Bonjour à tous,
Voici la suite du journal de bord d’Algieba qui vous emmènera de Khalkis aux Sporades du Nord par le canal d’Eubée et le golfe de Volos.
Jeudi 9 juin au Mardi 14 juin – Kalkhis
Finalement, nous aurons passé 5 jours dans cette capitale de l’île d’Eubée. La vie y est un peu agitée les jours de semaine, une circulation d’enfer … voitures , mobylettes, motos, il faut faire attention !
Le week-end fut plus calme.
Le bateau étant en sécurité au Yacht-club, nous en avons profité pour louer une voiture et explorer le coin Nord-est de cette grande île montagneuse ( 170 kms de long sur 50 environ au plus large).
Notre première destination était le village de Kymi perché près de la côte Est avec son port situé à 4 kms, c’est le seul port naturel de cette côte abrupte et difficile. Un terminal de ferries à destination de l’île de Skyros y a été aménagé.
Puis nous avons emprunté des petites routes de l’intérieur, serpentant dans les montagnes vertes et boisées. Partout des cerisiers au bord de la route… Mais les cerises étaient cueillies sauf quelques-unes que nous avons pu déguster ! Nous avons vu aussi de nombreux châtaigniers et noyers.
Les paysages sont grandioses, forêts puis à-pics vertigineux sur la mer … Nous avons eu parfois des difficultés à trouver notre route pour finalement arriver dans un chemin à peine carrossable, pierreux, avec des petits ruisseaux le traversant de temps en temps. Je me suis demandé si notre vaillante petite Hyundai allait pouvoir supporter un tel régime !
Nous avons dû faire 9 kms ainsi, espérant que ce chemin n’allait pas s’arrêter, obstrué par un éboulement mais nous sommes quand même parvenus au village de Stropones . La halte au petit café sur la place du village fut la bienvenue… Tiens, on vend des cerises au bistrot, mettez-nous en donc un kilo !
Au retour, nous avons fait un petit bout de route le long de la côte Ouest, au nord de Khalkis afin de repérer quelques mouillages.
Nuit du mardi 14 huin au Mercredi 15 juin – Passage du pont - Khalkis- Nea Artaki - 4 milles
En fin d’après-midi, nous quittâmes notre douillette place du Yacht-club pour aller mouiller devant le pont en compagnie d’autres voiliers attendant également le passage. Auparavant, nous étions allés chez les coast-guards pour obtenir le droit de passage, moyennant finances évidemment.
Nous devions être en veille sur le canal 12 de la VHF à partir de 10h le soir.
A 3h du matin, toujours rien… Enfin quelques crachotements dans la VHF et nous entendons le port police en communication avec un cargo qui doit passer également. Puis, cinq minutes plus tard, ils appellent tous les bateaux (Sailing boat Algieba , prepare your boat ) tour à tour et c’est parti !
Nous franchissons le pont à l’étale, à la queue-leu-leu, il n’y a aucun courant. La majorité des bateaux se précipite vers le quai public pour y trouver une place ( il n’y en aura pas pour tout le monde !) , nous avons choisi de continuer notre route vers un mouillage situé 4 milles plus loin.
La nuit, avec les lumières environnantes, il est difficile de se reconnaître dans ce chenal bordé de hauts-fonds, aussi avançons-nous avec prudence et finalement, nous repérons le feu rouge clignotant du port de pêche de Nea Artaki. La plage est juste à côté et nous mouillons devant par 2 mètres d’eau seulement sur fond de sable après avoir relevé en partie la dérive.
Il est 4h30 , l’endroit est bien calme, nous sommes seuls et nous sombrons dans un sommeil réparateur !
Mercredi 15 juin au Jeudi 16 juin- Nea Artaki
Nous sommes bien tranquilles dans ce petit mouillage. Nous trouvons tout ce qu’il nous faut dans la petite ville et nous avons même internet à bord. Les quelques tavernas sur le rivage ne sont pas trop bruyantes et nous pouvons aussi observer un phénomène de marée très net, d’autant que nous sommes en vives-eaux. C’est dans ces endroits que la marée est la plus importante de la Méditerranée Orientale, le marnage y est de 0,80 m environ.
Nous avions rencontré l’an passé à plusieurs reprises en Sicile Kath et Gavin sur « Blue Elephant », nous les avions ensuite revus à Messolonghi. Là, nous avions appris que Kath était atteinte depuis peu d’une maladie neuro-dégénérescente. Un mail de nos amis Liz et Julian nous apprend la triste nouvelle, Kath a quitté le monde des navigateurs pour une autre croisière.
Vendredi 17 juin – Nea Artaki – Theologos – 42 milles
Belle navigation à la voile et au louvoyage dans ce goulet par vent de 12/14 noeuds… Nous avions projeté d’aller à Limni, joli village de la côte d’Eubée, notre guide conseillait un mouillage devant le village par 10-12 mètres de fond. Nous avons exploré tout le rivage et n’avons jamais trouvé moins de 20 mètres , à quelques encablures de la rive …
Trop profond, donc demi-tour et traversée de 10 milles vers la côte continentale où la grande baie de Theologos nous accueille avec des fonds beaucoup plus raisonnables.
Samedi 18 juin – Theologos – Glifa – 36 milles
Nous sommes décidés d’en finir avec ce long passage entre Eubée et le continent. Aujourd’hui au programme, le Stenon Oreon, goulet au Nord d’Eubée qui a mauvaise réputation.
Auparavant, il nous faut composer avec la pétole complète ! C’est donc majoritairement au moteur que nous allons jusqu’à la pointe Nord-Ouest d’Eubée, basse et sableuse avec des plages et pas le moindre souffle de vent.
En regardant plus loin, vers le Stenon, nous voyons une mer moutonneuse, cela paraît difficile à croire mais quand on arrive dedans on comprend vite ! En l’espace de 2 à 3 minutes, le vent grimpe à 15 nœuds puis 18 à 20 … Un ris est vite pris et nous tirons un long bord contre vent et … courant contraire de 2 nœuds. Il nous faudra louvoyer longtemps ensuite, pestant contre un vent changeant de 20 à 30° en direction et ce fichu courant.
Nous parvenons cependant à nos fins et rejoignons le village de Glifa sur le continent, où il y a aussi un terminal de ferries. Là aussi, nous avons bien du mal à trouver un endroit propice pour mouiller… D’abord 2 tentatives devant une petite plage, très près du bord par 18/20 mètres de fond , impossible de crocher l’ancre !
Finalement, nous revenons vers le coin ouest de la baie moins bien protégé mais où il y a un haut-fond et nous pouvons mouiller par 6 mètres sur … des herbes et l’ancre ne croche pas ! La troisième tentative en cet endroit sera la bonne en trouvant un sillon de sable ouf !
Dimanche 19 juin – Glifa – Orei – 6 milles
Ce matin, nous repassons côté Eubée tranquillement, cette fois aidés par le courant ! Le petit port d’Orei nous offre une belle place au quai et nous pouvons passer un dimanche tranquille.
Un bateau à moteur assez original ( ALIBI) se trouve dans le port, nous l’avons déjà rencontré l’an passé à Trizonia. Ses occupants, Guy et Nanou sont très sympas, de plus, ils tenaient le chantier de Nivillac sur la rive opposée à Foleux … Cela nous rappelle de bons souvenirs !
Nous avons eu l’occasion d’aller à bord d’Alibi qui est très bien conçu et … tout confort, rien à voir avec les yachts clinquants que l’on voit si souvent.
Orei est un petit village calme où il fait bon vivre, mais de préférence … à l’ombre !
Lundi 20 juin – Orei – Pigadhi - 15 milles
Après avoir fait quelques courses, nous reprenons la route ou plutôt la mer. Une légère brise nous permet de remonter la fin du Stenon Oreon et d’entrer dans le golfe de Volos. Nous avons choisi un mouillage sur la côte Ouest qui nous semble bien abrité du Nord-est (Meltem en vue).
Cet endroit se nomme Pigadhi et nous y faisons notre entrée dans l’après-midi. Cela paraît plutôt tranquille mais nous éprouvons des difficultés à trouver une place car les fonds remontent rapidement et c’est assez exigu.
Le fond est tapissé d’herbes et l’ancre ne croche pas, nous devons nous y reprendre à trois fois avant de trouver une place convenable, tout près du bord. Nous ne sommes pas installés depuis quelques minutes que voilà une brise virulente de Sud-est qui rentre et nous secoue jusqu’à la fin de l’après-midi puis le calme revient.
Mardi 21 juin – Pigadhi – Volos – 31 milles
Ce matin, le vent est bien établi au Nord-est et … la houle contourne la pointe qui nous abrite, nous décidons donc de quitter ce mouillage devenant rouleur sans avoir mis pied à terre. A la sortie de la baie, nous trouvons un vent de face à 18 nœuds et une mer bien formée. Un ris dans la grand-voile et c’est parti pour du près serré.
Plus tard, après avoir doublé une pointe quelques milles plus au nord, nous pouvons débrider et Algieba se déchaîne alors que le vent dépasse allègrement les 20 noeuds . Notre but est une anse nommée « l’anse sans peur » qui se trouve toujours sur la côte Ouest du golfe de Volos, derrière une presqu’île offrant un bon abri du Nord-Est.
Après avoir contourné la pointe de cette presqu’île, surprise … Une énorme usine et plusieurs cargos au mouillage, d’autres au quai ! Un peu plus loin, se trouve l’anse et là, il y a un chantier plein de vieux cargos et de carcasses métalliques rouillées. Un décor de rêve !
Une petite plage bordée d’oliviers occupe le fond de la crique et nous tentons quand même un mouillage car l’endroit est très bien protégé. Las, l’ancre refuse de crocher par trois fois, une épaisse couche d’herbes tapissant le fond.
La baie suivante qui serait praticable est entièrement occupée par une extension récente de l’usine qui a tout envahi …
Sans regrets, nous faisons demi-tour, nous reprenons notre ris, réduisons le génois car c’est du près serré par 20 nœuds et plus qui nous attend. La mer est hachée, confuse et de bons paquets de mer arrosent le pont quand Algieba pique dans les vagues … A cette occasion, nous constaterons des fuites sur les hublots de pont.
Cependant, nous filons nos 6 à 7 nœuds et les dix milles nous séparant de Volos seront vite avalés.
Un immense port de commerce se présente alors, nous y entrons en même temps que sort un cargo.
Le quai « public » est entièrement occupé et de plus, il est tout proche des nombreuses tavernas. Nous préférons nous diriger vers l’extrémité du grand môle où il y a très peu de bateaux, mais bien sûr, ni eau ni électricité. Cette fois, ce ne sont pas les herbes qui empêchent l’ancre de crocher mais une vase gluante dans laquelle rien ne tient.
Comme il n’y a pas grand monde, nous finissons par nous amarrer le long du grand môle.
Du Mercredi 22 juin au lundi 27 juin - Volos
Volos est une ville importante qui compte 143 000 habitants. Ce fut un des plus importants ports de Grèce, rivalisant avec Le Pirée grâce aux exportations de la Thessalie : céréales, soie, coton, huile d’olive … jusqu’aux tremblements de terre de 1954/1955.
Le port a été reconstruit et retrouve peu à peu sa prospérité. La ville se situe en bordure d’une magnifique région montagneuse, le Pélion, et malgré une vie active, elle est plutôt agréable avec son front de mer bien agencé, ses rues commerçantes et ses quartiers calmes et ombragés.
Par contre, il y fait très chaud et l’après-midi, nous profitons d’une petite plage à proximité pour nous rafraîchir.
Cette escale est mise à profit pour faire du gas-oil (à coups de bidon !), du gaz et de l’avitaillement. Le vendredi, nous partons faire la visite du Pelion à bord d’une voiture de location … La route quittant Volos vers le Nord s’élève rapidement en lacets et le panorama sur Volos et son golfe est spectaculaire.
Tout de suite, la végétation change et les plantes méditerranéennes font place à de grands arbres, ce sont forêts de châtaigniers, de hêtres, d’érables … La verdure est omniprésente, le bruissement de l’eau se fait entendre partout… Nous avons l’impression d’avoir changé de pays ! Il ne faut pas oublier que dans ces endroits, la neige y est présente en hiver.
Les villages ont tous une petite place centrale avec un énorme platane fournissant un ombrage très utile en été, certains comme à Tsangarada font près de quinze mètres de circonférence.
Le village de Makrirachi est renommé pour sa production de gardénias, les maisons des villages de Pinnakates ou Veritsa sont très typiques avec leurs ouvertures en bois vernis. Le bord de mer est également renommé pour ses belles plages de sable… Une belle région en vérité.
Samedi soir, un bon coup de Meltem arrive, nous sommes un peu pressés contre le quai mais mieux lotis que certains de nos voisins qui sont sur ancre. En effet, celles-ci dérapent … Un Autrichien doit se réamarrer en catastrophe à un vieux ponton tandis que les occupants d’une grosse goëlette ont mis le moteur en route pour éviter de reculer dans le quai.
Ce vent va persister jusqu’au lundi et rafraîchit un peu la température.
Mardi 28 juin – Volos – Baie de Koukouniares ( île de Skiathos- Sporades du nord) - 45 milles
Aidés par des plaisanciers Autrichiens, nous parvenons à quitter le quai sur lequel le vent nous plaque. Démarrage chaud … Nous avons failli emboutir un autre voilier !
Ce vent de Nord-ouest portant nous pousse vers la sortie du golfe à bon rythme puis faiblit à l’heure de midi.
Cependant, dès le passage du cap Trikeri, il reprend vigueur en passant Nord-Est, c’est-à- dire en plein dans le nez, force 4 à 5… Nous devons alors de nouveau border les voiles et c’est parti pour un louvoyage difficile à cause de ce vent capricieux qui varie fréquemment en direction d’une vingtaine de degrés.
Les milles supplémentaires s’ajoutent mais nous arrivons finalement en vue de notre destination, la baie de Koukouniarès, située à la pointe Ouest de l’île de Skiathos… Nous sommes dans les Sporades du nord. Il est 18h environ et c’est à ce moment que le vent repasse Nord-Ouest en fraîchissant à 25 nœuds et les 2 milles restants sont parcourus au moteur.
Au fond de la baie, une grande plage bordée de pins bien protégée du vent nous accueille. Nous jetons l’ancre qui crochera à la troisième tentative (toujours ces herbes denses), le plan d’eau est calme malgré les bonnes risées.
Nous entendrons le vent souffler toute la nuit (force 6 annoncés) … Algieba tourne et vire sur son ancre mais celle-ci est bien crochée et nous sommes tranquilles.
Mercredi 29 juin – Koukouniares
Cette jolie baie est plutôt tranquille, l’activité de ski nautique est peu dérangeante et l’ambiance plage est bon enfant… La baignade dans une eau claire y est agréable. L’après-midi est consacré à une visite des environs et nous constatons une fois de plus qu’il y a très peu de chemins dans les forêts de pins. Par contre, il y a beaucoup d’hôtels, de résidences de vacances, campings bordant l’unique route menant à la capitale, Skiathos.
Jeudi 30 juin – Koukouniares – Skiathos - 8 milles
Eh oui, l’ancre était bien crochée ! Nous avons beau tirer et manœuvrer, rien n’y fait … Il y a 6 mètres de fond à cet endroit, Je plonge donc et je constate que l’ancre est bien engagée sous un rocher plat et clair que j’avais pris pour du sable et de plus, un autre rocher empêche la verge de se dégager. Nous songeons un instant à faire appel à un plongeur professionnel puis je décide de faire quand même une tentative.
Le matelot à la barre, moi en surface avec le masque au dessus de l’ancre dirigeant la manœuvre afin d’essayer de dégager l’ancre en tirant de côté. Nous parvenons ainsi à la dégager partiellement mais le deuxième rocher bloque toujours la verge. Je fais une deuxième plongée et, en tirant dessus, je parviens à faire sortir l’ancre … Nous sommes sauvés !
C’est sous génois seul, au vent arrière, que nous nous dirigeons vers Skiathos, la capitale de l’île qui n’est éloignée que de 8 milles nautiques.
Le trafic des ferries est intense dans ce port, le quai public est réservé aux gros yachts et le ponton transversal est réservé aux sociétés de location de bateaux… Il n’y a donc aucune place disponible et nous devons aller dans une zone de mouillage où il y a déjà beaucoup de monde.
De plus, la zone de mouillage est limitée car il y a un couloir interdit qui se trouve dans l’axe de la piste de l’aéroport !
Snowball, le catamaran de Paul est là aussi car il attend des amis en provenance d’Angleterre. Nous allons devoir changer 2 fois de place avant d’en trouver une convenable à proximité d’un vieux bateau de pêche.
La nuit sera très agitée car il y a 4 discothèques en face de nous crachant leurs décibels jusqu’à en faire vibrer le bateau ! Et ceci jusqu’à 6 heures du matin. C’est donc avec les boules Quies bien enfoncées dans les oreilles que nous arrivons quand même à dormir.
Vendredi 1er juillet – Skiathos
Cette ville se veut une petite Mykonos avec boîtes, bars, nombreux restaurants … et les nombreux touristes étrangers qui vont avec. Elle n’a pas de cachet particulier mais est plutôt agréable lorsqu’on se trouve sur les hauteurs, à l’écart de la foule. La nuit sera encore agitée car, en plus des discothèques, le meltem s’en mêle.
Samedi 2 juillet – Skiathos – Ormos Klima ( Ile de Peristera) – 29 milles
Las de toute cette agitation, nous décidons de quitter Skiathos pour un endroit plus calme. Nous avons repéré une baie bien abritée du vent de sud annoncé, sur l’île de Peristera , située en face d’Alonissos. Après une navigation tranquille, nous jetons l’ancre près du rivage, l’endroit est très paisible ,on n’y entend que le chant des cigales et la baignade dans une eau claire sera un plaisir !
Dimanche 3 juillet – Ormos Klima – Steni Vala (île d’Alonnisos)– 2,5 milles
Ce matin, le vent a tourné et la baie n’est plus abritée, nous devons quitter rapidement les lieux car l’arrière du bateau commence à se rapprocher du rivage et des roches. Nous mettons le cap sur la petite crique de Steni Vala située en face, sur l’île d’Alonnisos . Cette crique est très bien abritée et elle dispose d’un petit quai, mais trouverons-nous une place ?
Eh bien oui, il y a 2 places libres et nous mouillons notre ancre pour culer au quai. Le voisin Anglais nous aide gentiment à nous amarrer. Steve et Sue voyagent sur « Chablis », un Moody 31 et sont très gentils, nous discuterons souvent avec eux.
L’après-midi, après la taverna, nous irons nous ballader dans la garrigue sur les collines environnantes pour y admirer le merveilleux paysage de toutes ces îles… Il fait chaud !
Lundi 4 au Mardi 5 juillet – Steni Vala
Steni Vala est un petit endroit vraiment charmant. Les commerçants d’en face sont extrêmement gentils. Alors qu’on lui demande si l’on peut avoir de l’eau pour remplir les réservoirs, le patron nous répond « Servez-vous, c’est gratuit et vous pouvez vous servir des douches, c’est gratuit aussi », Là-dessus il me félicite pour les airs d’accordéon de la veille et me demande d’en rejouer en soirée ! Ici, l’eau est précieuse et est normalement vendue cher...
Nous faisons la causette avec une sympathique famille de Durban (Afrique du Sud), ils louent un bateau pendant 15 jours et se promènent dans les Sporades.
Le mardi, nous prenons un vieux bus conduit par un vieux chauffeur, il nous emmène à Patitiri qui est la capitale de l’île. Du port, nous montons à pied à l’ancien village situé à 4 kms, chemin faisant, nous cueillons quelques abricots dans les arbres. le vieux village, qui était la capitale, a été détruit au tremblement de terre de 1965 et est maintenant restauré en grande partie.
De retour à Steni Vala, nous faisons la causette avec un couple de Bretons de Cancale qui visitent la Grèce tous les étés à bord de « L’Ostrea », un bel Oceanis 46, ils nous donnent des renseignements sur les endroits où l’on compte aller car ils en viennent.
Mercredi 6 juillet – Steni Vala – Ormos Panayia (île de Pelagos)– 11 milles
Le bateau voisin de bâbord est mené par un couple Franco-Grec, nous aurions aimé parler plus longtemps avec eux mais nous devions partir ce matin.
Après le départ de Steve et Sue, un bateau Grec vient à sa place et positionne sa chaîne d’ancre de travers, elle passe par-dessus la nôtre… Nous avons des inquiétudes pour le départ mais finalement, cela se passe bien.
C’est à la voile par un vent capricieux que nous gagnons Ormos Panayia sur l’île de Pelagos, située plus au nord. Il n’ y a que 4 bateaux au mouillage et trouvons facilement une place à l’écart.
Jeudi 7 juillet – Ormos Panayia
Ce fut une journée paisible sur cette île inhabitée, sous un chaud soleil avec, au programme, baignades, exploration des fonds sous-marins à la recherche de jolis poissons et promenade sur un sentier de chèvres.
Vendredi 8 juillet – Ormos Panayia – Skopelos ( île de Skopelos) – 20 milles
Retour à la civilisation dans le port de Skopelos, capitale de l’île du même nom. C’est là que nous sommes actuellement, le village est très joli et je vous en parlerai davantage la prochaine fois.
Bye bye