Du 3 octobre au 8 octobre - Andikira
Durant quatre jours, le temps est calme et ensoleillé, le village est tranquille et les gens sont gentils, bref, un séjour agréable. Depuis quelques temps, nous cherchions un petit four électrique (utile au port), respectant des dimensions bien précises afin d’entrer dans un équipet … Nous l’avons trouvé ici.
Bien sûr, nous explorons à pied les alentours qui sont très montagneux et plantés d’oliviers dans les parties les plus plates. Plus haut, c’est la garrigue et ses buissons de genévriers, cystes, thyms et autres, mais aussi des touffes de petits cyclamens roses qui parsèment les rochers ainsi que des crocus jaunes. Puis ce sont les montagnes abruptes aux pentes dénudées quasiment verticales qui s’élancent vers le ciel…
L’endroit est spectaculaire mais quand il y a du vent, celui-ci accélère de manière impressionnante.
Justement, un vent de Nord-est s’installe et soufflera violemment pendant deux jours, nous interdisant toute tentative de sortie. Heureusement, nous sommes bien protégés derrière le petit môle, l’avant du bateau est maintenu par son ancre mouillée quarante mètres plus loin plus une amarre de corps-mort et l’arrière par trois amarres au quai, mais ça bouge !
Un voilier battant pavillon Autrichien est amarré près de nous, Vati est d’origine Indienne, née en Malaisie et son mari est Autrichien. Elle est marrante, elle aime courir et veut absolument faire un footing avec nous, ce sera chose faite … Ils ont également prévu de passer l’hiver à Messolonghi … Nous nous reverrons.
Le 9 octobre – Andikira- Itea – 21 milles
Ces deux lieux ne sont pas très éloignés géographiquement mais il nous faut contourner le cap AK Pangalos pour rejoindre Itea. Ce matin, nous partons donc du fond de la baie d’Andikira pour attaquer le goulet de sortie avec le vent dans le nez.
Un premier bord nous emmène vers l’ex-usine Pechiney (traitement de la bauxite) où de nombreux Français ont travaillé. La mer est grise et moutonneuse, de bonnes vagues nous aspergent, le vent souffle à 20 nœuds venant du large, Algieba peine au près le plus serré, je commence à me dire que cela va être difficile de sortir de ce trou à rats. Cependant, après avoir viré de bord, le vent nous est plus favorable et nous pouvons même débrider légèrement, Algieba se trémousse alors de joie et taille l’écume à 7 ou 8 nœuds, faisant exploser les vagues contre sa coque.
A cette allure, nous atteignons rapidement le cap Pangalos et tout de suite après, nous retrouvons des allures portantes et même plein vent arrière, cool !!!
En arrivant au port, le petit père au mini camion-citerne vient nous voir, nous lui avions dit qu’au retour nous lui prendrions du gas-oil, il ne devait pas nous croire… Il est très content de nous voir, nous faisons le plein tout de suite !
Tous les jours, il viendra nous dire bonjour et faire la causette, moitié Anglais moitié Français. Un jour, il arrive avec une bouteille de rosé fabrication maison … Excellent !
Du 10 au 16 octobre – Escale à Itea
Vous l’aurez remarqué, les longues escales deviennent plus fréquentes, il faut dire que la saison avance et que maintenant il nous faut rejoindre notre abri d’hiver, Messolonghi. Nous avons donc retrouvé le grand quai d’Itea ,absolument vide, avec un certain plaisir car nous aimons bien l’ambiance de cette petite ville, le seul problème est que nous n‘avons ni eau ni électricité. Pour l’eau , ça va car les réservoirs du bateau suffisent amplement et un robinet se trouve à quelques centaines de mètres. En ce qui concerne l’électricité, il y a bien les panneaux solaires et l’éolienne mais le soleil et le vent sont souvent absents cette semaine ! Il faut donc gérer notre énergie et pour cela, nous serons obligés de faire tourner le moteur à trois reprises, c’est la première fois que nous faisons cela depuis le début de la saison.
Comme je l’ai dit plus haut, notre petit père (il s’appelle Sotiris et est âgé de 72 ans) vient nous rendre visite en s’annonçant à grand renfort de klaxon, il nous parle de son pays…
Jeudi, le temps se dégrade carrément, orages violents et pluies diluviennes, nous attendons maintenant un créneau météo pour repartir.
Dimanche 17 octobre – Itea- Messolonghi – 58 milles
Les prévisions météo sont pessimistes pour les jours à venir. Ce matin il pleut mais au moins le vent, s’il y en a, ne devrait pas être défavorable. Nous faisons route au moteur sous la pluie et en arrivant à hauteur de Trizonia, nous décidons de ne pas nous y arrêter comme prévu et de poursuivre notre route jusqu’à Messolonghi encore distant de 35 milles.
Le vent faible d’Ouest ne nous gêne pas et il bascule à l’Est, toujours faible, en début d’après-midi tandis que le ciel est encore plus noir et menaçant !
Cependant, c’est sous un ciel plus clair que nous apercevons les premières maisons sur pilotis et nous embouquons l’entrée du chenal de Messolonghi . Il faudra des appels répétés à la VHF avant que le marinero de service nous réponde … Il nous installe à une place provisoire … Nous avons un petit pincement au cœur en pensant à cette nouvelle saison qui se termine.
Début d’hivernage à Messolonghi
Le mauvais temps persiste pendant deux jours, coups de vent et orages très violents se succèdent avec quelques courts répits. Puis la météo s’améliore et nous permet de sortir enfin les vélos et de faire nos promenades et nos courses !
Nous connaissons déjà la ville de Messolonghi qui est charmante et très vivante. Elle est située sur une plaine côtière s’étendant sur une largeur d’environ 4 à 5 kms au pied de la montagne, cette plaine s’allonge sur une distance d’une bonne trentaine de kms.
De nombreuses oliveraies et orangeraies sont les principales cultures, des petites routes bordées de maisons campagnardes avec basse-cour fournie comprenant poules, coqs, pintades et l’inévitable dindon ! ainsi que le petit bétail.Nous aimons bien cette ambiance rurale qui nous rappelle un peu notre jeunesse !
Nous découvrons aussi une jolie petite route de montagne qui longe un torrent et nous emmène sur les hauteurs dominant la lagune de Messolonghi. Cette route est très pentue et bordée de fossés et talus où poussent des multitudes de petits cyclamens roses … Les seuls bruits que nous entendons sont les clochettes des moutons et biquettes ainsi que le bruissement de l’eau qui coule. Cela nous change complètement de la mer !
Nous songeons maintenant aux bricoles à faire sur le bateau … Entretien après une saison bien remplie et nouveaux petits aménagements, notamment pour améliorer la vie au mouillage (plus d’énergie solaire surtout)… En prévision, la construction d’un mini-portique destiné à supporter un panneau solaire supplémentaire.
Il n’y a qu’un petit shipchandler en ville, jeune, très sympathique et compétent, il peut me fournir les tubes inox et me fait rencontrer un de ses amis, ingénieur, qui se propose de fabriquer les pièces inox nécessaires à l’assemblage. Par contre, nous devrons probablement aller à Patras pour acheter le panneau.
lundi 25 octobre 2010
lundi 4 octobre 2010
Algieba visite les golfes de Patras et Corinthe
Dimanche 5 septembre – Messolonghi – Patras - 19 milles – Escale à Patras
Après avoir fait une escale de quelques jours à Messolonghi, un peu plus longue que prévu pour cause de mauvais temps, nous nous décidons à repartir ce dimanche en début d’après-midi. La météo est incertaine et nous optons pour une courte traversée du golfe vers Patras où nous arrivons vers 19h.
La traversée s’est finalement faite presque toute à la voile avec un petit vent portant et un beau soleil malgré les gros nuages noirs qui s’attardent sur les sommets montagneux.
Nous avions à peine amarré le bateau dans le port qu’un « Coast Guard » (garde-côtes )arrive pour nous contrôler, c’est la première fois et … nous ne sommes pas en règle !
En effet, nous n’avons toujours pas acheté le fameux transit-log, document obligatoire pour la circulation des bateaux de plaisance étrangers en Grèce, ce qui en passant, est une complète infraction aux lois Européennes sur la libre circulation des biens et des personnes.
Qu’importe, cela perdure, seul le prix a diminué …
Le Coast Guard est sympa et nous indique le lieu où l’on doit aller payer cette taxe de 29€ afin d’obtenir le précieux document, ce que nous ferons le lendemain matin.
Patras est une grande ville, la troisième de Grèce avec 175 000 habitants. Elle est située au sud de l’immense bras de mer qui coupe la Grèce en deux et aboutit au canal de Corinthe. Elle fut détruite pendant la guerre d’indépendance et reconstruite de manière géométrique avec un quadrillage rectiligne des rues.
Une magnifique forteresse (le Kastro)datant de 551 avant JC domine la ville , nous n’avons pu la visiter car elle était fermée le lundi, jour de notre passage.
Un ancien Odeon Romain a été restauré, le centre ville est plutôt agréable avec ses arcades, ses espaces verts et une immense place où se trouve le théâtre Apollon.
Sinon ce ne sont qu’immeubles plutôt laids, une immense gare de ferries ( plus d’1 km de long sur le front de mer ) bordée à son extrémité Est par des bâtiments désaffectés, squattés par des jeunes SDF immigrés probablement en mal de partance … Ils sont accrochés aux grillages, regardant avec avidité le trafic des ferries …
Nous voulions partir le mardi, mais le vent et le courant étaient contre nous, aussi avons-nous renoncé et, comme la marina fonctionne par période de deux jours, nous sommes restés jusqu’au jeudi.
Nous avons donc tracé la ville à pied et pu observer la vie des Grecs dans cette grande métropole … Beaucoup de monde en pleine journée aux terrasses des grands cafés . En face de la marina il y a une longue promenade , le soir elle est pleine de monde et les bars sont bondés jusqu’à une heure avancée de la nuit, déversant leur flot de musique. Nous sommes obligés de nous boucher les oreilles pour dormir !
Cette ville est bruyante, très animée et entourée de zones plutôt sales et parfois mal fréquentées…
Jeudi 9 septembre – Patras – Trizonia – 21 milles
Nous quittons le bruyant port de Patras vers 9h30, il n’y a pas de vent mais tant pis … Nous nous dirigeons vers le grand pont suspendu qui enjambe le petit détroit de Rhion et plus nous approchons, plus le courant (contraire) se fait sentir . Il est de 2,5 nœuds sous la travée centrale et nous ralentit sérieusement mais cela ne dure pas. Un demi-mille plus loin, le bras de mer s’élargit considérablement et le courant devient nul , nous mettons à la voile pour une petite heure et de nouveau le moteur .
Déjà l’île de Trizonia se profile à l’horizon et nous empruntons le chenal qui la sépare du continent, une jolie anse profonde située à l’est de l’île nous accueille et nous mouillons notre ancre par 3 mètres sur fond de vase et herbes.
Une marina a été construite il y a 25 ans (avec les fonds Européens) juste à côté mais n’a jamais été terminée suite à des malversations. Les quais et les deux pontons en béton sont utilisables mais il n’y a pas d’électricité et seulement un robinet d’eau. Au beau milieu, entre les deux pontons, un ketch de 15 mètres est coulé, les deux mâts dépassent de l’eau.
Cette étrange marina est fréquentée et certains bateaux y sont à l’année, des Allemands, Anglais, Français y vivent en permanence … C'est gratuit.
Après avoir fait une reconnaissance à pied, nous y trouvons une place et nous y installons pour quelques jours.
Que dire de cette petite île sinon qu’elle est charmante avec son paysage vallonné fait de garrigues, de rocaille mais aussi de vignes et oliveraies. Tout y est paisible et nous avons l’impression de vivre hors du temps.
Cependant, dans les beaux endroits, on trouve parfois des déchets … et une grande décharge occupe une hauteur de l’île, elle est visible depuis la mer. Aussi les habitants nourrissent-ils une population importante de chats pour lutter contre les rats qui descendent au village quand le feu est mis pour brûler les déchets … Ainsi Trizonia est-elle nommée l’île aux chats.
Nous retrouvons avec plaisir nos amis Nicole et Dominique de Houbibi qui ont élu domicile pour quelques jours dans cette « marina ».
Nous y restons cinq jours et nous ne voyons pas le temps passer …
Une anecdote : Un jour, nous prenons le petit bateau pour passer sur le continent et faire quelques courses au village en face. Nous sommes en compagnie d’un Pope en soutane, chapeau et grande barbe.
Après être débarqués, nous suivons la même direction que lui et nous le voyons avec surprise enfourcher un motoculteur attelé d’une remorque et partir tranquillement sur cet engin .Un pope jardinier quoi !
Mardi 14 septembre – Trizonia – Galaxhidi – 22 milles
C’est par un léger vent de face que nous quittons ce havre de paix, tout d’abord au moteur puis à la voile en tirant deux bords. Algieba se faufile entre les nombreux îlots pour atteindre le tout petit port de Galaxhidi dans lequel se trouve déjà Houbibi. Dans ce port, il faut mouiller son ancre puis venir s’amarrer cul à quai …
En voulant nous mettre près de Houbibi, nous prenons notre ancre dans sa chaîne et devons recommencer la manœuvre en choisissant une autre place un peu plus loin … Chaud ! Mais finalement ça se passe bien.
Galaxhidi est un joli petit village non touristique, un peu endormi sous la chaleur .Les maisons y sont typiques et colorées, les ruelles sont calmes, nous nous sentons loin de l’agitation.
Nous entreprenons l’escalade de la colline dominant le port et en haut de laquelle se trouve un moulin à vent. Nous empruntons des petits sentiers pentus parmi les pins puis ensuite à travers la garrigue. Chemin faisant, nous croisons une jolie tortue qui se promène tranquillement parmi les touffes de thym. De là-haut, le panorama sur le village et les îles avoisinantes est superbe.
Mercredi 15 septembre – Galaxhidi – Itea – 5 milles
Très courte étape à travers les îles et îlots pour rejoindre Itea qui est une station balnéaire située dans le fond d’un petit golfe, il y a un grand quai sans eau ni électricité mais peu onéreux. Les blocs électriques sont en place mais se détériorent petit à petit, encore un projet de marina qui a échoué !
Le petit père qui passe avec son mini-camion citerne nous dit que la marina avait commencé à fonctionner puis a fait faillite peu après, tout le monde voulait s’en mettre plein les poches !
La ville est plutôt quelconque mais sympathique et l’on y trouve de tout. Elle possède tout de même trois magnifiques églises colorées ,toutes neuves … De plus, c’est une excellente base pour aller visiter Delphes, ce que nous ferons le lendemain.
Jeudi 16 septembre au 23 septembre - Itea
Le jeudi, nous empruntons le bus qui nous conduit à Delphes par une route sinueuse et impressionnante, longeant des ravins et dominant la plaine couverte de milliers d’oliviers… Une véritable mer de verdure ! La visite du site archéologique ne nous déçoit pas, tant la beauté et la magnificence sont partout. Nous avons particulièrement apprécié le théâtre, le temple d’Apollon et le stade ainsi que la position géographique au pied du mont Parnasse.
Le nom de Delphes vient du mot dauphin (delphís) : dans la poésie homérique, Apollon aurait pris la forme de cet animal pour attirer les marins crétois chargés d'instaurer son culte sur le site.
Le premier village remonte à 1400 av JC et le sanctuaire a probablement été commencé vers 800 av JC, cela ne date pas d’aujourd’hui ! Les oracles y étaient distillés par les Pythies qui faisaient en sorte de faire plaisir à tout le monde … Politique oblige !
On attribue la destruction du temple au tremblement de terre de 373 av. J.-C., mais la catastrophe, provoquée par un glissement de terrain, fut assez limitée. Puis le site perd son autonomie et entame un long déclin surtout après la conquête de la Grèce par Rome.
Le lendemain, nous louons une voiture avec Dominique et Nicole de Houbibi et partons à la découverte des alentours. La première étape sera pour la visite de l’imposant monastère d'Osios Loukas qui compte parmi les plus beaux monastères Byzantins de Grèce. Il est classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO et est réputé pour ses mosaïques à fond d'or du XIe siècle, ses fresques et le raffinement de sa décoration : pavements de marbre, jaspe et porphyre… Saint Luc en est le fondateur.
Nous avons dû nous habiller « convenablement », pantalon pour les messieurs et robe pour les dames… cela faisait bien 6 mois que je n’avais porté de pantalon !
Le monastère est encore occupé par quelques moines orthodoxes.
Après un bon déjeuner à Arcachova, nous prenons une petite route de montagne afin d’aller voir la grotte de Paon … Nous ne la trouverons jamais !
Nous continuons notre promenade sur les flancs du mont Parnasse, pensant à toutes les histoires des Dieux et des muses dans ces parages.
L’escale de Itea se prolongera quelques jours pendant lesquels nous ferons de longues promenades dans les oliveraies, nous nous rendons aussi à une petite plage éloignée du centre pour profiter de la baignade.
Deux jours de vent fort nous font patienter encore avant de quitter ce petit port sympa et presque gratuit … Le garde-côtes, que nous surnommons « l’amiral » dans son bel uniforme blanc, ne nous a taxés que trois nuits sur les neuf que nous y avons passées.
Vendredi 24 septembre – Itea-Corinthe - 40 milles
Un vent très irrégulier et rafaleux nous accompagne durant cette journée, il varie de 3 à 20 nœuds et plus sans prévenir et fait se coucher le bateau par instants. .. Nous l’avons dans le nez bien sûr ! Il deviendra plus régulier ensuite et nous finirons avec la pétole et le moteur …
Le petit port « de plaisance » de Corinthe ne se voit qu’au dernier moment car il est masqué par les gros cargos amarrés dans le port de commerce. Il est minuscule et mal agencé, il y a très peu de place.
Nous parvenons à nous amarrer le long d’un petit quai où il y a peu d’eau, la dérive touche d’ailleurs le fond, vite nous la relevons. Un petit père en vélo que nous devinons Anglais nous renseigne : un robinet d’eau, pas d’électricité … Nous pouvons rester le temps que nous voulons, c'est gratuit selon lui, les garde-côtes ont autre chose à faire que s’occuper des voiliers de passage.
Cet homme, un Cornouaillais bien sympathique, est en fait un SDF, il vit à un angle du petit port de pêche, bien installé sous un figuier où il a aménagé son coin avec une table et une « couchette » … Deux chiens montent bonne garde ,tout le monde le connaît ,il fait des petits boulots de réparations sur les bateaux des pêcheurs et embarque de temps en temps pour la pêche.
Il viendra nous saluer lors de notre départ.
Des jeunes Tunisiens désœuvrés traînent aux alentours du port et proposent leur aide quand un bateau accoste … moyennant une petite pièce.Ils lavent aussi les voitures.
Bref, une grande ville de passage.
Samedi 25 septembre au Vendredi 1er octobre - escale à Corinthe
Nous sommes bien installés au quai des pêcheurs et peu pressés de rentrer à Messolonghi …
Un jour, nous prenons le bus en compagnie de l’équipage de Houbibi pour aller visiter le site archéologique de l’ancienne ville de Corinthe . Nous revenons enchantés de notre visite tant ce site recèle de merveilles et de traces du passé. Nous imaginons la vie des Corinthiens de l’époque dans cette ville très organisée, possédant un magnifique réseau d’eau, des thermes, un marché, des boutiques, des temples etc … et défendue par une imposante forteresse qui surplombe la ville à 524 m d’altitude. Elle était également dotée d’un port ( Echaion) situé sur la côte en contrebas.
Dominique est passionné de géologie et d’archéologie, il nous sert de guide éclairé.
Un autre jour, nous louons une voiture, toujours avec nos amis Dominique et Nicole et nous montons cette fois à la forteresse. Après avoir cheminé sur les sentiers pierreux en forte pente, découvert des restes de poteries parmi les pierres, admiré les crocus jaunes et les cyclamens violets fleurissant dans les rochers, nous arrivons au sommet du site.
Là,dit-on, Aphrodite et ses compagnes se livraient à des jeux coquins … Il faut dire que les Corinthiens avaient alors une réputation de débauchés , Saint Paul a d’ailleurs essayé de les sermonner !
En tout cas, le panorama est splendide, nous jouissons d’une vue superbe sur le golfe de Corinthe, l’isthme et le canal ainsi que l’entrée de la mer Egée.
L’après-midi, nous visitons le lac presque fermé de Vouliagmeni enchâssé dans les montagnes couvertes de pins vert clair, il communique avec la mer par un chenal large de quelques mètres et très peu profond. Et enfin, ce sera le port antique et le sanctuaire de Heraion de Perachora dédié à la déesse Hera,situés dans un cadre spectaculaire… Avant le retour et un arrêt pour admirer le canal de Corinthe qui forme une véritable tranchée dans les roches.
Le reste du temps, nous profitons d’être en ville pour faire quelques emplettes et connaître un peu mieux cette ville de Corinthe.
Samedi 2 octobre – Corinthe – Andikira - 31 milles
Le port de Corinthe est laissé derrière nous par un vent irrégulier de Nord-Ouest ( bien sûr c’est notre direction !), ce qui nous oblige à alterner voile et moteur et faire beaucoup de manœuvres. Il deviendra plus régulier ensuite en halant le Nord/Nord-Est, ce qui nous arrange, mais il faiblira à l’heure de midi et le Volvo prendra le relais.
Nous l’avons ensuite plein arrière faible et remettons à la voile quelques milles avant d’arriver à notre destination. Le soleil chauffe, tout va bien …
Il nous reste 2 milles à faire mais, avant d’entrer dans la grande baie, nous voyons la mer écumante à moins d’un mille sur bâbord. D’abord étonnés, nous nous rendons compte que les gros nuages noirs noyant le sommet des montagnes génèrent une sorte de vent catabatique qui dévale le long des pentes raides.
Effectivement, plus nous avançons et plus la mer est blanche, le vent monte soudainement et atteint 25 nœuds en quelques minutes, les rafales sont rageuses.
J’ai pris soin d'affaler la grand-voile avant d’entrer dans ce chaudron et nous nous dirigeons au moteur vers le petit port en nous disant qu’avec ce temps, le mouillage ne sera pas marrant … Heureusement, il reste une place au quai et nous nous lançons dans la manœuvre d’accostage avec le fort vent de travers. L’ancre est mouillée par le matelot à une quarantaine de mètres du quai puis marche arrière rapide pour faire culer le bateau vers le quai tout en déroulant la chaîne.
A un moment, on arrête de dérouler pour faire crocher l’ancre solidement puis on continue à culer jusqu’au quai où je peux lancer les amarres à deux plaisanciers sympas qui nous ont vu manœuvrer.
Et voilà, Algieba est immobilisé et se balance sagement ouf …
Le port est tout petit et Il n’y a que 4 places pour les bateaux de passage. Un poste d’électricité fonctionne ainsi qu’un robinet, nous ne savons pas si nous devons payer, nous verrons !
Algieba n’a pas vu une prise électrique depuis presque 3 semaines, les batteries vont apprécier !
Andikira ou Andikiron ( nous nous perdons dans les différentes orthographes Grecques)est un petit village situé dans un vaste cirque dominé par de hautes montagnes.
La saison est finie et nous retrouvons le calme campagnard après l’agitation Corinthienne ! Ballades dans le maquis et rencontres de tortues nombreuses par ici.
Après avoir fait une escale de quelques jours à Messolonghi, un peu plus longue que prévu pour cause de mauvais temps, nous nous décidons à repartir ce dimanche en début d’après-midi. La météo est incertaine et nous optons pour une courte traversée du golfe vers Patras où nous arrivons vers 19h.
La traversée s’est finalement faite presque toute à la voile avec un petit vent portant et un beau soleil malgré les gros nuages noirs qui s’attardent sur les sommets montagneux.
Nous avions à peine amarré le bateau dans le port qu’un « Coast Guard » (garde-côtes )arrive pour nous contrôler, c’est la première fois et … nous ne sommes pas en règle !
En effet, nous n’avons toujours pas acheté le fameux transit-log, document obligatoire pour la circulation des bateaux de plaisance étrangers en Grèce, ce qui en passant, est une complète infraction aux lois Européennes sur la libre circulation des biens et des personnes.
Qu’importe, cela perdure, seul le prix a diminué …
Le Coast Guard est sympa et nous indique le lieu où l’on doit aller payer cette taxe de 29€ afin d’obtenir le précieux document, ce que nous ferons le lendemain matin.
Patras est une grande ville, la troisième de Grèce avec 175 000 habitants. Elle est située au sud de l’immense bras de mer qui coupe la Grèce en deux et aboutit au canal de Corinthe. Elle fut détruite pendant la guerre d’indépendance et reconstruite de manière géométrique avec un quadrillage rectiligne des rues.
Une magnifique forteresse (le Kastro)datant de 551 avant JC domine la ville , nous n’avons pu la visiter car elle était fermée le lundi, jour de notre passage.
Un ancien Odeon Romain a été restauré, le centre ville est plutôt agréable avec ses arcades, ses espaces verts et une immense place où se trouve le théâtre Apollon.
Sinon ce ne sont qu’immeubles plutôt laids, une immense gare de ferries ( plus d’1 km de long sur le front de mer ) bordée à son extrémité Est par des bâtiments désaffectés, squattés par des jeunes SDF immigrés probablement en mal de partance … Ils sont accrochés aux grillages, regardant avec avidité le trafic des ferries …
Nous voulions partir le mardi, mais le vent et le courant étaient contre nous, aussi avons-nous renoncé et, comme la marina fonctionne par période de deux jours, nous sommes restés jusqu’au jeudi.
Nous avons donc tracé la ville à pied et pu observer la vie des Grecs dans cette grande métropole … Beaucoup de monde en pleine journée aux terrasses des grands cafés . En face de la marina il y a une longue promenade , le soir elle est pleine de monde et les bars sont bondés jusqu’à une heure avancée de la nuit, déversant leur flot de musique. Nous sommes obligés de nous boucher les oreilles pour dormir !
Cette ville est bruyante, très animée et entourée de zones plutôt sales et parfois mal fréquentées…
Jeudi 9 septembre – Patras – Trizonia – 21 milles
Nous quittons le bruyant port de Patras vers 9h30, il n’y a pas de vent mais tant pis … Nous nous dirigeons vers le grand pont suspendu qui enjambe le petit détroit de Rhion et plus nous approchons, plus le courant (contraire) se fait sentir . Il est de 2,5 nœuds sous la travée centrale et nous ralentit sérieusement mais cela ne dure pas. Un demi-mille plus loin, le bras de mer s’élargit considérablement et le courant devient nul , nous mettons à la voile pour une petite heure et de nouveau le moteur .
Déjà l’île de Trizonia se profile à l’horizon et nous empruntons le chenal qui la sépare du continent, une jolie anse profonde située à l’est de l’île nous accueille et nous mouillons notre ancre par 3 mètres sur fond de vase et herbes.
Une marina a été construite il y a 25 ans (avec les fonds Européens) juste à côté mais n’a jamais été terminée suite à des malversations. Les quais et les deux pontons en béton sont utilisables mais il n’y a pas d’électricité et seulement un robinet d’eau. Au beau milieu, entre les deux pontons, un ketch de 15 mètres est coulé, les deux mâts dépassent de l’eau.
Cette étrange marina est fréquentée et certains bateaux y sont à l’année, des Allemands, Anglais, Français y vivent en permanence … C'est gratuit.
Après avoir fait une reconnaissance à pied, nous y trouvons une place et nous y installons pour quelques jours.
Que dire de cette petite île sinon qu’elle est charmante avec son paysage vallonné fait de garrigues, de rocaille mais aussi de vignes et oliveraies. Tout y est paisible et nous avons l’impression de vivre hors du temps.
Cependant, dans les beaux endroits, on trouve parfois des déchets … et une grande décharge occupe une hauteur de l’île, elle est visible depuis la mer. Aussi les habitants nourrissent-ils une population importante de chats pour lutter contre les rats qui descendent au village quand le feu est mis pour brûler les déchets … Ainsi Trizonia est-elle nommée l’île aux chats.
Nous retrouvons avec plaisir nos amis Nicole et Dominique de Houbibi qui ont élu domicile pour quelques jours dans cette « marina ».
Nous y restons cinq jours et nous ne voyons pas le temps passer …
Une anecdote : Un jour, nous prenons le petit bateau pour passer sur le continent et faire quelques courses au village en face. Nous sommes en compagnie d’un Pope en soutane, chapeau et grande barbe.
Après être débarqués, nous suivons la même direction que lui et nous le voyons avec surprise enfourcher un motoculteur attelé d’une remorque et partir tranquillement sur cet engin .Un pope jardinier quoi !
Mardi 14 septembre – Trizonia – Galaxhidi – 22 milles
C’est par un léger vent de face que nous quittons ce havre de paix, tout d’abord au moteur puis à la voile en tirant deux bords. Algieba se faufile entre les nombreux îlots pour atteindre le tout petit port de Galaxhidi dans lequel se trouve déjà Houbibi. Dans ce port, il faut mouiller son ancre puis venir s’amarrer cul à quai …
En voulant nous mettre près de Houbibi, nous prenons notre ancre dans sa chaîne et devons recommencer la manœuvre en choisissant une autre place un peu plus loin … Chaud ! Mais finalement ça se passe bien.
Galaxhidi est un joli petit village non touristique, un peu endormi sous la chaleur .Les maisons y sont typiques et colorées, les ruelles sont calmes, nous nous sentons loin de l’agitation.
Nous entreprenons l’escalade de la colline dominant le port et en haut de laquelle se trouve un moulin à vent. Nous empruntons des petits sentiers pentus parmi les pins puis ensuite à travers la garrigue. Chemin faisant, nous croisons une jolie tortue qui se promène tranquillement parmi les touffes de thym. De là-haut, le panorama sur le village et les îles avoisinantes est superbe.
Mercredi 15 septembre – Galaxhidi – Itea – 5 milles
Très courte étape à travers les îles et îlots pour rejoindre Itea qui est une station balnéaire située dans le fond d’un petit golfe, il y a un grand quai sans eau ni électricité mais peu onéreux. Les blocs électriques sont en place mais se détériorent petit à petit, encore un projet de marina qui a échoué !
Le petit père qui passe avec son mini-camion citerne nous dit que la marina avait commencé à fonctionner puis a fait faillite peu après, tout le monde voulait s’en mettre plein les poches !
La ville est plutôt quelconque mais sympathique et l’on y trouve de tout. Elle possède tout de même trois magnifiques églises colorées ,toutes neuves … De plus, c’est une excellente base pour aller visiter Delphes, ce que nous ferons le lendemain.
Jeudi 16 septembre au 23 septembre - Itea
Le jeudi, nous empruntons le bus qui nous conduit à Delphes par une route sinueuse et impressionnante, longeant des ravins et dominant la plaine couverte de milliers d’oliviers… Une véritable mer de verdure ! La visite du site archéologique ne nous déçoit pas, tant la beauté et la magnificence sont partout. Nous avons particulièrement apprécié le théâtre, le temple d’Apollon et le stade ainsi que la position géographique au pied du mont Parnasse.
Le nom de Delphes vient du mot dauphin (delphís) : dans la poésie homérique, Apollon aurait pris la forme de cet animal pour attirer les marins crétois chargés d'instaurer son culte sur le site.
Le premier village remonte à 1400 av JC et le sanctuaire a probablement été commencé vers 800 av JC, cela ne date pas d’aujourd’hui ! Les oracles y étaient distillés par les Pythies qui faisaient en sorte de faire plaisir à tout le monde … Politique oblige !
On attribue la destruction du temple au tremblement de terre de 373 av. J.-C., mais la catastrophe, provoquée par un glissement de terrain, fut assez limitée. Puis le site perd son autonomie et entame un long déclin surtout après la conquête de la Grèce par Rome.
Le lendemain, nous louons une voiture avec Dominique et Nicole de Houbibi et partons à la découverte des alentours. La première étape sera pour la visite de l’imposant monastère d'Osios Loukas qui compte parmi les plus beaux monastères Byzantins de Grèce. Il est classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO et est réputé pour ses mosaïques à fond d'or du XIe siècle, ses fresques et le raffinement de sa décoration : pavements de marbre, jaspe et porphyre… Saint Luc en est le fondateur.
Nous avons dû nous habiller « convenablement », pantalon pour les messieurs et robe pour les dames… cela faisait bien 6 mois que je n’avais porté de pantalon !
Le monastère est encore occupé par quelques moines orthodoxes.
Après un bon déjeuner à Arcachova, nous prenons une petite route de montagne afin d’aller voir la grotte de Paon … Nous ne la trouverons jamais !
Nous continuons notre promenade sur les flancs du mont Parnasse, pensant à toutes les histoires des Dieux et des muses dans ces parages.
L’escale de Itea se prolongera quelques jours pendant lesquels nous ferons de longues promenades dans les oliveraies, nous nous rendons aussi à une petite plage éloignée du centre pour profiter de la baignade.
Deux jours de vent fort nous font patienter encore avant de quitter ce petit port sympa et presque gratuit … Le garde-côtes, que nous surnommons « l’amiral » dans son bel uniforme blanc, ne nous a taxés que trois nuits sur les neuf que nous y avons passées.
Vendredi 24 septembre – Itea-Corinthe - 40 milles
Un vent très irrégulier et rafaleux nous accompagne durant cette journée, il varie de 3 à 20 nœuds et plus sans prévenir et fait se coucher le bateau par instants. .. Nous l’avons dans le nez bien sûr ! Il deviendra plus régulier ensuite et nous finirons avec la pétole et le moteur …
Le petit port « de plaisance » de Corinthe ne se voit qu’au dernier moment car il est masqué par les gros cargos amarrés dans le port de commerce. Il est minuscule et mal agencé, il y a très peu de place.
Nous parvenons à nous amarrer le long d’un petit quai où il y a peu d’eau, la dérive touche d’ailleurs le fond, vite nous la relevons. Un petit père en vélo que nous devinons Anglais nous renseigne : un robinet d’eau, pas d’électricité … Nous pouvons rester le temps que nous voulons, c'est gratuit selon lui, les garde-côtes ont autre chose à faire que s’occuper des voiliers de passage.
Cet homme, un Cornouaillais bien sympathique, est en fait un SDF, il vit à un angle du petit port de pêche, bien installé sous un figuier où il a aménagé son coin avec une table et une « couchette » … Deux chiens montent bonne garde ,tout le monde le connaît ,il fait des petits boulots de réparations sur les bateaux des pêcheurs et embarque de temps en temps pour la pêche.
Il viendra nous saluer lors de notre départ.
Des jeunes Tunisiens désœuvrés traînent aux alentours du port et proposent leur aide quand un bateau accoste … moyennant une petite pièce.Ils lavent aussi les voitures.
Bref, une grande ville de passage.
Samedi 25 septembre au Vendredi 1er octobre - escale à Corinthe
Nous sommes bien installés au quai des pêcheurs et peu pressés de rentrer à Messolonghi …
Un jour, nous prenons le bus en compagnie de l’équipage de Houbibi pour aller visiter le site archéologique de l’ancienne ville de Corinthe . Nous revenons enchantés de notre visite tant ce site recèle de merveilles et de traces du passé. Nous imaginons la vie des Corinthiens de l’époque dans cette ville très organisée, possédant un magnifique réseau d’eau, des thermes, un marché, des boutiques, des temples etc … et défendue par une imposante forteresse qui surplombe la ville à 524 m d’altitude. Elle était également dotée d’un port ( Echaion) situé sur la côte en contrebas.
Dominique est passionné de géologie et d’archéologie, il nous sert de guide éclairé.
Un autre jour, nous louons une voiture, toujours avec nos amis Dominique et Nicole et nous montons cette fois à la forteresse. Après avoir cheminé sur les sentiers pierreux en forte pente, découvert des restes de poteries parmi les pierres, admiré les crocus jaunes et les cyclamens violets fleurissant dans les rochers, nous arrivons au sommet du site.
Là,dit-on, Aphrodite et ses compagnes se livraient à des jeux coquins … Il faut dire que les Corinthiens avaient alors une réputation de débauchés , Saint Paul a d’ailleurs essayé de les sermonner !
En tout cas, le panorama est splendide, nous jouissons d’une vue superbe sur le golfe de Corinthe, l’isthme et le canal ainsi que l’entrée de la mer Egée.
L’après-midi, nous visitons le lac presque fermé de Vouliagmeni enchâssé dans les montagnes couvertes de pins vert clair, il communique avec la mer par un chenal large de quelques mètres et très peu profond. Et enfin, ce sera le port antique et le sanctuaire de Heraion de Perachora dédié à la déesse Hera,situés dans un cadre spectaculaire… Avant le retour et un arrêt pour admirer le canal de Corinthe qui forme une véritable tranchée dans les roches.
Le reste du temps, nous profitons d’être en ville pour faire quelques emplettes et connaître un peu mieux cette ville de Corinthe.
Samedi 2 octobre – Corinthe – Andikira - 31 milles
Le port de Corinthe est laissé derrière nous par un vent irrégulier de Nord-Ouest ( bien sûr c’est notre direction !), ce qui nous oblige à alterner voile et moteur et faire beaucoup de manœuvres. Il deviendra plus régulier ensuite en halant le Nord/Nord-Est, ce qui nous arrange, mais il faiblira à l’heure de midi et le Volvo prendra le relais.
Nous l’avons ensuite plein arrière faible et remettons à la voile quelques milles avant d’arriver à notre destination. Le soleil chauffe, tout va bien …
Il nous reste 2 milles à faire mais, avant d’entrer dans la grande baie, nous voyons la mer écumante à moins d’un mille sur bâbord. D’abord étonnés, nous nous rendons compte que les gros nuages noirs noyant le sommet des montagnes génèrent une sorte de vent catabatique qui dévale le long des pentes raides.
Effectivement, plus nous avançons et plus la mer est blanche, le vent monte soudainement et atteint 25 nœuds en quelques minutes, les rafales sont rageuses.
J’ai pris soin d'affaler la grand-voile avant d’entrer dans ce chaudron et nous nous dirigeons au moteur vers le petit port en nous disant qu’avec ce temps, le mouillage ne sera pas marrant … Heureusement, il reste une place au quai et nous nous lançons dans la manœuvre d’accostage avec le fort vent de travers. L’ancre est mouillée par le matelot à une quarantaine de mètres du quai puis marche arrière rapide pour faire culer le bateau vers le quai tout en déroulant la chaîne.
A un moment, on arrête de dérouler pour faire crocher l’ancre solidement puis on continue à culer jusqu’au quai où je peux lancer les amarres à deux plaisanciers sympas qui nous ont vu manœuvrer.
Et voilà, Algieba est immobilisé et se balance sagement ouf …
Le port est tout petit et Il n’y a que 4 places pour les bateaux de passage. Un poste d’électricité fonctionne ainsi qu’un robinet, nous ne savons pas si nous devons payer, nous verrons !
Algieba n’a pas vu une prise électrique depuis presque 3 semaines, les batteries vont apprécier !
Andikira ou Andikiron ( nous nous perdons dans les différentes orthographes Grecques)est un petit village situé dans un vaste cirque dominé par de hautes montagnes.
La saison est finie et nous retrouvons le calme campagnard après l’agitation Corinthienne ! Ballades dans le maquis et rencontres de tortues nombreuses par ici.
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