Lundi 19 juillet – Molfetta –Bari -14 milles
Nous faisons une halte au CUS Bari, petite marina sympa et peu chère dans le grand port de Bari. Il fait très chaud … Nous y resterons 3 jours.
Jeudi 22 juillet – Bari – Ile de Corfou ( GRECE) – 173 milles
Nous étions partis de bon matin pour Brindisi et puis … après relecture de la météo pour les jours à venir, je pense qu’il est préférable de profiter d’un créneau qui se présente. Aussi décidons-nous de traverser dès aujourd’hui vers Corfou après avoir longé la côte Italienne.
C’est en début de nuit que nous commençons à nous éloigner de la côte, nous sommes à la voile depuis le départ avec un vent portant plutôt faible (5 à 9 nœuds) mais un courant qui nous aide bien.
Vers 23h, nous sommes surpris par une petite vedette rapide qui arrive sur nous tous feux éteints … Soudain de puissants projecteurs s’allument et s’attardent sur nous ! Ce sont les garde-côtes Italiens qui patrouillent. Ils repartent comme ils sont venus.
Le vent tombe, nous mettons au moteur … et commencent les quarts. Je prends le second vers 0h30 et aussitôt je remets à la voile car le vent est revenu et souffle à 15 nœuds. Il oscillera toute la nuit entre 15 et 20 nœuds, nous permettant d’avancer à bonne allure puis il forcit à 25 nœuds au matin quand nous arrivons à une vingtaine de milles de la première île Grecque : Othonoi.
Nous distinguons cette petite île montagneuse dans la brume et pensons y faire escale car il y a un petit abri. Quand nous passons à proximité, nous constatons qu’il y a déjà pas mal de bateaux dans cet endroit exigu… Le vent avoisine les 30 nœuds (portant) et nous ne sommes plus à quelques heures près, aussi poursuivons-nous notre route jusqu’à l’ile de Corfou.
A 14 heures, nous arrivons à l’entrée de Ayou Stefanos où nous avons l’intention de mouiller. Les 173 milles ont été parcourus presque entièrement à la voile en 32 heures, à la moyenne de 5,5 nœuds.
Il y a déjà quelques bateaux au mouillage dont un ketch bleu marine qui ressemble furieusement à Dam’Marine … un zodiac s’en détache, c’est Loulou qui a reconnu notre bateau.
Quelques encablures plus loin, c’est Golden Dawn de Liz et Julian qui est là … Des retrouvailles ! C’est avec grand plaisir que nous retrouvons tous ces amis.
Comme nous sommes en pleine période de vacances, le mouillage est encombré, le vent montant à force 4 et la tenue moyenne par endroits, plusieurs bateaux chassent et s’en vont tout doucement, leurs propriétaires étant à terre. Heureusement, Loulou veille et en récupérera deux avec l’aide d’autres plaisanciers. L’un des propriétaires (un Sud-Africain) lui offrira d’ailleurs une bouteille de vin bien méritée.
Le lendemain, ce sera le bouquet avec de nombreux bateaux de location qui viennent s’ajouter à ceux déjà présents, cela devient un vrai parking, heureusement que le temps est calme mais il faut veiller au grain ! La petite anse est bordée de bars-restaurants (les fameuses tavernas) et le coin est animé.
Le dimanche, c’est un force 6 qui balaie la baie l’après-midi… De nombreux bateaux dérapent puis finissent par rejoindre le port voisin de Gouvia. Il ne restera que cinq bateaux le soir !
Le lundi, Algieba est le seul bateau au mouillage, nous goûtons le calme ! Une bonne ballade à pied nous emmènera sur la côte nord de l’île, traversant une région à fort relief qui est un parc naturel et dont la végétation est exubérante … Ici, les oliviers sont géants et la verdure digne de la Bretagne. Il paraît que la pluviosité hivernale y est très élevée !
Mardi 27 juillet – Ayou Stefanos – Gouvia – 9 milles
Après une tentative à la voile, c’est au moteur que nous rejoignons la marina de Gouvia distante de seulement 9 milles. Nous séjournerons 2 jours dans cette grande marina internationale, ce qui nous permettra de prendre le bus pour visiter tranquillement la ville de Corfou.
Cette cité a énormément de charme, et dès que nous nous éloignons des lieux fréquentés par la foule des touristes et les marchands, nous découvrons des petites rues tranquilles, des places minuscules où il fait bon s’arrêter à l’ombre de quelques oliviers.
Il y a aussi bien sûr les deux citadelles, les palais des gouverneurs Anglais , le vieux port , de nombreuses églises orthodoxes , des clochetons de couleur et bien d’autres édifices dignes d’intérêt . Il y a même un terrain de cricket, influence Anglaise oblige !
Nous avons aimé Corfou et ses couleurs ocre.
La difficulté est quand même de se repérer dans ce dédale, car le nom des rues est écrit en alphabet Grec , pas forcément facile à décoder…
Le jeudi 29, nous sortons de la marina pour nous installer au mouillage voisin, dans la jolie baie de Komenno malheureusement exposée au trafic des skis nautiques et au passage des innombrables bateaux entrant et sortant de la marina.
L’après-midi, nous laissons l’annexe près d’une petite chapelle située sur une minuscule presqu’île et partons à pied. La baie de Komenno est entourée de luxueuses villas nichées dans les bois et bordées de magnifiques jardins. La chaleur est pesante et nous cherchons l’ombre.
Nous découvrons un petit chemin qui s’en va dans la colline … Il y a une ferme avec canards, dindons, pintades et … des vignes qui poussent le long du grillage. Nous nous régalons de ce délicieux raisin sucré !
Vendredi 30 juillet – Gouvia- Petriti 15 milles
Ce matin, nous prenons la direction du sud de l’île de Corfou par temps calme, absolument sans vent. C’est donc au moteur que nous rejoignons le mouillage situé devant le village de Petriti. Ce mouillage est calme et un peu rouleur par instants car il est très ouvert vers le large mais abrité des vents dominants de Nord-Ouest.
En débarquant, nous découvrons le petit port de pêche où sont alignés quelques beaux chalutiers. Le village s’étale en longueur ainsi que sur les hauteurs avoisinantes. Une bonne promenade à pied en fin d’après-midi, quelquefois en cherchant l’ombre, nous permet d’explorer ce village un peu endormi ainsi que ses environs.
Comme dans beaucoup d’endroits sur Corfou, la végétation est généreuse, belles oliveraies, beaux potagers … Les gens du pays qui vaquent à leurs occupations nous saluent, ils sont gentils et souriants. Certains nous proposent même de prendre du raisin ou des petites prunes. Il y a très peu de touristes mais des étrangers se sont installés dans cet endroit tranquille et un peu somnolent.
Samedi 31 juillet – Petriti-Baie de Kiriakis ( continent) – 27 milles
Un petit vent de sud virant progressivement à l’Ouest nous permet de faire la plus grande partie du chemin à la voile. La côte est très montagneuse et, après être passés devant le village de Parga , nous ne découvrons l’entrée de la baie de Kiriakis qu’au dernier moment. C’est une vaste échancrure entre les montagnes qui se termine par une plage.
Un camping, niché dans les oliviers, borde une partie de la plage, le reste est occupé par des bars et restaurants, ne laissant libre que le coin Est. Pendant un instant, nous craignons que l’endroit soit bruyant, mais non, nous aurons la tranquillité.
Nous avons mouillé dans le coin Nord-ouest, près des rochers, dans une eau limpide. Un petit catamaran passera la nuit puis s’en ira le lendemain, nous laissant seuls au mouillage, bercés par un petit roulis. Nous passerons ici un dimanche tranquille, regrettant quand même l’absence de chemins pour la promenade.
Lundi 2 août – Kiriakis – Vonitsa (Golfe d’Amvrakia) – 37 milles
L’ancre est virée vers 10h30 et nous faisons route au moteur en attendant la brise. Celle-ci se manifeste vers midi et ira crescendo durant l’après-midi. Le 39è parallèle est de nouveau franchi aujourd’hui en direction du sud tandis qu’Algieba commence à s’animer avec la brise.
Nous nous présentons à l’entrée du chenal de Preveza vers 15h alors que le vent d’Ouest souffle à 15 nœuds, faisant moutonner la mer sous l’influence du courant.
Nous remontons cet étroit chenal à la voile et débouchons dans le golfe d’Amvrakia , toujours vent arrière et filons vers Vonitsa où nous trouvons un bon abri en mouillant sur un haut-fond de sable.
L’endroit est très tranquille, à peine troublé par un ou deux vieux pêcheurs en barque qui viennent poser leurs filets et ne manquent pas de nous saluer.
Nous prenons l’annexe pour rejoindre la petite ville de Vonitsa située à 1 mille au sud, le moteur ratatouille un peu mais nous emmène sans problèmes. C’est une ville sans grand caractère, avec quelques belles maisons mais aussi beaucoup de constructions qui ressemblent un peu à des baraques et des rues rectilignes. Elle est cependant dominée par les ruines d’un imposant fort Vénitien.
Après quelques emplettes auprès de commerçants sympathiques, nous prenons le chemin du retour alors que la brise d’ouest commence à se manifester. C’est bien entendu le moment que choisit le moteur pour nous laisser tomber. Nous devons donc rejoindre le bateau à la rame contre le vent et le clapot … Bon exercice !
Mercredi 3 août – Vonitsa-Preveza – 9 milles
Jolie petite nav au près entre les ilôts pour rejoindre un mouillage face à Preveza. Cependant, la forte brise de l’après-midi ne nous permettra pas de quitter le bateau. J’en profite pour ausculter le moteur … diagnostic : Une prise d’air dans la carburation que je n’arrive pas à localiser , je dépanne provisoirement en fabriquant un couvercle percé de quelques trous que je place sur l’entrée d’air de façon à diminuer le débit, ça a l’air de marcher.-
Jeudi 4 août – Preveza- Lefkas – 10 milles
Départ à 8h30 de façon à négocier la délicate entrée du canal de Lefkas sans vent car elle est très étroite et en partie obstruée par un banc de sable. Cela se fera sans problème et nous arrivons juste à l’ouverture du pont routier. En plein milieu du canal, nous croisons Shaka , nous ne pouvons que faire un grand salut à Mareike … Nous nous sommes ratés de peu ! Elle remonte vers Corfou et ensuite la Sicile.
Nous choisissons d’aller à la marina ….
A bientôt pour la suite du voyage.
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