lundi 1 juin 2009

Arrivée aux Baleares

18 au 21 mai : Altea
Finalement nous serons restés quatre jours à Altea , dans ce petit port bien sympathique, avec une campagne environnante très intéressante. Nous avons sorti nos vélos et fait de belles ballades dans la « montagnette ».
A l’occasion d’un footing , nous avons gravi une petite route s’élevant au bord de la mer et conduisant à une petite chapelle , des paysages magnifiques avec des falaises abruptes tombant dans la mer et une vue imprenable sur la baie fermée par le Cabo Toix et plus loin , Calpe et son « peñon ».
Cependant, il faisait très chaud et la fin fut un peu difficile pour le matelot ! Pour ma part, je me sentais des ailes , allez savoir pourquoi !
Francisco et Geronima à bord de Sirah sont arrivés le mercredi et nous avons dégusté en leur compagnie un fameux et copieux « Arroz Mediterraneo » , spécialité de la région , au restaurant du Club Nautico.

Vendredi 22 mai: Altea – Formentera ( Savina) 71 milles

Le vent souffle frais depuis 4h et je suis réveillé bien avant la sonnerie du réveil .Partira, partira pas ?
Je mets l’anémomètre, ça tourne autour de 25 nœuds mais il est orienté au sud-ouest, c'est-à-dire que nous l’aurons arrière, donc nous partons.
Ce vent va nous pousser jusqu’en fin de matinée puis il se décide à tourner au Nord/Nord-est en faiblissant. Nous continuons au près jusque vers 15h mais là, il devient fantasque, accélérant jusqu’à 15 nœuds pendant 5 minutes puis redevenant pratiquement nul quelques minutes et ainsi de suite …
Les périodes de vent nul étant de plus en plus fréquentes, nous mettons le moteur …
Bercé par la mer et le ronronnement du moteur, je me suis assoupi lorsqu’un cri me réveille : Des baleines !
Nous voyons effectivement des jets d’eau à quelques centaines de mètres du bateau et puis le dos et la baleine qui plonge avec sa queue hors de l’eau … C’est la première fois que nous en voyons. Il y a tout un troupeau que nous pouvons observer aux jumelles pendant un bon moment… Puis elles s’éloignent.
La route continue au moteur et commence à devenir monotone, le temps est très brumeux et ne nous permet pas de voir les îles Baléares, nous ne ferons qu’entrevoir Ibiza noyée dans la brume du soir.
Formentera sera en vue quelques instants plus tard, il commence à faire sombre et, après avoir repéré le phare situé près du port, nous nous dirigeons vers ce qui semble être une plage, abritée du vent de Nord-est. Par prudence, nous jetons l’ancre à une distance respectable du bord.
Le mouillage est assez rouleur car nous nous trouvons près du chenal d’entrée du port où il y a un important trafic de Ferries, heureusement ça se calme durant la nuit.


Samedi 23 mai : Enseneda del Cabrito

En fin de matinée, le vent ayant tourné au sud-ouest, nous allons mouiller dans « L’Enseneda del Cabrito » située à 2 milles de là mais beaucoup plus tranquille.
Quelques bateaux sont au mouillage mais ce n’est pas la foule et nous nous y trouvons bien. Le temps est plutôt gris avec quelques périodes ensoleillées .
En fin de matinée, un énorme yacht Anglais arrive et mouille près de nous, Monsieur, Madame et 2 hommes d’équipage en tenue. Les hommes d’équipage mettent un filet de pêche à l’eau puis sortent un pneumatique semi-rigide avec un gros moteur. Monsieur fait des exercices d’assouplissement avant de sortir les skis nautiques, l’un des « boys » se met aux commandes du pneumatique et Monsieur fait son ski nautique pendant un petit ¼ d’heure.
Il revient, sans doute fatigué, et l’équipage sort alors un jet-ski, Madame s’installe aux commandes et Monsieur derrière, et les voilà partis pour une petite promenade d’1/4 d’heure …
Puis ils rentrent dans leur yacht et nous ne les voyons plus, ils repartiront plus tard dans l’après-midi…
Après déjeuner, nous mettons l’annexe à l’eau et cherchons un endroit pour débarquer et aller au village de Savina mais le rivage est rocheux et nous finissons par aller jusqu’au port … Plus de 2 milles en annexe, c’est l’occasion de tester le nouveau moteur acheté à Gibraltar, essai concluant !

Dimanche 24 mai au mercredi 27 mai: Enseneda del Cabrito puis marina de Savina

Cette fois, nous trouvons un petit endroit pour débarquer et partons faire une grande promenade à pied dans l’île par de petits chemins et sentiers. Nous sommes dans une nature sauvage avec une végétation rase : thym, romarin, euphorbes, conifères de petite taille ainsi que des plantes à fleurs jaunes et d’autres à fleurs mauves donnant au paysage une jolie coloration.
Plus vers l’intérieur de l’île, des pinèdes, des murets et des vestiges de réservoirs d’eau en pierre ainsi que les canalisations, en pierre également … En cheminant le long des sentiers, nous nous faisons surprendre plusieurs fois par l’envol de perdrix… De nombreux lézards aux jolis coloris turquoise-vert se faufilent sur les pierres … Nous nous sentons loin du monde !
Le lendemain, nous allons à la marina voisine pour refaire les pleins ( gas-oil, eau, avitaillement) et nous décidons de rester un peu afin de profiter des vélos pour explorer davantage l’île. Nous prenons aussi le bus pour aller faire quelques courses au village voisin.
Durant 2 jours, nous parcourons l’île par de petites routes bordées de murets de pierre ainsi que par des chemins de terre où nous nous perdons parfois !
Cette île, longue d’une vingtaine de kilomètres, a un caractère sauvage et comporte peu de zones de culture. Cependant , nous voyons de temps en temps des champs de blé, d’avoine et aussi des vignes. L’habitat est très disséminé et il y a beaucoup de maisons isolées mais aussi quelques bourgs :
Sant Francesc- Sant Ferran- Es Pujols- El Pilar de la Mola , ici on parle Catalan.
Es Pujols, avec son rivage découpé, ses eaux turquoise, ses vieilles cabanes à bateaux nous a charmé mais c’est aussi un endroit qui doit être très fréquenté l’été.
Au nord de l’île, deux grandes étendues d’eau salée fermées ( appelées Estany ) servent de salines , les rivages abritant une faune et une flore particulière sont très protégés.

Jeudi 28 mai …. Espalmador

Suite à quelques lectures maritimes, le matelot rêvait d’Espalmador et de ses plages de sable blanc , eh bien nous y voilà ! Quelques milles seulement de Savina, et cette île magique s’offre à nous.
Nous nous mettons au mouillage dans une petite baie presque complètement fermée et offrant un excellent abri par tous les vents sauf du sud et sud-ouest.
Bien sûr quelques bateaux sont déjà au mouillage mais il y a beaucoup de place, le temps magnifique, l’eau bleue et transparente nous invitent au premier bain de l’année. Par 5 mètres de profondeur, nous voyons le sable blanc et l’ombre du bateau … quel bonheur !
L’après-midi, nous débarquons et partons faire une randonnée dans l’île, la moitié ouest d’abord qui montre une côte très découpée avec de petites criques insérées entre les hautes falaises, pas question d’y venir en bateau.
Tout est minéral, que du roc , seules quelques touffes de petites plantes s’accrochent désespérément, résistant au soleil et à la sécheresse…
Tout au nord de l’île, un minuscule mouillage s’ouvre avec une petite plage déserte bordée de pins. La vue sur les « Freus », qui sont les passes entre Espalmador et la montagneuse Ibiza, est magnifique. Nous découvrons également la côte Est d’Ibiza et la ville du même nom.
Le retour se fait par l’intérieur où le romarin est roi, poussant en énormes touffes à côté de petit conifères …
Le lendemain, nous explorons le côté Est qui contraste avec l’Ouest : côte rocheuse mais plus plate, amoncellement de cailloux sculptés par l’érosion et nombreux débris rejetés par la mer, donnant un aspect un peu désolé.

Vendredi 29 mai : Espalmador- San Antonio de Portmany ( île d’Ibiza)

Navigation tranquille, presque entièrement à la voile ( pépère !) , nous contournons de près l’imposant ilôt « Vedra » qui dresse ses aplombs au-dessus de la mer et nous nous sentons vraiment minuscules au pied de ce mastodonte.
Nous nous faufilons ensuite entre plusieurs îlots pour entrer dans la grande baie de San Antonio puis arrivés au fond de cette baie, nous jetons l’ancre devant le port. Il y a déjà un grand nombre de bateaux au mouillage …
On ne peut pas dire que cette ville soit vraiment belle ! par certains côtés, on atteint même un summum dans la laideur avec ces affreux immeubles des années 70 ( cages à lapins ) , et de plus délabrés, qui ceinturent la baie.
Une faune particulière fréquente ces lieux, individus garnis de tatouages , ce sont les « teuffeurs » , la nuit le bruit des discothèques envahit la baie, heureusement nous sommes assez éloignés et il nous arrive estompé.

1 commentaire:

ALEP a dit…

Bonjour à vous,
La lecture du blog est très sympa mais ce serait mieux avec quelques cartes de différentes échelles, on a du mal à suivre, nous les terriens...Vous, vous devez connaître par coeur les cartes.