9 au 13 mai : Cartagena
Nous avons décidé de rester quelques jours à Cartagena, ville que nous avions déjà visitée par le passé mais qui a beaucoup changé. Le port lui-même, avec une partie plaisance très bien aménagée et agréable avec de jolis quais bordés de palmiers et quelques magnifiques vieux gréements.
Les espaces réservés au commerce et à la Marine restent assez discrets. Il y a aussi un quai dédié à l’amarrage des énormes bateaux de croisière, Cartagena étant une escale très prisée. En 3 jours , nous en avons vu trois différents dont le « Club Med 2 » avec ses 5 mâts, tous déversent leur flot de touristes le matin , ceux-ci revenant à bord pour le déjeuner puis le bateau repart.
Il y a encore beaucoup de restaurations en cours sur les différents vestiges des époques glorieuses de cette ville et aussi beaucoup de contraste entre la partie « civilisée », rues piétonnes etc… et les arrières de la ville où certains quartiers sont complètement délabrés.
Nous avons rencontré là-bas d’autres compatriotes, les bateaux Vorodia et Oukiva, le temps d’une petite soirée.
Nous avons aussi retrouvé un couple d'Espagnols que nous avions vu à Chipiona cet hiver , Francisco et Geronima qui voyagent à bord d'un vieux ketch " Sirah" . Ils viennent de Mallorca où ils habitent, ont fait un tour jusqu'à Séville et s'en retournent chez eux. Francisco a 70 ans et est un vrai marin , il a fait le tour du monde et 9 fois la traversée de l'Atlantique. Il connaît plein de choses et est de bon conseil !
Jeudi 14 mai: Cartagena- Torrevieja ( 41 milles )
Après une journée mitigée, le temps est redevenu beau mais le vent est assez fantasque ce matin et souffle par rafales puis s’arrête … Nous faisons route à la voile, parfois à 6/7 nœuds, parfois à 3 nœuds mais nous avançons. Le Cabo de Palos est long à contourner mais, une fois franchi, une brise de sud-ouest s’installe et nous pousse confortablement. A notre bâbord, la « Mar Menor » s’étend , bordée d’une ceinture de roches où , malheureusement , les immeubles ont poussé comme des champignons .
Une troupe de dauphins nous accompagne pendant un long moment, nous les voyons nager avec rapidité car l’eau est très claire, cela reste toujours un spectacle apprécié !
Le port de Torrevieja offre un mouillage gratuit à l’intérieur, nous jetons donc l’ancre dans ce plan d’eau très calme et agréable et là, nous avons la surprise de retrouver Hervé sur son catamaran « Baami » , nous avions passé quelques jours au mouillage près de lui à Alvor ( Portugal ), l’année dernière.
On se raconte nos histoires devant un petit verre et l’on s’échange les bonnes adresses pour les étapes à venir puis on se dit à bientôt.
Vendredi 15 mai : Torrevieja- Santa Pola ( 18 milles )
C’est une courte étape, départ vers 11h, au près avec un vent de Nord-Ouest très irrégulier, nous longeons une côte extrêmement bétonnée …
Vers midi, le vent passe au sud et accélère petit à petit si bien que nous sommes vite arrivés à santa Pola où nous pourrons faire un peu d’avitaillement.
Ici, le club nautique nous impressionne par son importance et son luxe ! Aucun bateau étranger, nous nous disons que nous allons recevoir le coup de bambou ! Mais non, cela reste raisonnable, nous resterons donc 2 nuits …
Dimanche 17 mai : Santa Pola- Altea ( 37 milles )
Après une journée passée à Santa Pola, ville de vacances sans grand intérêt mais baignée de soleil, nous repartons vers le nord par petit vent portant qui se renforce vers le milieu de journée et nous permet de faire une route agréable sous voiles. Nous apercevons la grande ville d’Alicante puis, plus tard, nous longeons Benidorm et ses gratte-ciels , façon New-York à l’Espagnole. Encore une tentative de pêche, soldée par un échec ! Décidément, il ne faut pas compter sur la pêche pour se nourrir par ici.
Après avoir longé des falaises impressionnantes, nous contournons la pointe de Salbir pour rentrer dans le petit port d’Altea.
Nous décidons d’attendre ici des conditions favorables pour rejoindre l’île d’Ibiza et sortons les vélos pour visiter les environs. Le temps est beau mais les vents sont à l’est donc défavorables pour la route des Baléares, d’autant que nous voulons économiser au maximum le moteur.
Le vieux village d’Altea est très joli, construit sur une colline escarpée avec des rues en pente raide. Il y a une jolie place tout en haut avec une grande église qui offre à l’intérieur un spectacle de dorures et de couleurs !
Nous faisons de grandes ballades en vélo aux alentours mais ça monte dur ! De petites routes serpentent parmi les cultures fruitières, orangers, citronniers, néfliers, amandiers, avocatiers … avec pour toile de fond les crêtes montagneuses dentelées.
Nous ne savons pas combien de temps nous allons rester car les prévisions météo pour jeudi sont assez contradictoires, une source indique des vents de Nord assez forts, une autre des vents de sud faibles et une autre, pas de vent du tout ! hem hem ?
Et puis on toque au bateau ... c'est Francisco qui est arrivé ici ... Nous discuterons ce soir !
mercredi 20 mai 2009
lundi 11 mai 2009
Almerimar à Cartagena
Mercredi 6 mai : Almerimar-San José ( 42 milles)
Nous avons passé 4 jours assez agréables à Almerimar , nous avions comme voisins un couple Danois très sympathique et un solitaire Anglais lui aussi très gentil . J’ai pu effectuer la réparation de l’étrave en équilibre dans l’annexe , ce qui ne rend pas le travail aisé ! Mais enfin, après quelques jurons , ça s’est fait et je ne suis pas mécontent du résultat.
Derrière le port, il y a des zones marécageuses préservées et le bord de mer est resté sauvage , mais il y a aussi des moustiques !
Nous avons quitté Almerimar par un petit vent d’Est ( Nous allons vers l’Est !) et tiré un grand bord vers le large puis vers midi , ce vent a tellement molli que nous avons dû alterner voile et moteur . Le Cabo de Gata impressionnant nous a offert ses paysages magnifiques de montagne aride contrastant avec une mer bleue et limpide.
Après avoir contourné ce cap , l’anse de San José s’ouvre à l’Est mais le petit port blotti dans le fond au pied de la montagne est très bien protégé mais il est aussi très petit et il n’y avait qu’une place pour notre ( grand ?) bateau.
Le village , relativement récent, est surtout un lieu de vacances mais sans beaucoup d’immeubles et est sympathique, nous serions bien restés …
Jeudi 7 mai: San José-Garrucha ( 31 milles )
Départ de San José vers 9h30.Le vent est nul et parfois il souffle une légère brise qui nous permet de reposer le moteur … Nous avons mis la traîne mais apparemment, les poissons ne se bousculent pas !
Nous avons quand même admiré un groupe de globicéphales noirs qui batifolaient pas très loin de nous. Le matelot a essayé de les attirer en jouant un air de flûte mais sans succès , ils ont passé leur chemin , indifférents !
Après être passé devant Carboneras et ses usines ( pas très beau !) , nous longeons la sierra de Almagrera très majestueuse , nous faisant admirer son relief torturé puis nous faisons notre entrée dans le port de Garrucha qui est aussi port de pêche et de commerce. Nous devons nous amarrer au ponton carburant car il n’y a pas de place dans le port de plaisance très exigu et fait pour des petits bateaux.
Le voisinage d’un énorme cargo chargeant du sable n’est pas très agréable mais il s’en va dans le début de nuit.
Petit tour dans la ville et son joli paseo puis nous allons au café internet.
Vendredi 8 mai : Garrucha - Aguilas ( 18 milles )
Petite étape aujourd’hui car la météo annonce un vent anémique. En quittant le port, nius bénéficions d’une brise de terre qui nous fait bien marcher mais hélas, au bout d’une heure et demie, elle s’étiole et nous voilà encalminés. Un petit coup de moteur car le bateau dérive sur un parc à poissons et nous remettons à la voile . Nous marchons à un train de sénateur mais nous avons le temps.
Soudain, à la VHF, nous entendons « Charivari appelle Zig-Zag » , Bob et Françoise sont donc dans le secteur … Nous les appelons et effectivement ils sont quelques milles derrière nous et naviguent en compagnie d’un autre bateau Français , Zig-Zag , un Maracuja dont le capitaine est le sympathique Jean-Yves … Nous nous donnons rendez-vous à Aguilas.
En arrivant dans cette anse dominée par un haut rocher sur lequel est perché un château , nous ne savons pas trop où aller , car nous n’avons pas de documentation. Finalement nous pénétrons dans l’anse et découvrons l’entrée d’un petit port . Un marinero ,que nous avons contacté par VHF, nous attend et nous donne une place .
Charivari arrive peu de temps après et trouve une place à un quai . Nous aimerions rester 2 nuits mais le marinero très gentil, nous dit « Veremos mañana …»
Finalement , nous restons 2 nuits et ce sera gratuit !
Nous avons fait la connaissance de Jean-Yves, seul sur son Maracuja , lui s’est mis à l’ancre dans la baie ( il a d’ailleurs dérapé la 2è nuit dans un coup de vent aussi brutal que court et a dû changer d’endroit).
Le samedi, nous avons gravi le rocher et sa végétation méditerranéenne pour visiter le château et y découvrir l’histoire de la création de la ville.
Dimanche 10 mai : Aguilas – Cartagena ( 41 milles )
Après avoir consulté les oracles de la météo ( Windguru annonce 8 à 9 nds d’est) ,nous quittons Aguilas ,direction Cartagena , dans la matinée en compagnie de Charivari et Zig-zag , la mer est calme et il n’y a pas de vent. Nous en profitons pour faire des photos des bateaux puis faisons route au moteur.
Le vent commence à rentrer (de face) vers 11h30 et nous allons tirer un bord vers le large tandis que nos compagnons continuent la route directe au moteur.
Après avoir viré de bord , nous revenons vers la côte et petit à petit , le vent adonne tout en accélérant et nous permet de faire route directe sur Cartagena en rasant le Cabo Tinoso.
Nous marchons alors bon train mais hélas , le vent forcit et revient vers l’est d’une quinzaine de degrés et nous oblige à abattre, maintenant le Cabo Tinoso se dresse sur notre route.
La mer se creuse , et après avoir pris un ris et enroulé un peu de génois, nous virons de bord pour repartir vers le large.
Nous apprenons à la VHF que nos compagnons (fatigués) décident de se dérouter sur Mazarron. Nous continuons notre route , le vent s’est maintenant établi autour de 22 /25 nds mais l’état de la mer rend la route difficile, le bateau gîte dans les rafales et remue beaucoup certaines choses se déplacent à l'intérieur!
Après avoir viré de bord, nous passons enfin ce Cabo Tinoso et pénétrons dans la grande baie de Cartagena où mouillent des cargos. Deux autres bords et nous voici dans l’axe de l’entrée et nous retrouvons petit à petit le calme , à l’abri de la côte.
Le port est très grand ( pêche , commerce et Navale ) , nous ne savons pas où aller , j’ai appelé à la VHF un marinero , lui ai donné la longueur du bateau puis je n’ai rien compris de ce qu’il m’a dit tant il parlait vite dans sa VHF crachotante ! Nous tournons donc devant un grand quai quand un coup de sifflet se fait entendre , c’est notre marinero qui nous fait de grands signes … ouf !
Nous sommes très fatigués de cette journée, le bateau est couvert de sel … Repos !
Nous avons passé 4 jours assez agréables à Almerimar , nous avions comme voisins un couple Danois très sympathique et un solitaire Anglais lui aussi très gentil . J’ai pu effectuer la réparation de l’étrave en équilibre dans l’annexe , ce qui ne rend pas le travail aisé ! Mais enfin, après quelques jurons , ça s’est fait et je ne suis pas mécontent du résultat.
Derrière le port, il y a des zones marécageuses préservées et le bord de mer est resté sauvage , mais il y a aussi des moustiques !
Nous avons quitté Almerimar par un petit vent d’Est ( Nous allons vers l’Est !) et tiré un grand bord vers le large puis vers midi , ce vent a tellement molli que nous avons dû alterner voile et moteur . Le Cabo de Gata impressionnant nous a offert ses paysages magnifiques de montagne aride contrastant avec une mer bleue et limpide.
Après avoir contourné ce cap , l’anse de San José s’ouvre à l’Est mais le petit port blotti dans le fond au pied de la montagne est très bien protégé mais il est aussi très petit et il n’y avait qu’une place pour notre ( grand ?) bateau.
Le village , relativement récent, est surtout un lieu de vacances mais sans beaucoup d’immeubles et est sympathique, nous serions bien restés …
Jeudi 7 mai: San José-Garrucha ( 31 milles )
Départ de San José vers 9h30.Le vent est nul et parfois il souffle une légère brise qui nous permet de reposer le moteur … Nous avons mis la traîne mais apparemment, les poissons ne se bousculent pas !
Nous avons quand même admiré un groupe de globicéphales noirs qui batifolaient pas très loin de nous. Le matelot a essayé de les attirer en jouant un air de flûte mais sans succès , ils ont passé leur chemin , indifférents !
Après être passé devant Carboneras et ses usines ( pas très beau !) , nous longeons la sierra de Almagrera très majestueuse , nous faisant admirer son relief torturé puis nous faisons notre entrée dans le port de Garrucha qui est aussi port de pêche et de commerce. Nous devons nous amarrer au ponton carburant car il n’y a pas de place dans le port de plaisance très exigu et fait pour des petits bateaux.
Le voisinage d’un énorme cargo chargeant du sable n’est pas très agréable mais il s’en va dans le début de nuit.
Petit tour dans la ville et son joli paseo puis nous allons au café internet.
Vendredi 8 mai : Garrucha - Aguilas ( 18 milles )
Petite étape aujourd’hui car la météo annonce un vent anémique. En quittant le port, nius bénéficions d’une brise de terre qui nous fait bien marcher mais hélas, au bout d’une heure et demie, elle s’étiole et nous voilà encalminés. Un petit coup de moteur car le bateau dérive sur un parc à poissons et nous remettons à la voile . Nous marchons à un train de sénateur mais nous avons le temps.
Soudain, à la VHF, nous entendons « Charivari appelle Zig-Zag » , Bob et Françoise sont donc dans le secteur … Nous les appelons et effectivement ils sont quelques milles derrière nous et naviguent en compagnie d’un autre bateau Français , Zig-Zag , un Maracuja dont le capitaine est le sympathique Jean-Yves … Nous nous donnons rendez-vous à Aguilas.
En arrivant dans cette anse dominée par un haut rocher sur lequel est perché un château , nous ne savons pas trop où aller , car nous n’avons pas de documentation. Finalement nous pénétrons dans l’anse et découvrons l’entrée d’un petit port . Un marinero ,que nous avons contacté par VHF, nous attend et nous donne une place .
Charivari arrive peu de temps après et trouve une place à un quai . Nous aimerions rester 2 nuits mais le marinero très gentil, nous dit « Veremos mañana …»
Finalement , nous restons 2 nuits et ce sera gratuit !
Nous avons fait la connaissance de Jean-Yves, seul sur son Maracuja , lui s’est mis à l’ancre dans la baie ( il a d’ailleurs dérapé la 2è nuit dans un coup de vent aussi brutal que court et a dû changer d’endroit).
Le samedi, nous avons gravi le rocher et sa végétation méditerranéenne pour visiter le château et y découvrir l’histoire de la création de la ville.
Dimanche 10 mai : Aguilas – Cartagena ( 41 milles )
Après avoir consulté les oracles de la météo ( Windguru annonce 8 à 9 nds d’est) ,nous quittons Aguilas ,direction Cartagena , dans la matinée en compagnie de Charivari et Zig-zag , la mer est calme et il n’y a pas de vent. Nous en profitons pour faire des photos des bateaux puis faisons route au moteur.
Le vent commence à rentrer (de face) vers 11h30 et nous allons tirer un bord vers le large tandis que nos compagnons continuent la route directe au moteur.
Après avoir viré de bord , nous revenons vers la côte et petit à petit , le vent adonne tout en accélérant et nous permet de faire route directe sur Cartagena en rasant le Cabo Tinoso.
Nous marchons alors bon train mais hélas , le vent forcit et revient vers l’est d’une quinzaine de degrés et nous oblige à abattre, maintenant le Cabo Tinoso se dresse sur notre route.
La mer se creuse , et après avoir pris un ris et enroulé un peu de génois, nous virons de bord pour repartir vers le large.
Nous apprenons à la VHF que nos compagnons (fatigués) décident de se dérouter sur Mazarron. Nous continuons notre route , le vent s’est maintenant établi autour de 22 /25 nds mais l’état de la mer rend la route difficile, le bateau gîte dans les rafales et remue beaucoup certaines choses se déplacent à l'intérieur!
Après avoir viré de bord, nous passons enfin ce Cabo Tinoso et pénétrons dans la grande baie de Cartagena où mouillent des cargos. Deux autres bords et nous voici dans l’axe de l’entrée et nous retrouvons petit à petit le calme , à l’abri de la côte.
Le port est très grand ( pêche , commerce et Navale ) , nous ne savons pas où aller , j’ai appelé à la VHF un marinero , lui ai donné la longueur du bateau puis je n’ai rien compris de ce qu’il m’a dit tant il parlait vite dans sa VHF crachotante ! Nous tournons donc devant un grand quai quand un coup de sifflet se fait entendre , c’est notre marinero qui nous fait de grands signes … ouf !
Nous sommes très fatigués de cette journée, le bateau est couvert de sel … Repos !
samedi 2 mai 2009
Gibraltar à Almerimar
Vendredi 24 avril : Gibraltar- Estepona ( 26 milles)
La journée s’annonce ensoleillée mais sans vent . Nous quittons Gibraltar au moteur , le peu de vent qu’il y a vient de toutes les directions , nous n’insistons pas et laissons le moteur. Arrivés à la Punta Europa, nous sommes ballotés par les courants , cette zone est une vraie marmite , de plus nous devons contourner de vastes zones de dragage.
Ensuite nous traversons une zone de mouillage des cargos et continuons tranquillement notre route sous un soleil de plomb et pas l’ombre d’une risée jusqu’à Estepona.
Nous resterons 2 jours dans cette petite ville car le temps a changé , et un fort coup de vent d’ouest nous oblige à rester. Nous profiterons du dimanche après-midi un peu plus clément pour faire une promenade dans la montagnette par des sentiers de chèvres et retrouver le thym, la lavande, les cistes et autres plantes qui fleurent bon la Méditerranée.
Lundi 27 avril : Estepona- Fuengirola ( 31 milles )
Départ de Estepona vers 9h30.Le beau temps est revenu, une petite brise souffle, la météo annonce du vent fraîchissant force 6 en cours de journée. Nous sommes vent arrière et n’envoyons que le génois. Jusqu’à 11 h , nous naviguons paisiblement en admirant cette portion de côte bétonnée ,puis le vent commence à forcir, la mer se couvre de moutons blancs, nous marchons à 7 nœuds.
A midi, le vent continue de monter, les vagues grossissent et nous filons un bon 8 nœuds , je sens un peu d’inquiétude dans le regard de mon matelot mais Algieba taille sa route dans l’écume sans aucun problème.
A 13h le vent est établi à force 6 avec des rafales à 7, le bateau commence à faire des embardées et nous décidons de réduire le génois, d’autant que nous ne sommes plus très loin de Fuengirola où nous arrivons à 14h45.
Nous n’avons même pas le temps de déjeuner au ponton d’attente car un ferry arrive incessamment
Nous devons donc aller nous amarrer illico presto ( encore un amarrage laborieux par vent arrière !).
Le marinero ( un petit père bien sympathique ) est seul pour s’occuper de la marina mais il vient quand même nous donner un coup de main.
Nous restons une journée dans cette grande station balnéaire où règnent les Anglais ! Peu de choses à voir si ce n’est un château de l’époque Maure.
Mercredi 29 avril ; Fuengirola – Caleta de Velez ( 32 milles )
Nous sommes toujours dans un flux d’Ouest avec petite brise le matin et accroissement du vent au fur et à mesure de la journée. Nous partons par grand soleil et mer bleue , un gentil vent de force 3 nous pousse paisiblement mais il ne tardera pas à exprimer plus de vigueur !
Pour l’instant, nous sommes au large de Malaga , toujours beaucoup de béton, ils attaquent même de plus en plus la montagne … Insatiables promoteurs !
Les avions qui atterrissent à Malaga nous survolent , ils sont pratiquement à la queue-leu-leu ( il faut bien remplir tous ces immeubles !).Cette côte qui était magnifique , avec les majestueuses montagnes en arrière-plan est complètement dénaturée.
Tout en méditant ces tristes réalités , le vent forcit petit à petit et atteint maintenant 20 nds, la vitesse augmente , ça va bien…
Vers 14h , après le casse-croûte, ça commence à déménager et le vent s’établit à 27-28 nds , réduction du génois puis grand-voile seule , nous arrivons à fond sur Caleta de Velez qui est notre destination. Affalage de la grand-voile dans les grosses vagues , les bosses de ris qui se sont défaites s’emmêlent.
Finalement nous nous mettons à couple d’un gros voilier Allemand, son propriétaire originaire de Munich est très sympa et bricoleur . Ne voulant pas manœuvrer dans ce port exigu avec ce vent , nous resterons là pour la nuit malgré les récriminations du marinero qui veut nous faire changer de place à 10 h du soir.
Jeudi 30 Avril Velez- Motril ( 29 milles )
Nous partons plus tôt , vers 7h45 , route tranquille qui nous permet de contempler cette Costa del Sol qui nous rappelle de vieux souvenirs , notamment la ville d’Almunecar qui a beaucoup changé … De la mer , on ne voit plus que du béton , immeubles énormes , dommage , cette côte serait si belle avec ses montagnes enneigées en arrière-plan… La folie immobilière , le tourisme de masse l’ont complètement dénaturée !
Un gros zodiac de la Guardia Civil arrive derrière nous , ils nous posent quelques questions à distance ( d’où on vient, où on va …) puis s’en vont.
A partir de ce moment, le vent commence à accélérer et souffle encore bien fort quand nous faisons notre entrée dans le grand port de commerce. Tout au fond, il y a le Club nautico où nous trouvons un amarrage. Déception … c’est cher et il n’y a pas de services , de plus la ville est à 3 kms. Il n’y a pas non plus de prévisions météo et ça sent les produits chimiques.
Vendredi 1er Mai Motril-Almerimar ( 41 milles)
Le vent a soufflé toute la nuit aussi , nous hésitons à partir mais nous ne voulons pas rester dans ce trou !
Après avoir demandé à un Espagnol qui partait sur un bateau à moteur ( Vent de Nord diminuant l’après-midi en virant à l’est) nous décidons de partir, Il est environ 11H.
Le vent est très fantasque et nous oblige à empanner 2 fois avant même d’être sorti du port ! Puis il souffle du sud et nous l’avons en face pour doubler le cap Sacratif avec grand mal car il y a de la houle. Quand nous commençons à faire de l’est , il vire à l’est !
Puis il se stabilise au sud-est variant de 2 à 4 ,la navigation au près devient agréable , la mer s’aplatit et cela nous permet de faire bonne route.
Nous tirons 2 bons bords , le bateau marche super et arrivons à 8 milles environ d’Almerimar. Là, le vent commence à avoisiner les 20 nœuds , nous prenons un ris et quelques tours dans le génois… 10 minutes, ça monte encore , 27 à 30 nœuds, un 2è ris et moins de génois , la mer devient très rugueuse et nous avons bien du mal à faire un bon cap, nous n’avançons guère sur notre route qui est exactement là d’où vient ce vent qui forcit encore.
Nous mettons au moteur pour prendre la direction d’Almerimar car la journée avance mais il a bien du mal à nous faire avancer dans cette mer hachée, nous sommes secoués, le bateau tape énormément et nous recevons des paquets de mer, de plus il se met à pleuvoir et nous ne voyons plus rien. Nous mettrons 2h pour faire 6 milles.
A un moment j’entends des coups sourds à l’avant , je vais voir , c’est l’ancre qui s’est décrochée et bat avec force contre le flanc ! Je réussis à la remonter malgré l’avant du bateau qui plonge dans les vagues, à deux nous pouvons l’amarrer , nous sommes trempés. Il n’y aura plus qu’à constater les dégâts qui seront assez sérieux ( une épaisseur de polyester de 1,5 cm est enlevée 20 cm au-dessus de la ligne de flottaison sur l’étrave et grosses rayures sur le flanc).
Nous allons nous reposer et réparer à Almerimar , immense marina pleine d’étrangers en voyage ou sédentaires.
Heureusement , cette marina est très bon marché …
La journée s’annonce ensoleillée mais sans vent . Nous quittons Gibraltar au moteur , le peu de vent qu’il y a vient de toutes les directions , nous n’insistons pas et laissons le moteur. Arrivés à la Punta Europa, nous sommes ballotés par les courants , cette zone est une vraie marmite , de plus nous devons contourner de vastes zones de dragage.
Ensuite nous traversons une zone de mouillage des cargos et continuons tranquillement notre route sous un soleil de plomb et pas l’ombre d’une risée jusqu’à Estepona.
Nous resterons 2 jours dans cette petite ville car le temps a changé , et un fort coup de vent d’ouest nous oblige à rester. Nous profiterons du dimanche après-midi un peu plus clément pour faire une promenade dans la montagnette par des sentiers de chèvres et retrouver le thym, la lavande, les cistes et autres plantes qui fleurent bon la Méditerranée.
Lundi 27 avril : Estepona- Fuengirola ( 31 milles )
Départ de Estepona vers 9h30.Le beau temps est revenu, une petite brise souffle, la météo annonce du vent fraîchissant force 6 en cours de journée. Nous sommes vent arrière et n’envoyons que le génois. Jusqu’à 11 h , nous naviguons paisiblement en admirant cette portion de côte bétonnée ,puis le vent commence à forcir, la mer se couvre de moutons blancs, nous marchons à 7 nœuds.
A midi, le vent continue de monter, les vagues grossissent et nous filons un bon 8 nœuds , je sens un peu d’inquiétude dans le regard de mon matelot mais Algieba taille sa route dans l’écume sans aucun problème.
A 13h le vent est établi à force 6 avec des rafales à 7, le bateau commence à faire des embardées et nous décidons de réduire le génois, d’autant que nous ne sommes plus très loin de Fuengirola où nous arrivons à 14h45.
Nous n’avons même pas le temps de déjeuner au ponton d’attente car un ferry arrive incessamment
Nous devons donc aller nous amarrer illico presto ( encore un amarrage laborieux par vent arrière !).
Le marinero ( un petit père bien sympathique ) est seul pour s’occuper de la marina mais il vient quand même nous donner un coup de main.
Nous restons une journée dans cette grande station balnéaire où règnent les Anglais ! Peu de choses à voir si ce n’est un château de l’époque Maure.
Mercredi 29 avril ; Fuengirola – Caleta de Velez ( 32 milles )
Nous sommes toujours dans un flux d’Ouest avec petite brise le matin et accroissement du vent au fur et à mesure de la journée. Nous partons par grand soleil et mer bleue , un gentil vent de force 3 nous pousse paisiblement mais il ne tardera pas à exprimer plus de vigueur !
Pour l’instant, nous sommes au large de Malaga , toujours beaucoup de béton, ils attaquent même de plus en plus la montagne … Insatiables promoteurs !
Les avions qui atterrissent à Malaga nous survolent , ils sont pratiquement à la queue-leu-leu ( il faut bien remplir tous ces immeubles !).Cette côte qui était magnifique , avec les majestueuses montagnes en arrière-plan est complètement dénaturée.
Tout en méditant ces tristes réalités , le vent forcit petit à petit et atteint maintenant 20 nds, la vitesse augmente , ça va bien…
Vers 14h , après le casse-croûte, ça commence à déménager et le vent s’établit à 27-28 nds , réduction du génois puis grand-voile seule , nous arrivons à fond sur Caleta de Velez qui est notre destination. Affalage de la grand-voile dans les grosses vagues , les bosses de ris qui se sont défaites s’emmêlent.
Finalement nous nous mettons à couple d’un gros voilier Allemand, son propriétaire originaire de Munich est très sympa et bricoleur . Ne voulant pas manœuvrer dans ce port exigu avec ce vent , nous resterons là pour la nuit malgré les récriminations du marinero qui veut nous faire changer de place à 10 h du soir.
Jeudi 30 Avril Velez- Motril ( 29 milles )
Nous partons plus tôt , vers 7h45 , route tranquille qui nous permet de contempler cette Costa del Sol qui nous rappelle de vieux souvenirs , notamment la ville d’Almunecar qui a beaucoup changé … De la mer , on ne voit plus que du béton , immeubles énormes , dommage , cette côte serait si belle avec ses montagnes enneigées en arrière-plan… La folie immobilière , le tourisme de masse l’ont complètement dénaturée !
Un gros zodiac de la Guardia Civil arrive derrière nous , ils nous posent quelques questions à distance ( d’où on vient, où on va …) puis s’en vont.
A partir de ce moment, le vent commence à accélérer et souffle encore bien fort quand nous faisons notre entrée dans le grand port de commerce. Tout au fond, il y a le Club nautico où nous trouvons un amarrage. Déception … c’est cher et il n’y a pas de services , de plus la ville est à 3 kms. Il n’y a pas non plus de prévisions météo et ça sent les produits chimiques.
Vendredi 1er Mai Motril-Almerimar ( 41 milles)
Le vent a soufflé toute la nuit aussi , nous hésitons à partir mais nous ne voulons pas rester dans ce trou !
Après avoir demandé à un Espagnol qui partait sur un bateau à moteur ( Vent de Nord diminuant l’après-midi en virant à l’est) nous décidons de partir, Il est environ 11H.
Le vent est très fantasque et nous oblige à empanner 2 fois avant même d’être sorti du port ! Puis il souffle du sud et nous l’avons en face pour doubler le cap Sacratif avec grand mal car il y a de la houle. Quand nous commençons à faire de l’est , il vire à l’est !
Puis il se stabilise au sud-est variant de 2 à 4 ,la navigation au près devient agréable , la mer s’aplatit et cela nous permet de faire bonne route.
Nous tirons 2 bons bords , le bateau marche super et arrivons à 8 milles environ d’Almerimar. Là, le vent commence à avoisiner les 20 nœuds , nous prenons un ris et quelques tours dans le génois… 10 minutes, ça monte encore , 27 à 30 nœuds, un 2è ris et moins de génois , la mer devient très rugueuse et nous avons bien du mal à faire un bon cap, nous n’avançons guère sur notre route qui est exactement là d’où vient ce vent qui forcit encore.
Nous mettons au moteur pour prendre la direction d’Almerimar car la journée avance mais il a bien du mal à nous faire avancer dans cette mer hachée, nous sommes secoués, le bateau tape énormément et nous recevons des paquets de mer, de plus il se met à pleuvoir et nous ne voyons plus rien. Nous mettrons 2h pour faire 6 milles.
A un moment j’entends des coups sourds à l’avant , je vais voir , c’est l’ancre qui s’est décrochée et bat avec force contre le flanc ! Je réussis à la remonter malgré l’avant du bateau qui plonge dans les vagues, à deux nous pouvons l’amarrer , nous sommes trempés. Il n’y aura plus qu’à constater les dégâts qui seront assez sérieux ( une épaisseur de polyester de 1,5 cm est enlevée 20 cm au-dessus de la ligne de flottaison sur l’étrave et grosses rayures sur le flanc).
Nous allons nous reposer et réparer à Almerimar , immense marina pleine d’étrangers en voyage ou sédentaires.
Heureusement , cette marina est très bon marché …
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