Dimanche 19 avril : Chipiona-Rota ( 15 milles)
Nous avons reporté un peu notre départ de Chipiona pour cause de mauvaise météo et avons décidé de partir dimanche 19 avril. Le vent a soufflé toute la nuit de samedi à dimanche et nous a obligé à partir plus tard que prévu et à raccourcir notre étape.
A 11h , nous sommes sortis et une bonne houle de 3 à 4 m nous attendait dehors , en plein travers , roulis assuré ! De plus , le vent a molli , heureusement , il est revenu peu après d’ouest 3 à 4 et cette étape qui nous a emmené à Rota a donc été courte et inconfortable.
Lundi 20 avril : Rota- Barbate ( 41 milles )
Départ de Rota vers 9h15 par beau temps , une petite houle résiduelle est un peu gênante mais va s’estomper en cours de journée. Dans la matinée , nous faisons une alternance de voile et moteur car le vent n’est pas établi. Nous longeons la côte qui est plus escarpée au fur et à mesure que nous descendons. Il y a peu d’endroits bétonnés .
Le vent revient force 3 en début d’après-midi et nous permet de faire bonne route à la voile au portant. Nous doublons le fameux cap Trafalgar, théâtre de la grande bataille navale qui a quelque peu changé le cours de l’histoire Européenne ! et faisons route sur Barbate où l’on doit faire attention aux filets à thon qui sont mouillés jusque dans l’entrée du port.
En arrivant, nous entendons « Salut les Bretons » , cela vient d’un grand voilier en bois qui bat pavillon du Cap Vert, un noir souriant nous salue ainsi. Nous apprendrons qu’il est là depuis un an et travaille à la réparation de bateaux. Il connaît la Bretagne …
Mardi 21 Avril : Barbate-Gibraltar ( 40 milles )
Nous quittons Barbate vers 10h car il y a du brouillard, la mer est calme mais peu après le départ, nous n’y voyons plus rien. Je ne suis pas très chaud pour m’engager dans le détroit par visibilité nulle car il y a beaucoup de trafic, nous envisageons donc de faire demi-tour … Là-dessus, la brume se déchire et la visibilité s’améliore, nous décidons donc de continuer. La navigation se passe sans histoires, petit à petit le vent d’ouest fraîchit mais nous sommes au portant et nous avançons bien. Nous doublons la punta Caraminal et commençons à distinguer Tarifa( pointe extrême sud de l’Europe) ainsi que les côtes Marocaines dans la brume.
Après avoir doublé Tarifa, nous faisons un cap plein Est au 90° puis commençons à remonter un peu au 80°pour rester dans notre rail de navigation. De nombreux cargos et ferries font route dans ce coin…
Le vent quant à lui fraîchit toujours et avoisine les 25 nds , il nous pousse tranquillement (à 9 nds) vers Gibraltar dont nous pouvons distinguer le rocher. Nous préparons le pavillon Anglais de courtoisie, étiquette navale oblige !
Plus on approche, plus ça forcit et nous dépassons les 10 nds alors que nous entrons dans la baie encombrée de cargos et de ferries . nous sommes obligés de réduire le génois et prendre un ris en catastrophe car le bateau devient difficile à maîtriser puis ensuite d’enrouler carrément le génois et garder la grand-voile à un ris . Sous cette voilure, nous marchons encore à 8 nds et nous ne voyons pas l’endroit où nous voulons aller à cause des cargos au mouillage .
Finalement , le calme revient un peu vers le fond de la baie et nous pouvons slalomer à la voile parmi les cargos et trouver l’entrée de Marina Bay où il n’y a pas de place !
On nous autorise à rester un nuit à un quai en ciment , mais le lendemain , ces gentils « marineros » Anglais nous trouvent une place à l’intérieur, amarrage nez au ponton et l’arrière sur une pendille, les sorties et entrés du bateau sont un peu acrobatiques mais ça va…
Mercredi 22 et jeudi 23 avril : Gibraltar
Finalement, nous décidons de rester 2 jours à Gibraltar et ne le regrettons pas. Nous achetons un moteur d’annexe à un prix très interessant car l’ancien ne veut plus rien savoir ! Puis nous visitons la ville, cet endroit est très curieux, nous sommes en Angleterre mais sous le soleil. Tout est organisé à l’Anglaise mais dans les arrières, ce sont des quartiers arabes et il y a aussi pas mal de mélange Anglais-Espagnol-Arabe. Les rues principales sont garnies de boutiques Duty-free et les touristes font du shopping ( appareils photos, hi-tec, alcools, bijoux, parfums etc…) .
Jeudi matin, nous partons pour faire l’ascension du rocher qui est une réserve naturelle. C’est très sauvage , la végétation est très dense , comme une sorte de brousse. Il y a un fort contraste entre le calme de cette nature libre et le bruit de l’intense activité humaine montant de la baie que nous surplombons.
Nous nous attendons à voir les fameux singes dans les bois mais rien ! En fait , les singes se trouvent aux endroits où les mini-bus déversent leur flot de touristes ! C’est étudié pour !
Ils sont bien gras et posent pour se faire prendre en photo. Seuls les jeunes vont dans les arbres et font des cabrioles , ils n’ont pas le vertige.
Plus nous montons et plus nous sommes dans le brouillard, si bien que arrivés là-haut, nous n’aurons pas la superbe vue sur le détroit et la côte d’Afrique … tant pis ! Ce fut une superbe promenade et un bon exercice physique !
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