dimanche 14 juin 2009

De Ibiza à Mayorque


Samedi 30 mai au Mardi 2 juin - Ibiza

Nous passons 4 jours au mouillage dans la baie de San Antonio et nous en profitons pour refaire l’avitaillement et nous promener dans les environs.
Ainsi nous grimpons par de petits sentiers en haut d’une colline qui surplombe la ville et la baie et où se trouve une petite « capilla » nichée parmi les pins. Cette chapelle a été construite en 1942 en l’honneur de la Vierge de San Antoni ( en Catalan).
Nous avons eu chaud à monter et il faut faire attention en redescendant car les pierres roulent sous
les pieds …

Nous prenons également le bus et faisons une excursion sur Ibiza, la ville principale de l’île. En arrivant, nous nous dirigeons vers le port où sont alignés quelques yachts impressionnants dont l’un, battant pavillon grec, devait bien mesurer près de 60 mètres…
La vieille ville nous a agréablement surpris, certes très touristique, mais vraiment belle avec son dédale de petites ruelles escaladant la colline, ses maisons blanches agrémentées de jolis jardins fleuris, ses fortifications imposantes avec la cathédrale tout en haut d’où l’on découvre un joli panorama sur la « Grande bleue ».

Le reste de la ville n’offre pas grand intérêt, grandes avenues et publicités pour les boîtes de nuit !
Un voilier Breton est également au mouillage pas très loin de nous , Dam Marine , à bord duquel voyagent Loulou, Dominique et leur fils de 10 ans , Bastien . Ce sont des Vannetais et ils se dirigent également vers l’Est de la Méditerrannée.

Mercredi 3 juin - San Antonio – Portinatx 17 milles
Encore une navigation avec très peu de vent … Néanmoins, le parcours se fait presque entièrement à la voile , à toute petite vitesse. Nous sommes obligés de nous protéger du soleil qui est très ardent sous peine de cuire dans le cockpit !
Nous longeons la côte Ouest d’Ibiza qui est plutôt déserte et agrémentée par de petites criques ( appelées ici des « calas »).
Nous arrivons ainsi à la Cala de Portinatx qui se divise en deux dès son entrée et nous nous dirigeons vers la plus profonde où quelques bateaux sont mouillés. Cette cala très rocheuse se termine par une petite plage . Nous mouillons sur fond de sable et herbes par 8 mètres de profondeur, dans une eau très claire qui permet de voir où l’on pose son ancre.
Surprise, le bateau le plus proche est « Nimue », voilier Anglais monté par Ann et Michael, que nous avons rencontré à plusieurs reprises l’année dernière, nous échangeons les dernières nouvelles…
La soirée sera un peu « tendue » car un voilier Allemand a jeté l’ancre trop près de nous … Tout allait bien mais le vent a soudainement changé de direction et forci, ce qui fait que ce bateau nous passait au ras du nez dans les rafales et de plus avec personne à son bord.

Jeudi 4 juin – Portinatx-Andratx ( île de Mayorque ) – 50 milles

Départ tôt ce matin ( 7h) car il y a une bonne route à faire , 50 milles séparent en effet Portinatx de Andratx sur la côte Sud-Ouest de Mayorque et nous ne pouvons pas compter sur Eole pour nous pousser vigoureusement.
Effectivement, c’est la pétole complète et nous devons marcher au moteur pendant 4 heures puis un léger Zéphyr daigne se manifester, venant de travers, ce qui nous permet de mettre à la voile et d’avancer régulièrement.
Nous voyons encore une baleine qui s’ébroue à distance respectable du bateau à grand renfort de gerbes d’eau.

Vendredi 5 juin et Samedi 6 juin - Andratx

Un coup de vent est en cours et nous restons à la marina du Club de vela qui est très organisée mais aussi assez onéreuse !
Il y a de gros yachts Italiens et Anglais sur le quai principal, mais sur notre ponton c’est plus simple, nous faisons la connaissance de deux compères Espagnols de la région de Tarragone qui font une virée (le Yéti) , pas pressés de rentrer à la maison !
En face de nous est amarré un gros yacht ancien battant pavillon Anglais appartenant manifestement à une dame appelée Emma Marshall accompagnée de trois équipières, toutes bien portantes !
Nous visitons bien sûr Andratx et ses environs, le port est situé au fond d’une ria profonde ouverte au Sud-Ouest, bordée de falaises abruptes et de hautes collines boisées mais aussi très construites.
Une dizaine de chalutiers sont en activité et il est possible d’acheter le poisson fraichement arrivé dans une petite officine.
Nous allons à pied jusqu’à la Cala Llamp, joli endroit mais encore une fois envahi par les résidences !

Dimanche 7 juin – Andratx- Soller – 26 milles

Le coup de vent a laissé une jolie houle qui nous cueille dès la sortie du port et c’est « rouli-roulant » que nous empruntons un étroit passage entre l’île Dragonera et Mayorque puis nous longeons la magnifique côte Ouest très montagneuse et boisée.
La mer est un peu moins agitée mais la houle subsiste, rendant la navigation quelque peu inconfortable… Heureusement le ciel est bleu et le soleil brille, de plus quelques dauphins rapides comme l’éclair viennent jouer avec le bateau et font moult pirouettes dans l’eau limpide.
Le moteur tourne un bon moment avant d’arriver dans l’étroite passe qui nous permet d’entrer dans le Puerto de Soller où nous devons retrouver Francisco et Geronima.
D’emblée, cet endroit nous plaît, très bien protégé de presque tous les vents et de plus joli. La baie forme un cercle presque complet avec une étroite entrée. Un port de pêche, une marina et un port public occupent toute la partie gauche en entrant puis il y a une grande plage en prolongement jusqu’au sud de cette baie , le rivage devenant rocheux ensuite jusqu’à un promontoire occupé par un phare.
Nous jetons l’ancre devant la plage en essayant de bien calculer car certains bateaux sont sur des corps-morts . Le plan d’eau est très calme et promet la tranquilité ?

Lundi 7 juin au ……….. Port de Soller

Nous restons toute la semaine au mouillage dans cette baie effectivement très tranquille . Le temps se maintient au beau et nous pouvons nous baigner pratiquement tous les jours dans une eau claire et chaude.
Sirah, le ketch de Francisco et Geronima est amarré dans le port et ils nous promettent de nous emmener en ballade dans la montagne au cours de la semaine … Dam Marine arrive également au
début de la semaine, son équipage vient à bord et nous pouvons discuter un peu du pays Breton ! et autres choses …
Le mardi, nous faisons une longue ballade par une petite route sinueuse et bordée de cultures d’orangers, citronniers, amandiers et oliviers ( la vallée est appelée Vallée de l’or à cause de sa fertilité ) jusqu’au village de Soller distant de quelques kilomètres et situé à l’intérieur .
Soller est un joli village ancien avec une très belle église, de petites rues et des places ombragées où il fait bon vivre.
Pour redescendre, nous empruntons le tramway en bois très typique qui fait la navette entre Soller et son port depuis 1912. La voie passe entre les jardins à la végétation luxuriante, longe un torrent … et fait de ce trajet un véritable plaisir.
Le lendemain, nous laissons Algieba au mouillage et prenons un train ancien également en bois au départ de Soller pour nous rendre à Palma distante d’une trentaine de kilomètres. La voie serpente entre les montagnes, longe des ravins impressionnants et emprunte 14 tunnels dont l’un fait environ 3 kms de long.
Le trajet dure une heure et offre de superbes panoramas de montagnes avant de redescendre dans la plaine.
Nous serons enchantés par la visite de Palma , très belle ville offrant à la vue de nombreux monuments et édifices anciens aux façades artistement sculptées… cathédrale, bibliothèque,châteaux,églises … et aussi de nombreux touristes de toutes nationalités !
Nous serons également surpris par le bruit des voitures car il y a une intense circulation et nous n’avons plus l’habitude…

Jeudi, Antonio, le fils de Francisco et Geronima qui est commandant d’un ferry basé à Soller, nous emmène tous les quatre avec sa voiture jusqu’à un mirador situé dans la montagne et nous redescendons à pied par des petits chemins bordés de murets de pierre à travers les bergeries et les petites propriétés, ouvrant (et refermant) parfois une barrière.
Les murets ont été construits par les Arabes du temps de leur occupation de l’île, il y en a partout, ils servent également à maintenir des portions de terrain à peu près plates sur les pentes prononcées.
Nous faisons une pause sous un amandier et dégustons des amandes pas tout à fait mûres, elles sont délicieuses !
Les chemins souvent creux, sont à l’ombre et rendent la promenade très agréable… mais à la fin, cette ombre devient plus rare et nous commençons à avoir très chaud en arrivant à Port de Soller !

lundi 1 juin 2009

Arrivée aux Baleares

18 au 21 mai : Altea
Finalement nous serons restés quatre jours à Altea , dans ce petit port bien sympathique, avec une campagne environnante très intéressante. Nous avons sorti nos vélos et fait de belles ballades dans la « montagnette ».
A l’occasion d’un footing , nous avons gravi une petite route s’élevant au bord de la mer et conduisant à une petite chapelle , des paysages magnifiques avec des falaises abruptes tombant dans la mer et une vue imprenable sur la baie fermée par le Cabo Toix et plus loin , Calpe et son « peñon ».
Cependant, il faisait très chaud et la fin fut un peu difficile pour le matelot ! Pour ma part, je me sentais des ailes , allez savoir pourquoi !
Francisco et Geronima à bord de Sirah sont arrivés le mercredi et nous avons dégusté en leur compagnie un fameux et copieux « Arroz Mediterraneo » , spécialité de la région , au restaurant du Club Nautico.

Vendredi 22 mai: Altea – Formentera ( Savina) 71 milles

Le vent souffle frais depuis 4h et je suis réveillé bien avant la sonnerie du réveil .Partira, partira pas ?
Je mets l’anémomètre, ça tourne autour de 25 nœuds mais il est orienté au sud-ouest, c'est-à-dire que nous l’aurons arrière, donc nous partons.
Ce vent va nous pousser jusqu’en fin de matinée puis il se décide à tourner au Nord/Nord-est en faiblissant. Nous continuons au près jusque vers 15h mais là, il devient fantasque, accélérant jusqu’à 15 nœuds pendant 5 minutes puis redevenant pratiquement nul quelques minutes et ainsi de suite …
Les périodes de vent nul étant de plus en plus fréquentes, nous mettons le moteur …
Bercé par la mer et le ronronnement du moteur, je me suis assoupi lorsqu’un cri me réveille : Des baleines !
Nous voyons effectivement des jets d’eau à quelques centaines de mètres du bateau et puis le dos et la baleine qui plonge avec sa queue hors de l’eau … C’est la première fois que nous en voyons. Il y a tout un troupeau que nous pouvons observer aux jumelles pendant un bon moment… Puis elles s’éloignent.
La route continue au moteur et commence à devenir monotone, le temps est très brumeux et ne nous permet pas de voir les îles Baléares, nous ne ferons qu’entrevoir Ibiza noyée dans la brume du soir.
Formentera sera en vue quelques instants plus tard, il commence à faire sombre et, après avoir repéré le phare situé près du port, nous nous dirigeons vers ce qui semble être une plage, abritée du vent de Nord-est. Par prudence, nous jetons l’ancre à une distance respectable du bord.
Le mouillage est assez rouleur car nous nous trouvons près du chenal d’entrée du port où il y a un important trafic de Ferries, heureusement ça se calme durant la nuit.


Samedi 23 mai : Enseneda del Cabrito

En fin de matinée, le vent ayant tourné au sud-ouest, nous allons mouiller dans « L’Enseneda del Cabrito » située à 2 milles de là mais beaucoup plus tranquille.
Quelques bateaux sont au mouillage mais ce n’est pas la foule et nous nous y trouvons bien. Le temps est plutôt gris avec quelques périodes ensoleillées .
En fin de matinée, un énorme yacht Anglais arrive et mouille près de nous, Monsieur, Madame et 2 hommes d’équipage en tenue. Les hommes d’équipage mettent un filet de pêche à l’eau puis sortent un pneumatique semi-rigide avec un gros moteur. Monsieur fait des exercices d’assouplissement avant de sortir les skis nautiques, l’un des « boys » se met aux commandes du pneumatique et Monsieur fait son ski nautique pendant un petit ¼ d’heure.
Il revient, sans doute fatigué, et l’équipage sort alors un jet-ski, Madame s’installe aux commandes et Monsieur derrière, et les voilà partis pour une petite promenade d’1/4 d’heure …
Puis ils rentrent dans leur yacht et nous ne les voyons plus, ils repartiront plus tard dans l’après-midi…
Après déjeuner, nous mettons l’annexe à l’eau et cherchons un endroit pour débarquer et aller au village de Savina mais le rivage est rocheux et nous finissons par aller jusqu’au port … Plus de 2 milles en annexe, c’est l’occasion de tester le nouveau moteur acheté à Gibraltar, essai concluant !

Dimanche 24 mai au mercredi 27 mai: Enseneda del Cabrito puis marina de Savina

Cette fois, nous trouvons un petit endroit pour débarquer et partons faire une grande promenade à pied dans l’île par de petits chemins et sentiers. Nous sommes dans une nature sauvage avec une végétation rase : thym, romarin, euphorbes, conifères de petite taille ainsi que des plantes à fleurs jaunes et d’autres à fleurs mauves donnant au paysage une jolie coloration.
Plus vers l’intérieur de l’île, des pinèdes, des murets et des vestiges de réservoirs d’eau en pierre ainsi que les canalisations, en pierre également … En cheminant le long des sentiers, nous nous faisons surprendre plusieurs fois par l’envol de perdrix… De nombreux lézards aux jolis coloris turquoise-vert se faufilent sur les pierres … Nous nous sentons loin du monde !
Le lendemain, nous allons à la marina voisine pour refaire les pleins ( gas-oil, eau, avitaillement) et nous décidons de rester un peu afin de profiter des vélos pour explorer davantage l’île. Nous prenons aussi le bus pour aller faire quelques courses au village voisin.
Durant 2 jours, nous parcourons l’île par de petites routes bordées de murets de pierre ainsi que par des chemins de terre où nous nous perdons parfois !
Cette île, longue d’une vingtaine de kilomètres, a un caractère sauvage et comporte peu de zones de culture. Cependant , nous voyons de temps en temps des champs de blé, d’avoine et aussi des vignes. L’habitat est très disséminé et il y a beaucoup de maisons isolées mais aussi quelques bourgs :
Sant Francesc- Sant Ferran- Es Pujols- El Pilar de la Mola , ici on parle Catalan.
Es Pujols, avec son rivage découpé, ses eaux turquoise, ses vieilles cabanes à bateaux nous a charmé mais c’est aussi un endroit qui doit être très fréquenté l’été.
Au nord de l’île, deux grandes étendues d’eau salée fermées ( appelées Estany ) servent de salines , les rivages abritant une faune et une flore particulière sont très protégés.

Jeudi 28 mai …. Espalmador

Suite à quelques lectures maritimes, le matelot rêvait d’Espalmador et de ses plages de sable blanc , eh bien nous y voilà ! Quelques milles seulement de Savina, et cette île magique s’offre à nous.
Nous nous mettons au mouillage dans une petite baie presque complètement fermée et offrant un excellent abri par tous les vents sauf du sud et sud-ouest.
Bien sûr quelques bateaux sont déjà au mouillage mais il y a beaucoup de place, le temps magnifique, l’eau bleue et transparente nous invitent au premier bain de l’année. Par 5 mètres de profondeur, nous voyons le sable blanc et l’ombre du bateau … quel bonheur !
L’après-midi, nous débarquons et partons faire une randonnée dans l’île, la moitié ouest d’abord qui montre une côte très découpée avec de petites criques insérées entre les hautes falaises, pas question d’y venir en bateau.
Tout est minéral, que du roc , seules quelques touffes de petites plantes s’accrochent désespérément, résistant au soleil et à la sécheresse…
Tout au nord de l’île, un minuscule mouillage s’ouvre avec une petite plage déserte bordée de pins. La vue sur les « Freus », qui sont les passes entre Espalmador et la montagneuse Ibiza, est magnifique. Nous découvrons également la côte Est d’Ibiza et la ville du même nom.
Le retour se fait par l’intérieur où le romarin est roi, poussant en énormes touffes à côté de petit conifères …
Le lendemain, nous explorons le côté Est qui contraste avec l’Ouest : côte rocheuse mais plus plate, amoncellement de cailloux sculptés par l’érosion et nombreux débris rejetés par la mer, donnant un aspect un peu désolé.

Vendredi 29 mai : Espalmador- San Antonio de Portmany ( île d’Ibiza)

Navigation tranquille, presque entièrement à la voile ( pépère !) , nous contournons de près l’imposant ilôt « Vedra » qui dresse ses aplombs au-dessus de la mer et nous nous sentons vraiment minuscules au pied de ce mastodonte.
Nous nous faufilons ensuite entre plusieurs îlots pour entrer dans la grande baie de San Antonio puis arrivés au fond de cette baie, nous jetons l’ancre devant le port. Il y a déjà un grand nombre de bateaux au mouillage …
On ne peut pas dire que cette ville soit vraiment belle ! par certains côtés, on atteint même un summum dans la laideur avec ces affreux immeubles des années 70 ( cages à lapins ) , et de plus délabrés, qui ceinturent la baie.
Une faune particulière fréquente ces lieux, individus garnis de tatouages , ce sont les « teuffeurs » , la nuit le bruit des discothèques envahit la baie, heureusement nous sommes assez éloignés et il nous arrive estompé.

mercredi 20 mai 2009

De Cartagena à Altea

9 au 13 mai : Cartagena
Nous avons décidé de rester quelques jours à Cartagena, ville que nous avions déjà visitée par le passé mais qui a beaucoup changé. Le port lui-même, avec une partie plaisance très bien aménagée et agréable avec de jolis quais bordés de palmiers et quelques magnifiques vieux gréements.
Les espaces réservés au commerce et à la Marine restent assez discrets. Il y a aussi un quai dédié à l’amarrage des énormes bateaux de croisière, Cartagena étant une escale très prisée. En 3 jours , nous en avons vu trois différents dont le « Club Med 2 » avec ses 5 mâts, tous déversent leur flot de touristes le matin , ceux-ci revenant à bord pour le déjeuner puis le bateau repart.
Il y a encore beaucoup de restaurations en cours sur les différents vestiges des époques glorieuses de cette ville et aussi beaucoup de contraste entre la partie « civilisée », rues piétonnes etc… et les arrières de la ville où certains quartiers sont complètement délabrés.
Nous avons rencontré là-bas d’autres compatriotes, les bateaux Vorodia et Oukiva, le temps d’une petite soirée.
Nous avons aussi retrouvé un couple d'Espagnols que nous avions vu à Chipiona cet hiver , Francisco et Geronima qui voyagent à bord d'un vieux ketch " Sirah" . Ils viennent de Mallorca où ils habitent, ont fait un tour jusqu'à Séville et s'en retournent chez eux. Francisco a 70 ans et est un vrai marin , il a fait le tour du monde et 9 fois la traversée de l'Atlantique. Il connaît plein de choses et est de bon conseil !

Jeudi 14 mai: Cartagena- Torrevieja ( 41 milles )

Après une journée mitigée, le temps est redevenu beau mais le vent est assez fantasque ce matin et souffle par rafales puis s’arrête … Nous faisons route à la voile, parfois à 6/7 nœuds, parfois à 3 nœuds mais nous avançons. Le Cabo de Palos est long à contourner mais, une fois franchi, une brise de sud-ouest s’installe et nous pousse confortablement. A notre bâbord, la « Mar Menor » s’étend , bordée d’une ceinture de roches où , malheureusement , les immeubles ont poussé comme des champignons .
Une troupe de dauphins nous accompagne pendant un long moment, nous les voyons nager avec rapidité car l’eau est très claire, cela reste toujours un spectacle apprécié !
Le port de Torrevieja offre un mouillage gratuit à l’intérieur, nous jetons donc l’ancre dans ce plan d’eau très calme et agréable et là, nous avons la surprise de retrouver Hervé sur son catamaran « Baami » , nous avions passé quelques jours au mouillage près de lui à Alvor ( Portugal ), l’année dernière.
On se raconte nos histoires devant un petit verre et l’on s’échange les bonnes adresses pour les étapes à venir puis on se dit à bientôt.

Vendredi 15 mai : Torrevieja- Santa Pola ( 18 milles )

C’est une courte étape, départ vers 11h, au près avec un vent de Nord-Ouest très irrégulier, nous longeons une côte extrêmement bétonnée …
Vers midi, le vent passe au sud et accélère petit à petit si bien que nous sommes vite arrivés à santa Pola où nous pourrons faire un peu d’avitaillement.
Ici, le club nautique nous impressionne par son importance et son luxe ! Aucun bateau étranger, nous nous disons que nous allons recevoir le coup de bambou ! Mais non, cela reste raisonnable, nous resterons donc 2 nuits …




Dimanche 17 mai : Santa Pola- Altea ( 37 milles )

Après une journée passée à Santa Pola, ville de vacances sans grand intérêt mais baignée de soleil, nous repartons vers le nord par petit vent portant qui se renforce vers le milieu de journée et nous permet de faire une route agréable sous voiles. Nous apercevons la grande ville d’Alicante puis, plus tard, nous longeons Benidorm et ses gratte-ciels , façon New-York à l’Espagnole. Encore une tentative de pêche, soldée par un échec ! Décidément, il ne faut pas compter sur la pêche pour se nourrir par ici.
Après avoir longé des falaises impressionnantes, nous contournons la pointe de Salbir pour rentrer dans le petit port d’Altea.
Nous décidons d’attendre ici des conditions favorables pour rejoindre l’île d’Ibiza et sortons les vélos pour visiter les environs. Le temps est beau mais les vents sont à l’est donc défavorables pour la route des Baléares, d’autant que nous voulons économiser au maximum le moteur.
Le vieux village d’Altea est très joli, construit sur une colline escarpée avec des rues en pente raide. Il y a une jolie place tout en haut avec une grande église qui offre à l’intérieur un spectacle de dorures et de couleurs !
Nous faisons de grandes ballades en vélo aux alentours mais ça monte dur ! De petites routes serpentent parmi les cultures fruitières, orangers, citronniers, néfliers, amandiers, avocatiers … avec pour toile de fond les crêtes montagneuses dentelées.
Nous ne savons pas combien de temps nous allons rester car les prévisions météo pour jeudi sont assez contradictoires, une source indique des vents de Nord assez forts, une autre des vents de sud faibles et une autre, pas de vent du tout ! hem hem ?

Et puis on toque au bateau ... c'est Francisco qui est arrivé ici ... Nous discuterons ce soir !

lundi 11 mai 2009

Almerimar à Cartagena

Mercredi 6 mai : Almerimar-San José ( 42 milles)

Nous avons passé 4 jours assez agréables à Almerimar , nous avions comme voisins un couple Danois très sympathique et un solitaire Anglais lui aussi très gentil . J’ai pu effectuer la réparation de l’étrave en équilibre dans l’annexe , ce qui ne rend pas le travail aisé ! Mais enfin, après quelques jurons , ça s’est fait et je ne suis pas mécontent du résultat.
Derrière le port, il y a des zones marécageuses préservées et le bord de mer est resté sauvage , mais il y a aussi des moustiques !
Nous avons quitté Almerimar par un petit vent d’Est ( Nous allons vers l’Est !) et tiré un grand bord vers le large puis vers midi , ce vent a tellement molli que nous avons dû alterner voile et moteur . Le Cabo de Gata impressionnant nous a offert ses paysages magnifiques de montagne aride contrastant avec une mer bleue et limpide.
Après avoir contourné ce cap , l’anse de San José s’ouvre à l’Est mais le petit port blotti dans le fond au pied de la montagne est très bien protégé mais il est aussi très petit et il n’y avait qu’une place pour notre ( grand ?) bateau.
Le village , relativement récent, est surtout un lieu de vacances mais sans beaucoup d’immeubles et est sympathique, nous serions bien restés …

Jeudi 7 mai: San José-Garrucha ( 31 milles )

Départ de San José vers 9h30.Le vent est nul et parfois il souffle une légère brise qui nous permet de reposer le moteur … Nous avons mis la traîne mais apparemment, les poissons ne se bousculent pas !
Nous avons quand même admiré un groupe de globicéphales noirs qui batifolaient pas très loin de nous. Le matelot a essayé de les attirer en jouant un air de flûte mais sans succès , ils ont passé leur chemin , indifférents !
Après être passé devant Carboneras et ses usines ( pas très beau !) , nous longeons la sierra de Almagrera très majestueuse , nous faisant admirer son relief torturé puis nous faisons notre entrée dans le port de Garrucha qui est aussi port de pêche et de commerce. Nous devons nous amarrer au ponton carburant car il n’y a pas de place dans le port de plaisance très exigu et fait pour des petits bateaux.
Le voisinage d’un énorme cargo chargeant du sable n’est pas très agréable mais il s’en va dans le début de nuit.
Petit tour dans la ville et son joli paseo puis nous allons au café internet.

Vendredi 8 mai : Garrucha - Aguilas ( 18 milles )

Petite étape aujourd’hui car la météo annonce un vent anémique. En quittant le port, nius bénéficions d’une brise de terre qui nous fait bien marcher mais hélas, au bout d’une heure et demie, elle s’étiole et nous voilà encalminés. Un petit coup de moteur car le bateau dérive sur un parc à poissons et nous remettons à la voile . Nous marchons à un train de sénateur mais nous avons le temps.
Soudain, à la VHF, nous entendons « Charivari appelle Zig-Zag » , Bob et Françoise sont donc dans le secteur … Nous les appelons et effectivement ils sont quelques milles derrière nous et naviguent en compagnie d’un autre bateau Français , Zig-Zag , un Maracuja dont le capitaine est le sympathique Jean-Yves … Nous nous donnons rendez-vous à Aguilas.
En arrivant dans cette anse dominée par un haut rocher sur lequel est perché un château , nous ne savons pas trop où aller , car nous n’avons pas de documentation. Finalement nous pénétrons dans l’anse et découvrons l’entrée d’un petit port . Un marinero ,que nous avons contacté par VHF, nous attend et nous donne une place .
Charivari arrive peu de temps après et trouve une place à un quai . Nous aimerions rester 2 nuits mais le marinero très gentil, nous dit « Veremos mañana …»
Finalement , nous restons 2 nuits et ce sera gratuit !
Nous avons fait la connaissance de Jean-Yves, seul sur son Maracuja , lui s’est mis à l’ancre dans la baie ( il a d’ailleurs dérapé la 2è nuit dans un coup de vent aussi brutal que court et a dû changer d’endroit).
Le samedi, nous avons gravi le rocher et sa végétation méditerranéenne pour visiter le château et y découvrir l’histoire de la création de la ville.

Dimanche 10 mai : Aguilas – Cartagena ( 41 milles )

Après avoir consulté les oracles de la météo ( Windguru annonce 8 à 9 nds d’est) ,nous quittons Aguilas ,direction Cartagena , dans la matinée en compagnie de Charivari et Zig-zag , la mer est calme et il n’y a pas de vent. Nous en profitons pour faire des photos des bateaux puis faisons route au moteur.
Le vent commence à rentrer (de face) vers 11h30 et nous allons tirer un bord vers le large tandis que nos compagnons continuent la route directe au moteur.
Après avoir viré de bord , nous revenons vers la côte et petit à petit , le vent adonne tout en accélérant et nous permet de faire route directe sur Cartagena en rasant le Cabo Tinoso.
Nous marchons alors bon train mais hélas , le vent forcit et revient vers l’est d’une quinzaine de degrés et nous oblige à abattre, maintenant le Cabo Tinoso se dresse sur notre route.
La mer se creuse , et après avoir pris un ris et enroulé un peu de génois, nous virons de bord pour repartir vers le large.
Nous apprenons à la VHF que nos compagnons (fatigués) décident de se dérouter sur Mazarron. Nous continuons notre route , le vent s’est maintenant établi autour de 22 /25 nds mais l’état de la mer rend la route difficile, le bateau gîte dans les rafales et remue beaucoup certaines choses se déplacent à l'intérieur!
Après avoir viré de bord, nous passons enfin ce Cabo Tinoso et pénétrons dans la grande baie de Cartagena où mouillent des cargos. Deux autres bords et nous voici dans l’axe de l’entrée et nous retrouvons petit à petit le calme , à l’abri de la côte.
Le port est très grand ( pêche , commerce et Navale ) , nous ne savons pas où aller , j’ai appelé à la VHF un marinero , lui ai donné la longueur du bateau puis je n’ai rien compris de ce qu’il m’a dit tant il parlait vite dans sa VHF crachotante ! Nous tournons donc devant un grand quai quand un coup de sifflet se fait entendre , c’est notre marinero qui nous fait de grands signes … ouf !
Nous sommes très fatigués de cette journée, le bateau est couvert de sel … Repos !

samedi 2 mai 2009

Gibraltar à Almerimar

Vendredi 24 avril : Gibraltar- Estepona ( 26 milles)
La journée s’annonce ensoleillée mais sans vent . Nous quittons Gibraltar au moteur , le peu de vent qu’il y a vient de toutes les directions , nous n’insistons pas et laissons le moteur. Arrivés à la Punta Europa, nous sommes ballotés par les courants , cette zone est une vraie marmite , de plus nous devons contourner de vastes zones de dragage.
Ensuite nous traversons une zone de mouillage des cargos et continuons tranquillement notre route sous un soleil de plomb et pas l’ombre d’une risée jusqu’à Estepona.
Nous resterons 2 jours dans cette petite ville car le temps a changé , et un fort coup de vent d’ouest nous oblige à rester. Nous profiterons du dimanche après-midi un peu plus clément pour faire une promenade dans la montagnette par des sentiers de chèvres et retrouver le thym, la lavande, les cistes et autres plantes qui fleurent bon la Méditerranée.

Lundi 27 avril : Estepona- Fuengirola ( 31 milles )

Départ de Estepona vers 9h30.Le beau temps est revenu, une petite brise souffle, la météo annonce du vent fraîchissant force 6 en cours de journée. Nous sommes vent arrière et n’envoyons que le génois. Jusqu’à 11 h , nous naviguons paisiblement en admirant cette portion de côte bétonnée ,puis le vent commence à forcir, la mer se couvre de moutons blancs, nous marchons à 7 nœuds.
A midi, le vent continue de monter, les vagues grossissent et nous filons un bon 8 nœuds , je sens un peu d’inquiétude dans le regard de mon matelot mais Algieba taille sa route dans l’écume sans aucun problème.
A 13h le vent est établi à force 6 avec des rafales à 7, le bateau commence à faire des embardées et nous décidons de réduire le génois, d’autant que nous ne sommes plus très loin de Fuengirola où nous arrivons à 14h45.
Nous n’avons même pas le temps de déjeuner au ponton d’attente car un ferry arrive incessamment
Nous devons donc aller nous amarrer illico presto ( encore un amarrage laborieux par vent arrière !).
Le marinero ( un petit père bien sympathique ) est seul pour s’occuper de la marina mais il vient quand même nous donner un coup de main.
Nous restons une journée dans cette grande station balnéaire où règnent les Anglais ! Peu de choses à voir si ce n’est un château de l’époque Maure.

Mercredi 29 avril ; Fuengirola – Caleta de Velez ( 32 milles )

Nous sommes toujours dans un flux d’Ouest avec petite brise le matin et accroissement du vent au fur et à mesure de la journée. Nous partons par grand soleil et mer bleue , un gentil vent de force 3 nous pousse paisiblement mais il ne tardera pas à exprimer plus de vigueur !
Pour l’instant, nous sommes au large de Malaga , toujours beaucoup de béton, ils attaquent même de plus en plus la montagne … Insatiables promoteurs !
Les avions qui atterrissent à Malaga nous survolent , ils sont pratiquement à la queue-leu-leu ( il faut bien remplir tous ces immeubles !).Cette côte qui était magnifique , avec les majestueuses montagnes en arrière-plan est complètement dénaturée.
Tout en méditant ces tristes réalités , le vent forcit petit à petit et atteint maintenant 20 nds, la vitesse augmente , ça va bien…
Vers 14h , après le casse-croûte, ça commence à déménager et le vent s’établit à 27-28 nds , réduction du génois puis grand-voile seule , nous arrivons à fond sur Caleta de Velez qui est notre destination. Affalage de la grand-voile dans les grosses vagues , les bosses de ris qui se sont défaites s’emmêlent.
Finalement nous nous mettons à couple d’un gros voilier Allemand, son propriétaire originaire de Munich est très sympa et bricoleur . Ne voulant pas manœuvrer dans ce port exigu avec ce vent , nous resterons là pour la nuit malgré les récriminations du marinero qui veut nous faire changer de place à 10 h du soir.

Jeudi 30 Avril Velez- Motril ( 29 milles )

Nous partons plus tôt , vers 7h45 , route tranquille qui nous permet de contempler cette Costa del Sol qui nous rappelle de vieux souvenirs , notamment la ville d’Almunecar qui a beaucoup changé … De la mer , on ne voit plus que du béton , immeubles énormes , dommage , cette côte serait si belle avec ses montagnes enneigées en arrière-plan… La folie immobilière , le tourisme de masse l’ont complètement dénaturée !
Un gros zodiac de la Guardia Civil arrive derrière nous , ils nous posent quelques questions à distance ( d’où on vient, où on va …) puis s’en vont.
A partir de ce moment, le vent commence à accélérer et souffle encore bien fort quand nous faisons notre entrée dans le grand port de commerce. Tout au fond, il y a le Club nautico où nous trouvons un amarrage. Déception … c’est cher et il n’y a pas de services , de plus la ville est à 3 kms. Il n’y a pas non plus de prévisions météo et ça sent les produits chimiques.

Vendredi 1er Mai Motril-Almerimar ( 41 milles)

Le vent a soufflé toute la nuit aussi , nous hésitons à partir mais nous ne voulons pas rester dans ce trou !
Après avoir demandé à un Espagnol qui partait sur un bateau à moteur ( Vent de Nord diminuant l’après-midi en virant à l’est) nous décidons de partir, Il est environ 11H.
Le vent est très fantasque et nous oblige à empanner 2 fois avant même d’être sorti du port ! Puis il souffle du sud et nous l’avons en face pour doubler le cap Sacratif avec grand mal car il y a de la houle. Quand nous commençons à faire de l’est , il vire à l’est !
Puis il se stabilise au sud-est variant de 2 à 4 ,la navigation au près devient agréable , la mer s’aplatit et cela nous permet de faire bonne route.
Nous tirons 2 bons bords , le bateau marche super et arrivons à 8 milles environ d’Almerimar. Là, le vent commence à avoisiner les 20 nœuds , nous prenons un ris et quelques tours dans le génois… 10 minutes, ça monte encore , 27 à 30 nœuds, un 2è ris et moins de génois , la mer devient très rugueuse et nous avons bien du mal à faire un bon cap, nous n’avançons guère sur notre route qui est exactement là d’où vient ce vent qui forcit encore.
Nous mettons au moteur pour prendre la direction d’Almerimar car la journée avance mais il a bien du mal à nous faire avancer dans cette mer hachée, nous sommes secoués, le bateau tape énormément et nous recevons des paquets de mer, de plus il se met à pleuvoir et nous ne voyons plus rien. Nous mettrons 2h pour faire 6 milles.
A un moment j’entends des coups sourds à l’avant , je vais voir , c’est l’ancre qui s’est décrochée et bat avec force contre le flanc ! Je réussis à la remonter malgré l’avant du bateau qui plonge dans les vagues, à deux nous pouvons l’amarrer , nous sommes trempés. Il n’y aura plus qu’à constater les dégâts qui seront assez sérieux ( une épaisseur de polyester de 1,5 cm est enlevée 20 cm au-dessus de la ligne de flottaison sur l’étrave et grosses rayures sur le flanc).
Nous allons nous reposer et réparer à Almerimar , immense marina pleine d’étrangers en voyage ou sédentaires.
Heureusement , cette marina est très bon marché …

jeudi 23 avril 2009

De nouveau en route

Dimanche 19 avril : Chipiona-Rota ( 15 milles)
Nous avons reporté un peu notre départ de Chipiona pour cause de mauvaise météo et avons décidé de partir dimanche 19 avril. Le vent a soufflé toute la nuit de samedi à dimanche et nous a obligé à partir plus tard que prévu et à raccourcir notre étape.
A 11h , nous sommes sortis et une bonne houle de 3 à 4 m nous attendait dehors , en plein travers , roulis assuré ! De plus , le vent a molli , heureusement , il est revenu peu après d’ouest 3 à 4 et cette étape qui nous a emmené à Rota a donc été courte et inconfortable.

Lundi 20 avril : Rota- Barbate ( 41 milles )

Départ de Rota vers 9h15 par beau temps , une petite houle résiduelle est un peu gênante mais va s’estomper en cours de journée. Dans la matinée , nous faisons une alternance de voile et moteur car le vent n’est pas établi. Nous longeons la côte qui est plus escarpée au fur et à mesure que nous descendons. Il y a peu d’endroits bétonnés .
Le vent revient force 3 en début d’après-midi et nous permet de faire bonne route à la voile au portant. Nous doublons le fameux cap Trafalgar, théâtre de la grande bataille navale qui a quelque peu changé le cours de l’histoire Européenne ! et faisons route sur Barbate où l’on doit faire attention aux filets à thon qui sont mouillés jusque dans l’entrée du port.
En arrivant, nous entendons « Salut les Bretons » , cela vient d’un grand voilier en bois qui bat pavillon du Cap Vert, un noir souriant nous salue ainsi. Nous apprendrons qu’il est là depuis un an et travaille à la réparation de bateaux. Il connaît la Bretagne …

Mardi 21 Avril : Barbate-Gibraltar ( 40 milles )

Nous quittons Barbate vers 10h car il y a du brouillard, la mer est calme mais peu après le départ, nous n’y voyons plus rien. Je ne suis pas très chaud pour m’engager dans le détroit par visibilité nulle car il y a beaucoup de trafic, nous envisageons donc de faire demi-tour … Là-dessus, la brume se déchire et la visibilité s’améliore, nous décidons donc de continuer. La navigation se passe sans histoires, petit à petit le vent d’ouest fraîchit mais nous sommes au portant et nous avançons bien. Nous doublons la punta Caraminal et commençons à distinguer Tarifa( pointe extrême sud de l’Europe) ainsi que les côtes Marocaines dans la brume.
Après avoir doublé Tarifa, nous faisons un cap plein Est au 90° puis commençons à remonter un peu au 80°pour rester dans notre rail de navigation. De nombreux cargos et ferries font route dans ce coin…
Le vent quant à lui fraîchit toujours et avoisine les 25 nds , il nous pousse tranquillement (à 9 nds) vers Gibraltar dont nous pouvons distinguer le rocher. Nous préparons le pavillon Anglais de courtoisie, étiquette navale oblige !
Plus on approche, plus ça forcit et nous dépassons les 10 nds alors que nous entrons dans la baie encombrée de cargos et de ferries . nous sommes obligés de réduire le génois et prendre un ris en catastrophe car le bateau devient difficile à maîtriser puis ensuite d’enrouler carrément le génois et garder la grand-voile à un ris . Sous cette voilure, nous marchons encore à 8 nds et nous ne voyons pas l’endroit où nous voulons aller à cause des cargos au mouillage .
Finalement , le calme revient un peu vers le fond de la baie et nous pouvons slalomer à la voile parmi les cargos et trouver l’entrée de Marina Bay où il n’y a pas de place !
On nous autorise à rester un nuit à un quai en ciment , mais le lendemain , ces gentils « marineros » Anglais nous trouvent une place à l’intérieur, amarrage nez au ponton et l’arrière sur une pendille, les sorties et entrés du bateau sont un peu acrobatiques mais ça va…

Mercredi 22 et jeudi 23 avril : Gibraltar

Finalement, nous décidons de rester 2 jours à Gibraltar et ne le regrettons pas. Nous achetons un moteur d’annexe à un prix très interessant car l’ancien ne veut plus rien savoir ! Puis nous visitons la ville, cet endroit est très curieux, nous sommes en Angleterre mais sous le soleil. Tout est organisé à l’Anglaise mais dans les arrières, ce sont des quartiers arabes et il y a aussi pas mal de mélange Anglais-Espagnol-Arabe. Les rues principales sont garnies de boutiques Duty-free et les touristes font du shopping ( appareils photos, hi-tec, alcools, bijoux, parfums etc…) .
Jeudi matin, nous partons pour faire l’ascension du rocher qui est une réserve naturelle. C’est très sauvage , la végétation est très dense , comme une sorte de brousse. Il y a un fort contraste entre le calme de cette nature libre et le bruit de l’intense activité humaine montant de la baie que nous surplombons.
Nous nous attendons à voir les fameux singes dans les bois mais rien ! En fait , les singes se trouvent aux endroits où les mini-bus déversent leur flot de touristes ! C’est étudié pour !
Ils sont bien gras et posent pour se faire prendre en photo. Seuls les jeunes vont dans les arbres et font des cabrioles , ils n’ont pas le vertige.
Plus nous montons et plus nous sommes dans le brouillard, si bien que arrivés là-haut, nous n’aurons pas la superbe vue sur le détroit et la côte d’Afrique … tant pis ! Ce fut une superbe promenade et un bon exercice physique !

mercredi 1 avril 2009

Sevilla Bella

Nous sommes près de Séville et il aurait été dommage de ne pas faire une petite visite, d’autant que la saison est propice. Il y a longtemps déjà, nous étions allés jusqu’aux portes de la ville mais il faisait tellement chaud (c’était en été) que nous avions fait demi-tour !
Nous avons donc pris le bus qui fait tout un tour dans la campagne actuellement verdoyante et fleurie… et met 2h30 pour faire 90 kms !
Le petit hôtel que nous avions choisi se trouve en plein dans le centre historique et nous avons pu ainsi tout visiter à pied. La ville est très animée et très vivante, le soir , les rues piétonnes grouillent de monde ! Les orangers, présents partout, exhalent la senteur de leurs fleurs se mêlant parfois aux odeurs entêtantes du jasmin.
Nous nous sommes rendus d’abord dans le quartier la cathédrale, celle-ci imposante avec des portes d’entrée magnifiques et son fameux « giraldillo » , immense girouette de bronze posée au sommet du clocher.
Dans ce même quartier se trouvent également les alcazars royaux, de nombreux palais, couvents , l’école de maistrance d’artillerie , les arènes… bref, un concentré de magnificence qui reflète la prospérité qu’a connue cette ville dans le passé.
Il y a aussi beaucoup de belles demeures avec des façades de mosaïques et entourées de superbes jardins fleuris.
Nous avons également flâné dans les immenses parcs qui offrent de la verdure et de la fraîcheur avec de jolies petites fontaines et autres vasques couronnées de jets d’eau.
Le lendemain, tout en longeant de magnifiques palais, l’université … nous nous sommes dirigés vers la célèbre Plaza de España, vaste demi-cercle bordé d’un muret où sont représentées, en mosaïque, toutes les provinces d’Espagne. Tout ici est beauté, l’architecture des bâtiments , les petits ponts de mosaïque enjambant un cours d’eau traversant la place … Cet endroit nous a beaucoup plu !
Nous avons ensuite traversé le Guadalquivir pour nous rendre dans le quartier de Triana très typique et très ancien mais différent ! Et moins de touristes !
Il y a bien sûr beaucoup d’autres choses à voir à Séville, il faudrait y passer davantage de temps …

mardi 17 mars 2009

Séjour à El Puerto de Santa Maria

Petit intermède au cours de l’hivernage : l’expédition vers Puerto Sherry afin de mettre le bateau au sec quelques jours et effectuer les travaux d’entretien ( nettoyage de la coque , anti-fouling, remplacement des anodes et vérifications diverses) .
Il nous a fallu auparavant trouver un logement à El Puerto de Santa Maria car il n’est pas permis de vivre dans les bateaux à terre.

Nous sommes donc partis dimanche 8 mars par un soleil radieux et petit vent d’Est .Quel plaisir au moment d’envoyer la grand-voile et le génois (ça commencait à manquer !).
Bien sûr, avec la coque parsemée de petites algues et le vent léger, nous n’avancions pas très vite mais nous avions le temps, Puerto Sherry n’est distant que de 21 milles nautiques. Nous avons donc apprécié une navigation tranquille … pour arriver à bon port en fin d’après-midi.

Algieba a été gruté dès le lendemain matin par des professionnels aussi compétents que gentils et serviables, mis sur un ber et solidement étayé (car haut perché !) puis il a été nettoyé par un chantier car… impossible de louer un Karcher ! La coque était très sale , tapissée de petites algues.
J’ai pu constater que la protection époxy que j’avais mise sur le lest a été efficace car il n’y avait que très peu de traces de rouille, néanmoins j’ai repassé 2 nouvelles couche de ce produit après léger ponçage. L’hélice (à pales articulées) était également très sale et a demandé un gros nettoyage puis graissage.
Ensuite nous avons passé 2 couches d’anti-fouling et voilà Algieba tout beau et prêt à reprendre la mer…Nous avons eu la chance d’avoir une semaine estivale pour effectuer ces travaux et aussi … de faire un peu de tourisme.

Nous occupions un petit studio dans un immeuble ancien en plein centre ville. El puerto de Santa Maria compte 100000 habitants et est située en face de Cadiz , de l’autre côté de la baie, à l’embouchure d’une rivière, le Rio Guadalete. Au sud de ce Rio, se trouve un parc naturel marécageux dont nous avons parcouru une partie à vélo, ce qui nous a donné l’occasion d’observer des cigognes dans leur milieu naturel .

La ville est belle , avec un centre ancien très bien conservé , de vieilles maisons aux façades sculptées, des rues étroites et très vivantes sans être trop bruyantes.
Il y a bien sûr de belles places plantées d’orangers en début de floraison qui embaument …Une grande église (la Iglesia Mayor) construite en 1486 à l’initiative des Ducs de Medinacelli en style Gothique puis tombée en ruines et restaurée en 1659 avec une très belle façade Baroque… et des nids de cigognes sur les hauteurs.
La Plaza de Toros avec ses 300 mètres de circonférence et ses 60 portes, témoin d’une activité tauromachique qui fut très importante.

Le dimanche, nous avons eu l’occasion d’assister à un entraînement un peu spécial en vue de la Semaine Sainte , très populaire là-bas : 30 bonshommes serrés les uns contre les autres portaient une sorte de plate-forme chargée de blocs de ciment et autres poids ,en marchant à petits pas saccadés…et en musique .Cela représente le poids des statues qu’ils devront promener lors de la procession officielle.


Notre trajet pour aller « au travail » nous conduisait par le joli paseo de bord de mer bordé d’innombrables mimosas et de plantes grasses à grosses fleurs roses.
Le bateau a été remis à l’eau lundi 16 mars par l’homme de l’art Paco Moreno qui , pour ceux qui connaissent est le « Henri d’Arzal » .Ce fut fait le matin, au début d’un coup de vent de Levante qui soufflait l’après-midi à force 8/9 … Ouf ! La manœuvre pour accoster le ponton avec l’aide de marineros fut acrobatique !

Dans l’avant-port , se trouve un voisin fort encombrant et impressionnant avec ses 40m de long sur 23 de large et 45m de tirant d'air, c'est le maxi trimaran « Banque Populaire v » skippé par Pascal Bidegorry en attente de départ pour un record sur la route de la Découverte : Cadiz-San Salvador.Il y a toute une équipe et un gros camion atelier.En attendant la fenêtre météo, ils effectuent des entraînements
Nous allons retourner à Chipiona pour 3 semaines environ dès que la meteo le permettra car ce Levante doit durer quelques jours et notre maison est un peu remuante en ce moment …

A bientôt.

lundi 2 mars 2009

Carnaval en Chipiona

Aujourd’hui c’est lundi, jour de pluie … Le carnaval est fini et nous a laissé plein d’images colorées dans la tête.
...
Depuis plus d’un mois, les préparatifs allaient bon train, trois soirs par semaine, nous avions droit à la répétition d’une troupe qui s’entrainait sur un petit parking non loin du port avec force tambours et autres percussions. Les groupes qui chantent la « Chirigota » ont commencé à se produire dans les bars et les peñas et , grâce à un ami Espagnol (José-Luis), nous avons pu aller en voir quelques uns à la Peña « Cruz del Mar » , une peña très populaire où il y a de l’ambiance !

Pendant la semaine, tous les soirs donnaient lieu à des spectacles dans la rue et sur une petite place dans le centre ville, beaucoup d’ambiance et l’occasion d’écouter et réécouter les groupes de Chirigota dont nous ne nous lassons pas. Notre groupe préféré se nomme « La Horden de Don Carnal » , ce sont des jeunes , le guitariste solo est un virtuose et ils ont des voix sublimes , c’est vraiment un régal de les entendre même si nous ne comprenons pas tout !
...
De petites troupes avec des percussions sillonnent les rues et parfois, à deux ou trois, font un bruit infernal ! Mais il y a aussi quelques orchestres de cuivres très agréables … Il y a bien sûr beaucoup de monde dans les rues, les bars et les restaurants sont pleins à craquer .
Des spectacles et des concerts sont organisés dans les peñas et dans certains bars.
Après la fête, les rues sont dans un état épouvantable et les municipaux ont beaucoup de travail ( nettoyage à la lance à haute pression).

Puis est venu le grand week-end avec pour point d’orgue « La Gran Cabalgata » , défilé de toutes les peñas locales qui rivalisent d’imagination en confection de costumes et de chars. Bien sûr, la « Crisis » est un thème cher, mais aussi le changement climatique , l’élection de Obama, les jeux olympiques etc …

Bref, ce fut un déferlement de couleurs, de musique, de danse qui a commencé en début d’après-midi pour se terminer dans la nuit, sans doute fort tard car nous entendions au loin les tambours à une heure très avancée …
///
Le « ravitaillement » des artistes était fréquent et nous pensons que certains ont dû avoir quelques difficultés à terminer le défilé !
Comme toujours, c’est le char de la reine et ses dauphines en costume local qui terminait le défilé .

Adios Carnaval de Chipiona !

Maintenant, notre préoccupation principale est de mettre le bateau au sec pour effectuer le carénage ainsi que quelques travaux de maintenance. La semaine dernière, j’ai plongé sous le bateau et j’ai pu constater que l’anode d’hélice avait disparu, complètement rongée !
J'ai pu la remplacer sous l'eau ...
Ne pouvant pas nous mettre d’accord avec le port de Chipiona, extrêmement règlementé, nous avons décidé d’aller à Puerto Sherry, dans la baie de Cadiz dès que la météo sera favorable…

A bientôt ...

mardi 3 février 2009

Jerez de la Frontera

Depuis un peu plus d’une semaine ,nous subissons une série de dépressions Atlantiques qui nous génèrent des vents forts et de la pluie entrecoupées cependant de périodes plus calmes avec de belles éclaircies.
Nous avons profité d’une de ces journées plus clémentes pour prendre le bus et nous rendre à Jerez de la Frontera , distante d’une trentaine de kilomètres . Le trajet est direct et dure seulement une demi-heure.
Jerez est une grande ville entourée d’une campagne fertile avec de nombreuses cultures et aussi beaucoup de vignes qui produisent le fameux « Xeres ».
La ville compte environ 200 000 habitants , ce qui la place au 5è rang de l’Andalousie .
En arrivant, nous avons remarqué une très jolie gare ferroviaire située tout près de la station d’autobus.
Ensuite, nous avons parcouru la ville à pied , en empruntant de très jolies rues tortueuses bordées d’orangers qui nous ont permis de voir les principaux monuments de la ville situés dans le centre.
Le patrimoine historique y est très riche avec une superbe cathédrale ( El Salvador ) qui date du XVIIè siècle et mélange les styles Gothique , Renaissance et Baroque .
Il faut citer aussi l’Alcazar construit à l’époque de la domination des Maures puis modifié à plusieurs reprises. Ce bâtiment est immense et abrite en son sein de nombreux jardins.
Il ya également un très grand nombre d’églises d’époques diverses ainsi que des palais et grandes maisons nobles.
Bien sûr, de nombreuses bodegas commercialisent le vin de Xeres , dont certaines comme Tio Pepe sont très importantes.
Enfin, Jerez est un lieu célèbre pour ses chanteurs de Flamenco réputés dans toute l’andalousie.

mercredi 14 janvier 2009

Retour au pays

Voilà, le mois passé en Bretagne est terminé et nous avons retrouvé notre cher Algieba sagement amarré à son ponton sous le soleil. Nous avons été contents de revoir la famille, les amis, les anciens voisins … Malheureusement, le temps a passé si vite que nous n’avons pu voir tout le monde.
Ayant choisi de rentrer par Paris, nous avons passé notre première nuit chez Martine et Hubert puis nous avons pris le train pour Redon où nous avons été accueillis par Marc et Annie, nos anciens voisins , l’occasion de voir également Roger et Yvette avant d’être hébergés chez David et Béatrice à Ste Marie.
Nous sommes ensuite allés chez Rémi et Isabelle afin de récupérer notre voiture qui était entreposée chez eux, à St Laurent sur Oust, nous y passâmes un excellent week-end, dégustant d’excellentes galettes fabriquées par le « chef » Rémi ! Nous en avons profité pour rendre visite aux parents ainsi qu’à Charles et Annie.
Le dimanche, un footing de 2heures en compagnie de Rémi, André et Hervé nous a permis de redécouvrir la jolie campagne autour de St Laurent.
Après un nouveau « squat » chez David et Béatrice, pendant lequel j’ai profité de « prendre livraison » de l’accordéon gentiment prêté par Sophie (merci) nous avons établi notre « camp de base » à Gourhel, chez Joël le frère de Josianne. De là, nous avons rayonné et « visité » les amis de la région : Marcel et Mimi , André et Claudine , Gildas et Laurence (avec Flavie et Ewena) …ainsi que Caroline et Laurent.
Un diner chez David et Béatrice nous a permis de revoir nos vieux amis Annick et Dominique (Il se reconnaîtra à sa grande moustache !) Puis Noël est venu, nous l’avons passé en famille chez Charles et Annie, en compagnie des parents, ce fut un très bon Noël.
Rémi nous a ensuite fait une démonstration de ses talents de cuisinier en préparant un excellent poulet cuit dans son four Alsacien avec des patates mmm ! La soirée fut joyeuse et bien arrosée en compagnie de la bande de copains … Chansons de marins, accordéon et flûte … A cette occasion, nous avons pu voir Jean et Bernadette ainsi que Hervé et Marie-Annick.
Nous avons aussi organisé une rencontre avec nos anciens voisins qui se déroula à La Morinaie autour d’une bonne table (encore !)… Là, nous avons retrouvé les voisins que nous n’avions pas encore vus : Jean-Yves et Jocelyne, Daniel (sans Nicole), Bernard et Christine.
Bien sûr, nous n’avons pas manqué de nous rendre au Terroir st Sauveur à Redon où officient Hervé et Jocelyne ainsi qu’à la Pharmacie centrale de Patrick.
Nous nous sommes également rendus à notre ancienne maison de la Lande des Couédies où nous avaient gentiment invités les nouveaux propriétaires Loïc et Florence avant de passer le réveillon du Nouvel An à Avessac en compagnie d’Olivier et Annick.
Le week-end suivant se passa aux Bois, chez Dominique et Annick, avec une visite approfondie et inspection de l’avancement des travaux à leur nouveau domaine du Placis … Cela prend forme et ils pourront bientôt en profiter (mais il y a encore du boulot !).Le dimanche (très froid) se déroula autour d’une table(toujours !) Annick nous ayant préparé un excellent déjeuner …
La dernière semaine a été un peu plus calme, une soirée accordéon super sympa au programme chez Yvonnick et Marie-Anne dans leur maison très accueillante de La Hunaudière puis le retour sur Paris chez Martine et Hubert, l’occasion de revoir Jacques et Martine à Rennemoulin où nous avons découvert leur jolie propriété sous la neige… Momo, nous avons pensé à toi mais nous n’avions vraiment pas le temps !
La météo est devenue très froide cette dernière semaine avec tout de même du soleil. Finalement nous n’aurons eu qu’une seule journée avec de grosses averses durant ce mois !
Le temps nous a manqué pour voir tous les gens que nous aurions aimé rencontrer notamment Gaby (la marraine de Josianne) et Jean-Louis, Michel (le parrain de Josianne) et Marie-Thérèse, Bertrand et Mimi, Philippe et Mado, Alain et Anne-Marie ,Daniel et Christine et d’autres encore… Ce sera la prochaine fois.
Nous espérons bien sûr avoir à notre bord les amis quand reviendra la belle saison !

vendredi 12 décembre 2008

Le temps des oranges
Noël approche, les vitrines des magasins arborent les sapins et autres crèches … et dans les rues, les oranges se colorent !
Quel merveilleux spectacle pour nos yeux de Bretons que de voir ces rangées d’arbres pleins de beaux fruits, mais attention, il est inutile d’en faire une cueillette car ces oranges sont immangeables, très acides et un peu amères (un peu comme du citron avec plus d’amertume).
C’est la même chose pour les olives, il ne faut pas s’aviser d’en cueillir une et de la manger ! Dans ce cas, vous la recrachez aussitôt, tellement c’est amer. Elles doivent d’abord être adoucies et c’est tout une technique, certains emploient même de la soude caustique … en petite quantité !
A CHIPIONA, nous n’avons pas encore vu d’illuminations de Noël.
Avec nos vélos, nous sillonnons également les petites routes bordées de serres et de cultures maraîchères, nous avons pu voir des cultures de roses , de lys, d’œillets … et aussi des carottes, haricots, courgettes etc … tout ceci au mois de décembre…
Nous commençons à préparer notre retour en Bretagne, et ce matin, une bonne nouvelle. Yvonnick, un ami d’AVESSAC (et collègue d’accordéon !) a trouvé quelqu’un qui veut bien me prêter un accordéon pendant le temps de notre séjour.
Afin d’éviter de laisser le mien à l’humidité dans le bateau, je vais le laisser chez le señor José Luis CARRELO, un monsieur très gentil qui travaille au consulat de France à Séville, et que nous avons connu à la « biblioteca », qu’il soit remercié.
Ce dimanche, un couple d’Espagnols regardaient le bateau et nous avons engagé la conversation, ils ont également un bateau dans le port de CHIPIONA (Hunter 35). Antonio et Maria-José sont de Séville et viennent presque tous les week-ends à CHIPIONA. Ils sont venus prendre un pot à bord et nous avons longuement discuté puis, le soir, nous sommes allés à bord d’ADRIANTON pour partager un petit diner fort sympathique. Nous nous sommes promis de nous revoir en janvier.

mardi 25 novembre 2008

Visite de Cadiz

Jeudi 20 novembre, nous avons pris le bus de 10h pour aller faire un petit tour à Cadiz , 1h45 de trajet pour une distance de 30kms ! Il faut dire que le bus commence à faire le détour par Sanlucar où il fait pas mal d’arrêts , puis Puerto de Santa Maria , Puerto Real et enfin Cadiz après également beaucoup d’arrêts.
La ville nous a bien plu, nous avons déambulé dans le labyrinthe de petites rues , apprécié la cathédrale , les petits marchés aux fleurs , les magnifiques places comme celle de San Antonio , le théâtre...
Nous avons passé un peu de temps dans un joli parc fleuri puis nous avons rejoint le bord de mer avec en arrière de la plage , le majestueux bâtiment qui était un hopital.
Près de là , il y a une petite place où trônent deux énormes ficus , impressionnants , ils ont déjà dû voir passer du monde à leur pied !
Le temps étant très agréable , des gens se doraient au soleil sur la plage ( un 20 novembre ! )
Nous avons également admiré le château de Santa Catarina avec à son pied une multitude de barques colorées.
Apès un déjeuner rapide dans un petit resto , nous avons continué notre promenade et puis ce fut l’heure du retour .
Le trajet en bus nous a permis d’observer une campagne avec d’immenses champs à perte de vue , le relief n’est pas très marqué sauf en arrière où se dessinent quelques montagnes.
Nous avons vu des champs de panneaux solaires ainsi que des éoliennes.

vendredi 21 novembre 2008

Les amis de rencontre

Le charme du voyage , c’est aussi les rencontres . Durant cette première partie , nous avons eu la chance de rencontrer et quelque fois de retrouver à plusieurs reprises des gens très sympathiques .
Dans l’ordre de nos étapes , citons :
Liz and Julian Roberts de « Golden Dawn » , un solide Westerly, que nous avons eu comme voisins de ponton à Gijon , que nous avons suivi jusqu’à La Corogne puis perdus de vue et retrouvés en Algarve , au mouillage devant l’île de Culatra … retrouvailles célébrées avec un bon verre de vinho blanco …
Ils ont voyagé en compagnie de David et Inga qui ont un Feeling 39 « Luna ».

L’équipage de « Chica » Halberg Rassy 42 , Rik et Coco vus pour la première fois à Gijon et que nous avons retrouvé régulièrement le long des côtes Espagnoles et Portugaises. Nous les avons vus la dernière fois à Lagos où ils avaient projeté d’hiverner.
Jesper et Dorothy , les Danois de « Pinton » , un beau Swan 43 , rencontrés pour la première fois à Baiona puis revus à Chipiona où ils sont restés 3 semaines avant d’aller hiverner à séville , nous avons passé de bons moments avec eux et nous pensons aller les voir en Janvier à Séville. Ensuite , nous nous retrouverons probablement en Méditerranée où ils vont également.
Marteen et Marsha ( les jeunes !) Hollandais de Vida Vagabunda un 32 pieds Hollandais à quille longue entièrement rénové par Marteen , du beau travail ! Nous les avons recontré également à Baiona après les avoir aperçus à Camariñas puis à la playa de Silgar. Nous les avons régulièrement revus par la suite et ils sont arrivés à Chipiona en compagnie de « Pinton », ce qui a constitué une joyeuse compagnie.
Dans la lagune d’Alvor, nous avons fêté ensemble mon anniversaire au cours d’une soirée animée !
Ils ont prévu de voyager pendant 3 ans , Canaries , Cap Vert , traversée de l’Atlantique … mais ont dû renoncer provisoirement car Marsha n’était pas prête … Rendez-vous donc l’année prochaine en Méditerranée.

Steve et Mandy , Anglais voyageant à bord de Beez-Neez , un beau 40 pieds dont je ne me souviens plus du constructeur et très bien équipé. Nous les avons rencontré à Povoa do Varzim et revu plusieurs fois. Nous avons fait une nav de nuit de conserve entre Povoa et Nazaré ( 120 milles ).
Leur programme est : Madère , Les canaries , Cap vert et Antilles .
Aux dernières nouvelles , ils ont modifié leur parcours (cause météo ) avec un crochet par Rabat ( et visite des villes impériales) et ils se trouvent maintenant aux Canaries.

Bert et Annet , des jeunes Hollandais à bord d’ « Advent’yr » , un 36 pieds Hollandais également , se rendant aux Antilles .

Michael et Ann à bord de « Nimue » , un magnifique Contest 44 faisant le tour de la Péninsule Ibérique pour remonter près de Barcelone . C’est un couple d’Anglais très sympathique que nous avons rencontré à bord de Beez-Neez.

Henke et Angela , encore des Hollandais ! ( très sympas !) Eux , vont également aux Antilles à bord de Mi-Dushi solide sloop en acier de construction Hollandaise . Ils participaient également à la « soirée anniversaire » de Alvor.
Ainsi que Anne et Dirk , deux jeunes Belges en route pour les Antilles à bord de « Narid » et Peter , un Hollandais sur « Jessiane » , sans oublier bien sûr Hervé , un Breton de Carantec sur un joli catamaran de 40 pieds , ancien Formule 40 modifié par ses soins . Il faut dire que Hervé est un ancien constructeur de bateaux !
Mick , Irlandais solitaire sur « Blue Falcon » Westerly de 36 pieds . Il a déjà fait une traversée de l’Atlantique sur ce bateau mais ne se sent pas prêt actuellement pour traverser. Il va donc hiverner du côté de l’Algarve … C’est un excellent préparateur de Irish coffee !

Pour terminer sur Alvor, il y avait aussi Daniel , un Belge et sa jeune épouse Indonésienne Usamina . Ils sont résidents à bord de leur bateau.

Wim et Ton de « Nimbi » 36 pieds Hollandais ainsi que ses propriétaires . Nous avons sympathisé à Vila Real après les avoir aperçus plusieurs fois . Vila Real sera probablement leur lieu d’hivernage avant la Méditerrannée.

Et enfin , à Chipiona , nous avons rencontré Frank et Barbara , Irlandais revenant de Méditerranée sur un Westerly 36 « Boujou ». Ils nous ont gentiment donné quelque cartes de cette mer capricieuse . Nous les reverrons sans doute en Février.
Bob et Françoise ont été nos voisins de ponton pendant quelques jours avant de mettre leur OVNI 41 à terre et de rejoindre la Normandie non sans quelques inquiétudes sur l’étayage de leur bateau. Nous avons également passé de bons moments avec eux et espérons les revoir en Avril.