jeudi 23 avril 2009

De nouveau en route

Dimanche 19 avril : Chipiona-Rota ( 15 milles)
Nous avons reporté un peu notre départ de Chipiona pour cause de mauvaise météo et avons décidé de partir dimanche 19 avril. Le vent a soufflé toute la nuit de samedi à dimanche et nous a obligé à partir plus tard que prévu et à raccourcir notre étape.
A 11h , nous sommes sortis et une bonne houle de 3 à 4 m nous attendait dehors , en plein travers , roulis assuré ! De plus , le vent a molli , heureusement , il est revenu peu après d’ouest 3 à 4 et cette étape qui nous a emmené à Rota a donc été courte et inconfortable.

Lundi 20 avril : Rota- Barbate ( 41 milles )

Départ de Rota vers 9h15 par beau temps , une petite houle résiduelle est un peu gênante mais va s’estomper en cours de journée. Dans la matinée , nous faisons une alternance de voile et moteur car le vent n’est pas établi. Nous longeons la côte qui est plus escarpée au fur et à mesure que nous descendons. Il y a peu d’endroits bétonnés .
Le vent revient force 3 en début d’après-midi et nous permet de faire bonne route à la voile au portant. Nous doublons le fameux cap Trafalgar, théâtre de la grande bataille navale qui a quelque peu changé le cours de l’histoire Européenne ! et faisons route sur Barbate où l’on doit faire attention aux filets à thon qui sont mouillés jusque dans l’entrée du port.
En arrivant, nous entendons « Salut les Bretons » , cela vient d’un grand voilier en bois qui bat pavillon du Cap Vert, un noir souriant nous salue ainsi. Nous apprendrons qu’il est là depuis un an et travaille à la réparation de bateaux. Il connaît la Bretagne …

Mardi 21 Avril : Barbate-Gibraltar ( 40 milles )

Nous quittons Barbate vers 10h car il y a du brouillard, la mer est calme mais peu après le départ, nous n’y voyons plus rien. Je ne suis pas très chaud pour m’engager dans le détroit par visibilité nulle car il y a beaucoup de trafic, nous envisageons donc de faire demi-tour … Là-dessus, la brume se déchire et la visibilité s’améliore, nous décidons donc de continuer. La navigation se passe sans histoires, petit à petit le vent d’ouest fraîchit mais nous sommes au portant et nous avançons bien. Nous doublons la punta Caraminal et commençons à distinguer Tarifa( pointe extrême sud de l’Europe) ainsi que les côtes Marocaines dans la brume.
Après avoir doublé Tarifa, nous faisons un cap plein Est au 90° puis commençons à remonter un peu au 80°pour rester dans notre rail de navigation. De nombreux cargos et ferries font route dans ce coin…
Le vent quant à lui fraîchit toujours et avoisine les 25 nds , il nous pousse tranquillement (à 9 nds) vers Gibraltar dont nous pouvons distinguer le rocher. Nous préparons le pavillon Anglais de courtoisie, étiquette navale oblige !
Plus on approche, plus ça forcit et nous dépassons les 10 nds alors que nous entrons dans la baie encombrée de cargos et de ferries . nous sommes obligés de réduire le génois et prendre un ris en catastrophe car le bateau devient difficile à maîtriser puis ensuite d’enrouler carrément le génois et garder la grand-voile à un ris . Sous cette voilure, nous marchons encore à 8 nds et nous ne voyons pas l’endroit où nous voulons aller à cause des cargos au mouillage .
Finalement , le calme revient un peu vers le fond de la baie et nous pouvons slalomer à la voile parmi les cargos et trouver l’entrée de Marina Bay où il n’y a pas de place !
On nous autorise à rester un nuit à un quai en ciment , mais le lendemain , ces gentils « marineros » Anglais nous trouvent une place à l’intérieur, amarrage nez au ponton et l’arrière sur une pendille, les sorties et entrés du bateau sont un peu acrobatiques mais ça va…

Mercredi 22 et jeudi 23 avril : Gibraltar

Finalement, nous décidons de rester 2 jours à Gibraltar et ne le regrettons pas. Nous achetons un moteur d’annexe à un prix très interessant car l’ancien ne veut plus rien savoir ! Puis nous visitons la ville, cet endroit est très curieux, nous sommes en Angleterre mais sous le soleil. Tout est organisé à l’Anglaise mais dans les arrières, ce sont des quartiers arabes et il y a aussi pas mal de mélange Anglais-Espagnol-Arabe. Les rues principales sont garnies de boutiques Duty-free et les touristes font du shopping ( appareils photos, hi-tec, alcools, bijoux, parfums etc…) .
Jeudi matin, nous partons pour faire l’ascension du rocher qui est une réserve naturelle. C’est très sauvage , la végétation est très dense , comme une sorte de brousse. Il y a un fort contraste entre le calme de cette nature libre et le bruit de l’intense activité humaine montant de la baie que nous surplombons.
Nous nous attendons à voir les fameux singes dans les bois mais rien ! En fait , les singes se trouvent aux endroits où les mini-bus déversent leur flot de touristes ! C’est étudié pour !
Ils sont bien gras et posent pour se faire prendre en photo. Seuls les jeunes vont dans les arbres et font des cabrioles , ils n’ont pas le vertige.
Plus nous montons et plus nous sommes dans le brouillard, si bien que arrivés là-haut, nous n’aurons pas la superbe vue sur le détroit et la côte d’Afrique … tant pis ! Ce fut une superbe promenade et un bon exercice physique !

mercredi 1 avril 2009

Sevilla Bella

Nous sommes près de Séville et il aurait été dommage de ne pas faire une petite visite, d’autant que la saison est propice. Il y a longtemps déjà, nous étions allés jusqu’aux portes de la ville mais il faisait tellement chaud (c’était en été) que nous avions fait demi-tour !
Nous avons donc pris le bus qui fait tout un tour dans la campagne actuellement verdoyante et fleurie… et met 2h30 pour faire 90 kms !
Le petit hôtel que nous avions choisi se trouve en plein dans le centre historique et nous avons pu ainsi tout visiter à pied. La ville est très animée et très vivante, le soir , les rues piétonnes grouillent de monde ! Les orangers, présents partout, exhalent la senteur de leurs fleurs se mêlant parfois aux odeurs entêtantes du jasmin.
Nous nous sommes rendus d’abord dans le quartier la cathédrale, celle-ci imposante avec des portes d’entrée magnifiques et son fameux « giraldillo » , immense girouette de bronze posée au sommet du clocher.
Dans ce même quartier se trouvent également les alcazars royaux, de nombreux palais, couvents , l’école de maistrance d’artillerie , les arènes… bref, un concentré de magnificence qui reflète la prospérité qu’a connue cette ville dans le passé.
Il y a aussi beaucoup de belles demeures avec des façades de mosaïques et entourées de superbes jardins fleuris.
Nous avons également flâné dans les immenses parcs qui offrent de la verdure et de la fraîcheur avec de jolies petites fontaines et autres vasques couronnées de jets d’eau.
Le lendemain, tout en longeant de magnifiques palais, l’université … nous nous sommes dirigés vers la célèbre Plaza de España, vaste demi-cercle bordé d’un muret où sont représentées, en mosaïque, toutes les provinces d’Espagne. Tout ici est beauté, l’architecture des bâtiments , les petits ponts de mosaïque enjambant un cours d’eau traversant la place … Cet endroit nous a beaucoup plu !
Nous avons ensuite traversé le Guadalquivir pour nous rendre dans le quartier de Triana très typique et très ancien mais différent ! Et moins de touristes !
Il y a bien sûr beaucoup d’autres choses à voir à Séville, il faudrait y passer davantage de temps …