Bonjour à tous,
Dimanche 14 mars 2010
La vie en Sardaigne continue, le mois de Mars, qui avait démarré avec une certaine chaleur due au Scirocco, a vite tourné au frais pour ne pas dire au froid. En effet, les températures, qui avoisinaient les 26° au début du mois, ont chuté de 15° en quelques jours, la neige est venue recouvrir les sommets des montagnes… Nous n’avons pas eu aussi froid de l’hiver !
Le bateau a été mis au sec lors d’une journée splendide au début du mois par les soins de Massimo Valdes, le patron du chantier. Nous en sommes très contents car le patron et les ouvriers sont très serviables et sympathiques, et ce sont de bons professionnels.
Tous les jours, nous nous rendons au chantier pour prodiguer tous nos soins à notre cher Algieba ! La coque était très sale, certains endroits envahis par les petits coquillages et les algues … Il est vrai que cela faisait 4 mois qu’il n’avait pas bougé.
Nous avons finalement trouvé un petit studio à louer à proximité du port et pas très loin du chantier, ce qui est bien pratique.
Il convient de noter une nouvelle rencontre : Adrien et Manouche, accompagnés de leur petite Bianca, préparant leur bateau « Circonflex », un joli ketch acier de 35 pieds, en vue d’un petit périple en Méditerrannée avant d’aller voir plus loin.
Adrien est Suisse d’origine Sarde et Manouche est Canadienne de Montreal . Ils sont très sympas et nous avons eu plusieurs fois l’occasion d’échanger nos récits de voyages autour d’une bonne table, goûtant certaines spécialités locales telles les asperges sauvages, les chardons en bocaux et autres délices. Ce sont de vrais bourlingueurs … mais Manouche n’a aucune expérience de la navigation, la petite Bianca se fait très bien à son nouvel environnement et ils sont prêts à prendre la mer dès que la météo sera propice.
Dimanche 21 mars 2010
Le beau temps est revenu, les travaux sur le bateau avancent bien et Jeudi, nous avons loué une voiture pour aller à Cagliari, rendre visite à nos amis Vannetais à bord de Dam’Marine.
Il fait un temps magnifique et nous prenons le chemin des écoliers, première étape à Lanusei ( ancienne capitale de l’Ogliastra aujourd’hui supplantée par Tortoli) où nous nous arrêtons pour flâner un peu dans cette jolie petite ville bâtie à flanc de montagne.
Puis la route sinueuse nous emmène à Jerzu, où les vignes, implantées souvent sur des pentes raides, produisent un vin excellent.
Ensuite, nous nous arrêterons pour un pique-nique près de Perdasdeforgu, où nous ferons une cueillette d’asperges sauvages dans un joli endroit escarpé. La flore printanière (crocus, orchis,lupins,aulx, genets, asphodeles et autres fleurs inconnues de nous…) y est abondante et colore joliment les collines, nous entendons l’eau couler de toute part.
Puis nous reprenons la route, et après avoir traversé plusieurs vieux villages isolés, la région se fait plus plate et les bourgs plus nombreux aux approches de Cagliari.
Loulou a parlementé avec le chef de la marina et nous a réservé une place pour notre petite voiture car le stationnement est assez problématique dans cette grande ville. C’est avec plaisir que nous retrouvons la petite famille pour nous raconter nos hivernages respectifs.
Je profiterai aussi de ce petit tour à la capitale pour me ravitailler en filtres à gas-oil difficiles à trouver à Arbatax.
Le lendemain, nous prenons le chemin du retour par une route différente, passant davantage dans le centre de la Sardaigne. Nous traverserons ainsi le Campidano, vaste plaine vallonnée très verte et très cultivée avec en majorité des céréales et aussi de nombreux herbages.
Puis nous recommencerons à grimper sur de hauts plateaux et nous arrêterons pour un nouveau pique-nique dans l’herbe verte parmi les fleurs auprès d’un petit ruisseau.
Nous attaquons ensuite les montagnes de la Barbaggia et une pause sur la route dominant le lac de Flumendosa nous permettra de faire une nouvelle cueillette d’asperges sauvages… Cette cueillette est assez sportive car les buissons d’asperges se trouvent souvent dans des endroits difficiles d’accès et de plus ils sont piquants et l’on s’égratigne les mains !
La route continue ensuite de s’élever en d’innombrables lacets, nous offrant à chaque détour de magnifiques points de vue. Après avoir passé le village de Seui, où nous essayons sans trop de succès de prendre en photo une dame en costume traditionnel, nous empruntons une petite route longeant de hautes crêtes du Monte Perda e’Liana à droite et les montagnes du Gennargentu à gauche. Celles-ci conservent encore quelques plaques de neige mais pas pour longtemps !
De nombreuses vaches se promènent en liberté au bord de la route et dans la garrigue, il y a aussi des chevaux errant dans cette campagne.
Vient ensuite la vaste forêt de Montarbu et ses chênes centenaires où nous nous arrêtons faire une petite promenade à proximité d’une jolie fontaine.
Nous recherchons ensuite une route pour nous ramener vers Tortoli … et nous nous perdons ! Il faut dire que notre carte n’est pas très détaillée … Nous sommes obligés de demander plusieurs fois notre route et faisons un détour considérable mais finalement, nous retrouvons nos terres à la nuit tombée.
Les derniers travaux sur le bateau se feront cette semaine puis ce sera la remise à l’eau début de semaine suivante, un peu d’entretien mécanique (vidange du moteur etc…), préparation du bateau et puis le départ envisagé vers la mi-avril.
A bientôt
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