Lundi 27 juillet au Vendredi 31 juillet- Baie de Porto Conte
Nous séjournons pratiquement toute la semaine dans cette jolie baie, partageant notre temps entre les promenades à pied, pêche aux bigorneaux, baignades … dans ce cadre enchanteur.
Nous changeons de mouillage pour nous rapprocher d’un petit village mais c’est un peu moins tranquille car il y a un club de vacances et nous entendons les animations !
Samedi 2 août – Porto Conte – Porto Torres – 48 milles
Nous quittons le mouillage assez tôt car nous devons faire route à nouveau contre le vent, nous remontons la côte de Sardaigne en direction du nord.
Nous commençons donc à tirer des bords puis, le vent faiblissant, mettons le moteur et alternons ainsi les périodes voile-moteur.
La côte est très belle à l’image du Capo Caccia très impressionnant avec son petit phare perché tout là-haut. Puis c’est une succession de petits caps suivis de larges anses encadrées de montagnes qui nous emmène jusqu’au passage de Fornelli situé entre l’île Asinara (pointe extrême nord-ouest de la Sardaigne) et la Sardaigne.
Ce passage, qui permet d’économiser une vingtaine de milles, est très étroit et peu profond. Il n’est praticable que par beau temps, aussi c’est avec un peu d’appréhension que nous commençons à aligner les marques du passage( balises noir et blanc).
Cependant tout se passe bien, la mer est un miroir car l’endroit est déventé par l’île Asinara qui est un parc naturel. L’eau est transparente et nous voyons le fond de sable et de roches tandis que des bateaux sont mouillés un peu partout le long des ilôts … Par ce beau temps, l’endroit est paradisiaque !
Ensuite, nous retrouvons un peu de vent et nous pouvons continuer notre route à la voile au cap Sud-est en direction de Porto Torres.
L’endroit n’est pas très poétique, c’est un grand port de commerce qui fait suite à un terminal pétrolier… Un marinero très sympathique nous fait entrer au chausse-pied dans une place et nous voilà installés.
Dimanche 3 aout au mardi 5 août – Porto Torres
Finalement, cette petite marina est plutôt sympathique et a le mérite d’être bon marché. La ville n’est pas très grande et possède une rue principale toute en longueur où sont regroupés tous les commerces. Il y a aussi une grande place près de l’église.
A l’époque Romaine, la ville s’appelait Turis Lybissonis et était très prospère … De nombreux restes de cette époque ont été remis au jour, dont un très beau pont Romain qu’il est malheureusement difficile d’admirer sous un angle convenable, les alentours étant couverts de bambous et … de propriétés privées !
Le dimanche soir, c’est la fête au village et nous voyons un défilé de chars suivis de groupes de danseurs, tout cela dans une ambiance bon enfant, loin des débordements Espagnols !
Un orchestre local se produit également sur la place et les gens dansent au son des musiques du pays d’abord, puis du « disco universel ».
La météo annonçant un coup de mistral, nous décidons de rester deux jours supplémentaires… Le lundi, jour où exceptionnellement le soleil fait relâche, nous passons presque notre après-midi à chercher une boutique où l’on puisse nous imprimer un document administratif à renvoyer en France, arpentant toute la ville, essuyant deux refus avant de trouver le bon endroit. C’est moins facile quand on ne parle pas la langue !
Le mardi, nous prenons le bus pour visiter Sassari distante d’une vingtaine de kilomètres. Quelle heureuse initiative, nous découvrons une ville très belle pleine de trésors architecturaux de l’époque Génoise et Catalane , palais, églises , théâtre, venelles étroites avec des arches réunissant les deux côtés etc … Tout est plaisir pour les yeux !
Beaucoup d’édifices sont restés tels quels, des plantes poussant sur les murs et les toits, ce qui donne une impression de remontée dans le temps, certains sont cependant en cours de restauration.
La vie semble se dérouler lentement dans cette vieille ville, loin des trépidations de la nouvelle ville qui s’est développée autour !
Nous garderons un très bon souvenir de Sassari.
Mercredi 5 août – Porto Torres – Anse de La Colba - 43 milles
Départ à 7 heures, direction le Capo Testa à l’extrémité Nord de la Sardaigne. La navigation est paisible, un peu de moteur, puis à la voile sur une mer calme…
Nous ne sommes pas pressés, farniente sur le pont, et la route se fait doucement au près .Puis soudain, vers 16h, le vent se met à monter et les moutons apparaissent sur la mer, le bateau accélère et atteint rapidement 7 à 8 nœuds avec une gîte qui s’accentue, « il est temps de prendre un ris » comme dirait la chanson ! Chose faite et réduction du génois, nous continuons à filer mais une heure plus tard, ça mollit et il faut larguer le ris… C’est la Méditerranée !
Nous admirons au passage la discrétion des constructions sur la côte Sarde, les maisons se confondent avec la roche.
Nous mouillons dans une anse bordée d’une plage au sud du cap, la météo annonçant du vent du nord pour la nuit… Il soufflera du sud, générant du clapot heureusement pas trop fort. Dans le coin Eole est parfois un farceur !
Jeudi 6 août – La Colba – Golfe de Sant’Amanza ( Corse) – 20 milles
Ce n’était pas prévu, mais la tentation est grande d’aller faire un tour en Corse qui n’est distante que d’une dizaine de milles.
Nous traversons les Bouches de Bonifacio où la mer marmite et où le trafic maritime est intense, allant des cargos et ferries aux petits pneumatiques, en passant par les énormes yachts et les nombreux voiliers.
Le temps est magnifique et il y a un peu de vent d’ouest qui nous pousse tranquillement. Un voilier marchant au moteur se dirige vers nous de manière inquiétante, il se rapproche, je tourne la clé de contact pour démarrer le moteur … Rien ! Heureusement l’autre bateau change de direction au denier moment … ouf !
Reste à déterminer la panne, c’est la batterie moteur qui a claqué d’un seul coup, elle fonctionnait très bien encore le matin !
Je dépanne provisoirement en installant un système de mise en parallèle avec les batteries de service et ça démarre… Nous allons devoir remplacer rapidement la batterie défectueuse… De plus, la pompe du frigo a une fuite et le compartiment du groupe se remplit d’eau !
J’ai oublié, l’anémomètre refuse lui aussi de fonctionner, il va falloir aller en haut du mât faire une petite visite…
Quelle misère ces bateaux !
Vendredi 7 août- samedi 8 août – Golfe de Sant’Amanza
Nous nous plaisons bien dans cet endroit très sauvage, il y a peu de bateaux au mouillage et la nature y est très belle. Il est par contre difficile de se promener dans le maquis, les sentiers se terminant invariablement en cul-de-sac.
Pour faire un peu de ravitaillement, nous avons été obligés de faire une demie-heure d’annexe puis 3 kilomètres à pied pour trouver une épicerie ( horriblement chère), mais cela nous a fait une agréable promenade sur les petites routes.
Vers le fond du golfe, il y a beaucoup plus de bateaux, notamment des yachts à moteur et aussi plein de petites vedettes. Tout ça n’arrête pas de circuler et de faire des vagues ! On voit que c’est le mois d’août !
La Corse est quand même très belle et a su protéger son rivage! Ici, pas de résidences ni d’immeubles comme en Espagne… La nature sauvage !
Je passe du temps à essayer de trouver une solution pour la fuite du frigo car cela devient inquiétant. Je pense que c’est un joint de la pompe qui est défectueux mais l’accès est très difficile. Je finis par démonter le support et retourner le groupe, au risque de casser les tuyaux contenant le fréon. Ainsi je peux resserrer le corps de pompe et mettre un peu de colle magique à l’endroit du joint.
Je remonte le tout et … ça ne fuit plus !
Dimanche 9 août – Golfe de Sant’Amanza- Golfo d’Aranci ( Sardaigne) - 44 milles
Nous avons décidé de passer à côté de l’archipel de La Maddalena qui est pourtant très beau car il y a trop de monde et les mouillages sont payants et très chers !
Nous rasons donc ces îles aux rochers découpés car le vent (contraire bien sûr) nous oblige à serrer la côte. Nous devrons d’ailleurs tirer deux bords pour passer les caps qui se dressent sur notre route.
Nous « admirons » au passage les énormes yachts mouillés ici et là dans les criques.
Sur la mer, nous croisons et nous faisons doubler par ces innombrables machines qui font des gerbes d’eau et des vagues… Le trafic est incessant, ils nous passent au ras, sans ralentir ! Des gros, des petits !
Plus tard, nous longeons la Costa Smeralda, la côte des milliardaires et son célèbre port : Porto Cervo construit par le « Consortium de la Costa Smeralda » à l’initiative de Karim Aga Khan ! Pour aller là-bas, il faut avoir un (très) gros bateau et un solide porte-monnaie !
Puis c’est le Capo Figari, majestueux avec ses falaises de calcaire blanc rosé plongeant dans l’eau bleue, qui ouvre une grande baie avec au Nord le Golfo Aranci où nous mouillons près du port de pêche.
Pratiquement toute la navigation s’est effectuée à la voile au près serré avec, pour une fois, un vent d’est régulier.
Lundi 10 août – Golfo Aranci
Petite bourgade, port de pêche et station balnéaire adossée à la montagne, Aranci est agréable mais vite visitée.
1 commentaire:
Hello Jo & Josianne,
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Love,
Maarten en Marsha www.vidavagabunda.nl
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