Samedi 9 juillet au Mardi 12 juillet - SKOPELOS
Un bien joli village que celui de Skopelos , disposé en arc de cercle à flanc de colline au fond de sa grande baie. La partie ancienne est un véritable dédale de rues et d’escaliers peints en blanc qui montent jusqu’au vieux château en ruines. Les chapelles ou églises sont à tous les coins de rues. Il paraît qu’il y en a 120 … Nous ne les avons pas comptées ! Les habituels bars, tavernas et boutiques bordent les quais qui sont très animés le soir.
Le port connaît à cette saison une activité importante avec les nombreuses rotations de ferries et d’hydrofoils. Il y a du monde dans cette capitale mais cela reste acceptable, et l’ambiance y est bon enfant, l’île est moins touristique que Skiathos.
Nous avons fait la connaissance d’une sympathique petite famille de Vitré, Michel , Dany et leurs filles Anne et Laurence. Ils louent un voilier pendant deux semaines et se promènent dans les Sporades.
Le lundi, nous avons loué un scooter pour aller explorer l’île. Nous sommes ainsi allés jusqu’au vieux village de Glossa au nord de l’île. Ce village perché sur une colline est très typique et est resté Grec, contrairement à d’autres où les étrangers ont tout acheté. Beaucoup de maisons ont de jolis balcons en bois et d’en haut, le panorama sur Skiathos et les îlots est superbe.
Nous avons aussi poussé jusqu’au Nord-est de l’île où se trouve la spectaculaire chapelle Agios Yoannis agrippée à un gros rocher surplombant la mer. Ce fut l’un des lieux de tournage du film « Mamma Mia ».
Au retour, nous nous sommes arrêtés pour une baignade à Klima, jolie plage et petit port où nous avons eu la surprise de retrouver Guy et Nanou de « Alibi ».
Puis nous avons emprunté des petites routes sinueuses de l’intérieur parmi les forêts de pins et une végétation luxuriante.
La journée s’est terminée par la visite de quelques monastères perchés dans la montagne en empruntant de toutes petites routes puis une piste « squattée » par les chèvres.
Mercredi 13 juillet – Skopelos – Porto Koufo – 54 milles
Ce fut une longue navigation , les trois quarts au moteur car le vent était aux abonnés absents. A la fin de l’après-midi, l’étroite entrée creusée dans les falaises rouges du magnifique port naturel de Porto Koufo se présenta à nous et nous y fîmes notre entrée.
Le mouillage est signalé au fond de ce petit golfe devant le mini « port » mais il est tout petit et fort encombré. Nous choisissons donc le côté opposé de la baie où il n’y a personne et mouillons par 3 mètres sur fond de sable gris.
Jeudi 14 juillet – Porto Koufo
Porto Koufo est un petit lieu de vacances avec un hôtel et quelques résidences, de belles plages bordant la baie. Les vacanciers ici sont Grecs bien sûr mais aussi Roumains, Hongrois, Bulgares notamment.
Les bateaux de pêche et autres sont entassés sur deux petits quais au fond de la baie où se trouvent quelques tavernas et rares petits commerces.
L’après-midi, alors que nous sommes tranquilles au mouillage, arrive une flottille d’une dizaine de voiliers de location qui mouillent tout autour de nous ! Ils déménageront ensuite pour aller s’entasser avec les autres dans le fond, tant mieux !
Vendredi 15 juillet – Porto Koufo – île de Diaphoros (mouillage de Mesopanayia) – 31 milles
Nous sommes en Chalcidique et nous entrons aujourd’hui dans le grand golfe de Singitikos bordé par la péninsule de Sinthonia et par la fameuse péninsule d’Akti et son mont Athos.
L’extrémité de la péninsule de Sinthonia est très sauvage et nous avons la chance d’y observer un phoque moine pendant quelques secondes seulement … Ils sont très craintifs.
Le vent se manifeste dès l’entrée du golfe et nous pouvons naviguer à la voile vers notre destination, l’île de Diaphoros, située à l’ouest.
Un étroit passage délicat entre le continent et l’île se présente à nous avec de nombreux rochers émergents … Il faut bien se repérer et suivre le bon cap.
Nous jetons l’ancre au sud de l’île dans un renfoncement. Il y a beaucoup de petits bateaux à moteur et un trafic incessant ! Mais l’endroit devient très tranquille le soir.
L’île est peu montagneuse mais très rocailleuse, elle est en majorité couverte de pins. Les quelques endroits où l’on pourrait débarquer sont malheureusement des terrains privés.
Samedi 16 juillet – Mesopanayia – Panayia – Mouillage de Koumarhoudes (île de Diaphoros) – 7 milles
Aujourd’hui, nous avons besoin de ravitaillement, aussi rejoignons-nous le continent à Panayia, village distant de 4 milles nautiques. Nous mouillons à l’entrée d’une petite marina privée et partons en annexe faire nos quelques courses.
Entre temps, une plongée m’a permis de constater que l’ancre était prise dans une amarre de corps-mort mais nous la relèverons sans trop de difficultés.
Nous revenons ensuite sur l’ile de Diaphoros vers un autre mouillage situé plus au nord, bien fatigués par toutes ces manœuvres et la chaleur qui devient accablante. Heureusement que nous avons la piscine à proximité !
Dimanche 17 juillet – Koumarhoudes – Ammouliani ( île d’Ammouliani)- 14 milles
Le fait de ne pouvoir débarquer sur l’île de Diaphoros nous fait quitter un peu à regret ces lieux enchanteurs. Nous mettons donc le cap sur une autre île du golfe de Singitikos, Ammouliani dont le village possède un petit port où l’on peut soi-disant s’amarrer.
Le port est très petit et sert également aux nombreuses rotations de ferries avec le continent. Entre les bateaux de pêche, les petits bateaux de transport de passagers et les plus gros, il ne reste pas beaucoup de place !
Nous en trouvons cependant une à côté d’un bateau-taxi, le reste du quai libre étant réservé à des plus gros bateaux de promenade.
Dans l’après-midi, nous nous retrouverons avec un énorme voisin, le « Ioanna », bateau à passagers dont l’équipage est sympa heureusement, le capitaine nous tolère !
Cette fois, l’île offre des chemins (poussiéreux) où l’on peut se promener parmi les nombreux figuiers et oliviers. Les petites plages pleines de vacanciers sont animées et la musique disco s’entend de loin.
La nuit, les boules Quiès seront encore nécessaires car les cafés devant le port nous balancent leurs décibels jusque tard dans la nuit …
Les gros bateaux de pêche relâchent sur le côté extérieur du quai où nous nous trouvons. Les équipages Arabes sont sympas et nous saluent amicalement .
Mardi 19 juillet – Ammouliani – Ormos Plati (péninsule d’Akti) – 61 milles
Les équipages des bateaux de pêche nous regardent partir et nous saluent, nous souhaitent bon voyage …
Une longue étape est au programme aujourd’hui car nous devons contourner la péninsule d’Akti où il n’y a aucune possibilité d’escale. En effet, cette péninsule est longue d’une quarantaine de kilomètres et elle se termine par le célèbre mont Athos qui culmine à 2033m. C’est un territoire sacré « la Sainte Montagne » et tout débarquement sans autorisation spéciale y est interdit. Les femmes n’ont pas le droit d’y pénétrer et même les animaux femelles y sont proscrits !
Ce territoire fait partie de l’état Grec mais possède sa propre juridiction et s’auto-administre. 1700 moines y vivent actuellement, répartis dans 22 monastères dont la plupart sont magnifiques, même vus de loin. Il y a aussi nombre d’églises et chapelles ainsi que des maisons d’habitation où vivent certains moines.
Il en est aussi qui habitent dans de spectaculaires petites cellules accrochées au flanc de la montagne, il y a aussi des moines errants.
La nature y est particulièrement sauvage et belle et il y aurait encore des chacals dans ces montagnes.
Le soir, nous mouillons notre ancre dans la baie d’Ormos Plati à l’extrémité nord de la péninsule après en avoir fait le tour complet. Nous sommes toujours sur le territoire sacré et théoriquement, la baie est interdite aux bateaux mais … pas vu pas pris et nous passons là une nuit fort tranquille, l’endroit est désert et nous avons même cru entendre le cri des chacals !
Mercredi 20 juillet – Ormos Plati- Ierissos - 6 milles
Nous venons à peine de quitter la baie qu’ un zodiac de surveillance arrive sur les lieux , il était temps de déguerpir !
Cap sur Ierissos distant de 6 milles, le petit port de pêche dans lequel nous entrons est archi-plein de bateaux … de pêche. Il y a bien un petit bout de quai libre mais nous n’osons y accoster, un homme sur le quai nous fait signe que c’est possible.
Ce quai est mal placé, en face de l’entrée du port ouvert au Nord-ouest et nous attendons un petit coup de vent de cette direction, ça risque d’être un peu chaud mais nous n’avons guère le choix car il n’y a pas beaucoup d’abris dans le secteur.
Jeudi 21 juillet au Vendredi 22 juillet - Ierissos
L’escale de Ierissos aura duré 2 jours, le village est une station balnéaire distante de deux kilomètres du port… Faire nos courses ( à pied ) demande donc un certain temps !
Il y a des touristes et les bars de plage font recette, l’endroit est très populaire.
A part cela, le port est plutôt tranquille, Algieba est le seul voilier. il n’y a rien, un grand tas de bois noirci est tout ce qui reste d’un bateau de pêche brûlé et occupe une partie d’un quai, beaucoup de choses sont à l’abandon. Nous y avons trouvé un point d’eau pour remplir quelques bidons.
Comme prévu, nous nous sommes bien fait secouer la journée du jeudi, la houle pénétrant dans le port.
Les nombreux pêcheurs à la ligne sont un peu envahissants. le soir, ils mettent leurs lignes au ras du bateau et un matin, je retrouve du fil de pêche dans le moteur de l’annexe et, plus grave, dans l’axe de l’éolienne qui s’est bloquée. Il me faudra grimper sur le portique pour démêler tout ça.
A Ierissos, on construit aussi des petits bateaux de pêche dans des chantiers un peu archaïques mais c’est du travail artisanal et bien fait.
Samedi 23 juillet – Ierissos – Port Thassos ( île de Thassos) – 47 milles
Ce matin, le vent est orienté Nord 12 à 14 nœuds et nous partons au près sur les chapeaux de roue. Ca marche bien, pourvu que ça dure ! Hélas comme souvent, il change de direction en faiblissant et nous éprouvons des difficultés pour doubler la pointe AK Arapis qui se trouve sur notre route. Ensuite nous devrons mettre le moteur pendant deux heures puis nous poursuivrons le reste du trajet à la voile par vent portant.
Port Thassos est situé à l’extrémité nord de l’île et en est la capitale, l’île de Thassos compte 13000 habitants.
Le port dans lequel nous entrons ( Nea Limani) est formé d’un grand bassin avec un quai public adossé aux tavernas et bars et d’un très long môle extérieur formant un quai auquel on peut accoster « alongside ». C’est sur ce quai que nous allons, loin de l’agitation des bars.
D’autres bateaux arrivent après nous et le port est presque plein en ce samedi soir.
Dimanche 24 juillet au …( Nous y sommes toujours ! )- Port Thassos
Le village est sympa et il y a des choses à voir sur cette île, aussi décidons d’y séjourner un moment, d’autant plus qu’il n’y a plus que quelques bateaux dans le port.
Le vieux port est très typique et derrière, se trouve un site archéologique très intéressant, les restes de l’ancien Agora. Nous pouvons le visiter librement, il n’y a pas de barrières ni de contrôle… Au-dessus, à trois quarts d’heure de marche par un sentier de montagne, se trouvent les ruines de l’ancien Acropole qui dominait le village et un peu plus loin, le théâtre antique .Malheureusement, celui-ci est fermé pour cause de restauration. D’autres sites archéologiques sont également présents un peu partout…
Le mardi, nous louons un scooter et partons faire le tour de l’île. Sur notre route, le très beau village de Potamias dans son écran de verdure et ses hautes montagnes en arrière-plan .
La route de la côte Est est accidentée et serpente à travers les forêts de pins, longeant de magnifiques criques aux eaux turquoises et transparentes , la plus célèbre étant Aliki, dont les rochers de marbre blanc plongent dans les eaux bleues. Thasos est d’ailleurs l’île du marbre blanc, exploité en carrières depuis l’antiquité et célèbre pour sa pureté.
Il y aura aussi le monastère de Archangelou accroché à la falaise au-dessus de la mer, puis les stations balnéaires du sud dont le village de Potos qui est absolument envahi de touristes. L’endroit est exigu, les innombrables bars et restaurants bordent la plage qui grouille de monde ! Et qu’il fait chaud !
Quelques kilomètres plus loin, Limenaria et son petit port où il n’y a pratiquement personne !
La côte Ouest est plus plate avec une bande côtière offrant la possibilité de cultiver les oliviers et aussi beaucoup de fruits et légumes.
Nous terminons par la visite du très beau et authentique vieux village endormi de Khalirakis, niché au pied d’une montagne. Nous arpentons les petites ruelles étroites, admirant les vieilles demeures .Il n’y a pratiquement personne hormis quelques autochtones faisant la sieste ou devisant dans leur jardin à l’ombre des tonnelles.
Le temps passe doucement, le mois d’août que nous appréhendons se profile à l’horizon et … nous prenons la décision d’établir nos quartiers d’été ici. La petite ville est sympathique, il y a une petite plage à proximité, le port est presque vide hormis le samedi soir et … gratuit, autant de bonnes raisons pour prolonger notre séjour en attendant les périodes plus calmes pour continuer.
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