />Mardi 17 août – Astakos- Messolonghi ( Golfe de Patras)- 35 milles<br /><br />Nous quittons Astakos vers 9 heures, la météo annonce des vents plus forts pour l’après-midi, mais comme ils seront portants, cela ne nous inquiète pas.<br />Nous nous faufilons entre les îles Echinades, admirant la beauté du paysage, le vent nous pousse tranquillement mais il forcit petit à petit.<br />A l’entrée du Golfe de Patras, il atteint 15 à 20 nœuds puis augmentera jusqu’à 30 nœuds avec des rafales a plus de 35 nœuds …<br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixAvHIfwud2U9yre3gzJpHsfxDV6VYS8Dib4aLt0CFiV30yN4ECQPwMnLiwo8ASzy-LlX3Ea5BK75TXgfyF7M2weJvoD9tB_7F9higz0k-pwrGsXG0PgZlCbVvWmInDzF3-btZ6mxLATc/s1600/Maisons+pilotis1+%5B1600x1200%5D.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 240px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixAvHIfwud2U9yre3gzJpHsfxDV6VYS8Dib4aLt0CFiV30yN4ECQPwMnLiwo8ASzy-LlX3Ea5BK75TXgfyF7M2weJvoD9tB_7F9higz0k-pwrGsXG0PgZlCbVvWmInDzF3-btZ6mxLATc/s320/Maisons+pilotis1+%5B1600x1200%5D.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5512580532292996546" /></a><br />C’est donc une mer agitée à l’entrée du long canal bordé de jolies maisons sur pilotis qui conduit à Messolnghi, puis le plan d’eau se calme et nous arrivons à la nouvelle marina .<br /><br />Mercredi 17 au Vendredi 20 août – Messolonghi<br /><br />Escale prolongée dans cette marina en cours de finition … donc en travaux mais pas trop gênants. L’environnement s’en ressent bien sûr mais il y a l’essentiel. Après avoir vu la ville qui est vivante et agréable, parcouru les environs ( lagunes, marais salants mais aussi montagne ) avec nos bicyclettes que nous avons sorties pour l’occasion, et aussi examiné les tarifs qui sont attractifs, nous décidons que ce sera notre lieu d’hivernage à partir de la mi-octobre.<br />En attendant, nous allons continuer à explorer les îles Ionniennes qui ont encore beaucoup de trésors à nous faire découvrir.<br /><br />Samedi 21 août – Messolonghi – Port Vathi (île d’Ithaque)- 41 milles<br /><br />Ce matin, la chaleur est torride, le vent souffle vigoureusement d’Est , il serait dommage de ne pas en profiter pour sortir du golfe de Patras. Nous partons donc un peu précipitamment et du coup, nous oublions les documents du bateau à la marina … Tant pis, nous reviendrons plus tard les chercher.<br />Jusqu’à la sortie du golfe, nous aurons un bon vent portant quoique parfois rafaleux, certaines pointes dépassent les 35 nœuds et il y a de la vague !<br />Une fois passé le cap … nous devons mettre le moteur et c’est en fin d’après-midi que nous entrons dans la grande baie de Port Vathi, à ne pas confondre avec Port Vahti de Meganisi. Le village ceinture la baie et tout le fond est entouré de quais, de restaurants, tavernas, l’endroit est plutôt peuplé mais le village, qui s’étale sur les hauteurs, est magnifique !<br />Nous sommes dans la patrie d’Ulysse … …<br /><br />Cette baie, quoique un peu bruyante la nuit, est agréable et nous avons tout ce qu’il nous faut, même internet à bord. Nous y resterons donc 5 jours car nous ne sommes pas pressés. La ville, comme beaucoup d’endroits de cette région sensible, a été complètement détruite par le séisme de 1953 puis reconstruite. Elle ne manque cependant pas de charme avec un centre animé et de jolies maisons sur les hauteurs ceinturant la baie.<br />Nous passons un dimanche très tranquille, agrémenté d’une promenade à pied dans la colline, avec toujours de magnifiques panoramas.<br />Puis, le lundi en fin d’après-midi, une horde de bateaux de location arrive, les uns s’entassent à quai, les autres se mettent au mouillage, nous sommes cernés de près et plusieurs bateaux risquent de s’emboutir ! Ils repartiront tous le lendemain dans la matinée laissant la baie vide, puis d’autres les remplaceront en fin d’après-midi …<br />Nous profiterons de cette journée pour louer un scooter et partir à la découverte de l’intérieur de l’île par de petites routes de montagne parfois défoncées. Perachori est un petit village tranquille niché dans la montagne, ses maisons colorées s’étalent sur son flanc.<br />Après la fontaine d’Arethuse, lieu où Ulysse rencontra le porcher Eumée, en direction du sud de l’île, nous sommes obligés de rebrousser chemin car la route n’est plus praticable.<br />Nous remettons cap au nord, repassons par Vahti et, après une délicieuse baignade dans une eau transparente au détour de la route, nous faisons notre pause déjeuner dans le magnifique village de Stavros. Ici dit-on, se trouvait le palais du roi Ulysse bien que sa localisation soit sujette à controverse.<br />Le retour se fait par l’intérieur et notre Piaggio nous emmène jusqu’à près de 700 m d’altitude, à Anogi qui est l’ancienne capitale de l’île. Aujourd’hui, ce petit village, où beaucoup de maisons sont en ruines, est complètement endormi et nous parlons à voix basse de peur de réveiller les habitants… Il est vrai qu’à 15 h, tout le monde fait la sieste … sauf les fous de touristes !!!<br />Mais nous voulons rejoindre notre bord assez tôt car la brise devrait vivement se faire sentir en fin de journée… Et les bateaux de location menacent !<br />Le lendemain après-midi, le vent devient fou et souffle en rafales à 30 nœuds et plus … Vers 17h, notre brave ancre qui n’avait jamais failli, décroche et Algieba s’en va doucement . Heureusement que nous sommes à bord, Je m’en rends compte aussitôt et nous refaisons une nouvelle manœuvre de mouillage avec une longueur de chaîne plus importante car il y a peu de bateaux à ce moment (35 mètres pour 3,50mètres d’eau … Les connaisseurs apprécieront !).<br /><br /><br /><br />26 aout – Vahti – Kioni - 6 milles<br /><br />La jolie petite anse de Kioni s’ouvre à nous en fin de matinée après une courte navigation au moteur. Nous trouvons facilement une place cul aux rochers après une savante manœuvre pour mettre les amarres à terre !<br /> Il y a peu de bateaux à cet instant mais cela va changer en peu de temps.<br />Le petit port est plein dès le milieu d’après-midi et les retardataires ne trouvent pas de place. L’endroit est très mignon et extrêmement bien protégé du vent dominant de Nord-Ouest, il offre également la possibilité de randonner dans la montagne, ce que nous faisons le lendemain matin, profitant d’une température encore douce pour escalader les chemins muletiers courant parmi les oliviers, les vignes puis les forêts de chênes verts et nous faisant découvrir de superbes panoramas sur les îles environnantes.<br />Il n’y a pas âme qui vive sur ces chemins, sinon quelques biquettes.<br /><br />28 août – Kioni- Fiskardo (île de Céphalonie) – 10 milles<br /><br />Nous quittons Ithaque pour Céphalonie, sa grande voisine et nous arrêtons dans le petit port de Fiskardo. Là encore, amarrage cul aux rochers mais la manœuvre est rendue plus difficile par le vent traversier. Comme il faut faire vite, je me jette à l’eau avec l’amarre et nage vigoureusement vers les rochers . <br />Gasp ! Le bateau tourne déjà et il me manque 2 mètres d’amarre ! Heureusement , un Hollandais déjà sur place arrive à la rescousse avec son annexe et nous parvenons à amarrer Algieba qui est allé tutoyer son voisin (assez éloigné) mais pas de dommages !<br />La prochaine fois, je me promets de prendre une amarre très longue !!!<br />Nous sommes bien installés dans cet endroit tranquille, perturbé seulement par le passage de quelques ferries. <br />Le village de Fiskardo ( le seul de l’île à avoir été épargné par le séisme de 1953) est plutôt joli et agréable mais très touristique. Il est célèbre pour le passage de stars du show-biz et autres milliardaires… De gros yachts y sont amarrés.<br />Le lendemain, un voilier Français vient s’amarrer près de nous et rencontre bien des difficultés pour réussir son amarrage. Revanche de la veille, je vais les aider à porter leurs amarres. Du coup, nous sympathisons avec Dominique et Nicole qui voyagent à bord de Houbibi, un solide Nordship construit au Danemark.<br /><br />30 août – Fizkardo – Eufimia – 12 milles<br /><br />Nous empruntons le chenal d’Ithaque qui sépare Céphalonie de Ithaque. Ce bras de mer ,large de quelques milles est réputé très venté, mais ce matin une gentille petite brise nous pousse tranquillement et nous mettons trois petites heures pour rejoindre Eufimia.<br />Ce village est niché au fond d’une petite baie, à l’ouvert d’une vallée, aussi un fort courant d’air (20 nœuds) nous accueille et le mouillage est rendu difficile avec ce vent et de plus, le fond y est de mauvaise tenue. Nous devons donc nous y reprendre à trois fois pour bien crocher l’ancre.<br />En compagnie de Dominique et Nicole, nous ne faisons qu’une courte visite à ce village agréable mais sans grand caractère.<br />En fin d’après-midi, les inévitables bateaux de location arrivent en masse et envahissent le quai, heureusement nous en sommes assez loin !<br /><br /><br />31 août – Eufimia – Messolonghi - 43 milles<br /><br />Retour à notre marina d’hivernage pour y récupérer les papiers du bateau et refaire de l’avitaillement avant de repartir pour les iles ou le golfe de Corinthe. Il y a eu une averse ce matin, c’est la première pluie que nous voyons depuis la mi-juin.<br /><br />A bientôt pour de nouvelles aventures.Jo et Josiannehttp://www.blogger.com/profile/16071641445415815005noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2184193138796920339.post-2670881455634141952010-08-06T02:48:00.000-07:002010-08-06T03:48:56.080-07:00Arrivée en Grèce- De Corfou à LefkasLundi 19 juillet – Molfetta –Bari -14 milles<br /><br />Nous faisons une halte au CUS Bari, petite marina sympa et peu chère dans le grand port de Bari. Il fait très chaud … Nous y resterons 3 jours.<br /><br />Jeudi 22 juillet – Bari – Ile de Corfou ( GRECE) – 173 milles<br /><br />Nous étions partis de bon matin pour Brindisi et puis … après relecture de la météo pour les jours à venir, je pense qu’il est préférable de profiter d’un créneau qui se présente. Aussi décidons-nous de traverser dès aujourd’hui vers Corfou après avoir longé la côte Italienne.<br />C’est en début de nuit que nous commençons à nous éloigner de la côte, nous sommes à la voile depuis le départ avec un vent portant plutôt faible (5 à 9 nœuds) mais un courant qui nous aide bien.<br />Vers 23h, nous sommes surpris par une petite vedette rapide qui arrive sur nous tous feux éteints … Soudain de puissants projecteurs s’allument et s’attardent sur nous ! Ce sont les garde-côtes Italiens qui patrouillent. Ils repartent comme ils sont venus.<br />Le vent tombe, nous mettons au moteur … et commencent les quarts. Je prends le second vers 0h30 et aussitôt je remets à la voile car le vent est revenu et souffle à 15 nœuds. Il oscillera toute la nuit entre 15 et 20 nœuds, nous permettant d’avancer à bonne allure puis il forcit à 25 nœuds au matin quand nous arrivons à une vingtaine de milles de la première île Grecque : Othonoi.<br />Nous distinguons cette petite île montagneuse dans la brume et pensons y faire escale car il y a un petit abri. Quand nous passons à proximité, nous constatons qu’il y a déjà pas mal de bateaux dans cet endroit exigu… Le vent avoisine les 30 nœuds (portant) et nous ne sommes plus à quelques heures près, aussi poursuivons-nous notre route jusqu’à l’ile de Corfou.<br />A 14 heures, nous arrivons à l’entrée de Ayou Stefanos où nous avons l’intention de mouiller. Les 173 milles ont été parcourus presque entièrement à la voile en 32 heures, à la moyenne de 5,5 nœuds.<br />Il y a déjà quelques bateaux au mouillage dont un ketch bleu marine qui ressemble furieusement à Dam’Marine … un zodiac s’en détache, c’est Loulou qui a reconnu notre bateau.<br />Quelques encablures plus loin, c’est Golden Dawn de Liz et Julian qui est là … Des retrouvailles ! C’est avec grand plaisir que nous retrouvons tous ces amis.<br />Comme nous sommes en pleine période de vacances, le mouillage est encombré, le vent montant à force 4 et la tenue moyenne par endroits, plusieurs bateaux chassent et s’en vont tout doucement, leurs propriétaires étant à terre. Heureusement, Loulou veille et en récupérera deux avec l’aide d’autres plaisanciers. L’un des propriétaires (un Sud-Africain) lui offrira d’ailleurs une bouteille de vin bien méritée.<br />Le lendemain, ce sera le bouquet avec de nombreux bateaux de location qui viennent s’ajouter à ceux déjà présents, cela devient un vrai parking, heureusement que le temps est calme mais il faut veiller au grain ! La petite anse est bordée de bars-restaurants (les fameuses tavernas) et le coin est animé.<br />Le dimanche, c’est un force 6 qui balaie la baie l’après-midi… De nombreux bateaux dérapent puis finissent par rejoindre le port voisin de Gouvia. Il ne restera que cinq bateaux le soir !<br />Le lundi, Algieba est le seul bateau au mouillage, nous goûtons le calme ! Une bonne ballade à pied nous emmènera sur la côte nord de l’île, traversant une région à fort relief qui est un parc naturel et dont la végétation est exubérante … Ici, les oliviers sont géants et la verdure digne de la Bretagne. Il paraît que la pluviosité hivernale y est très élevée !<br /><br /><br />Mardi 27 juillet – Ayou Stefanos – Gouvia – 9 milles<br /><br />Après une tentative à la voile, c’est au moteur que nous rejoignons la marina de Gouvia distante de seulement 9 milles. Nous séjournerons 2 jours dans cette grande marina internationale, ce qui nous permettra de prendre le bus pour visiter tranquillement la ville de Corfou.<br />Cette cité a énormément de charme, et dès que nous nous éloignons des lieux fréquentés par la foule des touristes et les marchands, nous découvrons des petites rues tranquilles, des places minuscules où il fait bon s’arrêter à l’ombre de quelques oliviers.<br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/TFvf0SdDLEI/AAAAAAAABEE/8ZGfMdz3IqY/s1600/Corfou+vue+mer1+%5B1600x1200%5D.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 123px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/TFvf0SdDLEI/AAAAAAAABEE/8ZGfMdz3IqY/s320/Corfou+vue+mer1+%5B1600x1200%5D.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5502237459163065410" /></a><br />Il y a aussi bien sûr les deux citadelles, les palais des gouverneurs Anglais , le vieux port , de nombreuses églises orthodoxes , des clochetons de couleur et bien d’autres édifices dignes d’intérêt . Il y a même un terrain de cricket, influence Anglaise oblige ! <br />Nous avons aimé Corfou et ses couleurs ocre.<br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOU9ct9TI24dUB2rxiqNlCkyPyIArYV2kK5VGyubcGDCXBCmEMRg9M-kFdE5e0RweJDs4KKWaG1BE6SbpBJjWwtjvIUtajtl5qrW6IOU7g69lBCMfE-sIJg5A9PMnRb_ltUMPL7BMZkcI/s1600/Rue+Corfou+%5B1600x1200%5D.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 240px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOU9ct9TI24dUB2rxiqNlCkyPyIArYV2kK5VGyubcGDCXBCmEMRg9M-kFdE5e0RweJDs4KKWaG1BE6SbpBJjWwtjvIUtajtl5qrW6IOU7g69lBCMfE-sIJg5A9PMnRb_ltUMPL7BMZkcI/s320/Rue+Corfou+%5B1600x1200%5D.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5502240951741790130" /></a><br />La difficulté est quand même de se repérer dans ce dédale, car le nom des rues est écrit en alphabet Grec , pas forcément facile à décoder…<br />Le jeudi 29, nous sortons de la marina pour nous installer au mouillage voisin, dans la jolie baie de Komenno malheureusement exposée au trafic des skis nautiques et au passage des innombrables bateaux entrant et sortant de la marina.<br />L’après-midi, nous laissons l’annexe près d’une petite chapelle située sur une minuscule presqu’île et partons à pied. La baie de Komenno est entourée de luxueuses villas nichées dans les bois et bordées de magnifiques jardins. La chaleur est pesante et nous cherchons l’ombre.<br />Nous découvrons un petit chemin qui s’en va dans la colline … Il y a une ferme avec canards, dindons, pintades et … des vignes qui poussent le long du grillage. Nous nous régalons de ce délicieux raisin sucré !<br /><br />Vendredi 30 juillet – Gouvia- Petriti 15 milles<br /><br />Ce matin, nous prenons la direction du sud de l’île de Corfou par temps calme, absolument sans vent. C’est donc au moteur que nous rejoignons le mouillage situé devant le village de Petriti. Ce mouillage est calme et un peu rouleur par instants car il est très ouvert vers le large mais abrité des vents dominants de Nord-Ouest. <br />En débarquant, nous découvrons le petit port de pêche où sont alignés quelques beaux chalutiers. Le village s’étale en longueur ainsi que sur les hauteurs avoisinantes. Une bonne promenade à pied en fin d’après-midi, quelquefois en cherchant l’ombre, nous permet d’explorer ce village un peu endormi ainsi que ses environs.<br />Comme dans beaucoup d’endroits sur Corfou, la végétation est généreuse, belles oliveraies, beaux potagers … Les gens du pays qui vaquent à leurs occupations nous saluent, ils sont gentils et souriants. Certains nous proposent même de prendre du raisin ou des petites prunes. Il y a très peu de touristes mais des étrangers se sont installés dans cet endroit tranquille et un peu somnolent.<br /><br />Samedi 31 juillet – Petriti-Baie de Kiriakis ( continent) – 27 milles<br /><br />Un petit vent de sud virant progressivement à l’Ouest nous permet de faire la plus grande partie du chemin à la voile. La côte est très montagneuse et, après être passés devant le village de Parga , nous ne découvrons l’entrée de la baie de Kiriakis qu’au dernier moment. C’est une vaste échancrure entre les montagnes qui se termine par une plage.<br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://4.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/TFvoYWj5qxI/AAAAAAAABF4/m5MlLqePCDY/s1600/Mouillage_fleurs+%5B1600x1200%5D.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 240px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/TFvoYWj5qxI/AAAAAAAABF4/m5MlLqePCDY/s320/Mouillage_fleurs+%5B1600x1200%5D.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5502246874833857298" /></a><br />Un camping, niché dans les oliviers, borde une partie de la plage, le reste est occupé par des bars et restaurants, ne laissant libre que le coin Est. Pendant un instant, nous craignons que l’endroit soit bruyant, mais non, nous aurons la tranquillité.<br />Nous avons mouillé dans le coin Nord-ouest, près des rochers, dans une eau limpide. Un petit catamaran passera la nuit puis s’en ira le lendemain, nous laissant seuls au mouillage, bercés par un petit roulis. Nous passerons ici un dimanche tranquille, regrettant quand même l’absence de chemins pour la promenade. <br /><br />Lundi 2 août – Kiriakis – Vonitsa (Golfe d’Amvrakia) – 37 milles<br /><br />L’ancre est virée vers 10h30 et nous faisons route au moteur en attendant la brise. Celle-ci se manifeste vers midi et ira crescendo durant l’après-midi. Le 39è parallèle est de nouveau franchi aujourd’hui en direction du sud tandis qu’Algieba commence à s’animer avec la brise.<br />Nous nous présentons à l’entrée du chenal de Preveza vers 15h alors que le vent d’Ouest souffle à 15 nœuds, faisant moutonner la mer sous l’influence du courant.<br />Nous remontons cet étroit chenal à la voile et débouchons dans le golfe d’Amvrakia , toujours vent arrière et filons vers Vonitsa où nous trouvons un bon abri en mouillant sur un haut-fond de sable. <br />L’endroit est très tranquille, à peine troublé par un ou deux vieux pêcheurs en barque qui viennent poser leurs filets et ne manquent pas de nous saluer.<br />Nous prenons l’annexe pour rejoindre la petite ville de Vonitsa située à 1 mille au sud, le moteur ratatouille un peu mais nous emmène sans problèmes. C’est une ville sans grand caractère, avec quelques belles maisons mais aussi beaucoup de constructions qui ressemblent un peu à des baraques et des rues rectilignes. Elle est cependant dominée par les ruines d’un imposant fort Vénitien.<br />Après quelques emplettes auprès de commerçants sympathiques, nous prenons le chemin du retour alors que la brise d’ouest commence à se manifester. C’est bien entendu le moment que choisit le moteur pour nous laisser tomber. Nous devons donc rejoindre le bateau à la rame contre le vent et le clapot … Bon exercice !<br /><br />Mercredi 3 août – Vonitsa-Preveza – 9 milles<br /><br />Jolie petite nav au près entre les ilôts pour rejoindre un mouillage face à Preveza. Cependant, la forte brise de l’après-midi ne nous permettra pas de quitter le bateau. J’en profite pour ausculter le moteur … diagnostic : Une prise d’air dans la carburation que je n’arrive pas à localiser , je dépanne provisoirement en fabriquant un couvercle percé de quelques trous que je place sur l’entrée d’air de façon à diminuer le débit, ça a l’air de marcher.-<br /><br />Jeudi 4 août – Preveza- Lefkas – 10 milles<br /><br />Départ à 8h30 de façon à négocier la délicate entrée du canal de Lefkas sans vent car elle est très étroite et en partie obstruée par un banc de sable. Cela se fera sans problème et nous arrivons juste à l’ouverture du pont routier. En plein milieu du canal, nous croisons Shaka , nous ne pouvons que faire un grand salut à Mareike … Nous nous sommes ratés de peu ! Elle remonte vers Corfou et ensuite la Sicile.<br />Nous choisissons d’aller à la marina …. <br />A bientôt pour la suite du voyage.Jo et Josiannehttp://www.blogger.com/profile/16071641445415815005noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2184193138796920339.post-90504658432382467192010-07-20T10:59:00.000-07:002010-07-21T01:45:16.745-07:00La Croatie- suite et finVendredi 2 juillet – Split- Movartiska 14 milles<br /><br />Après avoir passé une journée à Split , consacrée à un grand nettoyage du bateau , remplissage des réservoirs d’eau etc… Nous repartons vers une petite anse qui a pour nom Movartiska. Elle est située sur l’île Ciovo, à environ 10 milles au Nord-Ouest de Split.<br />Le vent étant contraire, nous ferons 14 milles pour atteindre cette petite baie entourée de maisons dont la plupart sont des appartements de vacances.<br />Nous mouillons par 10 mètres sur fond de sable à cet endroit et l’ancre croche aussitôt … 50 mètres de chaîne sont déroulés pour un mouillage serein. Algieba est le seul bateau au mouillage, seul un autre bateau (équipage Tchèque) viendra pour une nuit…<br />L’endroit, à défaut d’être sauvage, se révèle très tranquille et nous y passerons trois nuits. L’île est étroite à cet endroit et il ne faut pas longtemps à pied pour passer de l’autre côté qui donne sur la grande ville de Trogir.<br />Ce côté de l’île est moins calme, il y a beaucoup de « plages » de graviers avec des bars bruyants et beaucoup de monde.<br /><br />Lundi 5 juillet – Movarstika – Vinisce – 8 milles<br /><br />Courte navigation pour rejoindre la baie de Vinisce et retour au continent. Les vents en ce moment sont à l’ouest l’après-midi et Nord-Est la nuit, nous recherchons donc les criques ouvertes au sud, celle-ci l’est au sud-est et nous convient parfaitement d’autant que l’on peut mouiller par 4 ou 5 mètres, ce qui n’est pas la norme dans la région.<br />Un seul bateau est au mouillage. Au fond de la baie se trouve le petit village de Vinisce, l’on peut voir de vieilles maisons mais ici aussi ont fleuri les nouvelles constructions destinées à la location. La Croatie sacrifie au tourisme de masse et le besoin va toujours croissant … Les vacanciers ici sont Allemands bien sûr mais il y a aussi abondance de Polonais, Tchèques et aussi quelques Hongrois.<br />En nous promenant dans la colline sur les arrières du village, nous avons cependant pu admirer des maisons anciennes avec leurs jolis jardins entourés de murets de pierre.<br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3IcR6_eq0RoIC87RcSevu-E9CtGf5mcV34bXVuH7HvNTh8_8x_6c7oB5lm_1GGwm3zkeGDdvhn47sdeqiWH1ase18Z4ebORUdC5yb2j5LbhqDkWa2wzmRqgten536Bwtsi-7W6btYhdk/s1600/Vieilles+maisons+jardins+%5B1600x1200%5D.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 240px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3IcR6_eq0RoIC87RcSevu-E9CtGf5mcV34bXVuH7HvNTh8_8x_6c7oB5lm_1GGwm3zkeGDdvhn47sdeqiWH1ase18Z4ebORUdC5yb2j5LbhqDkWa2wzmRqgten536Bwtsi-7W6btYhdk/s320/Vieilles+maisons+jardins+%5B1600x1200%5D.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5496052250023562210" /></a><br />Nous avons aussi grimpé, sous un soleil ardent et par un sentier caillouteux, au sommet d’une colline dominant la baie pour y admirer un superbe paysage, avec vue sur les îles de l’autre côté. Nous y avons retrouvé la nature sauvage, les sauges, romarins, thyms, cystes, genets d’Espagne etc…<br />Le lendemain nous trouvons un nouveau sentier sur le versant nord, il n’y a absolument personne … ni hommes ni animaux… les nombreuses oliveraies délimitées par des murets sont abandonnées, au loin, par endroits il y a des traces d’incendies. Cependant le paysage, fait de montagnes et de mer avec toutes les îles, est superbe.<br />Il semble que par ici, les Croates soient un peu moins bourrus. Ils disent plus facilement bonjour et nous parvenons même à échanger quelques mots en Anglais.<br />Le deuxième jour, le nombre de bateaux au mouillage commence à augmenter … et le troisième, c’est plus de 20 bateaux … la plupart de location. Nous sommes cernés, certains mouillent n’importe comment , c’est l’été !<br /><br /><br /><br /><br /><br />Jeudi 8 juillet- Vinisce – Stipanska ( Ile de Brac ) – 17 milles<br /><br />L’ancre est relevée en fin de matinée afin de bénéficier de la brise d’ouest. Celle-ci est au rendez-vous mais s’essoufflera peu avant d’arriver. Nous finirons quand même à la voile dans de tous petits airs.<br />Un bateau Anglais fait le forcing au moteur pour nous passer devant et entrer avant nous dans la crique de Stipanska ! Nous le laissons faire …<br />Cette anse, située sur la côte Ouest de Brac est minuscule et étroite, il y a déjà plusieurs bateaux bien installés. Nous allons complètement dans le fond et mouillons l’ancre par moins de 3 mètres sur fond de sable, puis avec l’annexe, je vais porter 2 amarres à terre. Algieba est ainsi bien calé et cette anse est vraiment très abritée et de la brise d’ouest l’après-midi et du vent de nord la nuit.<br />Nous sommes au calme et au vert parmi les pins dans une superbe lumière et bercés par le chant des cigales. L’eau est limpide et la baignade est un plaisir …<br />En fin d’après-midi, nous empruntons un chemin qui serpente dans la forêt et nous conduit à une autre baie où se trouve un immense camping à moitié abandonné. <br />Ici, les oliveraies sont entretenues et les chemins bien propres…<br />Nous restons une deuxième journée dans ce cadre enchanteur et tranquille et nous allons à pied, toujours par les chemins parfois pentus, sur le nord de l’île dans un petit village mignon (Sutivan) , distant d’environ 5 kms.<br />Là, nous retrouvons la civilisation et les touristes car des complexes de vacances se sont installés.<br /><br />Samedi 10 juillet – Stipanska – Vrboska (île de Hvar) – 22 milles<br /><br />Nous quittons à regret notre petite anse pour nous rendre sur la côte Nord de l’île de Hvar. Ce sera une belle navigation, avec du vent régulier, d’abord au près, puis la brise d’ouest montant à 25 nœuds et nous poussant à bonne allure vers Vrboska où nous prenons un mouillage dans une grande baie à l’entrée.<br />La brise, très virulente aujourd’hui, nous incite à ne pas quitter le bateau.<br />Nous resterons ici le lendemain, le village, situé au fond d’un fjord est très mignon, on se dit que l’hiver cela doit être perdu (500 habitants), une église fortifiée a été construite au XVè siècle, suite aux multiples invasions dont a été victime la population.<br /><br />Lundi 12 juillet- Vrboska – Vis ( île de Vis) – 39 milles<br /><br />Toute la journée, nous tirons des bords dans le Hvarski canal puis pour doubler la pointe de l’île de Hvar. Le vent, qui a décidé de nous contrarier, tourne en même temps que nous, si bien que nous l’avons toujours pile poil dans le nez.<br />Il ya beaucoup de voiliers sur l’eau, on voit que les vacances sont bien commencées ! L’après-midi est bien avancé quand nous faisons notre entrée dans Viska Luka, la grande baie au fond de laquelle se trouve le village de Vis.<br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBt5B3Mm2PuiIG6UkaoiKLyw6rlRJJPH6G-N5WialLqXHLktVYApyNNvK8Gu280cZzUv6eZN_qtxUVDKo7fYHZemKTjw_A6oe6VkSNS3LlZB2Mu2o-aFL7AihwD-cB9hCnHfH3SXxzFto/s1600/Algieba+Vis+%5B1600x1200%5D.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 240px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBt5B3Mm2PuiIG6UkaoiKLyw6rlRJJPH6G-N5WialLqXHLktVYApyNNvK8Gu280cZzUv6eZN_qtxUVDKo7fYHZemKTjw_A6oe6VkSNS3LlZB2Mu2o-aFL7AihwD-cB9hCnHfH3SXxzFto/s320/Algieba+Vis+%5B1600x1200%5D.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5496059172416456258" /></a><br />Un mouillage se trouve devant l’autre petit village (Kut) mais nous trouvons qu’il est bien encombré … Cependant, en se rapprochant de la rive, nous trouvons une bonne place et nous mouillons notre ancre par 9 mètres sur fond de sable et herbes.<br />Quelques minutes plus tard, un voilier de location avec une dizaine de jeunes à bord, vient mouiller quasiment sur notre ancre … Nous essayons de leur dire que ce n’est pas bon … Ils s’en fichent ! Heureusement, le gars du port vient leur dire d’aller plus loin ouf ! Et il y avait de la place …<br /><br />Le lendemain, nous sommes réveillés par le chant des cigales … la journée est consacrée à la visite de cet endroit charmant, en commençant par le petit village de Kut et son joli clocher, ses maisons de pierre, ses rues anciennes qui grimpent et ses beaux jardins.<br />L’après-midi nous conduira à Vis , plus touristique, son port avec son trafic de ferries , où les bateaux de plaisance sont alignés en rang d’oignons, cul à un quai très animé… Mais aussi les arrières du village plus calmes avec également de très belles maisons de pierre blanche.<br />Nous irons nous promener sur un sentier caillouteux qui domine toute la baie et nous offre une vue magnifique , là il n’y a personne … Sauf les cigales !<br /><br />Mercredi 14 juillet – Vis – Ubli (île de Lastovo) – 37 milles<br /><br />Pas de fête nationale pour nous, le cap est mis sur l’île de Lastovo qui a été notre point d’entrée en Croatie et où nous devons faire les formalités de sortie car notre permis expire.<br />Nous avons choisi de repasser par l’Italie en délaissant le Montenegro qui nous tentait mais nous obligeait à revenir sur Dubrovnik.<br />En route, nous observons un bateau de pêche, une vigie observe d'en haut et dès qu'un banc de poissons est signalé, le bateau jette ses filets, accélère et encercle le banc.<br />A Ubli,nous retrouvons donc notre douanier et notre policier, ces deux là plutôt sympathiques, et le butor chef de port … qui ne trouve rien à redire. Nous allons ensuite jeter l’ancre dans une mignonne petite baie voisine pour notre dernière nuit Croate.<br /><br />Jeudi 15 juillet – Ubli- Vieste (Italie) – 61 milles<br /><br />Il fait à peine jour quand nous levons l’ancre et ce sera une très belle navigation toute à la voile par vent de Nord-Ouest de 7 à 13 nœuds . Nous mettrons moins de 12 heures pour parcourir les 61 milles.<br />Arrivée à Vieste en après-midi sous une chaleur étouffante, nous retrouvons avec un certain plaisir la jovialité Italienne après cette période Croate. Les vacanciers sont là, la ville est très animée et il fait bon se promener tard le soir pour profiter d’une relative fraîcheur et déguster une glace !<br />Nous resterons 2 jours en cette bonne ville de Vieste.<br /><br />Dimanche 18 juillet – Vieste – Molfetta – 51 milles<br /><br />Nous avions projeté de nous rendre à Trani, ville réputée pour sa beauté, mais en entrant dans le petit port, on nous fait comprendre qu’il n’y a plus une seule place … Pas d’endroit pour mouiller ici non plus que sur cette côte exposée.<br />Il est environ 17h30 et nous décidons alors de faire une nav de nuit et d’aller directement à Brindisi distante de quelques 80 milles. La météo annonce des vents de N-W 15 à 20 nœuds en fin de nuit mais pour l’instant, presque rien. Je veux économiser le moteur qui a déjà bien tourné aujourd’hui et nous nous traînons … Et puis le ciel se noircit devant nous, les éclairs commencent à se manifester, aussi changement de plan… Il existe un port de commerce et de pêche un peu plus loin où il est semble-t’il possible de mouiller.<br />Nous entrons donc un peu plus tard dans le port de Molfetta sous un ciel noir , pas un bateau en vue dans la zone de mouillage entourée de gros blocs de pierre… Nous avançons et entrons dans le port proprement dit, plein de bateaux de pêche. Un voilier est à quai dans le fond et nous décidons d’en faire autant.<br />Des anciens se précipitent pour saisir nos amarres et nous accostons. C’est la fête, il y a plein de monde et de la musique, le voilier en question est là pour expliquer ce qu’est la voile et repartira peu après. Nous sommes l’attraction, les gens nous demandent d’où on vient, à quoi sert le matériel etc…<br />C’est bien mais nous ne sommes plus chez nous ! <br />La nuit sera plus calme et personne ne nous demandera quoique ce soit. Nous repartirons le lendemain matin sous l’œil bienveillant de la Guardia Costiera … et un ciel plus serein.<br /><br />Maintenant, nous nous préparons à rejoindre Brindisi puis ce sera Corfou , un autre pays …Jo et Josiannehttp://www.blogger.com/profile/16071641445415815005noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-2184193138796920339.post-56448911661465965992010-07-04T00:24:00.000-07:002010-07-04T10:59:12.850-07:00Algieba visite la Croatie13 juin – Vieste – Ubli ( île de Lastovo – Croatie) – 61 milles<br /><br />Pas de grasse matinée en ce dimanche, c’est à 6h15 que nous entamons cette traversée de l’Adriatique vers la Croatie. La mer est houleuse et le vent pas très bien établi, il varie en force de 4 à 15 nœuds, ce qui nous oblige à utiliser le moteur par instants. Cependant, vers 10 heures, il s’établit Est/Nord-Est et nous faisons alors du près à bonne allure... La visibilité n'est pas très bonne et comme le témoigne la photo du radar , nous sommes parfois entourés de cargos!<br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/TDA43ZgWjnI/AAAAAAAAA8Q/xf9rqI7bokg/s1600/Radar+%5B1600x1200%5D.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 240px; height: 320px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/TDA43ZgWjnI/AAAAAAAAA8Q/xf9rqI7bokg/s320/Radar+%5B1600x1200%5D.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5489950470155177586" /></a><br />Après une courte accalmie aux environs de midi, il forcit et souffle à 15/20 nœuds quand nous arrivons en vue de l’île de Lastovo. Petit à petit, nous distinguons l’entrée de la baie d’Ubli qui offre plusieurs bons abris, tous bien protégés.<br />Nous optons pour une toute petite baie à l’ouest, la place est comptée car il y a déjà deux bateaux au mouillage et de plus, la profondeur est de 12 à 15 mètres. Autant dire que la place idéale n’est pas facile à trouver et nous devons nous y reprendre à deux fois … A peine l’ancre a-t-elle touché le fond qu’un zodiac vient vers nous … Parc national, il faut y aller du porte-monnaie pour rester là ! C’est l’accueil Croate et ce n’est pas fini !<br /><br />14 juin – Lastovo – Pomena – 27 milles<br /><br />Après une nuit paisible dans cet endroit charmant où nous sommes réveillés par le chant des petits oiseaux, nous nous dirigeons vers le petit port d’Ubli situé à quelques encâblures pour y faire les formalités d’entrée dans le pays.<br />Nous devons nous rendre à la police , à la douane puis à la capitainerie du port pour y obtenir ,moyennant une somme rondelette, un permis de navigation dans les eaux Croates. A cela s’ajoute une taxe de séjour et nous devons finalement débourser 340 euros pour être en règle !<br />Nous quittons alors l’île de Lastovo pour mettre le cap sur l’île de Mljet distante de 25 milles, que nous atteignons en fin d’après-midi. Nous trouvons un bon mouillage dans une jolie baie entourée de bois à l’ouest de Pomena qui est un centre touristique.<br />Parc national oblige, un zodiac nous aborde et nous devons encore débourser quelques kunas (monnaie du pays) , mais nous pouvons rester le temps que nous voulons. Nous passerons trois jours agréables dans ce joli décor sauvage et préservé, profitant bien sûr des joies de la baignade.<br />Le port de Pomena, situé 2 milles plus à l’est est un endroit touristique où débarquent de nombreux touristes ( dont de nombreux Français), nous y allons à pied par des chemins caillouteux pour faire quelques courses.<br /><br />Jeudi 17 juin – Pomena – zaton - 37 milles<br /><br />Ce fut encore une journée chaude avec très peu de vent. Nous avons quand même réussi à parcourir la moitié de la route à la voile en longeant d’abord la côte de MLJET puis celle, très montagneuse, du continent Croate. De hautes montagnes boisées de pins tombent directement dans la mer… De temps en temps ,des petites maisons aux toits rouges à l’ouvert d’une petite baie. Le paysage est grandiose.<br />La baie de Zaton forme une échancrure profonde dans la côte comme un doigt et son ouverture est au Sud, le village possède un tout petit port devant lequel nous jetons l’ancre près d’une chapelle. L’endroit paraît très tranquille.<br /><br /><br />Vendredi 18 juin – Zaton – Dubrovnik – 5 milles<br /><br />Réveil en sursaut ce matin à 6 heures , le vent s’est levé subitement et de fortes rafales balaient la baie … Un grand bruit me fait comprendre que l’ancre dérape… puis elle recroche. Nous nous sommes un peu rapprochés de la rive et restons sur le qui-vive. Heureusement, les rafales cessent comme elles sont venues et nous pouvons prendre notre petit déjeuner tranquillement.<br />Vers 9 heures nous partons et remontons la rivière qui mène à la marina de Dubrovnik et vers midi, nous accueillons nos amis Dominique et Annick à bord d’Algieba.<br />Le temps est très chaud et orageux … la météo pas très optimiste pour les prochains jours.<br /><br />Samedi 19 juin au lundi 21 juin – Dubrovnik<br /><br />Le samedi est consacré à la visite de Dubrovnik, sa vieille ville superbe … et bondée de touristes. Nous flânons dans les rues, admirant les magnifiques édifices et vieilles maisons, empruntant des ruelles faites d’escaliers nous emmenant sur les hauteurs de la ville qui offrent de magnifiques points de vue.<br />Les rues et les places sont toutes dallées de marbre, marque du riche passé de cette ville.<br />Suite à la restauration de la ville dont les toits avaient subi de gros dommages pendant la guerre, les tuiles sont neuves et d’un orange vif, ce qui est un peu particulier.<br />Le lendemain, nous visiterons une autre facette de Dubrovnik, son littoral avec ses maisons résidentielles, ses plages à la mode et aussi énormes hôtels abandonnés … Que de contrastes !<br />Le lundi, nous partons tout les quatre à bord d’une voiture de location en direction de la presqu’île de Peljesac située à une centaine de kilomètres au nord de Dubrovnik. La première visite est pour Mali Ston , petit village de pêcheurs gardé par un vieux château médiéval puis le village voisin de Ston , plus important. Les deux villages sont reliés par une grande muraille de pierre qui court à travers la montagne.<br /><br />Nous poursuivons notre route jusqu’à l’extrémité de la presqu’île,la route serpente entre les vignes omniprésentes et nous atteignons le village d’Orebic, d’où nous partons faire une petite randonnée à pied dans la campagne environnante. Depuis la montagnette, la vue sur l’île de Korcula et autres îles environnantes est magnifique… La mer d’un bleu profond !<br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-q8V9M1qDBRJdZiYiD9it1GiDhStDNUbAaKvZEgNDNCCINf7_ox2dhVIFXV5BiZjbTr5XPj_JSOCdz18MMwDXB-kuI0zfsvLFko7sSTxAv7zU7UfPKWLQQ9K6xrZYAwtcCCDcxSzfT7w/s1600/Vignes+%5B1600x1200%5D.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 240px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-q8V9M1qDBRJdZiYiD9it1GiDhStDNUbAaKvZEgNDNCCINf7_ox2dhVIFXV5BiZjbTr5XPj_JSOCdz18MMwDXB-kuI0zfsvLFko7sSTxAv7zU7UfPKWLQQ9K6xrZYAwtcCCDcxSzfT7w/s320/Vignes+%5B1600x1200%5D.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5490110818395609666" /></a><br /><br />Mardi 22 juin – Dubrovnik – Zaton<br /><br />La météo est médiocre, surtout les fins de nuit où il pleut des cordes … Dans la journée ça va mais il y a de bonnes rafales de vent. Aujourd’hui, en milieu de matinée, le vent est passé Nord-Ouest 20-25 nœuds en rafales. Nous décidons donc d’aller nous abriter dans le fond de la baie de Zaton … Avec l’aide du matelot Dominique, c’est un mouillage sur 2 ancres pour être tranquilles, et voilà Algieba bien accroché pour résister aux puissantes rafales qui descendent de la montagne.<br />Cette baie est vraiment très jolie et tranquille, nous ferons ici de superbes ballades dans la campagne, découvrant de petits villages et une végétation luxuriante.<br /><br /><br /><br /><br /><br />Jeudi 24 juin – Zaton – Polace (île de Mljet) – 36 milles<br /><br />Le vent est très irrégulier le matin et souffle par rafales entrecoupées de calmes. Il s’établit ensuite au Nord/Nord-ouest, c’est-à-dire que nous l’avons en pleine face. Nous progressons en tirant des bords et le nouveau matelot, Dominique, se fait les bras en bordant fréquemment le génois !<br />Nous atteignons finalement Polace dans l’après-midi, c’est une jolie baie nichée dans une large échancrure de la côte Nord-est de Mljet. Elle est boisée et entourée de petites îles qui la protègent du large.<br />La baignade est de rigueur dans une eau claire et chaude et ensuite une petite visite du village qui est un peu touristique.<br /><br />Vendredi 25 juin – Polace<br /><br />Le temps est magnifique et la journée est consacrée à une grande ballade dans le parc national autour de deux lacs salés. Le midi, nous nous offrons un pique-nique dans un site unique, assis sur des bancs face à un magnifique monastère du XVè siècle situé sur une petite île… Grandiose !<br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://3.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/TDDJful2MPI/AAAAAAAAA_o/6Xc0ylR7qEE/s1600/Village+Mljet+%5B1600x1200%5D.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 240px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/TDDJful2MPI/AAAAAAAAA_o/6Xc0ylR7qEE/s320/Village+Mljet+%5B1600x1200%5D.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5490109492684534002" /></a><br />La journée est très chaude et après une marche de 25 kms, nous sommes contents de nous jeter tous les quatre à l’eau pour un bon rafraîchissement.<br /><br />Samedi 26 juin – Polace- île de Badija – 15 milles<br /><br />Le départ se fait tôt ce matin afin d’éviter d’avoir le vent de face l’après-midi, nous naviguons tantôt à la voile, tantôt au moteur. Arrivés à proximité de Korcula, il nous faut emprunter un chenal parfois étroit qui serpente entre de jolies petites îles et qui nous mène vers notre mouillage de Badija, juste en face d’un magnifique monastère lui aussi du XVè siècle.<br />L’ancre tombe sur fond de sable par 4 mètres de profondeur, un petit débarcadère pour bateau-taxi se trouve à proximité. Nous projetons d’utiliser ce moyen de locomotion pour nous rendre l’après-midi à Korcula … Mais le vent se renforce en début d’après-midi en virant Ouest, ce qui rend notre mouillage un peu moins abrité et Algieba tire dur sur sa chaîne. Nous remettons donc au lendemain la sortie et partons explorer l’île de Badija à pied.<br />Cette île, très boisée, abrite un ancien camp de vacances sans doute construit du temps de la Yougoslavie et aujourd’hui abandonné ,un chemin de croix grimpant le long de la colline est en cours de restauration, nous le parcourons jusqu’au calvaire à moitié détruit situé tout en haut.<br /><br />Dimanche 27 juin – visite de Korcula<br /><br />Après concertation avec Dominique et Annick, nous décidons de prendre le bateau-taxi pour nous rendre à Korcula … Nous attendons un bon moment, mais il n’arrive pas, fatigués d’attendre, nous décidons de prendre l’annexe et rejoindre un point pas trop éloigné de l’île de Korcula. <br />Là, nous trouvons un petit endroit idéal pour laisser l’annexe et partons à pied , sac au dos, rejoindre la ville distante de 4 kms environ. <br />Les rues de la vieille ville sont disposées comme des arêtes de poisson avec une rue centrale où se trouve la cathédrale et des rues adjacentes orientées de façon à atténuer les effets du vent froid d’Est l’hiver et ventiler l’été grâce au mistral dominant.<br />La maison supposée de Marco Polo se trouve ici… Un petit resto sympathique le midi agrémentera cette agréable visite.<br /><br />Lundi 28 juin – Badija – Hvar – 41 milles<br /><br />Encore du vent de face au programme aujourd’hui pour la remontée vers Hvar. Après une navigation au moteur, nous pouvons hisser les voiles et naviguer au près afin de rejoindre Hvar sur un seul bord.<br />Nous arrivons dans le petit port bondé et nous ne trouvons pas de place pour nous amarrer ni jeter l’ancre.<br />Nous choisissons alors une jolie petite baie plus au nord où nous passerons une nuit au calme.<br /><br />Mardi 29 juin – Hvar<br /><br />Vers 10 heures, nous retournons au port en espérant que des places se soient libérées. Effectivement nous trouvons une place avec amarrage de l’avant sur un corps-mort et deux aussières sur la rive. Après avoir pris le corps-mort (en 2 fois) ,Dominique ira porter les amarres sur la rive avec l’annexe … Manœuvre réussie avec brio !<br />La mignonne petite ville est pleine de touristes mais vaut la visite avec ses rues en escaliers qui nous emmènent sur les hauteurs jusqu ‘au château dominant la ville et d’où la vue est spectaculaire.<br />Nous ferons des « affaires » au marché de fruits et légumes où, pour une fois, nous trouverons des Croates sympas.<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://1.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/TDDIFfNl0bI/AAAAAAAAA_c/iGXlIPqZRuA/s1600/Vieille+maison+%5B1600x1200%5D.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 240px;" src="http://1.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/TDDIFfNl0bI/AAAAAAAAA_c/iGXlIPqZRuA/s320/Vieille+maison+%5B1600x1200%5D.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5490107942368039346" /></a><br />La nuit ne sera pas tranquille car des groupes de jeunes sortant des boîtes de nuit passent près du bateau et ne sont guère discrets !<br /><br />Mercredi 30 juin – hvar – Split – 20 milles<br /><br />Nos amis doivent reprendre le bus à Split pour rejoindre Dubrovnik. Nous rejoignons donc la marina de Split après une jolie navigation à la voile et consacrons l’après-midi à la visite de la vieille ville de Split … Magnifique et bondé de touristes … Décidément, la Croatie !<br />Un petit restaurant de poissons le soir et c’est la fin de deux semaines agréables en compagnie de Dominique et Annick. C’est avec un petit pincement au cœur que nous les laisserons repartir le lendemain vers la Bretagne.Jo et Josiannehttp://www.blogger.com/profile/16071641445415815005noreply@blogger.com29tag:blogger.com,1999:blog-2184193138796920339.post-53401518733975361352010-06-12T00:51:00.000-07:002010-06-12T01:06:35.392-07:00De Riposto à Vieste en Adriatique<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/TBM_rcs_NHI/AAAAAAAAA4E/SBsmXagVq6I/s1600/trajet.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 180px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/TBM_rcs_NHI/AAAAAAAAA4E/SBsmXagVq6I/s320/trajet.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5481795187111834738" /></a><br />19 au 21 mai – Riposto – visite de Taormina<br /><br />Encore une fois, le vent (d’ouest cette fois) et l’orage nous obligent à prolonger un peu notre séjour à Riposto. Jeudi 20 fut une journée pourrie, vent et pluie l’après-midi…<br />Vendredi matin, en regardant par les hublots, quelle ne fut pas notre surprise de voir le sommet de l’Etna couvert de neige !<br />A cette saison et sous cette latitude, ce n’est quand même pas courant… Puis le vent d’ouest est arrivé, soufflant à 40 nœuds en rafales. Nous avons donc mis à profit l’après-midi pour prendre le bus jusqu’à Taormina distante de 25 kilomètres environ, destination incontournable pour les visiteurs de la Sicile dit-on.<br />Le parcours en bus nous a permis de constater que la région est extrêmement peuplée. Nous n’avons pour ainsi dire pas quitté les zones urbaines sauf de temps à autre un petit bout de campagne parmi les vallées fertiles et verdoyantes où l’on cultive essentiellement les agrumes mais aussi d’autres fruitiers et des légumes.<br />Taormina est effectivement une jolie petite cité perchée sur un promontoire rocheux dominant la mer mais … envahie de touristes de toutes nationalités ! Une succession ininterrompue de commerces occupe la rue principale et une rue menant au théâtre Grec .<br />Nous avons choisi de nous échapper de la foule et de grimper par de petites rues et escaliers jusqu’à proximité du château construit sur un éperon rocheux dominant la ville. Nous avons pu ainsi jouir de panoramas de toute beauté et en toute tranquillité ! <br />Au retour, nous avons emprunté les petites ruelles belles et tranquilles, loin de l’agitation commerciale avec cependant un petit bain de foule pour la fin. <br /><br />22 mai – Riposto – Taormina – 9 milles<br /><br />Nous quittons le ponton en début d’après-midi par vent absolument nul. La météo annonce du nord-ouest faible, c’est dire si cette courte navigation va être tranquille. Las, dès que nous avons doublé les jetées de la marina, nous sommes cueillis par une mer confuse et un vent qui souffle à plus de 15 nœuds et de l’est ! Nous devons donc tirer 2 bords difficiles dans cette mauvaise mer, Algieba soulevant des gerbes d’écume.<br />Je fulmine contre ces météorologues qui, parfois, feraient mieux de changer de métier !<br />Bon, c’est la loi de la mer et nous n’avons qu’une toute petite route à faire … D’ailleurs, une heure plus tard le vent tombe et c’est à un train de sénateur que nous rejoignons le mouillage au pied de Taormina. La mer est calme, juste un petit roulis mais cette baie est grande ouverte sur le large … et cela ne manque pas, le roulis s’accentue à la tombée de la nuit qui sera pour le moins inconfortable.<br /><br />23 mai –Taormina – Rocella Ionica – 70 milles<br /><br />4h50, il fait encore nuit quand nous levons l’ancre pour une route assez longue qui doit nous emmener à Rocella Ionica située sur le sud du continent Italien ( la semelle de la botte). Nous laissons dans notre sillage l’Etna dont le sommet enneigé rosit au lever du soleil … Quelle beauté !<br />Nous sommes au moteur depuis une demie-heure mais nous arrivons à l’ouvert du détroit de Messine et un courant d’air commence à se faire sentir, nous envoyons donc la toile… Vent de travers 10 nœuds tout d’abord puis ça monte à 15 nœuds, nous filons à 8 nœuds, ça monte encore (20 nœuds) et nous réduisons alors un peu le génois . Algieba est déchaîné et le speedo monte à 9 nœuds, à ce train-là on sera vite arrivés ! Mais les meilleures choses ont une fin et dès le détroit passé, le vent tombe complètement … De nouveau, le ronronnement du Volvo se fait entendre. Nous avons quand même fait 21 milles en 3 heures.<br />Par la suite nous remettrons à la voile mais la progression sera lente car nous devons affronter 1,5 nœuds de courant contraire.<br />L’entrée de Rocella Ionica étant réputée délicate, nous finirons au moteur pour ne pas arriver à la nuit. Cette marina, construite vers 2000, a connu de gros problèmes (politico-financiers probablement) et n’a jamais été finalisée… Equipée de magnifiques catways (dont un cassé et jamais réparé), pontons couverts de belles bornes électriques mais sans courant et juste un robinet d’eau par ponton.<br />Jusqu’à l’année dernière c’était gratuit mais maintenant un homme au costume de général (au demeurant très sympathique) vient percevoir un écot.<br />Autant dire que beaucoup de voiliers en route pour la Grèce ou l’Adriatique font escale ici, nous aurons l’occasion d’y rencontrer Mareike, une très sympathique skippeuse de nationalité Allemande seule à la barre d’un magnifique Swan 46 qu’elle convoie en Croatie… C’est une sportive ! Elle nous fait visiter ce très beau bateau (classe !) et nous parle de ses projets de charter en Adriatique puis en Grèce.<br />Elle repartira dès le lendemain matin car son planning est très serré alors que nous, pour cause de pétole cette fois, nous restons encore un jour … peut-être deux ?<br /><br />24 et 25 mai – Rocella Ionica<br /><br />Nous sommes bien dans cet endroit et nous en profitons pour visiter le village, très agréable vers le haut et nous grimpons jusqu’au château médiéval par un chemin envahi de hautes herbes. De là-haut, nous avons un superbe point de vue. <br />Redescendus dans le village par les petites rues pentues, nous faisons la causette avec une commerçante, les gens sont très sympas et nous adressent facilement la parole … Alors on essaie de baragouiner en Italien !<br /><br />26 mai – Rocella Ionica – Crotone – 63 milles<br /><br />Départ à 6h45, le vent est nul et nous devons naviguer au moteur jusque vers 11h. Un léger vent de sud-est vient alors et nous hissons les voiles… Pour peu de temps car trois quarts d’heure plus tard il faut remettre le moteur, il fait très chaud dans le cockpit .Le temps de déjeuner puis une brise d’Ouest s’établit et nous faisons route à la voile. Cette brise forcit petit à petit et même carrément , peu avant de doubler le cap Colonne derrière lequel se trouve Crotone. Algieba accélère et nous devons nous faufiler entre deux plate-formes pétrolières pour gagner l’entrée du porto vecchio de Crotone vers 19h.<br />Là encore, nous devons nous amarrer l’avant au quai, le fort vent de travers nous empêchant de manœuvrer correctement.<br /><br /><br /><br /><br /><br />27 et 28 mai – Crotone<br /><br />Nous sommes agréablement surpris par Crotone qui, en plus de son imposant château Aragonais datant du XIIIè siècle et dont la visite est gratuite, possède une vieille ville de toute beauté à l’intérieur d’une ceinture de remparts.<br />Ce fut un plaisir de flâner dans ces ruelles très étroites et très populaires sentant bon l’Italie du Sud.<br />Une petite anecdote : Le premier soir, sur un catamaran presque voisin dont les propriétaires sont absents, un chien blanc de bonne taille à tête sympa n’arrête pas d’aboyer ( il m’énerve un peu !) …<br />Un peu plus tard, je sors pour rentrer la passerelle et j’entends des bruits d’eau et des grognements, le chien est à l’eau et s’épuise car il a une patte prise dans une amarre dont il ne peut se défaire. Je monte sur le cata, je parviens à attraper le collier du chien et, non sans mal, à libérer la patte, puis je le remonte à bord.<br />Le lendemain, je raconte cela aux propriétaires et le midi, la dame m’offre une bonne bouteille de vin de Ciro Marina (pays voisin) !<br /><br />29 mai – Crotone – Santa Maria de Leuca – 72 milles<br /><br />C’est encore une longue navigation qui nous attend car nous devons traverser le golfe de Tarente et probablement avec peu de vent. Nous partons à 5h45 et cette traversée se révèlera longue et ennuyeuse. L’après-midi, nous ferons quand même quelques heures de voile tranquille.<br />Nous arrivons à santa Maria de Leuca vers 20h, il n’y a personne pour nous accueillir mais les voisins Anglais nous aident à amarrer le bateau, du coup, la nuit sera gratuite …<br /><br />30 mai et 1er juin – Santa Maria de Leuca<br /> <br />Le vent s’est établi au nord et sera fort durant la journée du 1er juin, nous interdisant la remontée du canal d’Ottrante pour entrer en Adriatique . Nous en profiterons pour visiter ce village plutôt sympathique avec d’assez extraordinaires villas en bord de mer nichées dans les pins. Cela fait penser à La Baule … Certaines villas sont très belles et d’autres un peu « rococo » ou « Disney land » .<br />Une grande basilique, lieu de pèlerinage, a été érigée sur le cap Leuca ( Finibus Terrae ainsi que le nommaient les Romains ) et on y accède par un immense double escalier de pierre dont la construction a été ordonnée par Mussolini . Les papes se rendent fréquemment en ce lieu.<br />Ce cap est le point de partage géographique entre la mer Ionienne et la mer Adriatique.<br /><br />La campagne environnante est digne d’intérêt, ce sont des oliveraies en espalier toutes séparées par des murets de pierres sèches avec de temps en temps, des constructions coniques, en pierres sèches également , qui devaient être d’anciennes habitations.<br />Ces petites « maisons » ont toutes un petit escalier extérieur qui mène sur le toit.<br />Nous avons pu emprunter une toute petite route (il y en a peu) bordée de murets de pierre, qui serpente entre les oliveraies et s’élève pour donner un magnifique point de vue sur la mer.<br />La côte est découpée et offre des multitudes de grottes que les touristes visitent sur de petits bateaux.<br /><br /><br /><br />2 juin – Santa Maria de Leuca – Brindisi<br /><br />Une fois de plus, le parcours sera long car nous avons choisi de ne pas nous arrêter à Ottrante où il n’est pas très facile de trouver une place… Mareike y a passé une nuit inconfortable au quai des pêcheurs.<br />Départ donc à 6 heures du matin et, une fois le cap Leuca doublé, la mer Ionnienne est laissée derrière, place à la mer Adriatique.<br />Le vent étant absent, nous faisons route au moteur en longeant la côte montagneuse, nous voyons nettement les côtes d’Albanie de l’autre côté. .. Algieba fait toujours du Nord et vers 9h30, le 40è parallèle est de nouveau franchi, dans le sens inverse cette fois. Nous devons affronter un fort courant contraire (2,5 nœuds) qui nous ralentit … Je me dis qu’à ce train-là ce sera difficile d’arriver à Brindisi avant la nuit !<br />C’était sans compter sur Eole qui fait son apparition vers les 11 heures, venant du sud, et nous permet de hisser les voiles, plein vent arrière. Il forcira rapidement à 12/15 nœuds puis 18/20 nœuds avec rafales dans l’après-midi, en même temps le courant s’atténue.<br />Nous filons donc bon train en longeant une côte qui devient de plus en plus plate, beaucoup de plages, bars et restaurants dont nous entendons la musique à plusieurs milles. <br />La navigation est un plaisir, confortable malgré une mer un peu formée. Nous croisons (à distance respectable) de nombreux cargos qui descendent l’Adriatique… Le vent est régulier mais soudain, la grand-voile demande à empanner et ce vent bascule à l’Ouest sans prévenir, attaquant de plus belle !<br />Cette fois, Brindisi, dont nous apercevons les structures industrielles, se rapproche vite et c’est à 18 heures que nous faisons notre entrée à la voile et au près dans cet immense port, accompagnés par le sifflement du vent.<br />Nous manœuvrons pour affaler la grand-voile et je suis en train de la ranger quand j’entends mon matelot annoncer 2,50m de profondeur puis 1m … vite demi-tour … puis zéro ! Mais il ne se passe rien, elle a confondu speedo et sondeur ! En fait, nous avions 15 mètres dessous … <br />Nous allons jusqu’au fond du port, distant de presque 3 milles de l’entrée et trouvons un amarrage à la Lega Navale.<br /><br />3 juin au 6 juin – Brindisi<br /><br />La météo est médiocre et il est prévu du vent à 25/30 nœuds de nord, nous décidons de rester quelques jours à Brindisi. Nous sommes bien à la Lega Navale , nous prenons le « treghetto « (bac) pour traverser le petit bras de mer et aller en ville . Le centre historique est agréable, bien restauré, avec une très belle cathédrale, cependant ce n’est pas Syracuse !<br /> Le port est animé, il y a un important trafic de ferries vers l’Albanie, la Grèce et la Turquie . En flânant le long du quai, nous admirons l’élégante silhouette de « RIELA », un grand voilier de luxe ( 56 mètres) . Vous pouvez louer ce magnifique ketch moderne avec son équipage moyennant la modique somme de 220 000 euros pour une semaine !<br />La lega navale ne nous tolère que 2 jours, il nous faut donc changer de place et nous rendre à la nouvelle marina dont la position est très excentrée, il nous faut cette fois prendre le bus pour nous rendre en ville dont nous sommes éloignés.<br />Là-bas, nous faisons la connaissance de Roberto, un très sympathique Italien local qui vient bricoler sur son bateau. Il nous offre de délicieuses salades de son jardin … En retour, il aura droit à un far Breton de fabrication maison !<br />Il voudrait que nous nous arrêtions à Villanova, petit port au pied de sa ville (Ostuni) mais, vu l’exiguité du port, la difficulté à trouver une place et le prix demandé, nous y renonçons… Dommage !<br /><br />8 juin – Brindisi- Bari - 66 milles<br /><br />C’est donc vers la grande ville de Bari que nous nous dirigeons. <br />Départ à 6h15 avec un soleil déjà bien présent et une mer calme, trop calme ! En effet, nous ferons l’essentiel de la route au moteur en suivant une côte avec un peu de relief où brillent les plastiques des cultures maraichères.<br />Nous nous rendons dans le grand port de commerce où, dans un coin, se trouve un petit club nautique au sein d’un grand complexe sportif. La ville est à 4 kilomètres, nous nous y rendrons à pied le lendemain .<br />Cette grande ville (600 000 habitants) est constituée d’une vieille cité fortifiée avec des remparts et un imposant château, et d’une ville nouvelle qui s’est développée autour. Elle possède deux ports : le petit Porto Vecchio au sud, qui est le port d’origine et l’énorme Porto Nuovo au nord, qui accueille l’important trafic de cargos et ferries.<br />La partie vieille ville est bien sûr très belle et parfaitement restaurée, on se perd dans le dédale des rues à arcades et des petites places. La pierre calcaire fait les édifices très blancs … Ce fut une visite agréable, nous y avons rencontré une Française en voyage et fait la causette un petit instant.<br /><br />10 juin – Bari-Vieste – 56 milles<br /><br />Le départ est un peu moins matinal (6h45), et le soleil est déjà haut. La météo nous annonce du vent de sud-est fraichissant en cours de journée à 17/18 nœuds voire 20 nœuds le soir sur Vieste.. Effectivement, en milieu de matinée, nous commençons à avoir du vent et vers midi, il est établi à 15/17 nœuds.<br />L’allure est au grand largue et nous marchons bien, la côte est perdue de vue car nous traversons une sorte de golfe, Vieste se situant sur l’ergot de la botte Italienne, cet ergot n’étant autre que l’imposant cap Gargano.<br />En cours d’après-midi, le vent cesse d’un seul coup, nous laissant voiles claquantes et bateau roulant sur une mer inconfortable… Le brave Volvo est donc remis en route à regret …<br />Un peu avant 18 heures, nous passons devant la petite ville de Vieste perchée sur son rocher et faisons le tour de l’île Santa Eufemia avant d’entrer dans le petit port. <br />La mer est remuante en cet endroit et je pense que par vent fort de Nord, ça doit cogner ici … Le cap Gargano est un cap costaud !<br /><br />11 au … juin – Vieste<br /><br />Nous restons ici quelques jours , d’autant qu’il y a un anniversaire à fêter, avant d’entreprendre la (petite) traversée vers l’île de Lastovo en Croatie . Ce sera la fin de l’épisode Italien qui aura duré un certain temps … En effet, nous sommes en Italie depuis fin juillet de l’année dernière ! Nous avons beaucoup aimé.<br />La ville de Vieste est très animée, la partie ancienne a été entièrement restaurée et est touristique quoiqu’en ce moment les touristes soient assez peu nombreux. Comme d’habitude, c’est un labyrinthe de ruelles étroites, si étroites que les balcons se touchent presque . Il vaut mieux être en bons termes avec son vis-à-vis ! De temps en temps, au coin d’une rue, une jolie vue sur la mer. Les falaises calcaires bordant le rivage sont d’une blancheur éblouissante … Bref, une bien belle petite cité.<br />Dans une semaine, nos amis Bainsois Dominique et Annick, viennent nous rejoindre à Dubrovnik. Nous avons hâte de les voir …Jo et Josiannehttp://www.blogger.com/profile/16071641445415815005noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-2184193138796920339.post-49332607078837234602010-05-20T00:41:00.000-07:002010-05-20T02:03:11.735-07:00De Marsala à RipostoBonjour à tous,<br /><br />Notre séjour en Sicile touche à sa fin et nous nous préparons à rejoindre le continent Italien, en voici un petit résumé:<br /><br />21 au 25 avril 2010 – Marsala<br /><br />Nous avons subi un bon coup de Scirocco durant 3 jours, avec un temps gris et parfois un peu de pluie et aussi parfois des rayons de soleil. Nous en avons profité pour visiter cette ville agréable comme je l’ai déjà dit. Le « Centro storico » est particulièrement intéressant, avec ses petites rues étroites, une magnifique cathédrale, des palais, des églises, des vieilles façades et des vestiges du riche passé à tous les coins de rues.<br />Marsala fut ainsi nommée par les Arabes « Marsa Allah » qui signifie le Port de Dieu. Son histoire est bien sûr très riche avec des invasions successives : Phéniciens, Grecs, Romains, Carthaginois, Arabes et même Normands … Son vin liquoreux est célèbre dans le monde entier, il fut connu grâce à John Woodhouse, un Anglais qui découvrit ce vin et le commercialisa vers l’Angleterre … Sacrés Anglais !<br /><br /><br />26 avril 2010 – Marsala – Mazarra del Vallo – 16 milles<br /><br />Nous avons pris l’option de longer la côte sud de la Sicile, aujourd’hui, c’est une courte navigation par bon vent portant. Ce vent s’est bien renforcé en cours de route et c’est avec plus de 25 nœuds que nous entrons dans le port de Mazarra rempli de chalutiers et bateaux de pêche de toutes sortes. Il y a quelques pontons pour la plaisance sur tribord en entrant et, tandis que nous cherchons une place, un marinero nous fait de grands signes, il est efficace et nous aidera à tirer sur les pendilles, ce qui n’est pas facile avec ce vent.<br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://4.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/S_TrrfzAzUI/AAAAAAAAA0Q/TKYzSdZ06lE/s1600/Plafond_cathedrale+%5B1600x1200%5D.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 240px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/S_TrrfzAzUI/AAAAAAAAA0Q/TKYzSdZ06lE/s320/Plafond_cathedrale+%5B1600x1200%5D.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5473258579664358722" /></a><br />Nous resterons le lendemain pour visiter cette petite ville marquée par une très forte influence Arabe. La vieille ville, avec ses rues étroites et tortueuses, a des allures de Médina. Nous pouvons y voir beaucoup de petites échoppes et nous avons même pu admirer un tailleur (de vêtements) au travail.<br />Par ailleurs, la cathédrale, dont les plafonds sont peints, est admirable et les églises, toutes aussi belles avec leurs clochers ornés de céramique ou de fer forgé, sont légion.<br /><br />28 avril 2010 – Mazarra del Vallo – Sciacca – 30 milles<br /><br />Nous quittons Mazarra en milieu de matinée par vent faible de sud/sud-est, cependant nous pouvons naviguer à la voile au près –bon plein. Avec 5 nœuds de vent, Algieba fait 4 nœuds, ce qui fait notre bonheur, d’autant que le soleil est radieux. Vers 13h, j’ai un contact avec un radio-amateur de Nantes et nous restons à discuter une bonne demi-heure, il me dit qu’il fait super beau là-bas … Tant mieux, il y en a pour tout le monde !<br />Mais plus tard, le vent tourne à l’ouest, environ 15 nœuds, nous filons vent arrière et le ciel prend une teinte noirâtre, l’orage menace … Cependant, il ne se déclenchera pas et nous arrivons, secs, à Sciacca. Ce fut une belle navigation, entièrement à la voile !<br /><br />29 avril au 5 mai Sciacca – visite d’Agrigento<br /><br />Nous avons l’intention de rester plusieurs jours à Sciacca car c’est une très belle ville, très escarpée et riche en monuments. C’est une ancienne place fortifiée et la ceinture de remparts est encore présente, les portes qui donnaient accès à la ville sont encore en bon état.<br />Comme dans beaucoup de villes Siciliennes, les églises sont nombreuses, ainsi que les petits commerces installés dans les ruelles en forte pente.<br />Les rues principales se nomment Via et les ruelles Vicolo, nous remarquons beaucoup de ce qui semble être une ruelle mais qui se termine en cul de sac par une cour intérieure, ce sont les « cortile », parfois très beaux mais aussi parfois très dégradés.<br />Le dimanche après-midi, sur une petite place située en haut de la ville, nous avons pris plaisir à nous asseoir sur un banc et observer les anciens qui se rassemblent dans une atmosphère de calme et de temps qui semble arrêté. Certains nous adressent la parole mais nous avons bien du mal à comprendre surtout qu’ils sont parfois édentés !<br />Lundi 3 mai, nous avons pris le bus pour nous rendre à Agrigento, l’ancienne Akragas, cité Grecque fondée en 581 avant JC, où l’on peut admirer la Vallée des Temples dont certains sont encore bien conservés, à l’image du temple de la Concorde. On peut y admirer les restes d’une civilisation très prospère et très organisée.<br />Tous ces vestiges sont situés sur une arête rocheuse dominant une vallée verdoyante allant jusqu’à la mer. Il y a bien sûr de nombreux troupeaux de touristes de toutes nationalités qui arpentent les roches, précédés par un guide… D’autres ont leur oreille collée à une espèce d’appareil qui doit leur servir de guide …Vu la température, l’oreille doit vite chauffer !<br />La ville d’Agrigento, située un peu plus haut est plaisante mais elle s’est développée et de nombreux immeubles ont fait leur apparition.<br />Alors que nous pensions pouvoir repartir, le baromètre baisse rapidement et le scirocco refait son apparition , 40 nœuds dans la nuit de lundi à mardi et autant la matinée suivante … Algieba tire fort sur ses amarres, cela promet en plus une belle houle pour les jours à venir !<br /><br />6 Mai – Sciacca – Licata 52 milles<br /><br />Ce fut encore une belle navigation … Partis sans vent, celui-ci a commencé à se manifester 1 heure après notre départ. Tout d’abord un léger zéphyr de sud nous permettant de naviguer tranquillement au près-bon plein puis il s’est renforcé graduellement tout en basculant à l’ouest, nous filâmes donc plein vent arrière.<br />Bien sûr, la mer s’est formée mais la navigation est restée agréable, le bateau filant à 7/8 nœuds par 15/18 nœuds de vent sur une mer qui commence à se parsemer de taches blanches. Cette mer couleur de jade contrastant agréablement avec la côte montagneuse et plutôt pelée de ce coin de Sud Sicile. Vers 16h, l’anémomètre est grimpé à 20/25 nœuds et déjà, nous avions Licata en vue.<br />Nous sommes entrés dans ce grand port industriel, cherchant un coin pour s’y mettre… Ayant remarqué une espèce de ponton où il y avait quelques bateaux de plaisance, nous nous sommes approchés… Pas un chat dans le coin ! Nous décidons donc de nous mettre à couple d’un bateau à moteur pour étudier les moyens d’amarrage qui nous paraissent compliqués. La manœuvre est rendue difficile par le fort vent de travers mais nous y parvenons.<br />Installation de la passerelle pour rejoindre le ponton qui est sur pilotis et il faut s’amarrer sur 4 corps-morts... Cela nous parait fort compliqué d’autant que nous avons du mal à localiser les pendilles. Pour l’avant, ça va… Mais pour l’arrière, je ne trouve qu’une misérable pendille qui est reliée à une amarre me paraissant de bien faible section et que j’ai bien du mal à attraper… Le vent devant faiblir la nuit, nous décidons de rester comme cela et la nuit se passe bien quoique le clapot nous ait quelque peu gênés ! … Mais ce fut gratuit.<br /><br />7 mai – Licata – Marina di Ragusa – 36 milles<br /><br />La marina où nous projetons d’aller est réputée fort onéreuse mais nous n’avons pas tellement le choix, les escales possibles étant plutôt rares. Nous quittons les cargos de Licata sans trop de regrets par beau temps et vent faible. Nous alternerons voile et moteur et profiterons d’une navigation calme ( bronzette …) agrémentée par la visite de quelques dauphins.<br />Nous coupons au plus court le grand golfe de Gela, autre port industriel et pétrolier et nous nous rapprochons d’une côte plus plate, couverte par endroits de serres dont nous voyons briller les plastiques. Nous n’avons pas vu une seule plage depuis Sciacca … Nous sommes maintenant sous le 37è parallele , par 36°59 de latitude... L'Afrique est tout près.<br />Une fois doublée la Punta Secca , nous apercevons les jetées de la marina . Nous sommes accueillis par un marinero en zodiac( très sympathique) qui nous conduit à une place. Il n’y a pas beaucoup de bateaux dans cette grande marina toute neuve !<br />Amarrage impeccable … Il n’y a pas un quart d’heure que nous y sommes que voilà le scirocco qui se lève brutalement. Nous nous rendons vite compte que Algieba se met en travers et son arrière flirte avec le ponton.<br />Bien sûr, impossible de tirer sur les amarres de corps-mort avec ce vent … Je fais une tentative au winch mais ce n’est pas suffisant car la position des amarres ne permet pas de tirer correctement.<br />Nous faisons donc appel aux marineros et avec l’aide du zodiac qui pousse le nez du bateau, nous pouvons reprendre un autre corps- mort plus éloigné … et ça va mieux ! Par sécurité, nous ajoutons une troisième amarre reliée à un autre corps-mort … Je suis éreinté !<br />Bonne surprise, la note étant beaucoup moins salée que prévu, nous nous accorderons une deuxième nuit, ce qui nous laissera le temps de visiter Ragusa distante de 25 kms.<br />Un petit tour de bus qui nous permet de constater que la région est très agricole, nous voyons de grandes fermes, des parcelles cultivées toutes délimitées par des murets de pierre ,des troupeaux de vaches etc…<br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://1.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/S_TzsVadjEI/AAAAAAAAA18/AGM2vW391uI/s1600/Toits_Raguse+_r.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 240px;" src="http://1.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/S_TzsVadjEI/AAAAAAAAA18/AGM2vW391uI/s320/Toits_Raguse+_r.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5473267390149921858" /></a><br />Nous ne serons pas déçus par cette ville perchée sur le flanc d’une vallée verdoyante où nous pouvons flâner tranquillement dans les vieux quartiers et admirer (encore !) les beaux édifices anciens et goûter une atmosphère d’un autre temps.<br /><br />9 mai – Marina di Ragusa – Pozzallo - 23 milles<br /><br />Petite navigation cool au vent arrière entièrement à la voile mais, encore une fois, arrivée sportive dans le grand port industriel de Pozzallo. Le vent a fraichi d’un seul coup, passant de 9/10 nœuds à plus de 20 nœuds alors que nous étions de bonne heure (15h). Il faut aller complètement dans le fond du port où il y a 2 petits pontons que nous ne voyons pas , nous allons donc nous amarrer sur un ponton qui sert en fait pour la mise à terre des bateaux … Nous devons donc déguerpir et aller en face où nous voyons les bateaux des carabinieri, guardia costera etc !<br />Nous trouvons finalement le bon endroit mais Algieba refuse obstinément d’aller au quai en marche arrière( vent fort traversier), aussi devons-nous mettre l’étrave au quai , ce qui n’est pas pratique pour descendre ! De plus il y a un clapot infernal … et c’est cher ! <br />La ville est quelconque, nous n’y reviendrons pas !<br /><br /><br /><br /><br />10 mai – Pozzallo – Marzamemi – 22 milles<br /><br />De nouveau , départ par petite brisette de sud, nous n’allons pas vite au grand largue par 3 ou 4 nœuds de vent , mais nous ne sommes pas pressés… J’en profite pour bricoler à l’intérieur du bateau.<br />Petit à petit, le vent augmentera, nous permettant de naviguer à allure moyenne. Une fois doublé le cap Passero, qui marque la fin de la côte sud de la Sicile, le vent fraîchit à 20 nœuds tandis que nous passons à une allure travers, nous filons alors à 8 nœuds vers Marzamemi qui se rapproche vite. Nous pensons alors que l’amarrage va être sport, mais non, ce petit port est très bien abrité et la manœuvre se fera en toute tranquillité !<br /><br />12 mai – Marzamemi – Syracuse<br /><br />Le vent souffle de l’est modérément mais nous devons tirer plusieurs bords pour remonter vers Syracuse. La côte est plus montagneuse et bordée de plages. Au moment de doubler le cap Murro di Porco, le vent adonne et nous passons comme une fleur ! S’ouvre alors un grand golfe avec, dans le fond, Syracuse la magnifique.<br />Nous entrons dans une vaste baie, fermée par l’antique île Ortigia et ses remparts , quelques bateaux sont à l’ancre vers le fond et nous les imitons.<br />Le mouillage est calme et magnifique, avec vue sur la ville fortifiée dans la lumière rose du soleil couchant.<br /><br />13 mai au 17 mai - Syracuse<br /><br />Nous restons 2 jours à l’ancre et visitons cette merveilleuse ville pleine de trésors architecturaux. La muse de cette ville se nomme Aretuse. Dans la mythologie, cette nymphe fut transformée en source par Artemise après avoir été séduite par le dieu Alphée … Cependant, Zeus, ému par la douleur d’Alphée, transforma celui-ci en fleuve de façon à ce que les amants puissent se rejoindre…<br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/S_T6qo3huEI/AAAAAAAAA24/XHAlrTtlFLo/s1600/Fontaine+Aretuse+%5B1600x1200%5D.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 240px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/S_T6qo3huEI/AAAAAAAAA24/XHAlrTtlFLo/s320/Fontaine+Aretuse+%5B1600x1200%5D.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5473275057593759810" /></a><br />On peut voir la fontaine d’Aretuse avec ses bouquets de papyrus, cette fontaine d’eau douce est située à quelques mètres de la mer !<br />Les prévisions météo annonçant un coup de vent, nous choisissons d’aller à la marina où nous serons plus tranquilles. Bien nous en a pris car la nuit suivante fut très agitée et le lendemain matin, plusieurs bateaux restés au mouillage viennent chercher refuge dans la marina, avec grandes difficultés dans les manœuvres d’amarrage. Les vagues passent par-dessus le ponton extérieur !<br />Cette marina est mal abritée de l’ouest et les bateaux sont quelque peu malmenés, nous pas trop car nous sommes bien à l’intérieur. Vers 13h, les rafales atteignent 40 nœuds, il est impossible d’emprunter le ponton brise-lames pour sortir sans se faire arroser copieusement.<br />Nous poursuivons notre visite de la ville qui reçoit déjà beaucoup de touristes , le théâtre Grec nous laissera un peu sur notre faim car les gradins de pierre ont été recouverts de planches de bois peintes en gris, certains vieux édifices ont été également recouverts de bois et un plancher moderne recouvre la scène !<br />Finalement, le coup de vent aura duré trois jours, nous en profitons pour changer les deux batteries de service qui donnent des signes de fatigue.<br /><br /><br /><br />18mai – Syracuse – Catania -32 milles<br /><br />Nous sortons de la baie de Syracuse dans le milieu de matinée et naviguons au près par petit vent de nord-est. Vers midi, le vent tourne au sud/sud-ouest et c’est une jolie brise qui va nous pousser vers Catania.<br />En chemin, nous pouvons observer de petits espadons d’une cinquantaine de centimètres qui font des sauts acrobatiques … Nous mettons la ligne à l’eau mais nous serons encore une fois bredouilles !<br />Puis le majestueux Etna se profile à l’horizon, son sommet perdu dans les brumes et c’est le port de Catane.<br />Les bateaux de plaisance se mettent au fond de ce port très vaste qui reçoit cargos et ferries.<br />La ville est plutôt plaisante une fois franchis les abords du port qui sont sales. Nous faisons une rapide visite qui nous permet d’admirer de beaux édifices ( mairie, palais, églises) bien que les façades soient souvent noircies.<br />Cette ville a beaucoup souffert, d’abord presque entièrement rasée par une coulée de lave en 1669, un tremblement de terre en 1693 acheva le travail. Elle fut reconstruite en un élégant style XVIII ème et de nombreux blocs de lave furent utilisés.<br />La ville est très active, que ce soit sur terre (voitures et embouteillages), sur mer (ferries, cargos) ou dans l’air avec l’aéroport international au trafic intense. <br /><br />19 mai – Catania – Riposto – 20 milles<br /><br />Nous quittons le port vers 10h, le vent est sensible de sud et se renforce assez rapidement, atteignant 16 nœuds vers 13h. Nous longeons la côte de près, bon vent arrière, sous la domination de l’imposant mont Etna dont nous pouvons voir le sommet encore couvert de plaques de neige. Un bateau militaire escorté de deux hélicoptères fait des exercices et ils nous tournent autour …<br />Arrivée à Riposto avant 14 h – Grande marina bcbg, chère, et ville au tracé de rues géométrique sans grand intérêt. <br />Nous devrions traverser à partir d’ici vers le continent Italien mais la météo est encore une fois incertaine et le baromètre baisse ! A suivre …Jo et Josiannehttp://www.blogger.com/profile/16071641445415815005noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2184193138796920339.post-23457447885142091622010-04-23T12:33:00.000-07:002010-04-24T00:53:26.314-07:00Preparatifs du départ et départ vers la Sicile<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://3.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/S9H_AYHuCoI/AAAAAAAAAyk/3yYdFS2f51w/s1600/Mise+%C3%A0+l%27eau+2_r.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 240px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/S9H_AYHuCoI/AAAAAAAAAyk/3yYdFS2f51w/s320/Mise+%C3%A0+l%27eau+2_r.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5463428204917033602" /></a><br /><br /><br />Bonjour à tous,<br />Par une belle matinée de fin mars, Algieba a été remis à l’eau, tout pimpant et propre de coque, heureux de retrouver son élément ( ses propriétaires aussi d’ailleurs).<br /> Il nous a resté à faire un grand nettoyage de l’intérieur et du pont car il y a eu pas mal de poussières au chantier.<br /><br />Nous avons profité ensuite d’une journée sans vent pour réinstaller les voiles qui dormaient depuis novembre dans une cabine, c’est quand même mieux un voilier avec ses voiles !<br />Nous venions à peine de terminer quand un jeune homme me hèle depuis le ponton, ils sont trois grands gaillards et demandent s’ils peuvent monter à bord pour visiter … Tout d’abord un peu interloqués, nous acceptons devant l’air sympathique de ces jeunes puis nous nous mettons à bavarder en Espagnol , ils sont très intéressés et également surpris de ce que nous faisons , ils nous posent plein de questions !<br />A notre tour, nous les questionnons et apprenons qu’ils sont tous les trois étudiants à Madrid , Francisco est originaire de San José au Costa Rica , Cesar est Chilien de Santiago et René vient de Mexico. Ils font des études de psychologie sportive et visitent la Sardaigne durant une semaine de vacances.<br />Nous avons bien aimé cette( trop)courte rencontre car ils doivent repartir pour Jertzu puis Cagliari et Madrid le lendemain… Bye Bye<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://4.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/S9IBTCoXTaI/AAAAAAAAAys/mrUcYZm6SmU/s1600/Trois+jeunes+%5B1600x1200%5D.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 240px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/S9IBTCoXTaI/AAAAAAAAAys/mrUcYZm6SmU/s320/Trois+jeunes+%5B1600x1200%5D.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5463430724589145506" /></a> <br />Nous avons également sympathisé avec Talla, un Sénégalais qui vend des babioles près du supermarché où nous avons nos habitudes. Il me vend une montre (pas cher) mais elle ne marche pas … Finalement, il me l’échangera contre une qui fonctionne !<br />Une jolie goelette ancienne s’est amarrée pas loin de nous, un homme d’équipage est resté à bord pour peaufiner les vernis, les peintures … Il s’appelle Indi et est Sri-Lankais , très sympathique et souriant. Il me propose de visiter ce bateau construit à San-Diego (Californie) en 1934 et appartenant à un Italien de Padoue qui l’a racheté à un Américain. <br />La goelette s’appelle Orsagrassa et mesure 18m de long, c’est vraiment un beau bateau, avec de beaux équipets vernis, une magnifique cabine de propriétaire, un carré confortable équipé de bannettes, un bel espace de navigation abrité etc … Tout est classe mais sans clinquant et fait pour la mer !<br />Nous guettons la météo qui est très instable et ,en attendant, nous continuons nos promenades à vélo parmi les orangers en fleurs qui embaument mmm ! Une dernière récolte d’avocats , puis une fenêtre se présente, nous partirons donc le 19 avril.<br /><br />19 au 21 avril – Arbatax – Marsala (Sicile) – 190 milles<br /><br />Arbatax est laissé dans le sillage lundi 19 après-midi par beau temps et une bonne brise côtière qui nous fait naviguer au près à bonne allure. Peu après, cette brise forcit et nous envoyons la trinquette à la place du génois, Algieba se régale et avance bien sur la mer parsemée de moutons blancs, cependant il manque 20 degrés pour faire le bon cap.<br />En gagnant vers le large, la brise diminue mais nous permet toujours de faire bonne route, puis dans la soirée, le vent bascule à l’ouest et devient portant.<br />La météo annonçait 10/12 nœuds mais, vers 22h le vent monte à 25 nœuds et se maintient comme cela jusque vers 2h où il redescend à 15 nœuds. Cela a pour conséquence de former une mer désordonnée avec de grosses vagues et la nuit est très, très inconfortable. Il faut s’accrocher à l’intérieur du bateau qui subit de violents coups de boutoir.<br />Le matelot est malade et je dois tenir le quart jusqu’à 4h, instant où il retrouve quelques forces pour me permettre de me reposer.<br />Peu à peu, le vent baisse mais la mer est toujours houleuse, cela ne diminuera que très lentement, heureusement le ciel est bleu et il y a du soleil… Nous croisons une tortue qui passe au ras du bateau, elle fait une quarantaine de centimètres et suit son petit bonhomme de chemin en nageant doucement. Nous en verrons quelques autres mais de plus loin.<br />Plus tard une dizaine de dauphins viennent nous rendre visite et trois d’entre eux nous accompagneront un long moment en jouant avec l’étrave du bateau … On ne s’en lasse pas !<br />Le vent a considérablement diminué et en fin de matinée, nous devons mettre le moteur pour poursuivre notre route.<br />La journée passe vite et voilà de nouveau la nuit, toujours au moteur … Nous marchons tranquillement car je ne veux pas arriver de nuit. <br />Et voilà ! C’est au tour du capitaine d’être terrassé par une violente migraine en début de soirée … Cachets et 3 heures de repos avant de pouvoir prendre mon quart, heureusement que le matelot est en forme !<br />La nuit est plus tranquille et à l’aube, nous doublons la première des îles Egadi (îles Agathes) , nous longeons ce groupe d’îles et apercevons la jetée du port de Marsala vers 8h . Nous y ferons notre entrée vers 9h, ne sachant où aller s’amarrer, puis un marinero nous fait signe… Il faut passer entre des bouées de corps-morts puis amarrer l’avant à l’un d’entre eux et venir mettre l’arrière du bateau à un ponton … Explications en Italien, grands gestes …Nous ne comprenons rien … et la manœuvre est ratée ! Nous devons nous y reprendre à 2 fois avant d’y arriver. <br />Heureusement l’accueil est sympathique !<br />Les marinas Siciliennes ont la réputation d’être sales et peu confortables, celle-ci est à peu près propre, les sanitaires, situés dans un préfabriqué sont pour le moins très rustiques , la douche fonctionne ! Et ce n’est pas trop cher.<br />Nous sommes descendus vers le sud et la température, en cette merveilleuse journée, a grimpé (26°).<br />Nous allons faire un tour en ville l’après-midi pour nous dégourdir les jambes, la ville de Marsala est jolie et agréable, la vieille ville est peut-être un peu trop fraîchement restaurée mais nous pouvons y admirer de beaux édifices et il fait bon se promener dans les petites rues.<br />Le lendemain, météo instable oblige, voilà le Sirocco, 35 nœuds, et prévu pour au moins 2 jours … On est mieux dans le port de Marsala … Et puis il faudra bien goûter ce fameux vin !<br /><br />A bientôt pour d’autres impressionsJo et Josiannehttp://www.blogger.com/profile/16071641445415815005noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-2184193138796920339.post-67593003517866928822010-03-23T11:54:00.000-07:002010-03-24T01:33:29.630-07:00Vers la fin d'hivernageBonjour à tous,<br /><br />Dimanche 14 mars 2010<br /><br />La vie en Sardaigne continue, le mois de Mars, qui avait démarré avec une certaine chaleur due au Scirocco, a vite tourné au frais pour ne pas dire au froid. En effet, les températures, qui avoisinaient les 26° au début du mois, ont chuté de 15° en quelques jours, la neige est venue recouvrir les sommets des montagnes… Nous n’avons pas eu aussi froid de l’hiver !<br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/S6kQBEB244I/AAAAAAAAAvw/2IN_CnFsnh0/s1600-h/Algieba_Valdes_r.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 240px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/S6kQBEB244I/AAAAAAAAAvw/2IN_CnFsnh0/s320/Algieba_Valdes_r.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5451906434356142978" /></a><br />Le bateau a été mis au sec lors d’une journée splendide au début du mois par les soins de Massimo Valdes, le patron du chantier. Nous en sommes très contents car le patron et les ouvriers sont très serviables et sympathiques, et ce sont de bons professionnels.<br />Tous les jours, nous nous rendons au chantier pour prodiguer tous nos soins à notre cher Algieba ! La coque était très sale, certains endroits envahis par les petits coquillages et les algues … Il est vrai que cela faisait 4 mois qu’il n’avait pas bougé. <br />Nous avons finalement trouvé un petit studio à louer à proximité du port et pas très loin du chantier, ce qui est bien pratique.<br />Il convient de noter une nouvelle rencontre : Adrien et Manouche, accompagnés de leur petite Bianca, préparant leur bateau « Circonflex », un joli ketch acier de 35 pieds, en vue d’un petit périple en Méditerrannée avant d’aller voir plus loin.<br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://4.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/S6kQs7nNrZI/AAAAAAAAAv4/oyAZAzekQEc/s1600-h/Bianca+_r.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 240px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/S6kQs7nNrZI/AAAAAAAAAv4/oyAZAzekQEc/s320/Bianca+_r.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5451907188011150738" /></a> <br />Adrien est Suisse d’origine Sarde et Manouche est Canadienne de Montreal . Ils sont très sympas et nous avons eu plusieurs fois l’occasion d’échanger nos récits de voyages autour d’une bonne table, goûtant certaines spécialités locales telles les asperges sauvages, les chardons en bocaux et autres délices. Ce sont de vrais bourlingueurs … mais Manouche n’a aucune expérience de la navigation, la petite Bianca se fait très bien à son nouvel environnement et ils sont prêts à prendre la mer dès que la météo sera propice.<br /><br />Dimanche 21 mars 2010<br /><br />Le beau temps est revenu, les travaux sur le bateau avancent bien et Jeudi, nous avons loué une voiture pour aller à Cagliari, rendre visite à nos amis Vannetais à bord de Dam’Marine. <br />Il fait un temps magnifique et nous prenons le chemin des écoliers, première étape à Lanusei ( ancienne capitale de l’Ogliastra aujourd’hui supplantée par Tortoli) où nous nous arrêtons pour flâner un peu dans cette jolie petite ville bâtie à flanc de montagne.<br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9cOAq0BQn7WbRI6nBcUjNKYmRRzX5EX4Iryuk36RiyTPmyGIrheq084_Jc1fJYMTBkKzTnUjiSWB0INEHcMuiGZV4bzguymx4sY7jGHoLckBSJsOdn1iGtnX_mzQUf8hRBBLhKi02pVA/s1600-h/Lanusei+1_r.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 240px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9cOAq0BQn7WbRI6nBcUjNKYmRRzX5EX4Iryuk36RiyTPmyGIrheq084_Jc1fJYMTBkKzTnUjiSWB0INEHcMuiGZV4bzguymx4sY7jGHoLckBSJsOdn1iGtnX_mzQUf8hRBBLhKi02pVA/s320/Lanusei+1_r.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5451910566960552834" /></a><br />Puis la route sinueuse nous emmène à Jerzu, où les vignes, implantées souvent sur des pentes raides, produisent un vin excellent.<br />Ensuite, nous nous arrêterons pour un pique-nique près de Perdasdeforgu, où nous ferons une cueillette d’asperges sauvages dans un joli endroit escarpé. La flore printanière (crocus, orchis,lupins,aulx, genets, asphodeles et autres fleurs inconnues de nous…) y est abondante et colore joliment les collines, nous entendons l’eau couler de toute part. <br />Puis nous reprenons la route, et après avoir traversé plusieurs vieux villages isolés, la région se fait plus plate et les bourgs plus nombreux aux approches de Cagliari.<br />Loulou a parlementé avec le chef de la marina et nous a réservé une place pour notre petite voiture car le stationnement est assez problématique dans cette grande ville. C’est avec plaisir que nous retrouvons la petite famille pour nous raconter nos hivernages respectifs.<br />Je profiterai aussi de ce petit tour à la capitale pour me ravitailler en filtres à gas-oil difficiles à trouver à Arbatax.<br />Le lendemain, nous prenons le chemin du retour par une route différente, passant davantage dans le centre de la Sardaigne. Nous traverserons ainsi le Campidano, vaste plaine vallonnée très verte et très cultivée avec en majorité des céréales et aussi de nombreux herbages.<br />Puis nous recommencerons à grimper sur de hauts plateaux et nous arrêterons pour un nouveau pique-nique dans l’herbe verte parmi les fleurs auprès d’un petit ruisseau.<br />Nous attaquons ensuite les montagnes de la Barbaggia et une pause sur la route dominant le lac de Flumendosa nous permettra de faire une nouvelle cueillette d’asperges sauvages… Cette cueillette est assez sportive car les buissons d’asperges se trouvent souvent dans des endroits difficiles d’accès et de plus ils sont piquants et l’on s’égratigne les mains !<br />La route continue ensuite de s’élever en d’innombrables lacets, nous offrant à chaque détour de magnifiques points de vue. Après avoir passé le village de Seui, où nous essayons sans trop de succès de prendre en photo une dame en costume traditionnel, nous empruntons une petite route longeant de hautes crêtes du Monte Perda e’Liana à droite et les montagnes du Gennargentu à gauche. Celles-ci conservent encore quelques plaques de neige mais pas pour longtemps !<br />De nombreuses vaches se promènent en liberté au bord de la route et dans la garrigue, il y a aussi des chevaux errant dans cette campagne.<br />Vient ensuite la vaste forêt de Montarbu et ses chênes centenaires où nous nous arrêtons faire une petite promenade à proximité d’une jolie fontaine.<br />Nous recherchons ensuite une route pour nous ramener vers Tortoli … et nous nous perdons ! Il faut dire que notre carte n’est pas très détaillée … Nous sommes obligés de demander plusieurs fois notre route et faisons un détour considérable mais finalement, nous retrouvons nos terres à la nuit tombée. <br />Les derniers travaux sur le bateau se feront cette semaine puis ce sera la remise à l’eau début de semaine suivante, un peu d’entretien mécanique (vidange du moteur etc…), préparation du bateau et puis le départ envisagé vers la mi-avril.<br /><br />A bientôtJo et Josiannehttp://www.blogger.com/profile/16071641445415815005noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2184193138796920339.post-8354509673609678712010-02-20T11:02:00.000-08:002010-02-21T01:25:50.590-08:00Retour à ARBATAXEh bien, cela fait déjà plus d'un mois que nous avons retrouvé Algieba et la Sardaigne, après un séjour agréable en Bretagne, malgré le froid et parfois la neige !<br />Nous avons pu voir beaucoup de nos amis mais malheureusement pas tout le monde, car le temps nous a encore manqué cette fois-ci.<br />La voiture, toujours bien soignée par l’ami Jean, a fait pas mal de kilomètres. <br />Nous avons consacré aussi du temps à ma mère, qui était contente de nous revoir, en essayant de la réconforter car elle a beaucoup de mal à supporter la solitude.<br />C’est avec plaisir que nous avons retrouvé notre bateau qui nous attendait sagement, blotti au fond du port.<a href="http://4.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/S4D7qxPiSJI/AAAAAAAAAuU/Z-_zjman3Ao/s1600-h/Neige_Gennargentu+_r.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 181px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/S4D7qxPiSJI/AAAAAAAAAuU/Z-_zjman3Ao/s320/Neige_Gennargentu+_r.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5440625062055135378" /></a><br />Le climat de cette mi-janvier à mi-février n’est plus aussi bon que fin novembre, il y a eu certes de belles journées mais aussi des pluies abondantes et parfois du temps frais, la neige est même tombée sur les sommets du Gennargentu (1800m) et jusqu’à 600m d’altitude.<br />Au bord de la mer, les températures de l’après-midi ont toujours été de l’ordre de 13-14°, par contre quelques nuits ont été très fraîches (3/4°).<br />Cette dernière semaine, nous avons bénéficié d'une nette hausse des températures,avec 20° en après-midi et une atmosphère de printemps.<br />Le vent de Nord-Ouest (Maestrale) est assez souvent présent, surtout l’après-midi mais sa force atteint rarement le coup de vent sauf 2 samedis où il a atteint 45/50 nœuds dans les rafales. Une petite houle arrive parfois à pénétrer dans le port et imprime un mouvement au bateau, il est déjà arrivé que nous ayons dû nous accrocher !<br />Ce fut aussi la saison des mimosas qui nous ont apporté de la couleur et des effluves capiteuses. La floraison de cette variété de mimosas, identique à celle que l’on trouve en Bretagne, sera bientôt suivie de celle d’une variété à grosses fleurs, typique des régions Méditerranéennes.<br />Les orangers et autres agrumes sont bien sûr couverts de fruits et nous avons même récolté des avocats tombés de l’arbre qui déborde sur la route, ils sont délicieux !<br />Les trèfles à fleurs jaunes sont très spectaculaires , surtout quand le soleil les fait s’ouvrir, mais ils sont aussi très envahissants, il y en a partout !<br />Nous sommes allés au chantier Valdes nous faire confirmer la sortie du bateau qui se fera début Mars et nous recherchons activement un studio à louer pour 1 mois, la chose n’est pas aussi facile qu’il pourrait y paraître quand on voit la quantité d’appartements qui existent !<br />Côté technique, J’ai encore dû démonter la pompe du frigo qui fuyait à nouveau et après avoir remonté le groupe, le compresseur ne fonctionnait pas correctement , puis il s’est arrêté complètement. J’ai constaté que de l’eau avait réussi à pénétrer dans le boîtier électronique et provoqué un faux contact détruisant un composant de la carte.<br />Nous avons donc commandé une nouvelle carte et en attendant, nous sommes sans frigo… Mais nous arrivons à survivre !!!<br />Le feu de mouillage ne fonctionne plus et l’anémomètre ne tourne plus très rond, j’ai donc dû monter en haut du mât, le matelot me hissant vaillamment au winch ! Après avoir constaté que le feu à leds est complètement grillé, je bricole rapidement un autre feu ,deuxième ascension pour tester le nouveau feu de mouillage ... qui ne fonctionne pas. On redescend le tout et on réfléchit ! <br />Nous commençons aussi à préparer la prochaine saison de navigation : achat de guides, cartes nautiques, pièces de rechange moteur etc … tout cela fait que les journées passent très vite…<br /><br />A bientot pour d'autres nouvelles.Jo et Josiannehttp://www.blogger.com/profile/16071641445415815005noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-2184193138796920339.post-37464100240897365992009-11-20T10:33:00.001-08:002009-11-21T01:05:42.632-08:00Hivernage à Arbatax<a href="http://3.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/Swbhwdi1B0I/AAAAAAAAAfE/EMwjHbX7iGM/s1600/Arbatax_Google_r.png"><img style="float:right; margin:0 0 10px 10px;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 200px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/Swbhwdi1B0I/AAAAAAAAAfE/EMwjHbX7iGM/s320/Arbatax_Google_r.png" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5406256625385539394" /></a><br /><a href="http://4.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/SwbhKWQeuNI/AAAAAAAAAe8/80sPPG_g170/s1600/Algieba_ponton1+_r.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 240px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/SwbhKWQeuNI/AAAAAAAAAe8/80sPPG_g170/s320/Algieba_ponton1+_r.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5406255970594502866" /></a><br />Nous sommes installés dans le port d’Arbatax depuis déjà un mois , comme le temps passe vite …<br />La vie s’organise à bord et nous commençons à prendre nos marques après avoir reconnu les environs avec nos petits vélos.<br />L’endroit est très agréable , le port très propre et l'eau claire, il n’y a que le voisinage des 2 grosses grues du port de commerce et du gros chantier Intermare ( construction de plateformes pétrolières ) qui pourrait être gênant mais il y a très peu d’activité en ce moment.<br />Lucio, le responsable de la marina, est très gentil et serviable, il est assisté d‘un Anglais sympathique arrivé en bateau et installé ici depuis huit ans.<br />Côté Ouest d’Arbatax , s’étend une longue plage bordée de pins le long d’une jolie baie sur fond de montagnes et agrémentée de petites lagunes. Au milieu de cette baie, l’ilôt d’Ogliastra , petit caillou couvert de cactus qui donne son nom à la province.<br />Côté Est, une colline imposante surmontée d’un phare et couverte de bois d’eucalyptus et de pins. La roche y est rouge et les falaises côté mer sont très spectaculaires, à l’image de la Cala Moresca .<br />Côté Sud, Arbatax , que l’on croyait un petit village, nous a surpris car de nombreuses constructions et quartiers résidentiels se sont développés mais sont invisibles depuis le port.<br />Une route, sur un terrain tout plat (pratique pour le vélo) rejoint Arbatax à Tortoli distante de 4 kms environ . Cette petite ville de 10000 habitants, dotée d’un modeste aéroport ( qui ne fonctionne que l’été ) est très vivante et nous nous y rendons souvent.<br />A droite de la route , s’étend une grande zone commerciale où l’on trouve tout ce dont on a besoin et qui se situe à moins de 2 kms du port.<br />Les environs de Tortoli , hormis le côté Est dont nous avons parlé , sont essentiellement agricoles . Les cultures d’orangers, d’oliviers, grenadiers et autres fruitiers sont omniprésentes … Plus loin, au pied des montagnes, de grandes prairies vertes où paissent des troupeaux de moutons faisant tinter leurs clochettes.<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFb4UlxhCvELqX9_PkP4cZFYfcJ8ulkEanKkuYaNusfpCt0Pa52r7S0_27FuVqwQg_YlXMhGDoycoLuPRZhJszGnnByd_1m-aNWj2yjU1YlxRvQw0C8ZNyr6Gxxh6eDmiqJSLUKfxdgyg/s1600/moutons2_r.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 240px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFb4UlxhCvELqX9_PkP4cZFYfcJ8ulkEanKkuYaNusfpCt0Pa52r7S0_27FuVqwQg_YlXMhGDoycoLuPRZhJszGnnByd_1m-aNWj2yjU1YlxRvQw0C8ZNyr6Gxxh6eDmiqJSLUKfxdgyg/s320/moutons2_r.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5406262662444152546" /></a><br />A la sortie de la ville, nous trouvons tout de suite des petites routes sympathiques, dont l’une longe une colline très escarpée avec de belles maisons entourées de magnifiques jardins. Cette petite route s’élève ensuite et attaque la colline par des pentes très raides, des cochons en liberté fouissent le sol de leurs groins, on peut les suivre à la trace. L’on serpente ainsi à travers les cystes, genevriers, myrtes, lavandes et cactus jusqu’au sommet de cette colline rocailleuse pour découvrir au pied la ville de Tortoli et la mer.<br />Une autre fois, nous empruntons une toute petite route qui passe à travers les plantations d’orangers, mandariniers, grenadiers et autres fruitiers. C’est la mi-novembre et il fait un temps merveilleux, nous cheminons tranquillement dans les senteurs de fleurs de nèfliers , d‘orangers dont la plupart sont couverts de fruits qui se colorent et d’autres sont en fleurs.<br />La région est magnifique, il est juste à déplorer que les Sardes ne soient pas un peu plus soucieux de leur environnement... En effet, les bords de routes sont jonchés de papiers,sacs plastiques,bouteilles et autre détritus, les décharges sauvages sont également nombreuses... Dommage! <br />Les matinées sont souvent employées à l’entretien du bateau , nous avons rincé et entreposé les voiles, nettoyé les fonds, remplacé du matériel usagé etc … Ce qui fait que nous ne voyons pas le temps passer !<br />Nous songeons déjà à un petit intermède d'un mois en Bretagne , le retour étant prévu le 9 décembre.<br />A bientot.Jo et Josiannehttp://www.blogger.com/profile/16071641445415815005noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2184193138796920339.post-86440623944579664932009-10-23T01:45:00.000-07:002010-02-26T01:13:26.448-08:00Ver l'hivernage à Arbatax<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJpFyX4VX10oZ0X60hnLG96dX3JLYUpbfwnLfh3-omng_MQABeiv9Ig2YcChkkdyXEne5pvsqhsXRZQ50sAkHJcvqk_h8j6zV4kCu0CkoaMHWVGeM_qMqATAhMlDqr-woeMjVrqHrZtyM/s1600-h/Itin%C3%A9raire.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 170px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJpFyX4VX10oZ0X60hnLG96dX3JLYUpbfwnLfh3-omng_MQABeiv9Ig2YcChkkdyXEne5pvsqhsXRZQ50sAkHJcvqk_h8j6zV4kCu0CkoaMHWVGeM_qMqATAhMlDqr-woeMjVrqHrZtyM/s320/Itin%C3%A9raire.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5397198206160147490" /></a><br />Mardi 15 au samedi 19 septembre – Calasetta<br /><br />Les conditions météo se sont carrément détériorées, tous les jours nous avons droit aux orages et aux grosses averses, aussi nous décidons de rester dans ce petit port, bien à l’abri.<br />Nous profitons des périodes d’accalmie pour visiter le village et ses environs. Calasetta n’a rien de particulièrement attirant, les rues sont rectilignes et forment un quadrillage régulier, une ancienne tour de guet restaurée domine le village.<br />Un port de pêche et de commerce occupe la pointe Est, le trafic de ferries est relativement important entre Calasetta et Carlo Forte.<br />La côte Ouest est très découpée et faite de falaises d’un brun rougeâtre tombant dans la mer, beaucoup de rochers sont criblés de trous dûs à l’érosion.<br />Nous allons aussi nous promener le long de petites routes de campagnes longeant les vignes et les oliveraies et nous profitons du calme de ces lieux.<br />Un jour, en remontant une petite rue, nous passons devant une sorte de cave/garage qui est ouvert. Devant est stationné un petit triporteur contenant des seaux de raisins pressés.<br />Comme nous sommes curieux et regardons à l’intérieur, un homme nous prie de rentrer. Il s’agit d’une petite cave où l’homme fabrique artisanalement son vin, il s’appelle Lino et possède deux hectares de vigne, cépages Cannonau et Monica.<br />Il nous propose de goûter son vin, ce que j’accepte avec plaisir, vous vous en doutez, d’autant plus qu’il est très bon !<br />Nous lui demandons s’il en vend et il consent à nous mettre quatre litres mais pas plus !<br />Cet homme là, ancien de la marine marchande, est bien sympathique et nous resterons un bon moment à faire la causette dans un Italien pour le moins hésitant.<br /><br />Dimanche 20 septembre – Calasetta – Teulada – 31 milles<br /><br />Voyant les conditions météo qui ne doivent pas s’arranger selon les prévisions, nous profitons d’une journée d’accalmie pour entamer le retour vers Arbatax.<br />Cependant, la houle est bien formée et la navigation n’est pas très agréable, matelot barbouillé … Le vent de Nord-ouest qui nous est favorable se met à forcir à l’heure de midi et ira crescendo, atteignant plus de 30 nœuds vers 15 heures, au moment où nous doublons le cap Teulada pour entrer dans la baie du même nom. C’est encore une arrivée en fanfare, les embruns volent jusque dans l’entrée du port… Cependant, une fois à l’intérieur, le calme revient.<br />Ce petit port est étrangement construit dans cet endroit désert où il n’y a rien ! Le village est à 8 kilomètres à l’intérieur des terres. Nous n’y ferons donc qu’une petite escale.<br /><br />Lundi 21 septembre – Teulada – Cagliari – 33 milles <br /><br />Il est difficile d’avoir une prévision météo ici, d’autant que n’ai pas réussi à capter le navtex. Selon la météo de la capitainerie, peu de vent est prévu aujourd’hui mais nous ignorons l’état que prendra le ciel.<br />Le temps du matin étant calme et sachant que du mauvais temps est prévu pour le mercredi, nous partons pour Cagliari où nous serons à l’abri.<br />A la VHF, j’entends que des orages sont prévus un peu partout… D’inquiétants nuages noirs gonflent devant nous et bientôt, nous pouvons voir qu’il pleut le long des montagnes… a ce moment, il nous reste plus de vingt milles à parcourir.<br />La pluie nous rejoint bientôt, accompagnée de vent. Nous avons pris la précaution de réduire la toile auparavant et nous subissons une grosse averse abrités sous la capote tandis qu’Algieba continue sa route sans problème.<br />La visibilité revient petit à petit et la pluie cesse … ainsi que le vent ! Il nous faut larguer les ris et ensuite mettre le moteur.<br />Tandis que nous progressons vers Cagliari de nouveau à la voile, un autre orage se développe derrière nous et sur les montagnes avec un ciel noir d’encre et des éclairs mais heureusement, il ne nous rattrapera pas (avec l’aide du moteur ) et nous arrivons à Cagliari avec seulement quelques gouttes.<br />Cette fois, ce sera la marina di Sole qui est moyennement tenue mais est moins chère que les autres. Les pendilles sont pleines de moules et de vase noire d’une odeur infecte et il faut immédiatement laver l’avant du pont et passer la pendille au jet !<br />Cette marina est pleine d’Anglais, les bateaux sont mis au sec sur un chantier « foutoir » et le patron ,un peu bohême, se promène sur les pontons avec ses quatre gros chiens.<br /><br />22 septembre au 17 octobre – Cagliari et retour en Bretagne<br /><br />Finalement, la marina est plutôt sympathique et nous décidons de rester quelques jours avant de remonter sur Arbatax. Nous retrouvons nos amis Loulou, Dominique et Bastien et continuons notre visite de Cagliari, décidément une belle ville.<br />Le lundi 28 septembre, une mauvaise nouvelle nous arrive de Bretagne, mon père, âgé de 86 ans, est hospitalisé, c’est assez sérieux. Son état s’aggravant, nous décidons de rentrer et arrivons en Bretagne le Jeudi, hélas, il décèdera le lendemain.<br />Nous restons une douzaine de jours là-bas puis nous revenons à Cagliari car nous devons être à Arbatax entre le 15 et le 20.<br /><br />18 octobre – Cagliari – Villasimius - 22 milles<br /><br />Les coups de vent se succédant, nous sommes obligés d’attendre le dimanche avant d’entreprendre une petite navigation par temps incertain et vent irrégulier. Arrivée à Villasimius dans une marina presque déserte, c’est un contraste par rapport à notre précédent passage !<br /> Nous faisons une promenade jusqu’à la ville, les environs sont très jolis et très aménagés pour le tourisme.<br /><br />19 octobre – Villasimius – Porto Corallo – 26 milles<br /><br />Encore une petite étape ( volontaire) car il y a peu de vent et il est très irrégulier . A la sortie du port, nous avons un bon vent portant puis travers.<br /> Après le passage du goulet entre Carbonera et l’île Cavoli (chou en Italien), nous faisons un près serré par 18/20 nœuds puis, d’un seul coup, le vent s’arrête tandis qu’une belle houle de nord s’installe et rend la navigation un peu pénible, une grande partie de la route sera ensuite faite au moteur avec quelques intermèdes de voile.<br /><br />20 octobre – Porto Corallo – Arbatax – 33 milles<br /><br />Dernière étape de 2009 qui nous emmène vers Arbatax par petit temps, soleil et mer calme. La météo annonce un vent de sud se renforçant en cours de journée mais il restera faible … Par contre, il se déchainera la nuit suivante mais nous serons bien à l’abri dans le port d’Arbatax où l’on nous a installés à une place bien protégée.<br />Et c’est parti pour une station de presque 6 mois dans ce petit village blotti au pied des montagnes car nous avons l’intention de mettre le bateau à terre vers la fin février. Il aura besoin de sécher un peu, puis d’un bon carénage.<br />A bientôt pour d’autres nouvelles de l’hivernage.Jo et Josiannehttp://www.blogger.com/profile/16071641445415815005noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2184193138796920339.post-57009160805230837292009-09-17T02:27:00.000-07:002010-02-26T01:18:16.746-08:00De Arbatax à l'ile San PietroSamedi 29 août – Arbatax – Porto Corallo – 43 milles<br /><br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjr608Rk_7dMBRqgN10kLAKRbDvSwCw276ArcnhA0hbQtWkvJOUZuBWh-FN53UmhrZj6rLBh71bOyUm2199HJ1F7guBfseW_HUQiYtkpDuVe9n3ai2abLnshD7Mt3QkUI-BaEwFxk5vZT0/s1600-h/Itineraire.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjr608Rk_7dMBRqgN10kLAKRbDvSwCw276ArcnhA0hbQtWkvJOUZuBWh-FN53UmhrZj6rLBh71bOyUm2199HJ1F7guBfseW_HUQiYtkpDuVe9n3ai2abLnshD7Mt3QkUI-BaEwFxk5vZT0/s320/Itineraire.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5382366397057754130" /></a><br />Départ d’Arbatax par petite brise contraire, le bateau marche bien sur la mer plate mais nous devons tirer des bords près de la côte. Vers 13h, le vent vire de plus en plus au sud et se renforce, les bords deviennent plus difficiles car la mer se creuse et nous faisons du chemin en plus.<br />Nous longeons une côte sauvage faite d’une succession de caps et d’anses, le petit ilôt de Quirra nous barre la route et nous devons encore tirer un bord pour le doubler… Il nous reste 7 milles à parcourir.<br />A ce moment, le vent pivote de 90° en forcissant à 25 nœuds, plein travers. Nous ne prenons pas de ris, je me contente d’ouvrir la grand-voile et de réduire le génois et nous filons vers Porto Corallo à 8 nœuds !<br /><br />Dimanche 30 août au lundi 31 août – Porto Corallo<br /><br />Nous séjournons 3 jours dans ce petit port perdu. Nous en profitons pour récupérer de la navigation de la veille, laver le bateau et refaire le plein d’eau. Il n’y a pas grand-chose à visiter, c’est un endroit de vacances avec un camping et un village de vacances non loin de là.<br />Cependant, la côte est jolie avec de petites plages entrecoupées de zones rocheuses, la campagne est plutôt aride.<br />Nous tentons de rejoindre une petite ville voisine (Villaputzu) à pied mais c’est trop loin et nous y renonçons. Nous prendrons le bus le lendemain pour visiter ce gros village un peu perdu avec un grand nombre de maisons dont les façades non terminées laissent voir les briques ou les parpaings !<br /><br />Mardi 1er septembre – Porto Corallo- Villasimius ( 26 milles)<br /><br />Nos amis Anglais, Liz et Julian de Golden Dawn sont à Cagliari et remontent vers la côte Est. Nous convenons donc d’un endroit pour nous retrouver et ce sera Villasimius, situé environ à mi-chemin entre Porto Corallo et Cagliari.<br />Le vent est, cette fois-ci , plus favorable et souffle modérément de travers, nous passons entre la côte et l’île Serpentara puis nous doublons le cap Carbonara en passant dans un goulet séparant le cap de l’île Cavoli, gros caillou surmonté d’un phare.<br />Le vent nous pousse maintenant tandis que nous contournons le cap pour entrer dans la baie de Carbonara et nous distinguons, aux jumelles, Golden Dawn qui est au mouillage au fond de la baie.<br />L’ancre tombe sur un fond de sable blanc et nous retrouvons nos amis Liz et Julian pour nous raconter nos aventures réciproques.<br />Golden Dawn a été le premier bateau que nous ayons rencontré. C’était à Gijon, lors de notre première étape l’année dernière…<br />Cependant, tandis que nous discutons, le bateau commence à rouler et nous nous rendons compte que la houle pénètre dans la baie et rend le mouillage inconfortable. Décision est donc prise de rentrer à la marina toute proche après avoir pris un bon bain et nous reprendrons là-bas nos échanges de bons « tuyaux ».<br /><br /><br /><br /><br />Mercredi 2 septembre – Villasimius-Cagliari ( 22 milles)<br /><br />Le vent est encore avec nous aujourd’hui et souffle trois quarts arrière à 12 nœuds lorsque nous quittons, sans regrets, cette marina artificielle après avoir dit au-revoir à nos amis Anglais.<br />Nous filons donc rapidement, d’autant plus que ce vent se renforce et atteint 25 à 28 nœuds établis vers midi. Nous partons parfois au surf sur les vagues, c’est le bonheur, on en redemande !<br />Puis c’est l’arrivée dans le grand port de Cagliari, d’où sortent et entrent cargos et autres énormes porte-containers … Nous nous rendons à la marina de Sant’Elmo car nous avons l’intention de nous renseigner sur les conditions d’hivernage.<br /><br />Jeudi 3 septembre au Samedi 5 septembre - Cagliari<br /><br />La capitale Sarde est une ville très animée, avec une circulation d’enfer mais c’est aussi une très belle cité avec le vieux quartier du château qui est en fait une véritable citadelle avec ses remparts, ses tours, ses portes , ses ruelles . Au sommet, une jolie esplanade offre une vue imprenable sur la ville et sur la mer. <br />Il est aussi agréable de se promener dans les vieux quartiers cosmopolites et colorés où l’on trouve de petites églises insérées dans les rangées de maisons.<br />La ville fut fondée par les phéniciens au VIè siècle avant JC puis fut occupée par les Romains et fut fortifiée par les Pisans au moyen-âge. Ceux-ci construisirent les plus beaux édifices dont la cathédrale et les tours de l’éléphant et de San Pancrazio. Elle fut ensuite conquise par les Aragonais au 13è siècle.<br />Aujourd’hui, c’est une métropole moderne dotée d’un aéroport et d’un important port de commerce.<br />Nous profitons de notre passage ici pour rendre visite à nos amis Vannetais de Dam’Marine qui est amarré dans un petit port juste devant la ville. Loulou et Dominique ont décidé d’y passer l’hiver et se sont installés.<br />Nous avons hésité, la marina de Sant’Elmo est bien, un peu chère, mais le principal problème, c’est que l’on ne peut pas travailler sur le bateau lorsqu’il est à terre. Il faut faire effectuer tous les travaux par les professionnels locaux, ce qui est hors de question … De plus, l’eau du port est sale, très très sale ! Alors nous choisissons Arbatax …<br /><br />Dimanche 6 septembre- Cagliari – Baie de Malfatano ( 35 milles )<br /><br />Avant de remonter sur Arbatax, nous poursuivons notre route vers le sud/sud-ouest. Le grand port de Cagliari est laissé dans notre sillage par bon vent de Nord-ouest qui nous pousse agréablement.<br />Nous faisons ainsi route en croisant quelques pétroliers qui viennent au terminal situé en-dessous de la ville.<br />D’un seul coup, le vent tourne de 180° et vient du sud-est, nous obligeant à naviguer au plus près mais sur un bord favorable à notre route. Au moment de doubler le Capo di Pula, là où se trouvent les ruines d’une ville de la période Nuraghique, le vent passe subitement au sud-ouest et nous devons cette fois tirer un bord vers le large pour doubler le cap.<br />Le vent se met à fraîchir 25/30 nœuds, levant une mer courte et dure, cela devient un peu la galère. Le bateau devient un sous-marin, l’eau submerge tout l’avant quand il traverse la vague, nous avançons difficilement avec la grand-voile à 2 ris, génois réduit dans le sifflement rageur du vent et la route devient longue … Je me souviendrai de la journée de mes 60 ans !<br />Finalement, après avoir bien tapé et fait du saute-moutons, nous sommes en vue de l’entrée de la baie de Malfatano, l’abri tant souhaité ! Nous mettons le moteur pour franchir les 3 derniers milles qui nous en séparent et parvenons finalement dans ce joli havre où la mer redevient plate.<br />L’ancre est jetée dans une eau transparente par 5 mètres sur fond de sable et posidonies, elle croche immédiatement dans le sable et nous voilà tranquilles ! D’ailleurs le vent diminue et deviendra nul à la tombée de la nuit.<br />Nous avions lu que le golfe de Cagliari est réputé pour être très venté, mais plus que le vent, c’est surtout l’état de la mer qui nous a impressionnés.<br />Sur le téléphone, un message des parents qui me souhaitent un bon anniversaire… Ils pensaient que nous étions en train de le fêter et de nous amuser !<br /><br />Lundi 7 septembre – Baie de Malfatano<br /><br />Nous restons une journée dans ce superbe mouillage entouré de montagnes… Au programme : baignade, grattage de la coque pour enlever les sortes de petites berniques, mise en place d’une latte manquante dans la grand-voile et longue promenade le long de la côte aux rochers déchiquetés dont certains sont faits d’une roche tendre qui brille doucement au soleil.<br />Le soir, près du bateau, un pêcheur vient relever son filet qu’il avait posé le matin… Belle image paisible dans la lumière de fin d’après-midi…<br /><br />Mardi 8 septembre – Malfatano – Ponte Romano – 31 milles<br /><br />Après avoir doublé le cap qui garde l’entrée Ouest de la baie de Malfatano, nous mettons le cap sur Teulada, petit port distant de seulement 6 milles où existe une possibilité de mouillage et de ravitaillement.<br />En arrivant à proximité, le mouillage nous parait très exposé au clapot qui règne en ce moment, aussi nous faisons demi-tour et remontons le vent pour entrer dans le grand golfe Di Palmas, délimité par l’île San Antioco à l’ouest et le « continent » Sarde à l’est. L’île est d’ailleurs reliée au continent par une chaussée commencée par les Phéniciens et terminée par les Romains.<br />Ponte Romano se trouve au fond de ce golfe, près de la fameuse chaussée et est entouré de salines. Nous distinguons d’ailleurs au loin les formes blanches qui sont des tas de sel.<br />Après avoir embouqué l’étroit chenal d’entrée, nous pénétrons dans le port où il n’y a que des grands quais manifestement conçus pour recevoir des gros bateaux. Le guide précisant que l’on peut s’amarrer sur l’un de ces quais, nous nous approchons et tentons un amarrage mais un homme en uniforme blanc nous prie de « dégager », vous et votre bateau nous dit-il en Anglais et d’aller voir sur un quai de l’autre côté.<br />Nous obtempérons donc devant l’air vindicatif de ce fonctionnaire zélé et nous nous rendons de l’autre côté de grands bâtiments pour découvrir sur tribord un grand quai rempli de bateaux de pêche et sur bâbord, une zone avec un quai carburant et quelques endroits déjà occupés par des bateaux.<br />Nous finissons par trouver une petite niche au bout du quai tribord, devant les bateaux de pêche, nous pouvons rester là…<br />L’endroit n’est pas idéal et fait un peu « zone », les grands bâtiments voisins sont abandonnés et ce n’est pas très propre. Néanmoins, nous sommes peu éloignés de la ville de San Antioco et nous resterons quelques temps si on ne nous déloge pas !<br /><br />Mercredi 9 septembre au Vendredi 11 septembre - Ponte Romano/San Antioco<br /><br />En milieu de journée de mercredi, un violent orage s’abat sur Ponte Romano, avec beaucoup de pluie, puis le calme revient et nous pouvons entreprendre la visite de San Antioco distante de 2 kms environ.<br />C’est une ville très ancienne, qui s’appelait Sulcis au temps de la première colonie Carthaginoise, et qui revendique d’avoir été toujours peuplée depuis 2600 ans, il faut aller un peu à l’extérieur pour trouver des restes des temps anciens. <br />Nous irons visiter ces lieux où est reconstitué un antique village enterré et où ont été mis au jour une nécropole punique et des restes d’une antique civilisation.<br />Les rues de la ville parfois en forte pente, conservent quelque vieilles façades et l’on peut admirer de beaux édifices dont la Basilique San Antioco qui est par ailleurs le patron de la Sardaigne.<br /><br />Samedi 12 septembre – Ponte Romano – Carlo Forte – 22 milles<br /><br />Navigation tranquille, en partie au moteur, en direction de l’île de San Pietro. Nous entrons dans le port de Carlo Forte en début d’après-midi. Nous avions prévu d’aller au quai municipal (gratuit), mais celui-ci est occupé par des bateaux à passagers, nous devons donc nous rabattre sur l’une des marinas.<br />Nous resterons là le dimanche et en profiterons pour visiter cette très jolie ville colorée avec sa belle promenade en bord de mer ornée de palmiers et de belles maisons aux façades travaillées.<br /><br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEs4y3siiZywZeLUpTLqmZ-pG75BZkToPeQpq5NHY0bCgD1KuMWBJnCmQu1g-uderqoPhJWFtsFdb2N02xz1rLUjZ0FI41J7QoWq-t-9eVyia4udfeP4qcpKgqjic-ivl_U3GKpe2ws8A/s1600-h/Vue+Carlo+Forte1_r.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 240px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEs4y3siiZywZeLUpTLqmZ-pG75BZkToPeQpq5NHY0bCgD1KuMWBJnCmQu1g-uderqoPhJWFtsFdb2N02xz1rLUjZ0FI41J7QoWq-t-9eVyia4udfeP4qcpKgqjic-ivl_U3GKpe2ws8A/s320/Vue+Carlo+Forte1_r.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5442478115111640210" /></a><br /><br />Nous montons ensuite vers la ceinture de remparts puis c’est le dédale de ruelles en pente entrecoupées d’escaliers, et toujours ces maisons de couleur pastel avec de jolis balcons sculptés et souvent des ouvertures arrondies.<br />Le soir, nous remarquons un bateau Français amarré au quai. Nous avons déjà rencontré Marc et Catherine qui voyagent à bord de « Passager du vent », un Cigale16 en aluminium. C’était à Chipiona, en avril, avant de repartir pour la nouvelle saison.<br />Nous passons un bon moment à bord à nous raconter nos aventures respectives… Le bateau va hiverner ici, à Carlo Forte.<br /><br />Lundi 14 septembre – Carlo Forte – Calasetta – 5 milles<br /><br />La navigation fut très courte mais très mouvementée ! En effet, nous quittons Carlo Forte en fin de matinée pour retourner sur l’île de San Antioco. Nous devons aller vers un mouillage situé près de Calasetta, au nord de l’île.<br />En quittant le port, nous voyons au loin le ciel s’assombrir, il y a un bon vent portant et nous déroulons seulement le génois, cela avance bien et le trajet promet d’être court. Cependant les gros nuages noirs gagnent du terrain et nous rattrapent, le ciel devient couleur d’encre et les éclairs commencent à zébrer le ciel … Voyant ce mauvais temps qui arrive, nous décidons d’aller au port de Calasetta qui n’est plus distant maintenant que d’un demi-mille.<br />Nous voyons parfaitement l’entrée et la grosse bouée cardinale Nord qui balise les haut-fonds voisins…<br /> A ce moment, un orage violent se déclenche, accompagné d’une pluie diluvienne et de fortes rafales de vent. Je ne vois plus l’entrée du port et pour tout dire, je ne vois plus rien du tout, le rideau de pluie étant tellement intense ! Heureusement que nous avons enroulé le génois.<br />Je fais demi-tour et, à sec de toile, le moteur aidant, j’essaie de rester à l’estime dans une zone où je suis sûr de trouver de l’eau car nous sommes dans de faibles profondeurs tout autour. Nous ne pouvons même pas fuir sous le vent car la côte est toute proche. J’ai également arrêté tous les instruments pour éviter de les griller par l’orage…<br />Le bateau gîte fort sous les rafales à plus de 50 nœuds et nous ne voyons toujours rien… Dans une trouée, j’aperçois la bouée cardinale au sud, qui m’indique que nous restons dans le bon secteur, puis cela se rebouche de plus belle, les éclairs sillonnent le ciel, la grêle à l’horizontale nous cingle le visage et nous continuons à errer devant cette entrée de port sans pouvoir y aller !<br />Finalement l’orage passe, le calme revient, et avec soulagement, nous pouvons entrer dans ce port de Calasetta , «trempés- guennés » ! Que d’émotions…Jo et Josiannehttp://www.blogger.com/profile/16071641445415815005noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-2184193138796920339.post-2859116799582585482009-08-28T05:53:00.000-07:002009-08-28T06:47:08.590-07:00Côte Est Sardaigne<a href="http://1.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/Spffy1ZsiMI/AAAAAAAAAac/zE45Mh-EeQo/s1600-h/carte3.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 223px;" src="http://1.bp.blogspot.com/_gT3rVbLXPXA/Spffy1ZsiMI/AAAAAAAAAac/zE45Mh-EeQo/s320/carte3.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5375010744711284930" /></a><br />Mardi 11 août – ARANCI – OLBIA – 7 milles<br /><br />Courte mais rapide navigation avec un vent d’ouest soufflant en rafales a plus de 30 nœuds par moments. Vers midi, sous génois seul à 3 ris, nous filons 8 nœuds et nous faisons arroser, c’est dire …<br />Puis, c’est l’entrée du chenal d’Olbia avec son joli petit phare. Ce chenal est long de 3 milles et nous croisons d’énormes ferries, car Olbia est un important port de passagers et de commerce.<br />Au fond du port, il existe un ancien quai désaffecté auquel il est possible de s’amarrer.<br />Une grande place libre au milieu s’offre à nous et nous nous apprêtons à lancer nos amarres lorsque un homme sur le quai nous refoule à grands gestes ! Nous comprendrons la raison plus tard !<br />En nous faisant aider, nous parvenons à nous glisser dans une place libre, juste la taille du bateau…<br />Un peu plus tard, deux camions-citernes arrivent en face de la place que nous convoitions et un énorme yacht « Casino Royale » vient s’amarrer pour faire ses pleins !<br />Dès l’après-midi, nous nous mettons en quête d’une batterie et il nous faudra faire 3 magasins en parcourant la ville à pied par une grosse chaleur et l’aide d’un Italien sympathique qui téléphonera à un dernier magasin avant de trouver la batterie qui convient.<br />Un employé de ce magasin nous raccompagnera en voiture avec la batterie jusqu’à notre bateau … Sympas ces Sardes ! <br />Olbia possède un centre historique très petit et assez rapidement visité. L’église San Paolo ainsi que la basilique San Simplicio toutes deux construites entièrement en granit sont intéressantes. Il y a également de jolies petites places ombragées , quelques rues commerçantes et animées. <br />De nombreux touristes sont de passage car la ville possède un aéroport ainsi qu’une importante gare maritime.<br />Le mercredi, nous voyons arriver « Baami » le cata d’Hervé qui se prépare à traverser vers la côte<br /> Italienne. Nous espérons nous revoir plus tard dans notre voyage.<br /><br />Vendredi 14 août –Olbia – CODA CAVALLO – 15 milles<br /><br />Nous empruntons le chenal dans l’autre sens et ensuite nous longeons l’île Tavolara (Tavola = table en Italien), impressionnant bloc de pierre blanche jailli de la mer et qui culmine à près de 600 mètres d’altitude. Il est souvent couronné d’un chapeau de nuages blancs.<br />Nous entrons ainsi dans une très jolie baie fermée par l’île Tavolara, l’île Molara et le cap Coda Cavallo. C’est vers ce dernier que nous nous dirigeons afin de jeter l’ancre devant une plage bien abritée du vent d’Est.<br />Le trafic de bateaux est là aussi impressionnant, toutes sortes d’embarcations tracent la mer de leur sillage d’écume, faisant souvent de grosses vagues !<br />Nous mouillons très en arrière car il y a un grand nombre d’embarcations, surtout des bateaux à moteur, ceux-ci repartiront toud en fin d’après-midi et nous jouirons d’un endroit redevenu calme et serein au coucher du soleil.<br />Toute la journée, la plage a été saturée de monde, ils sont les uns sur les autres, bouchant même l’entrée de la plage ! Nous allons nous promener de l’autre côté, le long de la côte au vent, très belle et très découpée avec ses porphyres ocres, là il n’y a personne…<br /><br /><br /><br /><br />Samedi 15 aout Coda Cavallo – Taverna – 3 milles<br /><br />Le lendemain, nous allons à 3 milles de là, trouver un endroit plus calme avec une eau toujours aussi transparente et chaude et goûtons les joies de bonnes baignades.<br /><br />Dimanche 16 août – Taverna – La Caletta – 23 milles<br /><br />David, Béatrice et leur fils Tanguy de Sainte-Marie arrivent aujourd’hui pour une semaine et nous allons nous retrouver à La Caletta , petit port voisin de leur lieu de villégiature.<br />La navigation, bien que contre le vent, est très agréable car le vent est régulier et nous marchons bien. Nous ne serons obligés de tirer qu’un seul petit bord pour passer au-dessus des roches Pedrami, très dangereuses.<br />Les 23 milles seront parcourus en 4 heures et nous nous amarrons à un quai d’attente avant de trouver une place à l’intérieur du port.<br />En fin d’après-midi, c’est avec grand plaisir que nous retrouvons nos amis Bretons et nous allons le soir déguster une pizza dans la petite cité balnéaire dont les rues sont noires de monde !<br />Le lendemain, nous profitons de la voiture pour aller tous ensemble visiter la petite ville de Nuoro située à l’intérieur du pays.<br /><br />Mardi 17 août – Mercredi 18 août -La Caletta – Coda Cavallo – La Caletta -41 milles<br /><br />Nos amis, qui sont aussi marins ( David est un fin régatier qui ne s’en laisse pas conter !) embarquent sur Algieba et nous les emmenons visiter les environs de l’île Tavolara que nous avons trouvé si agréables. David en profitera pour faire des réglages pointus des voiles et faire avancer le bateau un peu plus vite !<br />Au mouillage, Tanguy profitera pleinement des joies du bain, passant beaucoup de temps dans l’eau ! Et nous aurons un peu plus de fraîcheur qu’à terre …<br />Après une nuit tranquille, nous irons visiter Taverna le lendemain et le temps passe très vite, déjà nous revenons sur La Caletta par du petit temps qui nous obligera à terminer au moteur afin de rentrer avant la nuit.<br /><br />Jeudi 19 août au samedi 21 août : Tourisme<br /><br />Jeudi, toujours en compagnie de nos amis, nous faisons une excursion en voiture vers Porto Cervo, le port des milliardaires, où nous pouvons admirer quelques jolis voiliers high-tec , des canots Riva aux vernis irréprochables ainsi que d’autres beaux bateaux, bien sûr hors de portée de notre bourse !<br />Puis nous repartons vers l’intérieur et nous nous arrêtons à Calangianus, sympathique gros village avec des maisons typiques en granit, une belle église et de petites rues étroites et austères. Les gens sont très gentils et discutent facilement, à l’image d’un sympathique Sarde ayant travaillé en France … Et qui se souvient.<br />Vendredi, nous effectuons une nouvelle sortie en bateau l’après-midi où David peaufine encore plus les réglages des voiles. Le vent est établi à 10/11 nœuds , la mer est plate, il fait très beau et nous parcourons ainsi 25 milles tout en nous promenant.<br />Samedi, dernier jours de vacances pour David, Béatrice et Tanguy, sera consacré à une nouvelle excursion en voiture dans l’intérieur des terres. Nous visitons ainsi Orani, très joli village ancien peu fréquenté par les touristes. Nous nous promenons dans les petites ruelles , cueillant ci et là des raisins aux belles grappes qui pendent dans les treilles garnissant les murs de presque chaque maison … et finissons par nous perdre dans le dédale de ces ruelles !.<br />Ensuite, ce sera Gavoi et sa majestueuse église , nous ferons là notre pause déjeuner avant de gagner Orgosolo, pittoresque gros bourg coloré assis au pied des montagnes du Supramonte.<br />De nombreuses fresques sont peintes sur les murs des habitations et ont pour origine une protestation politique au début des années 60.<br />Puis ce sera Oliena et ses rues pavoisées que nous visiterons très rapidement car la journée avance et nos amis doivent rendre la voiture en fin d’après-midi. Il faut donc rentrer rapidement et nous nous disons au-revoir et à l’hiver prochain.<br /><br />Dimanche 22 août – La Caletta- Cala Gorgone – 28 milles<br /><br />Gentille navigation à la voile et nous arrivons à la Cala Gorgone, située au pied d’un ancien volcan éteint. <br />Nous jetons l’ancre devant un petit port, le site est magnifique, l’eau claire … mais malheureusement, mois d’août oblige, les zodiac, bateaux à passagers etc… nous passent au ras des moustaches à toute vitesse et font des vagues, le mouillage est plutôt agité ! Nous le quitterons sans regrets malgré la beauté du paysage.<br /><br />Lundi 23 août – Cala Gorgone- Isola d’Ogliastra - 31 milles<br /><br />Le vent étant absent ce matin, nous longeons au moteur le magnifique Golfe d’Orosei et nous pouvons admirer les hautes falaises de calcaire blanc trouées de nombreuses grottes plongeant dans une mer turquoise, tout cela sur fond de hautes montagnes… Splendide !<br />La Cala Di Luna est, dit-on, une des plus belles plages de Méditerranée et n’est accessible qu’en bateau.<br />Le plan d’eau est bien protégé par le Capo di Monte Santu et nous ne ressentons pas le vent mais nous commençons à voir au-delà, des moutons qui blanchissent la mer.<br />Nous prenons donc un ris avant d’arriver dans cette zone, le vent monte à 15 puis 20 à 25 nœuds et plus… Un 2è ris et nous devons tirer des bords pour aller dans la direction d’Ogliastra, Algieba file à 7/8 nœuds sur cette mer agitée. <br />Deux heures plus tard le vent diminue et nous pouvons larguer un ris puis deux avant d’arriver sur ce petit caillou qu’est l’île d’Ogliastra. De nombreux bateaux sont au mouillage et nous devons nous mettre en arrière par 15 mètres de fond. <br />Au soir, seuls 4 bateaux resteront et la nuit sera tranquille.<br /><br />Mardi 24 août au vendredi 27 août - Arbatax<br /><br />Ce port de commerce, de pêche et de plaisance n’est distant que de 3 milles et nous y entrons en fin de matinée. Nous avons l’intention de nous renseigner sur les possibilités d’hivernage car ce port est bien abrité et les environs sont jolis, mis à part les installations portuaires où une plate-forme pétrolière est en cours de construction.<br />Le village d’Arbatax est tout petit et construit sur un promontoire dominé par un phare. Une chapelle montre un joli clocher et de vraies cloches qui nous distillent leurs notes cristallines. Un mélange de vieilles maisons et de résidences nouvelles et aussi de commerces compose le village qui est plutôt agréable, une jolie cala occupant le côté mer du promontoire. Il y a même une petite gare pour un train touristique qui emmène les gens dans les villages de montagne.<br />La ville de Tortoli est distante de 4 à 5 kms et est facilement accessible en bus et aussi en vélo. Pour la première fois depuis des mois, nous avons de la pluie car les orages sont là.Jo et Josiannehttp://www.blogger.com/profile/16071641445415815005noreply@blogger.com6